Grand amateur de Western, aussi bien en bande dessinée qu'au cinéma, j'ai découvert assez tardivement cette aventure imaginée par Vatine et Clément.
Quelle claque !
Bien sûr on songe aux westerns spaghettis de Sergio Leone à la lecture d'Adios Palomita, et il ne manque que la musique d'Ennio Morricone pour se croire devant le grand écran !
On rit beaucoup dans cet opus, où l'ensemble des canons du western est présent: trahison, duels, poursuites, hold -up et une pointe d'érotisme, qui sous les pinceaux de Fabrice Lamy, est plus qu'agréable...
Un récit extrêmement bien construit, mené à un rythme d'enfer ; et sans doute un des meilleurs one shot que j'ai lu sur cette époque.
One shot, en effet, car il est fort dommage que la série se soit arrêtée à cet unique opus.
Mais si vous voulez poursuivre dans la même veine, je ne peux que recommander "500 fusils"(Wayne Redlake), du même dessinateur.
Je suis un peu surpris des notes attribuées à Dorohedoro car personnellement je dévore cette série.
Dorohedoro parle de Hole, ville crasseuse dont les habitants sont victimes des expérimentations du monde des mages. Caïman, homme à la tête de reptile amnésique, cherche à savoir quel mage l'a transformé et surtout pourquoi.
On suit plusieurs personnages de chaque camp dans leurs aventures qui naturellement les amènent à se croiser.
Découverte tardivement, j'accroche particulièrement à cette série, l'univers punk futuriste post apocalyptique développé par l'auteur me plaît au plus haut point.
Je trouve le pitch, le background et le scénario excellents au contraire de mes collègues ci-dessous.
Il y a une intrigue claire et originale, des enjeux bien décris, et un univers particulièrement attachant. Le manga alterne l'hyper violent tendance gore et le plus léger, sans jamais aller dans le gros comique niais de certains mangas. Il décrit à merveille un univers sombre, ou deux camps s'opposent sans que l'on ne puisse déterminer qui sont les bons des méchants. On s'attache aux deux camps dans leurs mésaventures.
Le dessin est particulier mais à mon goût excellent, les scans de la rubrique galerie ne lui rendent aucunement hommage.
Les éditions sont magnifiques, pages en couleurs, couvertures hyper chiadées.
Bref, amateurs de manga seinen, jetez-y sérieusement un coup d'oeil.
Petit détail notable, l'auteur de ce manga est une femme, Q Hayashida.
Ah ce trait, ces courbes, ces émotions qui transpirent de cette BD ! Sublime !
Sous un dessin d'apparence simple, Cyril Perdrosa nous offre un magnifique conte philosophique sur un thème difficile : la mort d'un enfant... Et c'est sans tomber dans des clichés sentimentalistes qu'il s'affranchit des poncifs du genre pour faire de la fuite en avant du père une fable merveilleuse.
Sans rentrer dans le détail de l'histoire, "Trois Ombres" se décompose en parties distinctes. Un première qui met en place nos protagonistes et l'apparition de ces 3 ombres mystérieuses : ou comment glisser du bonheur quotidien vers une angoisse croissante qui débouchera sur le départ précipité du père et de son fils.
Ensuite, vient la fuite et le refus de l'inéluctable, jalonné de péripéties et de rencontres plus ou moins heureuses... Entre alors en scène le fantastique, et Pedrosa revisite le thème du pacte ténébreux et de la vie éternelle. Et dans cet exercice onirique très réussit, vient enfin la résignation et l'acceptation de la disparition de l'être aimé.
Vient enfin un épilogue un peu inattendu qui voit la Mort rompre ce pacte et rendre ce père à la vie pour lui donner une seconde chance. Son heure n'est pas encore venue...
Au final j'ai trouvé cette BD admirablement bien menée et servi par un dessin qui colle parfaitement à l'histoire. Un petit bijou serti de perles d'émotions que je garde précieusement en mémoire et à portée de main pour la relire régulièrement !
Un bon volume d'introduction à la série ! Très bon dessin et un scenario "fragmenté" en événements qui petit à petit se relient ! Un pilote intéressant qui laisse augurer une intrigue avenir plaisante.
