Une belle découverte et une vrai réussite ce « Saint-Germain ».
D’emblée, ce qui saute aux yeux, c’est la qualité du dessin et des couleurs, comment dire… tout simplement sublime. Chaque planche est un délice pour les yeux, que ce soit par le soin apporté à chacun des personnages ou aux décors plus que détaillés, le siècle des lumières est magnifiquement retranscris.
Le scénario est à la hauteur du visuel, porté par des dialogues savoureux, on suit les péripéties d’un membre de la haute bourgeoisie, menant une double vie la nuit en tant que voleur masqué, dérobant des bijoux pour le compte d’un alchimiste aux projets mystérieux.
Entre conquêtes féminines et combats épiques épée à la main, Saint-Germain se verra confier une mission par le roi lui-même.
Au fil de l’aventure, le récit semble prendre une tournure fantastique assez étonnante mais pour le moins originale et la dernière page offre une révélation plus que surprenante.
Du bel ouvrage, vivement la suite !
Lu l’intégrale en noir et blanc. Et j’ai pensé une chose : faut pas nécessairement de scénarios alambiqués pour faire une bonne BD. Et, ici, c’en est même une très bonne.
Et pourtant, on ne peut faire plus simple : deux flics abattus, la fuite de Joël et de son copain Marc pour une cavale qui s’annonce sans issue.
Seulement voilà : ce qui aurait pu être quelque chose de linéaire, avec les rebondissements d’usage, ne l’est pas. Chauvel a tissé une toile dans laquelle il a mêlé des flash-back. Et ces derniers donnent une deuxième lecture « parallèle » à l’histoire, font comprendre à leur façon qui sont les protagonistes et pourquoi « on » en est arrivé à cette tuerie.
Fort de café car, de plus, la mise en scène est découpée « à vif », serrée comme dans des plans de cinéma. La lecture en devient ainsi captivante car l’on veut souvent savoir ce qui se cache, se trame derrière une nouvelle page.
Le dessin ?… ce sont d’abord des gueules, à l’opposé de visages souvent fadasses qui nous sont proposés dans moult séries. Le trait est précis, nerveux, « arrache » d’une certaine façon les personnages à leur milieu, leur environnement qui –à bien y regarder- ne comporte quasi aucune droite. L’ensemble réalisé à main levée ?.. on le dirait fort.
Je n’ai pas lu les tomes colorisés. Mais sincèrement, celui-ci me suffit amplement : le noir et blanc dégageant une vraie force, une vraie virilité dans les cases qui m’a titillé les yeux.
Beau et bon travail. Une série (ici en un tome) qui vous prend, vous tient, et ne vous lâche pas… même après le mot « fin ».
Ho mais que cette couverture n’est pas belle !
Ho mais que ce titre n’inspire pas une grande créativité !
Ho que le petit macaron en couverture faisant une référence à un jeu de rôle ne m’intéresse guère !
Du coup je ne lis pas ! Berk !
Tien mais il y a quoi de marqué au dos ? …hhhaaa ?!… mais cela a l’air pas mal cette histoire finalement !
Et bien les premières impressions ne sont pas forcement les bonnes !
L’histoire -un triller d’anticipation- se passe dans un univers bien développé puisqu’il a été créé en détail pour un jeu de rôle. Du coup le futur qui nous est proposé est plausible et plutôt bien fichu. Bref le cadre est agréable.
L’histoire quant à elle est tout à fait correcte, un bon petit thriller, des rebondissements, de l’action, du suspense, quelques longueurs sans gravité.
Le C.O.P.S. (Central Organisation for Public Security, finalement le titre est bien trouvé !) est chargé de récupérer la fille d’un magnat de la presse perdue dans une zone de non-droit après le crash de son avion. Evidemment rien ne va se dérouler comme prévu, le magnat de la presse en question fait même appel à sa propre équipe pour récupérer sa fille. Bref ça court dans tous les sens, ça se tire dessus en pagaille, s’il n’y avait pas les quelques petites longueurs, nous serions bien happés par ce récit.
Le dessin maintenant. Il est très bon, mais si je peux chipoter, il souffre de maladresse dans quelques représentations des personnages. Rien de bien grave non plus mais ils font un peu brouillons parfois de loin ou de trois quart. Le petit problème supplémentaire pour moi vient de la colorisation. La plupart du temps elle est très bonne, mais des fois, elle n’est pas très bien adaptée, trop vive, des filles maquillées de la même manière... et les quelquefois où cela arrive, j'ai déconnecté légèrement du récit.
