Une connaissance m’a parlé de cette bd en me disant que c’était la meilleure série qu’il ait jamais lu, il m’a cependant avoué n’avoir jamais lu le dernier de peur d’être déçu. La plupart des avis très élogieux, ci-dessous, ne concernent uniquement ces 3 premiers tomes et j’aimerais bien savoir si la fin était à la hauteur de leur espérance.
Car en effet, la lecture de cette série m’a fait l’effet d’une bombe ; l’histoire et le concept uniques, un certain humour, des dialogues truculents, un travail de titan sur le dessin, le genre de série qu’on a envie de relire avant même de l’avoir terminée, bref le coup de cœur de l’année. On ne pouvait reprocher que la narration parfois un peu décousue rendant l’histoire hermétique, mais c’est bien excusable.
A la fin du troisième tome, le héros a bien avancé sur le chemin de la rédemption et on espère un super final. Et là, on ne sait pas pourquoi l’auteur change complètement de direction et s’arrête au 5eme cercle de la rédemption. En bref la fin m’a déçu et elle laisse une trop grande part de mystère ; Liberge a bien expliqué la création de ce purgatoire mais a laissé inconnue l’entité par qui Pluton est devenu un enfer d’ennui ; intervention divine ?
C’est dommage, sans cette fin en eau de boudin, cette série était bien partie pour faire partie de mon top 5. Je vous la conseille tout de même sans détour, c’est on ne peut plus original.
Les contes… Je ne sais jamais trop quoi dire à propos de ce style d’histoire. Si c’est bien fait, si la poésie est bien là, ça me transporte, c’est tout.
Moi qui suis très cartésien, le conte n’est forcément pas mon genre de prédilection donc pour que ça me plaise, il faut que ce soit particulièrement bien fait.
Niveau dessin, rien à redire, c’est du pur bonheur, les couleurs ; pareil.
Niveau scénario, je n’ai pas grand-chose à y redire à part peut-être le fait que ça se lise beaucoup trop vite. Toute l’histoire du père qui fractionne la principale est très touchante et donne un côté sombre à cette bd. L’utilisation des clowns tristes est pour moi toujours très efficace, je les trouve très mystérieux et on a de l’affection pour eux même si leur colère les fait mal agir et tenir les mauvais rôles.
Même si elle rend mélancolique, je passe un très bon moment à chaque lecture de cette série.
Je pense qu’il y a ceux qui ont lu Arq et il y a les autres.
Une histoire tellement loufoque qu’on se demande où il peut avoir de telles idées. Impossible de prévoir le moindre rebondissement mais pourtant il y a une insolente cohésion d’ensemble. On se demande vraiment comment il a pu nous mener jusque là sans que l’on se dise qu’il se fout de nous.
Inutile de parler de l’histoire, je ne tiens pas à vous gâcher la montagne de surprises qui vous attend.
Le trait d’Andreas et sa mise en scène sont aussi inventives que son scénario. On peut trouver que le dessin n’est pas à son goût mais on ne peut pas nier que le monsieur a du talent.
Premier contact avec l’auteur et je ne peux que reconnaître ce statut et avoir très envie de lire Rork et Capricorne.
Espérons que la cohérence sera toujours au rendez-vous sur les 7 tomes à venir.
"Pico bogue", est effectivement une très bonne surprise ! Une BD qui risque de faire parler d'elle. J'ai découvert cette BD sur les conseils de ma libraire préférée, et je suis également tombé sous le charme de ces mômes aux réflexions mordantes et acidulées ! Y'a du peps là dedans ! Un mélange de Mafalda (pour la coupe de cheveux hallucinante :p), Calvin et Hobbes et je ne sais quoi, qui nous donnent un résultat plus que probant !
On évolue dans des strips et histoires courtes au dessin dépouillé et expressif qui sied à merveille à l'esprit vif de Pico et ses réparties cinglantes. Et les touches de couleur que pose Alexis Dormal vont dans le même sens : vivacité !
Bref, un premier essai plus que réussi qui pose sur un ton caustique et bien réfléchi les bases d'une série incontournable.