A sa manière, Bec me fait penser aux conteurs antiques qui narraient de jolies Contes et Légendes que certains crédules ont pris au 1er degré sans admettre la part de "féérie" et d'irréel donc d'impossible !
Je déplore juste le lien pas évident entre le golfeur et la trame principale... si ce n'est peut-être que même les personnes "célèbres" sont touchées par les crashs d'avions !
Pour répondre à un autre posteur... je dirai qu'un avis si négatif d'entrée quand à la cohérence scientifique de l'ouvrage n'est pas des plus opportuns ! Mais bon pour avoir déjà lu vos critiques de Bételgeuse, Aldébaran et Le Complexe du chimpanzé, j'en viens à croire que ce qui sort de la cohérence scientifique vous effraie au point de le déclarer "pale copie sans valeur de X-Files". (Néanmoins, j'étais quand même d'accord avec vous sur certains détails assez choquant niveau scientifique pour le complexe du chimpanzé... mais pour l'histoire en elle même... c'est le principe des paradoxes temporels ou des scénarios scientifiques imaginaires ! Ils sont suffisamment inexplicables physiquement pour qu'on puisse tenter une explication sympathiquement couplée de physique et de rêve... aboutissant au résultat que l'on veut !)
Pourquoi donc ne pas prendre ces aspects scientifiques avec une sauce de "magie" et de fantastique ou de "science fiction" puisque les BDs et leurs scénaristes sont là pour autoriser ce que notre physique réelle ne peut.
Attention spoiler :
En effet, c'est un scientifique interrogé par une journaliste qui tente d'apporter une réponse concrète, reposant sur des principes physiques connus ! Alors du coup si on se demande si les hypothèses du scientifique sont bonnes... forcément ça coince !! Mais jamais l'auteur n'a encore affirmé que la réponse donnée par Thomas Fowler est la solution au problème !!!
Pour la bonne et simple raison qu'une bonne part de mystique, d'irrationnel semble être à prendre en compte. Et si l'entité méchante décidait de stopper volontairement les horloges, montres au sens "commun" pour prévenir de son arrivée, de sa présence... en se moquant royalement d'arrêter les autres technologies reposant sur des mécanismes fréquentiels... c'est une hypothèse comme une autre, pas plus idiote, pas plus intelligente et qui expliquerait cette non cohérence scientifique clamée par Maitre Méchant !
Pour conclure et de mon point de vue :
Avant d'abattre le scénario sur ses manques de cohérence scientifique (chose que l'on pouvait mieux se permettre avec Carthago qui était plus "terre à terre" dans son style... on pense au requin de 20m se nourrissant d'on sait pas trop quoi dans une grotte cachée), attendons de voir la suite ! Si l'auteur enfonce le clou avec des explications basées sur nos connaissances scientifiques actuelles... alors on pourra tirer à boulet rouge sans problème !
En revanche, si l'auteur nous accommode le tout avec une dose d'imaginaire puisé de MYTHES antiques ce qui est fort probable... alors on ne pourra qu'accepter et apprécier selon ses gouts cette élégante manière de relier science et fantastique !!
PS : Prométhée est donc ces séries de science-fiction qu'il faut savoir prendre avec sa part de rêve !! Allons... c'est de la science-FICTION !! Laissons-la nous faire rêver malgré ses trames improbables ! (et je dis tout cela en étant moi même un modeste "scientifique" : ingénieur en thermique et énergétique !)
L’idée n’est pas neuve mais elle est particulièrement bien exploitée.
Sur un ton franc et direct, miss Gally développe un récit original qui repose sur le postulat de pouvoir influer sur le passé. Evidemment, pour que ce petit exercice ait de l’intérêt, le protagoniste aura de préférence une vie de merde. Heureusement, Lola présente cette qualité. Ainsi, elle va avoir l’occasion de revivre son enfance et de tenter d’en changer le cours.
C’est drôle, souvent impertinent et pas mal vu !