Finalement bonne nouvelle, 2 premiers tomes de bonne facture.
Un thriller d’anticipation bien mené.
Un dessin réaliste qui soufre parfois de quelques défauts sans gravité, idem pour la couleur.
L’univers créé est intéressant, complexe et distrayant.
Pour finir le développements des personnages un peu juste même si des efforts ont été faits.
(14/20)
Kim Keller qui est devenue une star médiatique sur Terre en 2196 est chargée d’une mission de l’ONU sur Bételgeuse, après laquelle elle envisage de finir couler des jours tranquilles sur Aldébaran sa planète natale.
C’est sans compter sur le projet de la « Forward Enterprises » de coloniser la planète Antares qui va la contraindre à participer à cette aventure en échange de la liberté de ses amis emprisonnés.
2 ans plus tard elle embarque pour le vol interstellaire avec sa fille Lynn, mi-humaine mi-extra-terrestre dont la dernière mutation a l’apparence humaine !
Durant le vol elle découvre que ses commanditaires sont des fondamentalistes religieux, tout en ignorant que leur véritable but est de fonder une nouvelle société humaine basée sur ces préceptes.
Enfin, en débarquant sur Antares, ils sont accueillis par 2 « kamikazes » qui les ont précédés pour évaluer la viabilité et ont constaté des phénomènes étranges et inquiétants comme « l’évaporation » de la sœur de l’un d’eux !
Sans parler des incidents et accidents qui vont parsemer le début de leur exploration, nos héros peuvent se demander dans quelle galère ils se sont encore embarqués … ça nous promet bien des surprises !
Quel plaisir de retrouver Kim dans ce 3e cycle des Mondes d’Aldébaran.
Un scénario bien dense avec ses rapports humains complexes et son lot de mystères entre les "évaporations" animales et humaines et les mini hélicoptères ou les facultés extra sensorielles de Lynn.
Une illustration très sobre qui contraste avec les « effets spéciaux » utilisés habituellement dans ce genre de SF mais qui nous régale par l’imagination débordante de Léo pour créer les décors avec sa faune et sa flore qu’on découvre avec étonnement à chaque tour de page !
Bref, un vrai régal et un dépaysement total garanti pour ces aventures dont il nous tarde de découvrir la suite à chaque fin de tome.
Mais quel scénario! Une véritable claque! Après Comptine d'Halloween et "Les Enchaînés", Callède prouve qu'il est peut-être l'un des meilleurs scénaristes de sa génération.
Il est vrai que l'histoire prend son temps pour mettre en place un véritable thriller bactériologique. La Bd n'avait que très peu exploité ce genre déjà maintes fois vu au cinéma. La peur du virus est une grande crainte de l'Humanité. L'actualité récente nous rappelle que nous ne sommes pas à l'abri d'un tel fléau.
Personnellement, j'ai un ami qui préfère les animaux aux êtres humains un peu comme les membres de cette organisation de défense des animaux. J'étais un peu dans la même réflexion que ce journaliste infiltré qui essaye de comprendre cette pensée un peu extrémiste. C'est ce côté là du récit qui m'a particulièrement fasciné. On découvre peu à peu les différentes personnalités de tous les protagonistes. C'est non seulement bien ficelé mais également plutôt crédible jusqu'au tome 2.
Après, cela devient un peu "space" notamment les explications sur l'origine du virus. On assiste à un véritable ralentissement de l'histoire au quatrième tome mais rien de bien méchant.
La conclusion du 5ème tome est tout à fait correcte voire brillante. On a droit aux dernières interprétations sur les causes de la mutation de l'organisme parasitaire. Cela se révêle riche d'enjeu pour l'humanité.
On m'avait fait remarquer, à juste titre, que j'employais souvent le mot "mais" dans le début de mes phrases des avis que je postais. Or, c'est pas élégant comme tournure. Bref, cela ne se fait pas. Depuis, je me corrige régulièrement. J'ai pû alors constater que dans cette série, ce mot placé en début de phrase revient de façon totalement récurrente à en friser l'intoxication. Moi, je ne suis qu'un amateur. Un professionnel de la bd se doit de ne pas commettre ce genre d'impair. Une vraie relecture des dialogues s'imposerait. A bon entendeur, salut! Non, mais!...