Sur les conseils de ma charmante libraire (je suis un être faible), je me suis dans la série via l'intégrale noir et blanc de 800 pages parue en fin d'année 2008
Spaghetti Brothers raconte l'histoire d'une famille d'immigrés italiens aux USA dans les années 20. Ils sont cinq frères et sœurs à se côtoyer au jour le jour et à s'aimer (ou se détester). L'un est prêtre, l'autre mafieux, un autre flic, l'une est actrice et la dernière est une putain tueuse à gages. Tout le monde n'est bien évidemment pas au courant des relations qu'il y a entre chacun (du fait de sombres passés).
L'histoire est découpée en chapitres d'une dizaine de pages chacun mais qui forment un tout et que l'on lit à la suite comme une seule et même histoire (exception fait pour les historiettes de la fin, essentiellement basées sur le curé et sans grand rapport les unes avec les autres).
L'univers est sombre, mais il y a beaucoup d'humour (souvent noir). Une très très chouette découverte pour pas très cher (39 €), dont je ne regrette que la fin (les petites histoires évoquées plus haut, arrivant comme un cheveu sur la soupe et laissant tomber quelques uns des personnes principaux).
Je vais commencer par les points positifs. Tout d'abord, une série en 3 tomes, cela m'a plu d'entrée. Ensuite un synopsis plus que prenant. Mais aussi un dessin net et clair ce qui nous donne une aisance pour dévorer les 3 volumes.
Maintenant les points négatifs (même s'ils ne sont pas nombreux !). Je trouve personnellement la fin incohérente avec l'histoire mais bref, ce n'est qu'un goût personnel. Et le second point je trouve que l'enquête se résolve très rapidement.
Voilà, au final je vous conseille cet ouvrage qui est d'un excellent acabit.
Ce one shot inspiré d'un roman d'Oscar Wilde est une pure merveille.
Les dialogues sont ciselés avec une pointe d'humour noire.
Le scénario est prenant et entraîne le lecteur dans la lente déchéance d'un dandy, Dorian Gray, perverti par Lord Henry à la philosophie narcissique et inhumaine.
La particularité de cette histoire vient du transfert entre le personnage principal et un tableau le représentant. Ce dernier subit pour lui les affres du temps et les conséquences de ses actes, ce qui n'a pour effet qu'entraîner Dorian Gray au-delà des limites du système.
L'adaptation du roman est réussie, la lecture est plaisante.
J'ai vraiment adoré les dialogues sans compromis et pourtant si fins. Un bel exercice de style.
Malheureusement, le dessin n'est pas à la hauteur, trop simple, il manque de détails.
Les cases sont souvent vides derrière les personnages.
Par contre l'idée de l'évolution du tableau souvent mis en bas à droite de la page de droite est une bonne idée.
L'ensemble est d'un très bon niveau et ravira les adeptes des bons jeux de mots.
Je terminerai cet avis en précisant que l'immoral est omniprésent dans cette BD et qu'il vaut mieux la prendre au second degré.
Curieuse mais attachante série. Un « western », oui, mais surtout l’histoire d’un homme qui –moderne pour son époque- essaie à sa façon de faire partager l’amour qu’il éprouve pour l’aventure et, surtout, les grands espaces.
J’ai noté une sorte de parallélisme des idées avec Buddy Longway mais « Buddy » (que j’aime beaucoup) est beaucoup plus intimiste dans sa liaison avec la nature.
Jackson, lui, ne s’installe pas dans une région. Il voyage, quitte les montagnes du Montana, part pour le Colorado, construit un relais dans les Montagnes Rocheuses.
Et, avec lui, le lecteur parcourt ainsi ces nombreux et immenses espaces encore vierges de la fin des années 1800.
Ce western, que l’on pourrait qualifier d’écologique, est superbement mis en images par Marc-Renier. Son style graphique réaliste, précis, bien lisible, parvient à communiquer au lecteur ces immensités encore sauvages par une mise en page où certaines cases fourmillent parfois de détails.
Jackson ?… outre l’histoire générale, il faut prendre le temps de « lire les dessins ». Et vous ferez une véritable plongée dans ce temps-là.
Vraiment bien.
Parce que j’ai adoré Tout seul et Henri Désiré Landru de Chabouté, je me suis mis à découvrir quatre autres œuvres de cet auteur pour le début de 2009. Et ça tombe bien ! Parce que j’ai apprécié le premier d’entre eux : « Zoé ».