Tout simplement hilarant ! Boulet a su imposer un style qui lui correspond parfaitement, ayant je trouve plus de difficulté avec ses séries antérieures, enfin je connais surtout Raghnarok et Womoks, qui sont sympas sans plus. Mais là, il maitrise à la perfection sa manière de raconter, enchainant les styles, renouvelant sans cesse son approche scénaristique. Et pourtant, on sent du tâtonnement, de la recherche, des petites imperfections et de la recherche au niveau des histoires. C’est vrai qu’il faut être inventif pour ne pas lasser le lecteur et surtout rendre accro les internautes à son blog. Toutes les petites scénettes ne se valent pas, mais dans l’ensemble c’est vraiment très bon (mention spéciale pour ma part avec la gamine qui dessine dans la neige…). On se retrouve dans ce personnage. Boulet, c’est un peu tout le monde, c’est un peu nous…
C’est surprenant à quel point on se laisse vite prendre au jeu. On suit avec intérêt les aventures romancées de cet aventurier des temps modernes, et on réalise que combattre une poubelle à main nue, c’est pas donné à tout le monde, je sais même pas si Indiana Jones oserait, enfin bon.
De la bonne humeur en bloc.
Il est vrai que Socrate le demi-chien est une sorte de version light du "chat du rabbin" du même auteur.
Cependant, j'ai réellement bien apprécié parcourir cet album car il livre des réflexions philosophiques sur la vie et surtout sur l'homme qui me paraissent très intéressantes à plus d'un titre.
On passe un agréable moment de lecteur en compagnie de ce chien savant. On ne rit pas aux éclats mais on sourit de temps en temps et cela fait du bien.
Sur le dessin, je me suis enfin habitué au style de cette école minimaliste. Je dois alors considérer que c'est le propos que je dois privilégier en l'espèce.
C'est un récit que je conseille volontiers pour passer un bon moment de lecture dans la joie et la bonne humeur.
Ha ! Ha! Ha ! Cette série m'a bien fait rire. Contrairement à la plupart des séries à gags d'une page, je n'ai pas seulement ri en lisant la chute, j'ai souvent ri une ou deux fois pendant la lecture du gag ! Bon. Les blagues qui m'ont rire avant la chute sont la plupart du temps une case où quelqu'un tombe. Ça peut sembler débile comme gag, mais de la manière dont l'auteur à dessiné la case, ça me fait rire !
Cela donne un coté cartoon à la série. Les personnages et les situations sont d'ailleurs, la plupart du temps, totalement loufoques. Le dessin fait aussi penser à du cartoon et il est très dynamique. Vivement une intégrale de cette série qui semble malheureusement oubliée.
Une grande série que ce Jeremiah. Et c’est vrai que si tout est loin d’être parfait, l’ensemble de cette saga vaut largement le détour et surtout le temps de lecture passé dessus. Moi qui n’aime pas trop les longues séries, je trouve les personnages principaux, Jeremiah et Kurdy, attachants et psychologiquement bien ficelés. Ils évoluent, ils changent, se remettent en question, bref vivent tout simplement. Et puis Hermann a su utiliser son récit de science-fiction pour aborder tout simplement des problèmes déjà existant à notre époque. Son thème post-apocalyptique étant juste prétexte à dénonciation de la bêtise humaine. Il réussit parfaitement son office, n’hésitant pas à grossir le trait sur certain sujet. On pourrait penser que l’Homme ne referait pas les mêmes erreurs… eh bien non, la vision qu’Hermann nous en donne est bien pire !
On peut reprocher une certaine répétitivité qui est inhérente aux longues séries. Hermann semble essayer de diversifier ses thèmes et surtout de les aborder de manière différente. Il n’y arrive pas systématiquement, mais je n’ai pas l’impression de relire toujours la même trame. Hermann est tout simplement un grand raconteur d’histoire.
Et puis il me parait difficile de remettre en cause le talent graphique de cet auteur. Un dessin singulier mais accrocheur, personnel, loin des compromis, bref vraiment lié à son auteur. Oui, Hermann a réellement une signature, un petit quelque chose en plus, c’est indéniable. J’admire beaucoup le soin qu’il apporte aux détails, les décors fouillés. Rien ne semble laissé au hasard pour nous donner une lecture d’ensemble d’une scène. De quoi nous immerger totalement dans l’image.
La lecture est plus que conseillée. Bon après pour l'achat, c'est vous qui voyez hein parce que 28 tomes...
