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Couverture de la série Sept yakuzas
Sept yakuzas

- 7 ? - … oui 7. - Et pourquoi pas 8 ? - Parce que 7 sept assez, 8 sept trop !! 7 albums, 7 histoires, 7 dessinateurs, 7 scénaristes, et à chaque fois 7 personnages principaux accomplissant une quête. Il faut bien le reconnaître, Chauvel nous propose dans cette collection un concept fort alléchant. « 7 Yakuzas » nous raconte l’histoire d’un chef de clan de 95 ans que l’on tente d’assassiner. Assoiffé de vengeance, il va tout faire pour retrouver l’instigateur du complot, recrutant en chemin ses six acolytes. Ce qui m’a frappé dans cet album, c’est la rencontre entre la bande dessinée et le manga. C’est un format, un scénariste et une narration de bande dessinée mais également un dessin, un humour et une morale japonaise. Le mélange est très fort. Par moments on a la sensation de lire un manga, par d’autres, on lit une bonne vieille bande dessinée franco-belge. Ce mélange est très adroit et bien pensé. C’est une réussite ! J’ai particulièrement apprécié la méthode narrative. On nous présente la vie de chaque membre du groupe des 7 yakuzas de façon détaillée. Cela permet de donner une profondeur et un réalisme à chaque personnage. Chose intéressante, c’est parfois l’un des protagonistes qui raconte la vie d’un autre membre du groupe. Sous un aspect de scénario de revanche classique, se cache une histoire forte et beaucoup plus surprenante qu’il n’y paraît au premier abord. Le trait du dessinateur, d’ailleurs Japonais, est très brut. Il est marqué et sans concession tout comme la vie du chef de clan. Les couleurs sont magnifiques avec beaucoup de rouge et de beige. J’ai littéralement dévoré cet album. Vous ne serez pas déçu, beaucoup s’accordant à dire que « 7 yakuzas » est le meilleur album de la série 7… à vous de juger maintenant ! A découvrir absolument.

15/05/2009 (modifier)
Couverture de la série Sept Missionnaires
Sept Missionnaires

- 7 ? - … oui 7. - Et pourquoi pas 8 ? - Parce que 7 sept assez, 8 sept trop !! 7 albums, 7 histoires, 7 dessinateurs, 7 scénaristes, et à chaque fois 7 personnages principaux accomplissant une quête. Il faut bien le reconnaître, Chauvel nous propose dans cette collection un concept fort alléchant. « 7 Missionnaires » nous raconte l’histoire de 7 moines incarnant chacun un péché capital. Devant le pillage systématique des monastères bordant la côte d’Irlande, l’église envoie ces 7 pécheurs, et moutons noirs de l’église, convertir les guerriers Vikings au catholicisme… Déjà là, je ris car le postulat de départ promet beaucoup. Je commence à connaître Monsieur Ayroles et je sais déjà que le scénario sera savoureux. Ce récit est effectivement très truculent. Ah… Ayroles que j’aime votre patte (de renard ?)! L’humour et les situations cocasses sont nombreuses tout en restant suffisamment discrètes pour permettre une lecture fluide du récit. Pas de phase de recrutement ici puisque les 7 moines vivent ensemble dans le même monastère. Ayroles a ainsi pu concentrer ses efforts sur le déroulement de l’histoire en tant que telle. Le pari est réussi. C’est fin et bien pensé. J’ai adoré la façon dont chaque moine utilise son vice pour arriver à ses fins… brillant, c’est le point fort du scénario. Les 7 moines sont très bien pensés. Ils sont attachants et drôles. Il est amusant de pouvoir reconnaître quel péché capital chacun de ces larrons incarne par la seule observation de son comportement. Le dessin est un régal et met en scène à merveille nos 7 moines et leurs aventures. Les couleurs sont vraiment belles. Ma seule interrogation et critique est la suivante : pourquoi parler de la tristesse comme d’un péché capital ? Normalement les 7 péchés sont : la paresse, l’orgueil, la gourmandise, la luxure, l’avarice, la colère et l’envie. « Petit » détail impardonnable selon moi-même s’il faut bien reconnaître que le comportement du moine triste est assez proche de la paresse. « 7 missionnaires » est un excellent one shot qui vaut totalement son investissement. La note maximale n’est pas passée loin. A découvrir absolument.