Zoé est une jeune femme qui vient de sortir de prison, elle y a passé dix ans de sa vie… elle va vivre dans un petit village perdu au fin fond de la France, là où sa grand-mère qui est décédée depuis peu lui a légué sa maison. Malgré les réticences des habitants qui voient d’un mauvais œil l’arrivée d’une « étrangère », Zoé aspire à habiter dans ce bled qui semble respirer la tranquillité. Elle va faire connaissance d’un simple d’esprit, d’une vieille folle dans le cimetière et de choses qui semblent très louches…
On ne peut pas dire que c’est une lecture sympa que nous propose Chabouté parce que son histoire est assez noire, parce que son dénouement est désespérément immoral ! Mais voilà, moi, j’aime beaucoup qu’un auteur sorte des sentiers battus d’un « happy end » à la hollywoodienne, qu’un scénariste arrive à m’impressionner et ne me laisse pas indifférent à la fin d’une lecture ! Bref, j’ai trouvé cette lecture très captivante et attachante par son atmosphère étrange.
Mais revenons un peu sur le récit proprement dit : Chabouté nous présente une galerie impressionnante de personnages du « terroir », ces derniers peuvent paraître très stéréotypés car ils s’apparentent la plupart du temps à des brutes, à des types forts en gueule très attachés à leur terre… bref, ce sont des paysans très conservateurs, à la limite idiots, en tout cas, ces gus sont très loin de ressembler à José Bové et ceux dont je garde de très bonnes relations !
L’arrivée de Zoé, la seule « étrangère » et aussi la seule jeune de ce patelin, va faire ressortir des vieilles histoires pas si innocentes que ça ! Et tout ceci prend sa source à partir d’une « mise à mort » d’une sorcière et d’autres trucs ésotériques de ce genre… ça peut absurde tout ça mais dans ma région (la Picardie), il existe des endroits où on trouve des tissus accrochés à des branches d’arbres au bord des petites routes départementales : ce sont des femmes qui les attachent lorsqu’elles viennent d’avoir un enfant, ceci afin que ça leur porte bonheur… alors, toutes ces croyances que nous balancent Chabouté à travers son récit, je me dis « Pourquoi pas ! ».
Ce qui fort avec cet auteur, c’est que la plupart des personnages qu’ils soient mauvais, inquiétants ou pas me sont apparus captivants, Chabouté est à ma connaissance un des rares scénaristes à nous intéresser à ce point à ses protagonistes.
Pour moi, Chabouté est actuellement un des meilleurs metteurs en scène de la bande dessinée : il le doit au format de ses livres qui lui permet de faire respirer ses récits, d’ailleurs, il serait assez intéressant de le voir à « l’œuvre » sur des albums standardisés aux 48 pages… Chabouté est aussi –à mon avis et de nos jours- un des meilleurs dessinateurs en noir et blanc. J’aime beaucoup son travail pour les ombres qui lui permet de créer des ambiances : ceux-ci sont de plus en plus noirs lorsqu’une scène va vers une atmosphère tendue.
Seule, la représentation de Zoé ne m’a pas parue très convaincante car elle parait avoir 25 ans alors qu’elle vient de passer dix ans en prison…
Il est clair que « Zoé » ne vous laissera indifférent à la fin de la lecture, un peu comme « Henri Désiré Landru » du même auteur… moi, j’apprécie beaucoup qu’un récit me marque à ce point (surtout le dénouement) ! Et ce, malgré des clichés sur les habitants du monde rural dont cette histoire se situe.
Le dessin et surtout la mise en scène de Chabouté sont –à mon avis- comme d’habitude excellents.
Pour tous les bédéphiles qui n’ont pas peur d’être découvrir un dénouement pessimiste : cette bd est à lire impérativement !
Très bonne série. La mise en place des personnages est bien menée. Le contexte de la situation, l’histoire « politique » des différents peuples est détaillée, tout en restant simple à lecture. L’ensemble donne beaucoup de profondeur au scénario, et je pense qu’un deuxième cycle, s'il y en a un, sera prometteur.
Le dessin est précis et la découpe dynamique. Très bonne BD de SF.