Je l’avoue : j’ai un faible pour cette série. Farfelue, engendrée sous la génération hippie, peuplée de personnages insolites, au dessin inventif et fourmillant de détails, à la morale simpliste, « la merveilleuse odyssée d’Olivier Rameau » fut un événement iconoclaste à l’époque et demeure hors catégorie à ce jour. Pourtant, elle fut éditée par une grande maison et connut son petit succès à sa sortie.
Au scénario : Greg. Une pointure, un monument capable d’œuvrer dans le policier, l’aventure ou l’humour. Son mode d’écriture fut un tel modèle pour toute une génération qu’à l’heure actuelle, on a l’impression d’un trop grand classicisme. C’est un peu reprocher à monsieur Draisine la forme de son invention, quand même très proche d’un vélo. Les histoires qu’il nous propose ici sont assez originales mais (donc) construites sur un canevas très classique. La galerie de personnages est gratinée, riche, étonnante. La morale est gentillette et bien pensante : Grosso modo « faites l’amour, pas la guerre » (version soft).
Au dessin : Dany. Il travaille ici dans un style humoristique garanti d’époque. Gros nez, couleurs vives, expressions marquées. Il présentait déjà cette faculté à dessiner de très jolis personnages féminins et se plaisait alors à enrichir ses planches de multiples détails qui, dans un pays tel que Rêverose, ne pouvaient qu’être abracadabrants.
Une bien belle équipe donc au service d’histoires farfelues servies sous une forme conventionnelle. Ce n’est certainement pas un chef d’œuvre mais, à l’heure actuelle, j’aime relire ces histoires dont, c’est vrai, les scénarios se ressemblent finalement assez fort de par leur construction. Restent des idées plutôt poétiques comme l’oiseau de-ci de-là, le tramway et son parcours délirant ou les K.O. de Kid, et le style bavard de Greg dont le vocabulaire varié et les expressions imagées m’ont toujours bien plu.
En tout état de cause, à essayer avant d’acheter, car ceci ne peut pas plaire à tout le monde, et en exaspèrera certains. Raison pour laquelle je ne conseille pas l'achat.
Mais, je l’avoue (pour ceux qui auraient zappé le début), j’ai un faible pour cette série.
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Trio Grande - Adios Palomita
Grand amateur de Western, aussi bien en bande dessinée qu'au cinéma, j'ai découvert assez tardivement cette aventure imaginée par Vatine et Clément. Quelle claque ! Bien sûr on songe aux westerns spaghettis de Sergio Leone à la lecture d'Adios Palomita, et il ne manque que la musique d'Ennio Morricone pour se croire devant le grand écran ! On rit beaucoup dans cet opus, où l'ensemble des canons du western est présent: trahison, duels, poursuites, hold -up et une pointe d'érotisme, qui sous les pinceaux de Fabrice Lamy, est plus qu'agréable... Un récit extrêmement bien construit, mené à un rythme d'enfer ; et sans doute un des meilleurs one shot que j'ai lu sur cette époque. One shot, en effet, car il est fort dommage que la série se soit arrêtée à cet unique opus. Mais si vous voulez poursuivre dans la même veine, je ne peux que recommander "500 fusils"(Wayne Redlake), du même dessinateur.
Dorohedoro
Je suis un peu surpris des notes attribuées à Dorohedoro car personnellement je dévore cette série. Dorohedoro parle de Hole, ville crasseuse dont les habitants sont victimes des expérimentations du monde des mages. Caïman, homme à la tête de reptile amnésique, cherche à savoir quel mage l'a transformé et surtout pourquoi. On suit plusieurs personnages de chaque camp dans leurs aventures qui naturellement les amènent à se croiser. Découverte tardivement, j'accroche particulièrement à cette série, l'univers punk futuriste post apocalyptique développé par l'auteur me plaît au plus haut point. Je trouve le pitch, le background et le scénario excellents au contraire de mes collègues ci-dessous. Il y a une intrigue claire et originale, des enjeux bien décris, et un univers particulièrement attachant. Le manga alterne l'hyper violent tendance gore et le plus léger, sans jamais aller dans le gros comique niais de certains mangas. Il décrit à merveille un univers sombre, ou deux camps s'opposent sans que l'on ne puisse déterminer qui sont les bons des méchants. On s'attache aux deux camps dans leurs mésaventures. Le dessin est particulier mais à mon goût excellent, les scans de la rubrique galerie ne lui rendent aucunement hommage. Les éditions sont magnifiques, pages en couleurs, couvertures hyper chiadées. Bref, amateurs de manga seinen, jetez-y sérieusement un coup d'oeil. Petit détail notable, l'auteur de ce manga est une femme, Q Hayashida.