Finalement, j'avoue que l'auteur s'est bien joué de nous en nous faisant croire au départ qu'il s'agissait d'un simple virus mortel. Nous sommes passés d'une banale histoire médicale à un véritable thriller d'anticipation. J'avoue avoir ressenti une ambiance à la X Files.
Qui plus est, le dessin réaliste avec ces couleurs impeccables ne gâche rien au plaisir de cette lecture. Les couvertures sont vraiment magnifiques. Je conseille à tous de lire cette histoire prenante. Un véritable coup de coeur! Cela faisait longtemps...
Bref, laissez-vous gagner par le virus de cette série au suspense haletant!
Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
Vous saviez que le peuple arménien avait vécu un génocide en 1915 et 1916 ? Personnellement, j’en avais vaguement entendu parler, sans vraiment savoir les tenants et aboutissants de ce drame…
Je vois beaucoup de similitudes entre cet opus et Le Complot de Will Eisner. Et c’est dans l’approche graphique que les première similitudes apparaissent, tant au niveau des dessins que de l’utilisation du noir et blanc.
L’auteur aborde également ces terribles événements en fonction de chaque protagoniste présenté : le soldat arménien en cavale, les dirigeants turcs, le soldat allemand mobilisé en Turquie, les deux femmes arméniennes déportées,… Le récit est poignant, pour un thème qui l’est tout autant. L’auteur nous montre les faits, sans que cela ne déborde de sentimentalisme facile ou de violence gratuite. En outre, le rythme est bon et est maintenu du début à la fin.
Encore une fois, la BD est intelligemment utilisée pour nous expliquer une partie de l’Histoire, occultée pour je ne sais quelle raison. Mais quelle raison pourrait justifier l’oubli du massacre de 1.500.000 d’hommes, femmes et enfants ?
Plusieurs histoires judicieusement entremêlées.
- Le récit d’un agent de la CIA en 1979, qui ne reviendra pas de sa dernière mission.
- L’histoire de son fils qui deviendra 25 ans plus tard un psychologue.
- L’errance d’une jeune femme schizophrène suivie psychologiquement par le fils en question.
- Et surtout pour finir, le périple d’un enfant qui arrive à s’enfuir d’une prison les plus secrètes du monde.
On le suit donc dans sa course, il court là où il peut, il cherche juste à fuir ? …Non, il sait ce qu’il fait et le fait très bien, il est intelligent, implacable, introuvable, réfléchi et ne fait pas les choses par hasard. Ce qui nous amène à nous demander, qui est-il et que veut-il, ce qui va le rendre particulièrement intéressant.
On prend le tout on secoue bien fort et on se laisse guider par la reconstitution de ce puzzle.
Multiples rebondissements, un torrent de découvertes, une Quête du père, quelques pilules grosses comme des camemberts (?) mais dans le feu de l’action cela passe comme une très grosse lettre à la poste, on n’y prête guerre attention. De bonnes idées assez novatrices pas vraiment vue ailleurs.
Cette différence fait du bien et on sent que le scénariste sait exactement la où il va. Ni trop long ni trop court, 2 très bons tomes.
Une vraie bonne distraction où il faut rester bien éveillé pour ne pas perdre le fil de l’histoire. Le cinéma comme si on y était.
Une bonne surprise. Une très bonne fin.
(15/20)
Enfin de beau dessin de Rosinski ! Je commençais à désespérer, j’adorais les Thorgal, mais depuis « la marque des bannis » je trouvais que les dessins étaient de moins en moins bons et les tous derniers en couleur directe juste bien.
Le scénario ? Un premier tome convainquant, vengeance, petites révélations, rien à redire plaisant, distrayant bien écris un bon 3/5.
Mais la surprise vient du deuxième tome ! Quelle claque !
Il va de retournement de situations en détours, puis en fausses pistes, le tout est magistralement mené pour nous faire suivre l’histoire et nous mener justement par le bout du nez. Cela fait du bien d’avoir autant de péripéties et de pertinence dans un récit en un tome.5/5
Une lecture que je considère comme quasi indispensable !
Il faut lire ses deux tomes à la suite et je finirai comme kalish : " C’est très bon et puis c’est tout !
C’est cette BD que je lisais lorsque ma femme m’a annoncé au tome 2 page 48 qu’elle était enceinte, ok cela n’intéresse personne mais cela influence grandement mon émotion à chaque prise en main de cette bd et perturbe peut être mon jugement ?