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Monsieur Mardi-Gras Descendres
Une connaissance m’a parlé de cette bd en me disant que c’était la meilleure série qu’il ait jamais lu, il m’a cependant avoué n’avoir jamais lu le dernier de peur d’être déçu. La plupart des avis très élogieux, ci-dessous, ne concernent uniquement ces 3 premiers tomes et j’aimerais bien savoir si la fin était à la hauteur de leur espérance. Car en effet, la lecture de cette série m’a fait l’effet d’une bombe ; l’histoire et le concept uniques, un certain humour, des dialogues truculents, un travail de titan sur le dessin, le genre de série qu’on a envie de relire avant même de l’avoir terminée, bref le coup de cœur de l’année. On ne pouvait reprocher que la narration parfois un peu décousue rendant l’histoire hermétique, mais c’est bien excusable. A la fin du troisième tome, le héros a bien avancé sur le chemin de la rédemption et on espère un super final. Et là, on ne sait pas pourquoi l’auteur change complètement de direction et s’arrête au 5eme cercle de la rédemption. En bref la fin m’a déçu et elle laisse une trop grande part de mystère ; Liberge a bien expliqué la création de ce purgatoire mais a laissé inconnue l’entité par qui Pluton est devenu un enfer d’ennui ; intervention divine ? C’est dommage, sans cette fin en eau de boudin, cette série était bien partie pour faire partie de mon top 5. Je vous la conseille tout de même sans détour, c’est on ne peut plus original.
MangeCoeur
Les contes… Je ne sais jamais trop quoi dire à propos de ce style d’histoire. Si c’est bien fait, si la poésie est bien là, ça me transporte, c’est tout. Moi qui suis très cartésien, le conte n’est forcément pas mon genre de prédilection donc pour que ça me plaise, il faut que ce soit particulièrement bien fait. Niveau dessin, rien à redire, c’est du pur bonheur, les couleurs ; pareil. Niveau scénario, je n’ai pas grand-chose à y redire à part peut-être le fait que ça se lise beaucoup trop vite. Toute l’histoire du père qui fractionne la principale est très touchante et donne un côté sombre à cette bd. L’utilisation des clowns tristes est pour moi toujours très efficace, je les trouve très mystérieux et on a de l’affection pour eux même si leur colère les fait mal agir et tenir les mauvais rôles. Même si elle rend mélancolique, je passe un très bon moment à chaque lecture de cette série.
Arq
Je pense qu’il y a ceux qui ont lu Arq et il y a les autres. Une histoire tellement loufoque qu’on se demande où il peut avoir de telles idées. Impossible de prévoir le moindre rebondissement mais pourtant il y a une insolente cohésion d’ensemble. On se demande vraiment comment il a pu nous mener jusque là sans que l’on se dise qu’il se fout de nous. Inutile de parler de l’histoire, je ne tiens pas à vous gâcher la montagne de surprises qui vous attend. Le trait d’Andreas et sa mise en scène sont aussi inventives que son scénario. On peut trouver que le dessin n’est pas à son goût mais on ne peut pas nier que le monsieur a du talent. Premier contact avec l’auteur et je ne peux que reconnaître ce statut et avoir très envie de lire Rork et Capricorne. Espérons que la cohérence sera toujours au rendez-vous sur les 7 tomes à venir.
Pico Bogue
"Pico bogue", est effectivement une très bonne surprise ! Une BD qui risque de faire parler d'elle. J'ai découvert cette BD sur les conseils de ma libraire préférée, et je suis également tombé sous le charme de ces mômes aux réflexions mordantes et acidulées ! Y'a du peps là dedans ! Un mélange de Mafalda (pour la coupe de cheveux hallucinante :p), Calvin et Hobbes et je ne sais quoi, qui nous donnent un résultat plus que probant ! On évolue dans des strips et histoires courtes au dessin dépouillé et expressif qui sied à merveille à l'esprit vif de Pico et ses réparties cinglantes. Et les touches de couleur que pose Alexis Dormal vont dans le même sens : vivacité ! Bref, un premier essai plus que réussi qui pose sur un ton caustique et bien réfléchi les bases d'une série incontournable.