Trois ombres
Ah ce trait, ces courbes, ces émotions qui transpirent de cette BD ! Sublime ! Sous un dessin d'apparence simple, Cyril Perdrosa nous offre un magnifique conte philosophique sur un thème difficile : la mort d'un enfant... Et c'est sans tomber dans des clichés sentimentalistes qu'il s'affranchit des poncifs du genre pour faire de la fuite en avant du père une fable merveilleuse. Sans rentrer dans le détail de l'histoire, "Trois Ombres" se décompose en parties distinctes. Un première qui met en place nos protagonistes et l'apparition de ces 3 ombres mystérieuses : ou comment glisser du bonheur quotidien vers une angoisse croissante qui débouchera sur le départ précipité du père et de son fils. Ensuite, vient la fuite et le refus de l'inéluctable, jalonné de péripéties et de rencontres plus ou moins heureuses... Entre alors en scène le fantastique, et Pedrosa revisite le thème du pacte ténébreux et de la vie éternelle. Et dans cet exercice onirique très réussit, vient enfin la résignation et l'acceptation de la disparition de l'être aimé. Vient enfin un épilogue un peu inattendu qui voit la Mort rompre ce pacte et rendre ce père à la vie pour lui donner une seconde chance. Son heure n'est pas encore venue... Au final j'ai trouvé cette BD admirablement bien menée et servi par un dessin qui colle parfaitement à l'histoire. Un petit bijou serti de perles d'émotions que je garde précieusement en mémoire et à portée de main pour la relire régulièrement !
Prométhée
Un bon volume d'introduction à la série ! Très bon dessin et un scenario "fragmenté" en événements qui petit à petit se relient ! Un pilote intéressant qui laisse augurer une intrigue avenir plaisante. A sa manière, Bec me fait penser aux conteurs antiques qui narraient de jolies Contes et Légendes que certains crédules ont pris au 1er degré sans admettre la part de "féérie" et d'irréel donc d'impossible ! Je déplore juste le lien pas évident entre le golfeur et la trame principale... si ce n'est peut-être que même les personnes "célèbres" sont touchées par les crashs d'avions ! Pour répondre à un autre posteur... je dirai qu'un avis si négatif d'entrée quand à la cohérence scientifique de l'ouvrage n'est pas des plus opportuns ! Mais bon pour avoir déjà lu vos critiques de Bételgeuse, Aldébaran et Le Complexe du chimpanzé, j'en viens à croire que ce qui sort de la cohérence scientifique vous effraie au point de le déclarer "pale copie sans valeur de X-Files". (Néanmoins, j'étais quand même d'accord avec vous sur certains détails assez choquant niveau scientifique pour le complexe du chimpanzé... mais pour l'histoire en elle même... c'est le principe des paradoxes temporels ou des scénarios scientifiques imaginaires ! Ils sont suffisamment inexplicables physiquement pour qu'on puisse tenter une explication sympathiquement couplée de physique et de rêve... aboutissant au résultat que l'on veut !) Pourquoi donc ne pas prendre ces aspects scientifiques avec une sauce de "magie" et de fantastique ou de "science fiction" puisque les BDs et leurs scénaristes sont là pour autoriser ce que notre physique réelle ne peut. Attention spoiler : En effet, c'est un scientifique interrogé par une journaliste qui tente d'apporter une réponse concrète, reposant sur des principes physiques connus ! Alors du coup si on se demande si les hypothèses du scientifique sont bonnes... forcément ça coince !! Mais jamais l'auteur n'a encore affirmé que la réponse donnée par Thomas Fowler est la solution au problème !!! Pour la bonne et simple raison qu'une bonne part de mystique, d'irrationnel semble être à prendre en compte. Et si l'entité méchante décidait de stopper volontairement les horloges, montres au sens "commun" pour prévenir de son arrivée, de sa présence... en se moquant royalement d'arrêter les autres technologies reposant sur des mécanismes fréquentiels... c'est une hypothèse comme une autre, pas plus idiote, pas plus intelligente et qui expliquerait cette non cohérence scientifique clamée par Maitre Méchant ! Pour conclure et de mon point de vue : Avant d'abattre le scénario sur ses manques de cohérence scientifique (chose que l'on pouvait mieux se permettre avec Carthago qui était plus "terre à terre" dans son style... on pense au requin de 20m se nourrissant d'on sait pas trop quoi dans une grotte cachée), attendons de voir la suite ! Si l'auteur enfonce le clou avec des explications basées sur nos connaissances scientifiques actuelles... alors on pourra tirer à boulet rouge sans problème ! En revanche, si l'auteur nous accommode le tout avec une dose d'imaginaire puisé de MYTHES antiques ce qui est fort probable... alors on ne pourra qu'accepter et apprécier selon ses gouts cette élégante manière de relier science et fantastique !! PS : Prométhée est donc ces séries de science-fiction qu'il faut savoir prendre avec sa part de rêve !! Allons... c'est de la science-FICTION !! Laissons-la nous faire rêver malgré ses trames improbables ! (et je dis tout cela en étant moi même un modeste "scientifique" : ingénieur en thermique et énergétique !)
