Zeste

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)

En plein coeur de la cité, une jeune femme décrit son amour d'adolescente pour un jeune homme à la dérive. A travers son récit, elle évoque le caractère initiatique de cette expérience chaotique entre drogue et amour.


Des Ronds dans L’O La BD au féminin Les drogues

Une jeune femme écrit son amour d'adolescente pour un jeune homme à la dérive. À travers son récit, elle évoque le caractère initiatique de cette expérience confrontée à la drogue dans un environnement urbain. Elle y montre certaines facettes du quotidien de quelques jeunes des cités : le désœuvrement, l'influence de l'environnement et des fréquentations, l'amour, les copains, la drogue, la présence policière.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 2008
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Zeste © Des Ronds dans l'O 2008
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)
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19/02/2009 | Spooky
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Par Ro
Note: 1/5
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Ceci est vraiment un simple avis et non pas une critique, tout simplement parce que je n'ai pas réussi à lire cette BD. Je l'ai trouvée trop pénible d'emblée, trop malfoutue. Dès les premières pages, j'ai coincé. Davantage qu'une BD, cela ressemble à un texte illustré. Un texte lourd, pseudo-poétique, qui m'a donné l'impression de lire la prose d'un ou d'une adolescente qui se dit qu'en écrivant des choses graves avec lyrisme et obscurité, cela pourrait finir par ressembler à du Baudelaire. Quant aux images, il fallait souvent chercher plus loin pour voir leur rapport éventuel avec le texte. Mais de toute manière, ce dernier était souvent bien trop bavard et trop présent pour permettre de profiter des images en sus de leur lecture. Le graphisme m'a en outre déplu, trop raide, trop amateur, sans profondeur. Et les rares fois où la BD tente de reprendre un peu le dessus avec quelques bulles de dialogues, celles-ci sont mal placées et se lisent dans le désordre. Bref, au bout de quelques pages, je me suis à feuilleter la suite dans l'espoir d'y voir un semblant de début d'accroche. Ce ne fut pas le cas jusqu'à la fin, donc j'ai lâché l'affaire.

05/03/2011 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
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Cette histoire d'amour qui finit mal comme un zeste de citron ne m'a pas trop séduit. Je pense que la qualité narrative est au rendez-vous. Cependant, j'ai eu l'impression de lire un long monologue s'apparentant à une oeuvre littéraire plutôt que de ressentir cela en image et donc sur le support de la bande dessinée. Par ailleurs, les histoires de drogue et de déchéance humaine ne m'intéressent pas des masses. C'est un milieu trop glauque pour susciter mon intérêt. C'est comme ça. Je fais un blocage... Le monologue qui va durer tout de même 64 pages semble totalement déconnecté des images où on a droit à une expérimentation graphique digne des visions lorsque l'on est shooté. J'ai entrevu vaguement que le couple s'était refugié dans un hôtel où il casse la tuyauterie du lavabo. Les pompiers interviennent ainsi que le directeur de l'hôtel qui apparait comme un vampire. On ne se remet jamais en question. C'est toujours la faute des autres. Non, j'ai pas été touché par ce récit au point de ne pas savoir aujourd'hui où il voulait en venir. J'ai compris qu'il y avait comme une déformation de la réalité. Cependant, cette torture morale ne fait pas de bien même pour le lecteur qui réussirait à déchiffrer le message voulu par l'auteur.

27/09/2009 (modifier)

Les histoires d’amour finissent mal en général, chantaient les Rita Mitsouko… Céline Wagner nous dépeint, dans une bande dessinée en couleur directe, l’amour d’une jeune fille pour un garçon toxicomane... Une histoire à la fois sombre et lumineuse… Ce qui frappe en premier chef à la lecture de cet album, c’est la réalisation graphique : Toutes les planches sont peintes - à l’acrylique - (Céline a mis deux ans à réaliser cet album) avec des couleurs sombres et lumineuses, flamboyantes même, en rapport avec le sujet brulant... Sujet brulant car le garçon dont est amoureuse l’héroïne est toxicomane… Elle, ne touche pas à la drogue mais son quotidien est malgré tout devenu également un enfer. La force vitale et artistique qui la pousse fera qu’elle sera attirée vers la lumière plutôt que vers l’échec. Par ailleurs, à travers les différentes références picturales disséminées tout au long du livre (tableaux de Francesca, Tiepolo, Michel-Ange, etc…), Céline Wagner nous exprime le fait que les histoires d’amour sont intemporelles ; ses personnages (aussi bien que nous-mêmes) se retrouvent dans ces figures du passé… C’est un repère, un phare, qui permet de relativiser le présent… La dernière partie du livre est un épilogue qui fait le bilan après que l’histoire se soit finie… La jeune fille vit d’autres histoires d’amour et exprime la souffrance, déjà à l’époque, pour une jeune femme de vivre en banlieue (« Mes premières amours et celles qui les ont suivies ont gardé avec le temps un parfum d’HLM, une couleur de cage d’escaliers. ») ; et qu’il lui faut, si elle veut vivre normalement, s’extirper du ghetto. Le récit étant en partie autobiographique, l’art semble être pour Céline Wagner une puissante force motrice. Elle a commencé sous l’influence de Edmond Baudoin (2003 - Les yeux dans le mur chez Dupuis, 2006 - La patience du grand singe chez Tartamudo), mais aujourd’hui elle vole de ses propres ailes et ne doit plus rien au maître… Zeste est un album d’une grande force, réaliste (le thème de la drogue est traité sans complaisance, mais sans jugement moral inadapté au propos ; l’histoire raconte avant tout une histoire d’amour.) et très beau graphiquement… Céline Wagner, auteure complète (scénario, dessin, couleurs), même si son style n’est pas un style très commercial adapté au plus grand nombre, ira loin, soyons en sûrs… C’est en tout cas une grande artiste.

11/05/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Spooky

Ouvrage à toucher avec des pincettes. Dans une histoire à forte connotation autobiographique, Céline Wagner nous livre un album très fort, mais en même temps très difficile d'accès. En effet elle raconte son histoire d'amour avec un jeune homme à la dérive, une histoire racontée de façon non pas littérale, non pas réaliste, mais de façon extrêmement subjective, presque onirique, avec des illustrations souvent en décalage avec le texte. Artiste plasticienne de métier, l'auteure s'est "amusée" à placer de nombreuses références à des peintres connus (Dürer, Michel-Ange, Bosch...) dans ses planches, élevant ainsi le récit dans des sphères plus ambitieuses, très éloignées du terre à terre des toxicos qui sont mis en scène. Personnellement j'ai eu du mal avec cet album. Non pas que je l'aie trouvé mauvais, loin de là, la sincérité et l'authenticité des propos de l'auteur auraient même tendance à me toucher. Mais c'est avec ce type de récit que je me sens mal à l'aise. C'est glauque, sombre à souhait, et cela n'est pas fait pour arranger le moral. Cependant derrière l'amoureuse désespérée, derrière la conteuse inspirée, on sent une artiste bourrée de talent, capable de faire passer de nombreuses émotions dans ses peintures, de placer des ambiances uniques, mais aussi d'élever un récit. Une vraie découverte.

19/02/2009 (modifier)