Le Camp-Volant

Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 12 avis)

«Lorsque, la hache à la main, le bûcheron atteint la forêt, les arbres se disent : le manche est des nôtres...» Le Camp-Volant, c'est ainsi que, des Ardennes à la Lorraine, on désignait le vagabond dont le camp précaire établi au bord des routes pouvait être levé en toute hâte.


1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Aire Libre Les SDF Secrets de famille... Wallonie

Celui que met en scène René Hausman marche aux frontières du visible et de l'invisible, entre secrets de famille et mystères de la nature. Ainsi, entre réalité et fiction, c'est tout un pan d'une culture orale oubliée qui est ici révélé.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Juin 2007
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Camp-Volant © Dupuis 2007
Les notes
Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 12 avis)
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05/06/2007 | Ro
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L'avatar du posteur Noirdésir

Mouais. Je comprends ceux qui ont bien mieux apprécié cet album que moi, car il possède d’indéniables qualités. D’abord dessin et colorisation sont plutôt bon, et souvent très beaux. Le trait semi-caricatural (surtout pour les visages) d’Hausman est agréable, et les tons – habituels pour lui – très « terriens » conviennent très bien à ce type de récit. Récit dans lequel on sent bien qu’Hausman a mis beaucoup de lui-même, des souvenirs des histoires racontées par sa grand-mère (comme il le précise en préface). Comme souvent, c’est ancré dans la culture populaire des Ardennes. Oui mais voilà, cela ne suffit pas. En tout cela ne m’a pas suffi. Je me suis ennuyé, et je n’ai jamais vraiment pu entrer dans cette histoire, malgré les qualités évoquées plus haut.

02/03/2024 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Encore une fois, je m’ennuie ferme en lisant une œuvre d’Haussmann. Je persiste à dire que c’est un excellent dessinateur mais un piètre scénariste. Le camp-volant traduit certes une volonté de glorifier la nature, la campagne, ces petits gens qui font preuve de solidarité. Ce sont de nobles sentiments. Cependant, il faudra se faire avec le langage des campagnes et une certaine forme de mièvrerie. Certes, le dessin tout en aquarelle est d’une beauté saisissante pour peu qu’on apprécie la difformité de ces visages que j’ai toujours trouvé hideux. Qu’est-ce qui fait qu’on n’apprécie pas une bd que le reste du monde porte aux louanges ? Il faut que cela accroche. Or, en l’espèce, rien de tel n’apparait.

06/10/2014 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

J'aime bien le dessin de Hausman pour ce qui est des décors. Il retranscrit parfaitement l'ambiance de la campagne et j'ai même admiré certaines cases. En revanche, je n'aime pas trop comment il dessine les personnages qui semblent être volontairement moches. Le scénario ne m'a pas intéressé et je me demande si je n'étais pas trop réceptif lorsque j'ai lu parce que j'ai du relire plusieurs passages pour comprendre ce qui se passait et il y a des chances que j'ai mal compris. Aucun personnage ne m'a semblé attachant, j'ai lu l'album dans une indifférence total et j'ai l'impression qu'au final il ne s'est pas passé grand chose.

04/09/2013 (modifier)
Par jul
Note: 3/5

Avant toute chose je voudrais préciser que je suis un grand admirateur d'Hausman. Il fait partie de mes auteurs favoris, tous genres confondus. Son univers sombre et boisé, tendre et cruel à la fois m'enchante depuis toujours (en fait, depuis Les Trois cheveux blancs). Il reflète à merveille la magie et les sortilèges des forêts sombres de la Belgique ou de la France rurale . Il y fait froid, les arbres sont tordus et hostiles mais on y est bien. On respire l'air humide et les champignons, la terre est noire et humide également, bref son style est réellement organique. Et puis René Hausman fait surtout partie des meilleurs dessinateurs animaliers (avec Franck Pé, qui lui fera même un hommage dans un album de Broussaille "Les sculpteurs de lumière"). On sent véritablement son amour du règne animal qu'il dessine avec tendresse et sauvagerie à la fois. Son oeuvre est remplie d'un bestiaire fantastique complètement tordu, griffu, poilu, drôle, menaçant, espiègle ... Pour en venir à ce camp volant, je ne peux cacher que j'ai tout de même été un poil déçu. Enfin pas vraiment (graphiquement c'est superbe) mais c'est que cela part un peu dans tous les sens, ça prend plusieurs petites directions à la fois pour ne jamais en finir aucune. C'est plus une petite chronique provincial, assaisonnée de quelques bouts de légendes de lutins. C'est bizarre, on y est un peu perdu. De plus je n'ai pas vraiment saisi le dénouement de l'intrigue, ainsi que certains élements liés à ce dénouement (car c'est compliqué, ils ne le sont pas tous). Mythe de l'ogre, métaphore de la pédophile ??? Rêveur harcelé et incompris ? Je n'ai rien compris. Mais ce flou scénaristique général participe en fin de compte à l'atmosphère brûmeuse et poétique. Ce n'est pas déplaisant et plutôt agréable. Un *** étoiles à la limite du ****, mais préférez quand même Les Trois cheveux blancs et Le Prince des Ecureuils. Les scénarios de Yann y sont géniaux. Il me reste à lire Les chasseurs de l'aube, qui a l'air un peu moins bon que le camp volant, je me méfie ...