15/05/2009 (modifier)
Couverture de la série Wyoming doll
Wyoming doll

Un duo improbable au service d’un western non conventionnel. D’un côté, un jeune blanc-bec impulsif, témoin du massacre d’un convoi de pionniers et de l’enlèvement de deux jeunes filles par des indiens pawnees, et décidé à les ramener envers et contre tout à la civilisation. Fonceur et maladroit, ce sympathique personnage a l’art de se jeter dans les sacs d’embrouilles. De l’autre, un jeune sioux Lakota (ennemi juré des Pawnees) décidé à en finir avec son existence après avoir été rejeté par la famille de sa belle. Cet impétueux guerrier désire cependant marquer les mémoires en massacrant un maximum d’ennemis avant de glorieusement mourir au combat. Entre les deux : une toute jeune fille irlandaise fait office de lien (la fameuse poupée du Wyoming). Sur ce canevas, Franz dresse un portrait sensible de personnages en quête d’identité face à un monde en constante évolution. Les péripéties seront innombrables et le rythme haletant. La fin, certes conventionnelle, plaira aux amateurs du genre. Le dessin de Franz est une fois de plus excellent. Très riche et souvent proche de la surcharge, il n’en demeure pas moins limpide et excellent dans la restitution du mouvement (et celui des chevaux en particulier). Seuls, certains gros plans de personnages me seront parus maladroits. Faible reproche face à autant de dextérité, car tout le reste est très abouti. Le tout donne un des meilleurs albums de la collection Long Courrier, et un western que je relis avec plaisir, tant il se différencie des autres productions actuelles. Point de western spaghetti ici, ni de gentils cow-boys face à de méchants indiens (ou l’inverse), ni de chemin de fer ou de mine d’or, non rien de tout cela … non, seulement un fichtrement bon western.

15/05/2009 (modifier)
Couverture de la série Plagiat !
Plagiat !

A l’image de ses autres œuvres (Le Théorème de Morcom, Northreed project), Goffin utilise une ligne claire extrêmement rectiligne pour illustrer le présent ouvrage. Ce trait présente le grave défaut d’être d’une raideur absolue. Cependant, dans le cas présent (à l’image des autres albums de l’auteur, d’ailleurs, en y réfléchissant), ce style singulier ne m’a pas dérangé, car il s’adapte parfaitement au scénario de Schuiten et Peeters. A titre d’exemple, les peintures des différents personnages de ce « Plagiat ! » sont réalisées dans un style cubiste en ligne claire, ce qui convient tout à fait au savoir-faire de l’artiste. Le scénario du duo de Les Cités obscures est, je trouve, très réussi. Malgré la froideur narrative, les personnages sont réalistes, jusqu’à ce Chris Van Meer, artiste suffisant et vaniteux qui se fera plagier pour son plus grand malheur. Le monde de la peinture y est décrit comme un milieu d’opportunistes prêts à brûler le lendemain celui qu’ils ont encensé la veille. C’est, je pense, assez proche de la vérité. La progression de l’intrigue n’est pas en reste. Elle peut, de prime abord, sembler linéaire mais la fin du récit dément totalement cette impression. De plus, un cahier explicatif présentant, entre autres, une fausse biographie du peintre dont il est question jette le trouble quant à la réalité de cet artiste. Enfin ! Un trouble très léger puisque l’album, réalisé dans les années ’80 présente une histoire qui se termine en 2004. Cet album m’aura donc finalement bien plu, malgré ce trait si singulier … à moins que ce soit, au contraire, grâce à lui et à son adéquation avec le sujet traité. Une étrange réussite, selon moi. Et un album qui ne fera certainement jamais l’unanimité.

15/05/2009 (modifier)
Couverture de la série Juan Solo
Juan Solo

Juan Solo, ce bien nommé fils de flingue, plaira sans nul doute aux fans de Cuervos. Du moins durant ses deux premiers tomes. En effet, ceux-ci racontent l’ascension d’un pistolero sorti des poubelles par une mère adoptive … particulière, et qui deviendra le garde du corps attitré d’un ministre corrompu et paranoïaque. Les tomes suivant prennent une dimension mystique qui risque d’en dérouter plus d’un. Toutefois les habitués du duo ne seront pas surpris de cette orientation, finalement fort semblable à celle observée dans Le Lama blanc. Le scénario dans son ensemble est très bien pensé, et la dimension mystique observée en fin de cycle était bel et bien prévue dès le départ (voir les premières planches), tout bénéfice pour la cohérence de la série. Notre héros passera donc de l’ascension à la rédemption en passant par la déchéance et l’introspection. Le dessin de Bess n’est pas parmi mes préférés. Il manque de détails au niveau des décors et le grand format de cette série accentue par moment cette impression de vide. Toutefois, je le trouve très bon pour les personnages et les scènes d’action (mouvements fluides). La colorisation est un autre sujet de déception, même si je savais à quoi m’attendre après la lecture du blanc Lama. Allergiques aux teintes vives, accrochez-vous ! Car les couleurs ici proposées sont tout sauf sobres et réalistes. Ces quelques défauts n’auront toutefois pas gâché le plaisir que j’ai pris à la lecture de cette série, dont la force réside avant tout dans la galerie des personnages (bien gratinée) et un scénario bien équilibré. Bien, vraiment bien …

14/05/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série La bombe familiale
La bombe familiale

Quand David B fait dans l'humour, il faut s'attendre à de l'humour noir. Cette fiction est bien très bien développée et étonnante au départ. La fin est plus logique vu le thème. Si je n'avais pas vu le nom de David B sur la couverture, j'aurai eu du mal à reconnaitre son trait si différent de ses autres productions. Dans le cas présent, le dessin est moins original et personnel comme si il avait souhaité mettre en avant l'histoire et sa lisibilité. Vu les contraintes de cette collection, ce one shot est une franche réussite.