Sale morveuse !
L’idée n’est pas neuve mais elle est particulièrement bien exploitée. Sur un ton franc et direct, miss Gally développe un récit original qui repose sur le postulat de pouvoir influer sur le passé. Evidemment, pour que ce petit exercice ait de l’intérêt, le protagoniste aura de préférence une vie de merde. Heureusement, Lola présente cette qualité. Ainsi, elle va avoir l’occasion de revivre son enfance et de tenter d’en changer le cours. C’est drôle, souvent impertinent et pas mal vu !
Notes
Tout simplement hilarant ! Boulet a su imposer un style qui lui correspond parfaitement, ayant je trouve plus de difficulté avec ses séries antérieures, enfin je connais surtout Raghnarok et Womoks, qui sont sympas sans plus. Mais là, il maitrise à la perfection sa manière de raconter, enchainant les styles, renouvelant sans cesse son approche scénaristique. Et pourtant, on sent du tâtonnement, de la recherche, des petites imperfections et de la recherche au niveau des histoires. C’est vrai qu’il faut être inventif pour ne pas lasser le lecteur et surtout rendre accro les internautes à son blog. Toutes les petites scénettes ne se valent pas, mais dans l’ensemble c’est vraiment très bon (mention spéciale pour ma part avec la gamine qui dessine dans la neige…). On se retrouve dans ce personnage. Boulet, c’est un peu tout le monde, c’est un peu nous… C’est surprenant à quel point on se laisse vite prendre au jeu. On suit avec intérêt les aventures romancées de cet aventurier des temps modernes, et on réalise que combattre une poubelle à main nue, c’est pas donné à tout le monde, je sais même pas si Indiana Jones oserait, enfin bon. De la bonne humeur en bloc.
Socrate le demi-chien
Il est vrai que Socrate le demi-chien est une sorte de version light du "chat du rabbin" du même auteur. Cependant, j'ai réellement bien apprécié parcourir cet album car il livre des réflexions philosophiques sur la vie et surtout sur l'homme qui me paraissent très intéressantes à plus d'un titre. On passe un agréable moment de lecteur en compagnie de ce chien savant. On ne rit pas aux éclats mais on sourit de temps en temps et cela fait du bien. Sur le dessin, je me suis enfin habitué au style de cette école minimaliste. Je dois alors considérer que c'est le propos que je dois privilégier en l'espèce. C'est un récit que je conseille volontiers pour passer un bon moment de lecture dans la joie et la bonne humeur.
La Pension Radicelle
Ha ! Ha! Ha ! Cette série m'a bien fait rire. Contrairement à la plupart des séries à gags d'une page, je n'ai pas seulement ri en lisant la chute, j'ai souvent ri une ou deux fois pendant la lecture du gag ! Bon. Les blagues qui m'ont rire avant la chute sont la plupart du temps une case où quelqu'un tombe. Ça peut sembler débile comme gag, mais de la manière dont l'auteur à dessiné la case, ça me fait rire ! Cela donne un coté cartoon à la série. Les personnages et les situations sont d'ailleurs, la plupart du temps, totalement loufoques. Le dessin fait aussi penser à du cartoon et il est très dynamique. Vivement une intégrale de cette série qui semble malheureusement oubliée.