04/07/2013 (modifier)
Par Pierig
Note: 2/5
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Voici une œuvre sincère et très personnelle de l’auteur. Difficile de mal la noter, et pourtant . . . J’apprécie l’auteur en tant que conteur et surtout illustrateur. Il n’a pas son pareil pour esquisser les animaux de la forêt. Pour les humains, paradoxalement, je suis moins sous le charme de son trait. Hausman est moins percutant comme scénariste, malgré tout son bon vouloir. C’est une histoire qui lui tient à cœur, une histoire de sa région, son univers d’enfant qui ressurgit. C’est touchant mais ça ne suffit pas. L’histoire ne décolle pas vraiment et reste relativement décousue. Au final, après quelques jours, on n’en retient plus rien et l’envie de le relire n’est pas au rendez-vous. L’aide d’un bon scénariste aurait été la bienvenue . . . Bref, une lecture sans réelle passion malgré l’attache que j’ai pour l’auteur.

07/10/2010 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

« le Camp-Volant » regroupe les petites légendes que la grand-mère de l’artiste lui racontait dans sa jeunesse. Hausman a eu l’intelligence (et le talent) de les relier en une seule et unique histoire dont le personnage central fait à la fois office de sujet et de verbe. De sujet, car toute l’intrigue du présent récit tourne autour de sa personnalité. De verbe, car il n’est pas en reste pour raconter lui-même histoires et légendes. J’ai retrouvé avec grand plaisir énormément de mon patrimoine imaginaire dans ces multiples scénettes. Celles-ci débordent de fantaisie tout en faisant partie de notre mémoire collective. On peut certes reprocher l’aspect somme toute assez décousu du script mais je trouve que René Hausman s’en sort plutôt bien, lui qui d’habitude n’excelle pas dans l’art du scénario. L’album se lit d’une traite sans qu’une transition trop abrupte ne nous coupe de ce récit. Cependant, il n’y a pas de réelle intrigue et cela pourra déstabiliser certains lecteurs. Au niveau graphique, et bien … on est proche du chef-d’œuvre, à condition d’aimer ce trait si singulier (ce qui est mon cas). Entre dessin d’illustration pour enfant et bande dessinée adulte, René Hausman s’est inventé un style qui n’appartient qu’à lui, et que je trouve magnifique tant je peux longuement m’attarder sur ses planches. La mise en forme est réfléchie et un simple repas de famille donne lieu à une image d’Epinal au graphisme caricatural et sans concession. Un phénomène que je n’arrive pas à m’expliquer est que les personnages féminins de l’artiste ont beau souvent être potelés et posséder un appendice nasal proche du groin, elles n’en possèdent pas moins un certain charme (singulier, cela va sans dire). Au final, René Hausman a réussi un album qui transpire de la magie des histoires d’autrefois. C’est là le plus bel hommage qu’il pouvait rendre à la merveilleuse conteuse que dut être sa grand-mère, la joliment prénommée Philomène. Peut-être trop local pour plaire à tous, cet album peut cependant compter sur ma personne pour le défendre avec acharnement.

12/05/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5
L'avatar du posteur Miranda

C'est en lisant la toute première phrase enchanteresse de ce conte que j'ai acheté cette bd : "Lorsque la hache à la main, le bûcheron atteint la forêt, les arbres se disent : le manche est des nôtres…". Si le reste est du niveau de cette jolie introduction ça allait être grandiose. Malheureusement non…, la suite est un petit conte agréable à lire mais sans rien de spécial, sinon le dessin au trait fin et aux couleurs douces comme une caresse. Il y a beaucoup de tendresse mais parfois il verse trop dans la tristesse. J'ai de loin préféré ses deux autres bds : Le Prince des Ecureuils et Les trois cheveux blancs. J'aimerais qu'un jour Hausman nous gratifie d'une histoire plus joyeuse, où le drame ne serait pas la trame principale.