(18/20)
Au même titre que les œuvres de Benjamin, ce manhua tient plus de la peinture que de la bd. C'est juste magnifique. Et sur les 3 histoires, l'auteur se paye même le luxe de donner un rendu graphique différent à chaque fois. Cela dit c'est toujours aussi beau ; seule la seconde histoire (celle de 20 pages) est un poil trop sombre par moment.
Il y a 3 histoires distinctes dans ce recueil.
La première est anecdotique puisqu'elle ne fait que 3 pages. Elle n'a scénaristiquement aucun intérêt pour moi.
La seconde à peut-être un intérêt (elle fait 20 pages) mais je ne l'ai pas comprise. Cela m'a juste paru être inutile ; j'ai sans doute raté quelque chose.
La dernière enfin justifie à elle seule ma note. Elle fait 100 pages et donne son nom au recueil. J'ai aimé ce petit mélo du début à la fin, j'ai aimé la narration... Et bien sûr le graphisme ! Tout était parfait, un petit moment de rêve éveillé. Extrêmement bien fait.
Bon reste que 13 euros pour 100 pages format grand manga, c'est chérot... même quand le graphisme tout en couleur est aussi bon.
Ce one shot ne va pas être long à se faire connaitre et à faire parler de lui.
Le scénario basé sur des faits historiques est d'une fluidité exemplaire.
Le récit à mi chemin entre le roman et l'historique raconte l'histoire d'un jeune homme venant d'obtenir son diplôme d'avocat. Il rencontre une femme dans un train et tombe amoureux d'elle.
La suite est narrée dans cette BD.
L'environnement est assez original car l'histoire se passe à Kiev au début du XXème siècle.
L'époque était trouble politiquement parlant. L'histoire de ce récit a eu une importance dans l'Histoire de ce pays.
Le dessin m'a légèrement dérouté dans les premières pages. Mais le charme n'a pas été long à agir. Le style très personnel permet une immersion complète. Les palettes de couleur sont utilisées à bon escient.
Je ne trouve aucun défaut à cette BD. Je passerai peut-être la note à 5 lors d'une seconde lecture.
A acheter les yeux fermés.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Saint-Germain
Une belle découverte et une vrai réussite ce « Saint-Germain ». D’emblée, ce qui saute aux yeux, c’est la qualité du dessin et des couleurs, comment dire… tout simplement sublime. Chaque planche est un délice pour les yeux, que ce soit par le soin apporté à chacun des personnages ou aux décors plus que détaillés, le siècle des lumières est magnifiquement retranscris. Le scénario est à la hauteur du visuel, porté par des dialogues savoureux, on suit les péripéties d’un membre de la haute bourgeoisie, menant une double vie la nuit en tant que voleur masqué, dérobant des bijoux pour le compte d’un alchimiste aux projets mystérieux. Entre conquêtes féminines et combats épiques épée à la main, Saint-Germain se verra confier une mission par le roi lui-même. Au fil de l’aventure, le récit semble prendre une tournure fantastique assez étonnante mais pour le moins originale et la dernière page offre une révélation plus que surprenante. Du bel ouvrage, vivement la suite !
Nuit Noire
Lu l’intégrale en noir et blanc. Et j’ai pensé une chose : faut pas nécessairement de scénarios alambiqués pour faire une bonne BD. Et, ici, c’en est même une très bonne. Et pourtant, on ne peut faire plus simple : deux flics abattus, la fuite de Joël et de son copain Marc pour une cavale qui s’annonce sans issue. Seulement voilà : ce qui aurait pu être quelque chose de linéaire, avec les rebondissements d’usage, ne l’est pas. Chauvel a tissé une toile dans laquelle il a mêlé des flash-back. Et ces derniers donnent une deuxième lecture « parallèle » à l’histoire, font comprendre à leur façon qui sont les protagonistes et pourquoi « on » en est arrivé à cette tuerie. Fort de café car, de plus, la mise en scène est découpée « à vif », serrée comme dans des plans de cinéma. La lecture en devient ainsi captivante car l’on veut souvent savoir ce qui se cache, se trame derrière une nouvelle page. Le dessin ?… ce sont d’abord des gueules, à l’opposé de visages souvent fadasses qui nous sont proposés dans moult séries. Le trait est précis, nerveux, « arrache » d’une certaine façon les personnages à leur milieu, leur environnement qui –à bien y regarder- ne comporte quasi aucune droite. L’ensemble réalisé à main levée ?.. on le dirait fort. Je n’ai pas lu les tomes colorisés. Mais sincèrement, celui-ci me suffit amplement : le noir et blanc dégageant une vraie force, une vraie virilité dans les cases qui m’a titillé les yeux. Beau et bon travail. Une série (ici en un tome) qui vous prend, vous tient, et ne vous lâche pas… même après le mot « fin ».