Spaghetti Brothers
Sur les conseils de ma charmante libraire (je suis un être faible), je me suis dans la série via l'intégrale noir et blanc de 800 pages parue en fin d'année 2008 Spaghetti Brothers raconte l'histoire d'une famille d'immigrés italiens aux USA dans les années 20. Ils sont cinq frères et sœurs à se côtoyer au jour le jour et à s'aimer (ou se détester). L'un est prêtre, l'autre mafieux, un autre flic, l'une est actrice et la dernière est une putain tueuse à gages. Tout le monde n'est bien évidemment pas au courant des relations qu'il y a entre chacun (du fait de sombres passés). L'histoire est découpée en chapitres d'une dizaine de pages chacun mais qui forment un tout et que l'on lit à la suite comme une seule et même histoire (exception fait pour les historiettes de la fin, essentiellement basées sur le curé et sans grand rapport les unes avec les autres). L'univers est sombre, mais il y a beaucoup d'humour (souvent noir). Une très très chouette découverte pour pas très cher (39 €), dont je ne regrette que la fin (les petites histoires évoquées plus haut, arrivant comme un cheveu sur la soupe et laissant tomber quelques uns des personnes principaux).
Seizon Life
Je vais commencer par les points positifs. Tout d'abord, une série en 3 tomes, cela m'a plu d'entrée. Ensuite un synopsis plus que prenant. Mais aussi un dessin net et clair ce qui nous donne une aisance pour dévorer les 3 volumes. Maintenant les points négatifs (même s'ils ne sont pas nombreux !). Je trouve personnellement la fin incohérente avec l'histoire mais bref, ce n'est qu'un goût personnel. Et le second point je trouve que l'enquête se résolve très rapidement. Voilà, au final je vous conseille cet ouvrage qui est d'un excellent acabit.
Le Portrait de Dorian Gray, d'Oscar Wilde
Ce one shot inspiré d'un roman d'Oscar Wilde est une pure merveille. Les dialogues sont ciselés avec une pointe d'humour noire. Le scénario est prenant et entraîne le lecteur dans la lente déchéance d'un dandy, Dorian Gray, perverti par Lord Henry à la philosophie narcissique et inhumaine. La particularité de cette histoire vient du transfert entre le personnage principal et un tableau le représentant. Ce dernier subit pour lui les affres du temps et les conséquences de ses actes, ce qui n'a pour effet qu'entraîner Dorian Gray au-delà des limites du système. L'adaptation du roman est réussie, la lecture est plaisante. J'ai vraiment adoré les dialogues sans compromis et pourtant si fins. Un bel exercice de style. Malheureusement, le dessin n'est pas à la hauteur, trop simple, il manque de détails. Les cases sont souvent vides derrière les personnages. Par contre l'idée de l'évolution du tableau souvent mis en bas à droite de la page de droite est une bonne idée. L'ensemble est d'un très bon niveau et ravira les adeptes des bons jeux de mots. Je terminerai cet avis en précisant que l'immoral est omniprésent dans cette BD et qu'il vaut mieux la prendre au second degré.
Jackson
Curieuse mais attachante série. Un « western », oui, mais surtout l’histoire d’un homme qui –moderne pour son époque- essaie à sa façon de faire partager l’amour qu’il éprouve pour l’aventure et, surtout, les grands espaces. J’ai noté une sorte de parallélisme des idées avec Buddy Longway mais « Buddy » (que j’aime beaucoup) est beaucoup plus intimiste dans sa liaison avec la nature. Jackson, lui, ne s’installe pas dans une région. Il voyage, quitte les montagnes du Montana, part pour le Colorado, construit un relais dans les Montagnes Rocheuses. Et, avec lui, le lecteur parcourt ainsi ces nombreux et immenses espaces encore vierges de la fin des années 1800. Ce western, que l’on pourrait qualifier d’écologique, est superbement mis en images par Marc-Renier. Son style graphique réaliste, précis, bien lisible, parvient à communiquer au lecteur ces immensités encore sauvages par une mise en page où certaines cases fourmillent parfois de détails. Jackson ?… outre l’histoire générale, il faut prendre le temps de « lire les dessins ». Et vous ferez une véritable plongée dans ce temps-là. Vraiment bien.