13/02/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 2/5

Je ne sais pas si je suis passé à côté de cette lecture, mais je n'y ai pris que peu de plaisir. Le dessin est pourtant agréable mais la narration a miné le récit. Le contenu n'apporte pas grand chose d'original. Il en faut pour tous les goûts mais je préfère amplement lire un Civiello que ce genre de BD. L'ensemble trop décousu ne laissera pas une trace indélébile dans ma petite mémoire. BD dispensable mais non illisible.

20/09/2008 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

« Camp-Volant » ?… que ce soit dans les Ardennes ou en Lorraine, c’est le surnom qui est donné au vagabond qui vit le long des routes ; prêt à se tailler dès qu’il ressent une forme d’« alerte ». Notre homme connaît tous les secrets de la nature dans laquelle il vit quasi perpétuellement, donne un coup de main aux paysans du coin… Cette sorte de « simplet » aime aussi la compagnie des enfants… Mais « l’ogre », parfois, se réveille… Encore un bon Hausman pour une nouvelle fable fort attachante mais aussi cruelle. Cet auteur m’a une nouvelle fois fait montre de son talent pour raconter, avec une certaine crudité parfois, une histoire qui tire son essence des contes et mythes de l’Ardenne profonde. Avec Hausman, je suis entré dans un univers qui, pour ceux qui aborderaient seulement son œuvre, n’est pas toujours chose facile à assimiler. Mais une fois de plus j’ai apprécié son graphisme hardi, unique aussi, qui en impose de par son trait. Camp-Volant ?… ça aurait pu être une histoire simple, linéaire. Mais avec Hausman, le fantastique est au détour de chaque page… et je suis toujours curieux de tourner la suivante…

01/01/2008 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
L'avatar du posteur iannick

Décidément, Hausman semble être un auteur attitré des éditions Dupuis dans la collection « Aire Libre ». En effet, « Le camp volant » est son sixième album chez cet éditeur. C’est en souvenirs des histoires racontées par sa grand-mère que l’auteur nous propose ce conte. « Le camp volant » est le surnom attribué aux vagabonds du début du siècle précédent dans les contrées du nord et de l’Est de la France. L’histoire est située à la frontière de la réalité et du surnaturel. L’époque est représentée d’une façon très réaliste avec des personnages qui vivaient de la terre et de l’élevage. Ainsi, le lecteur est invité à suivre les péripéties d’un camp volant et d’une famille de paysans en plein cœur de la campagne dans une atmosphère très champêtre. Même les saisons y sont montrées avec l’été évoqué d’une façon gaie et colorée, et avec la dureté de l’hiver enneigé. Hausman incorpore dans ce récit une ambiance fantastique avec la présence d’un bois peuplé d’êtres étranges issus des légendes flamandes et d’animaux. L’histoire est dure, il m’est apparu assez bizarre de savoir que ce genre de conte ait été raconté aux enfants de la part de grands parents de l’ancien temps ! Il règne dans cette bd une atmosphère mélancolique qui ne m’a pas lâché même plusieurs jours après la lecture. J’adore le trait de Hausman, il est assez personnel. J’aime sa façon de représenter les animaux et ses ambiances aux tons pastels qui sont admirablement adaptées à ses histoires. Certaines planches sont réellement splendides surtout lorsque celles-ci représentent la forêt et sa faune. La mise en page et le découpage me sont apparus satisfaisants. Seules, certaines pages où la voix off y est présente m’ont semblé confuses car je n’avais pas saisi au premier coup le sens de lecture. Malgré toutes ces qualités, je dois reconnaître que jusqu’à maintenant les scénarii des bds de Hausman m’ont toujours laissé sur ma faim. « Le camp volant » ne fait pas, hélas, exception de ce constat. René Hausman possède un coup de patte incroyable -et j’en suis un de ses premiers fans- mais ses albums manquent toujours de ce « petit plus » qui feront des chefs d’œuvre. Finalement, « le camp volant » est une bd agréable à lire et à contempler. Les amateurs de contes, de légendes et d’ambiances fantastiques devraient y trouver leur compte.

15/06/2007 (modifier)