C.O.P.S.
Ho mais que cette couverture n’est pas belle ! Ho mais que ce titre n’inspire pas une grande créativité ! Ho que le petit macaron en couverture faisant une référence à un jeu de rôle ne m’intéresse guère ! Du coup je ne lis pas ! Berk ! Tien mais il y a quoi de marqué au dos ? …hhhaaa ?!… mais cela a l’air pas mal cette histoire finalement ! Et bien les premières impressions ne sont pas forcement les bonnes ! L’histoire -un triller d’anticipation- se passe dans un univers bien développé puisqu’il a été créé en détail pour un jeu de rôle. Du coup le futur qui nous est proposé est plausible et plutôt bien fichu. Bref le cadre est agréable. L’histoire quant à elle est tout à fait correcte, un bon petit thriller, des rebondissements, de l’action, du suspense, quelques longueurs sans gravité. Le C.O.P.S. (Central Organisation for Public Security, finalement le titre est bien trouvé !) est chargé de récupérer la fille d’un magnat de la presse perdue dans une zone de non-droit après le crash de son avion. Evidemment rien ne va se dérouler comme prévu, le magnat de la presse en question fait même appel à sa propre équipe pour récupérer sa fille. Bref ça court dans tous les sens, ça se tire dessus en pagaille, s’il n’y avait pas les quelques petites longueurs, nous serions bien happés par ce récit. Le dessin maintenant. Il est très bon, mais si je peux chipoter, il souffre de maladresse dans quelques représentations des personnages. Rien de bien grave non plus mais ils font un peu brouillons parfois de loin ou de trois quart. Le petit problème supplémentaire pour moi vient de la colorisation. La plupart du temps elle est très bonne, mais des fois, elle n’est pas très bien adaptée, trop vive, des filles maquillées de la même manière... et les quelquefois où cela arrive, j'ai déconnecté légèrement du récit. Finalement bonne nouvelle, 2 premiers tomes de bonne facture. Un thriller d’anticipation bien mené. Un dessin réaliste qui soufre parfois de quelques défauts sans gravité, idem pour la couleur. L’univers créé est intéressant, complexe et distrayant. Pour finir le développements des personnages un peu juste même si des efforts ont été faits. (14/20)
Antarès
Kim Keller qui est devenue une star médiatique sur Terre en 2196 est chargée d’une mission de l’ONU sur Bételgeuse, après laquelle elle envisage de finir couler des jours tranquilles sur Aldébaran sa planète natale. C’est sans compter sur le projet de la « Forward Enterprises » de coloniser la planète Antares qui va la contraindre à participer à cette aventure en échange de la liberté de ses amis emprisonnés. 2 ans plus tard elle embarque pour le vol interstellaire avec sa fille Lynn, mi-humaine mi-extra-terrestre dont la dernière mutation a l’apparence humaine ! Durant le vol elle découvre que ses commanditaires sont des fondamentalistes religieux, tout en ignorant que leur véritable but est de fonder une nouvelle société humaine basée sur ces préceptes. Enfin, en débarquant sur Antares, ils sont accueillis par 2 « kamikazes » qui les ont précédés pour évaluer la viabilité et ont constaté des phénomènes étranges et inquiétants comme « l’évaporation » de la sœur de l’un d’eux ! Sans parler des incidents et accidents qui vont parsemer le début de leur exploration, nos héros peuvent se demander dans quelle galère ils se sont encore embarqués … ça nous promet bien des surprises ! Quel plaisir de retrouver Kim dans ce 3e cycle des Mondes d’Aldébaran. Un scénario bien dense avec ses rapports humains complexes et son lot de mystères entre les "évaporations" animales et humaines et les mini hélicoptères ou les facultés extra sensorielles de Lynn. Une illustration très sobre qui contraste avec les « effets spéciaux » utilisés habituellement dans ce genre de SF mais qui nous régale par l’imagination débordante de Léo pour créer les décors avec sa faune et sa flore qu’on découvre avec étonnement à chaque tour de page ! Bref, un vrai régal et un dépaysement total garanti pour ces aventures dont il nous tarde de découvrir la suite à chaque fin de tome.