Jeremiah
Une grande série que ce Jeremiah. Et c’est vrai que si tout est loin d’être parfait, l’ensemble de cette saga vaut largement le détour et surtout le temps de lecture passé dessus. Moi qui n’aime pas trop les longues séries, je trouve les personnages principaux, Jeremiah et Kurdy, attachants et psychologiquement bien ficelés. Ils évoluent, ils changent, se remettent en question, bref vivent tout simplement. Et puis Hermann a su utiliser son récit de science-fiction pour aborder tout simplement des problèmes déjà existant à notre époque. Son thème post-apocalyptique étant juste prétexte à dénonciation de la bêtise humaine. Il réussit parfaitement son office, n’hésitant pas à grossir le trait sur certain sujet. On pourrait penser que l’Homme ne referait pas les mêmes erreurs… eh bien non, la vision qu’Hermann nous en donne est bien pire ! On peut reprocher une certaine répétitivité qui est inhérente aux longues séries. Hermann semble essayer de diversifier ses thèmes et surtout de les aborder de manière différente. Il n’y arrive pas systématiquement, mais je n’ai pas l’impression de relire toujours la même trame. Hermann est tout simplement un grand raconteur d’histoire. Et puis il me parait difficile de remettre en cause le talent graphique de cet auteur. Un dessin singulier mais accrocheur, personnel, loin des compromis, bref vraiment lié à son auteur. Oui, Hermann a réellement une signature, un petit quelque chose en plus, c’est indéniable. J’admire beaucoup le soin qu’il apporte aux détails, les décors fouillés. Rien ne semble laissé au hasard pour nous donner une lecture d’ensemble d’une scène. De quoi nous immerger totalement dans l’image. La lecture est plus que conseillée. Bon après pour l'achat, c'est vous qui voyez hein parce que 28 tomes...
Olivier Rameau
Je l’avoue : j’ai un faible pour cette série. Farfelue, engendrée sous la génération hippie, peuplée de personnages insolites, au dessin inventif et fourmillant de détails, à la morale simpliste, « la merveilleuse odyssée d’Olivier Rameau » fut un événement iconoclaste à l’époque et demeure hors catégorie à ce jour. Pourtant, elle fut éditée par une grande maison et connut son petit succès à sa sortie. Au scénario : Greg. Une pointure, un monument capable d’œuvrer dans le policier, l’aventure ou l’humour. Son mode d’écriture fut un tel modèle pour toute une génération qu’à l’heure actuelle, on a l’impression d’un trop grand classicisme. C’est un peu reprocher à monsieur Draisine la forme de son invention, quand même très proche d’un vélo. Les histoires qu’il nous propose ici sont assez originales mais (donc) construites sur un canevas très classique. La galerie de personnages est gratinée, riche, étonnante. La morale est gentillette et bien pensante : Grosso modo « faites l’amour, pas la guerre » (version soft). Au dessin : Dany. Il travaille ici dans un style humoristique garanti d’époque. Gros nez, couleurs vives, expressions marquées. Il présentait déjà cette faculté à dessiner de très jolis personnages féminins et se plaisait alors à enrichir ses planches de multiples détails qui, dans un pays tel que Rêverose, ne pouvaient qu’être abracadabrants. Une bien belle équipe donc au service d’histoires farfelues servies sous une forme conventionnelle. Ce n’est certainement pas un chef d’œuvre mais, à l’heure actuelle, j’aime relire ces histoires dont, c’est vrai, les scénarios se ressemblent finalement assez fort de par leur construction. Restent des idées plutôt poétiques comme l’oiseau de-ci de-là, le tramway et son parcours délirant ou les K.O. de Kid, et le style bavard de Greg dont le vocabulaire varié et les expressions imagées m’ont toujours bien plu. En tout état de cause, à essayer avant d’acheter, car ceci ne peut pas plaire à tout le monde, et en exaspèrera certains. Raison pour laquelle je ne conseille pas l'achat. Mais, je l’avoue (pour ceux qui auraient zappé le début), j’ai un faible pour cette série.