Zoé
Parce que j’ai adoré Tout seul et Henri Désiré Landru de Chabouté, je me suis mis à découvrir quatre autres œuvres de cet auteur pour le début de 2009. Et ça tombe bien ! Parce que j’ai apprécié le premier d’entre eux : « Zoé ». Zoé est une jeune femme qui vient de sortir de prison, elle y a passé dix ans de sa vie… elle va vivre dans un petit village perdu au fin fond de la France, là où sa grand-mère qui est décédée depuis peu lui a légué sa maison. Malgré les réticences des habitants qui voient d’un mauvais œil l’arrivée d’une « étrangère », Zoé aspire à habiter dans ce bled qui semble respirer la tranquillité. Elle va faire connaissance d’un simple d’esprit, d’une vieille folle dans le cimetière et de choses qui semblent très louches… On ne peut pas dire que c’est une lecture sympa que nous propose Chabouté parce que son histoire est assez noire, parce que son dénouement est désespérément immoral ! Mais voilà, moi, j’aime beaucoup qu’un auteur sorte des sentiers battus d’un « happy end » à la hollywoodienne, qu’un scénariste arrive à m’impressionner et ne me laisse pas indifférent à la fin d’une lecture ! Bref, j’ai trouvé cette lecture très captivante et attachante par son atmosphère étrange. Mais revenons un peu sur le récit proprement dit : Chabouté nous présente une galerie impressionnante de personnages du « terroir », ces derniers peuvent paraître très stéréotypés car ils s’apparentent la plupart du temps à des brutes, à des types forts en gueule très attachés à leur terre… bref, ce sont des paysans très conservateurs, à la limite idiots, en tout cas, ces gus sont très loin de ressembler à José Bové et ceux dont je garde de très bonnes relations ! L’arrivée de Zoé, la seule « étrangère » et aussi la seule jeune de ce patelin, va faire ressortir des vieilles histoires pas si innocentes que ça ! Et tout ceci prend sa source à partir d’une « mise à mort » d’une sorcière et d’autres trucs ésotériques de ce genre… ça peut absurde tout ça mais dans ma région (la Picardie), il existe des endroits où on trouve des tissus accrochés à des branches d’arbres au bord des petites routes départementales : ce sont des femmes qui les attachent lorsqu’elles viennent d’avoir un enfant, ceci afin que ça leur porte bonheur… alors, toutes ces croyances que nous balancent Chabouté à travers son récit, je me dis « Pourquoi pas ! ». Ce qui fort avec cet auteur, c’est que la plupart des personnages qu’ils soient mauvais, inquiétants ou pas me sont apparus captivants, Chabouté est à ma connaissance un des rares scénaristes à nous intéresser à ce point à ses protagonistes. Pour moi, Chabouté est actuellement un des meilleurs metteurs en scène de la bande dessinée : il le doit au format de ses livres qui lui permet de faire respirer ses récits, d’ailleurs, il serait assez intéressant de le voir à « l’œuvre » sur des albums standardisés aux 48 pages… Chabouté est aussi –à mon avis et de nos jours- un des meilleurs dessinateurs en noir et blanc. J’aime beaucoup son travail pour les ombres qui lui permet de créer des ambiances : ceux-ci sont de plus en plus noirs lorsqu’une scène va vers une atmosphère tendue. Seule, la représentation de Zoé ne m’a pas parue très convaincante car elle parait avoir 25 ans alors qu’elle vient de passer dix ans en prison… Il est clair que « Zoé » ne vous laissera indifférent à la fin de la lecture, un peu comme « Henri Désiré Landru » du même auteur… moi, j’apprécie beaucoup qu’un récit me marque à ce point (surtout le dénouement) ! Et ce, malgré des clichés sur les habitants du monde rural dont cette histoire se situe. Le dessin et surtout la mise en scène de Chabouté sont –à mon avis- comme d’habitude excellents. Pour tous les bédéphiles qui n’ont pas peur d’être découvrir un dénouement pessimiste : cette bd est à lire impérativement !
Orbital
Très bonne série. La mise en place des personnages est bien menée. Le contexte de la situation, l’histoire « politique » des différents peuples est détaillée, tout en restant simple à lecture. L’ensemble donne beaucoup de profondeur au scénario, et je pense qu’un deuxième cycle, s'il y en a un, sera prometteur. Le dessin est précis et la découpe dynamique. Très bonne BD de SF.