Tatanka
Mais quel scénario! Une véritable claque! Après Comptine d'Halloween et "Les Enchaînés", Callède prouve qu'il est peut-être l'un des meilleurs scénaristes de sa génération. Il est vrai que l'histoire prend son temps pour mettre en place un véritable thriller bactériologique. La Bd n'avait que très peu exploité ce genre déjà maintes fois vu au cinéma. La peur du virus est une grande crainte de l'Humanité. L'actualité récente nous rappelle que nous ne sommes pas à l'abri d'un tel fléau. Personnellement, j'ai un ami qui préfère les animaux aux êtres humains un peu comme les membres de cette organisation de défense des animaux. J'étais un peu dans la même réflexion que ce journaliste infiltré qui essaye de comprendre cette pensée un peu extrémiste. C'est ce côté là du récit qui m'a particulièrement fasciné. On découvre peu à peu les différentes personnalités de tous les protagonistes. C'est non seulement bien ficelé mais également plutôt crédible jusqu'au tome 2. Après, cela devient un peu "space" notamment les explications sur l'origine du virus. On assiste à un véritable ralentissement de l'histoire au quatrième tome mais rien de bien méchant. La conclusion du 5ème tome est tout à fait correcte voire brillante. On a droit aux dernières interprétations sur les causes de la mutation de l'organisme parasitaire. Cela se révêle riche d'enjeu pour l'humanité. On m'avait fait remarquer, à juste titre, que j'employais souvent le mot "mais" dans le début de mes phrases des avis que je postais. Or, c'est pas élégant comme tournure. Bref, cela ne se fait pas. Depuis, je me corrige régulièrement. J'ai pû alors constater que dans cette série, ce mot placé en début de phrase revient de façon totalement récurrente à en friser l'intoxication. Moi, je ne suis qu'un amateur. Un professionnel de la bd se doit de ne pas commettre ce genre d'impair. Une vraie relecture des dialogues s'imposerait. A bon entendeur, salut! Non, mais!... Finalement, j'avoue que l'auteur s'est bien joué de nous en nous faisant croire au départ qu'il s'agissait d'un simple virus mortel. Nous sommes passés d'une banale histoire médicale à un véritable thriller d'anticipation. J'avoue avoir ressenti une ambiance à la X Files. Qui plus est, le dessin réaliste avec ces couleurs impeccables ne gâche rien au plaisir de cette lecture. Les couvertures sont vraiment magnifiques. Je conseille à tous de lire cette histoire prenante. Un véritable coup de coeur! Cela faisait longtemps... Bref, laissez-vous gagner par le virus de cette série au suspense haletant! Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
Medz Yeghern - Le Grand Mal
Vous saviez que le peuple arménien avait vécu un génocide en 1915 et 1916 ? Personnellement, j’en avais vaguement entendu parler, sans vraiment savoir les tenants et aboutissants de ce drame… Je vois beaucoup de similitudes entre cet opus et Le Complot de Will Eisner. Et c’est dans l’approche graphique que les première similitudes apparaissent, tant au niveau des dessins que de l’utilisation du noir et blanc. L’auteur aborde également ces terribles événements en fonction de chaque protagoniste présenté : le soldat arménien en cavale, les dirigeants turcs, le soldat allemand mobilisé en Turquie, les deux femmes arméniennes déportées,… Le récit est poignant, pour un thème qui l’est tout autant. L’auteur nous montre les faits, sans que cela ne déborde de sentimentalisme facile ou de violence gratuite. En outre, le rythme est bon et est maintenu du début à la fin. Encore une fois, la BD est intelligemment utilisée pour nous expliquer une partie de l’Histoire, occultée pour je ne sais quelle raison. Mais quelle raison pourrait justifier l’oubli du massacre de 1.500.000 d’hommes, femmes et enfants ?
Groom Lake
Plusieurs histoires judicieusement entremêlées. - Le récit d’un agent de la CIA en 1979, qui ne reviendra pas de sa dernière mission. - L’histoire de son fils qui deviendra 25 ans plus tard un psychologue. - L’errance d’une jeune femme schizophrène suivie psychologiquement par le fils en question. - Et surtout pour finir, le périple d’un enfant qui arrive à s’enfuir d’une prison les plus secrètes du monde. On le suit donc dans sa course, il court là où il peut, il cherche juste à fuir ? …Non, il sait ce qu’il fait et le fait très bien, il est intelligent, implacable, introuvable, réfléchi et ne fait pas les choses par hasard. Ce qui nous amène à nous demander, qui est-il et que veut-il, ce qui va le rendre particulièrement intéressant. On prend le tout on secoue bien fort et on se laisse guider par la reconstitution de ce puzzle. Multiples rebondissements, un torrent de découvertes, une Quête du père, quelques pilules grosses comme des camemberts (?) mais dans le feu de l’action cela passe comme une très grosse lettre à la poste, on n’y prête guerre attention. De bonnes idées assez novatrices pas vraiment vue ailleurs. Cette différence fait du bien et on sent que le scénariste sait exactement la où il va. Ni trop long ni trop court, 2 très bons tomes. Une vraie bonne distraction où il faut rester bien éveillé pour ne pas perdre le fil de l’histoire. Le cinéma comme si on y était. Une bonne surprise. Une très bonne fin. (15/20)
La Vengeance du Comte Skarbek
Enfin de beau dessin de Rosinski ! Je commençais à désespérer, j’adorais les Thorgal, mais depuis « la marque des bannis » je trouvais que les dessins étaient de moins en moins bons et les tous derniers en couleur directe juste bien. Le scénario ? Un premier tome convainquant, vengeance, petites révélations, rien à redire plaisant, distrayant bien écris un bon 3/5. Mais la surprise vient du deuxième tome ! Quelle claque ! Il va de retournement de situations en détours, puis en fausses pistes, le tout est magistralement mené pour nous faire suivre l’histoire et nous mener justement par le bout du nez. Cela fait du bien d’avoir autant de péripéties et de pertinence dans un récit en un tome.5/5 Une lecture que je considère comme quasi indispensable ! Il faut lire ses deux tomes à la suite et je finirai comme kalish : " C’est très bon et puis c’est tout ! C’est cette BD que je lisais lorsque ma femme m’a annoncé au tome 2 page 48 qu’elle était enceinte, ok cela n’intéresse personne mais cela influence grandement mon émotion à chaque prise en main de cette bd et perturbe peut être mon jugement ? (18/20)
La Pluie du Paradis
Au même titre que les œuvres de Benjamin, ce manhua tient plus de la peinture que de la bd. C'est juste magnifique. Et sur les 3 histoires, l'auteur se paye même le luxe de donner un rendu graphique différent à chaque fois. Cela dit c'est toujours aussi beau ; seule la seconde histoire (celle de 20 pages) est un poil trop sombre par moment. Il y a 3 histoires distinctes dans ce recueil. La première est anecdotique puisqu'elle ne fait que 3 pages. Elle n'a scénaristiquement aucun intérêt pour moi. La seconde à peut-être un intérêt (elle fait 20 pages) mais je ne l'ai pas comprise. Cela m'a juste paru être inutile ; j'ai sans doute raté quelque chose. La dernière enfin justifie à elle seule ma note. Elle fait 100 pages et donne son nom au recueil. J'ai aimé ce petit mélo du début à la fin, j'ai aimé la narration... Et bien sûr le graphisme ! Tout était parfait, un petit moment de rêve éveillé. Extrêmement bien fait. Bon reste que 13 euros pour 100 pages format grand manga, c'est chérot... même quand le graphisme tout en couleur est aussi bon.
Dimitri Bogrov
Ce one shot ne va pas être long à se faire connaitre et à faire parler de lui. Le scénario basé sur des faits historiques est d'une fluidité exemplaire. Le récit à mi chemin entre le roman et l'historique raconte l'histoire d'un jeune homme venant d'obtenir son diplôme d'avocat. Il rencontre une femme dans un train et tombe amoureux d'elle. La suite est narrée dans cette BD. L'environnement est assez original car l'histoire se passe à Kiev au début du XXème siècle. L'époque était trouble politiquement parlant. L'histoire de ce récit a eu une importance dans l'Histoire de ce pays. Le dessin m'a légèrement dérouté dans les premières pages. Mais le charme n'a pas été long à agir. Le style très personnel permet une immersion complète. Les palettes de couleur sont utilisées à bon escient. Je ne trouve aucun défaut à cette BD. Je passerai peut-être la note à 5 lors d'une seconde lecture. A acheter les yeux fermés.