13/05/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série La bête à cinq doigts
La bête à cinq doigts

Si l'on met de côté le temps de lecture (1 minute), j'ai vraiment apprécié cette BD. L'histoire est simple : un prisonnier condamné à la chaise électrique. L'histoire commence par sa dernière cigarette dans sa cellule puis se termine après sa mort. L'originalité vient de la narration : aucun dialogue, que des plans serrés sur une ou des mains. Avec si peu, on comprend bien les moments retranscris au point que l'on oublie le fait que les dessins ne représentent que des détails : la force de suggestion est remarquable. Le dessin est également très original car si il s'agit d'un N&B relativement gras et hachuré, Ott a permuté les couleurs. Il a dessiné les traits en blanc sur des fonds noirs. L'effet est troublant au début pour devenir efficace car son dessin obtient une personnalité unique. A découvrir.

13/05/2009 (modifier)
Couverture de la série Billy James
Billy James

Cet album est une pièce de collection (coté actuellement 80€ !), pourtant il ne vaut pas que pour son côté rarissime. Le matériel est la traditionnelle édition cartonnée, 94 planches de pur bonheur. L’ensemble est pourtant fragile et il est déjà très rare d’en voir des exemplaires, mais des exemplaires en bon état, là c’est un miracle ! La préface est un joli exemple de cet esprit pionnier des humano des années 80, humour et décalage avec un ton libre. Puis viennent une trentaine de planches de magnifiques pastels de Pratt. Issues de son travail pour fort Wheeling, ils sont accompagnés d’un texte en prose sur la guerre et l’absurdité de ses multiples belligérants aux multiples couleurs ne trouvant que la mort comme issue. Qu’ils soient indiens de l’Ohio, colons français, troupe anglaise, indiens indépendants, brigands, milices, colons britanniques, de toutes cultures, tous sont croqués avec beauté. Après ce moment de poésie viennent quelques contes indiens, le dessin noir et blanc direct de Pratt fait merveille dans l’exercice. Le scénario des contes est souvent simple, ils tiennent en deux planches, et il s’agit plus d’un texte illustré que d’une BD. Dans les 6 contes présentés quelques uns sont pourtant très bien présentés (en particulier celui de l’esprit du vent ou celui des bisons). Une différence dans l’illustration peut laisser penser que Pratt a réalisé ces planches a des moments différents de son évolution car certaines sont figées graphiquement (comme celui du joueur de flute) alors que d’autre sont très belles (esprit du vent) Enfin vient l’histoire, la grosse, et là quelle claque ! à un dessin somptueux s’ajoute un scénario prenant même s’il est sans surprise sur la fin. L’environnement de ces terres est magistralement rendu, l’environnement historique est comme d’habitude chez Pratt parfait. Certes le héros est un peu trop « chevalier blanc » pour nous aujourd’hui, quoique n’est ce pas agréable de voir de beaux héros, honnêtes, un peu naïfs et courageux? En revanche les autres personnages secondaires importants sont très soignés vont au-delà du cliché et montrent leur complexité. J’adore les fresques historiques quand on s’y retrouve, que l’on sent ses pieds humides lors des ballades en canoë, que l’on est essoufflé des courses en sous bois, que l’on craint cet officier anglais qui nous prend pour un espion, que l’on se méfie de ce brigand avec qui on est obligé de traiter… La seule petite faiblesse réside à mon sens dans un scénario attendu au-delà du second tiers et dans certains nœuds du scénario qui se résolvent un peu trop vite. Cela dit l’ensemble est un bijou très cohérent de l’esprit de Pratt, des aquarelles en couleur, quelques pensées humanistes illustrés et une magnifique aventure au sein d’un conflit historique en encre de chine. Tout est là, et il me faut vraiment me retenir pour ne pas mettre la note maximale ! A lire et posséder (pour les chanceux dont je fais partie).

13/05/2009 (modifier)
Couverture de la série Dans la nuit
Dans la nuit

Une très bonne série d’épouvante. Pourtant ce style s’avère rarement efficace (à mes yeux) en matière de bande dessinée. Mais les auteurs ont l’intelligence de privilégier l’ambiance au détriment des effets gores. Il n’y a donc pas profusion de cadavres (5 ou 6 par tome au grand maximum), et c’est tout profit pour le climat général, angoissant au possible. Chaque tome peut se lire séparément. Le seul point commun entre eux réside dans la présence du Bon Samaritain, un animateur radio dont l’émission nocturne est écoutée et animée (sous la forme d’une participation téléphonique) par les différents acteurs de ces one-shots. La construction de ces histoires répond par contre toujours au même principe : on sombre de plus en plus dans l’angoisse et l’horreur, à la manière d’un film d’Hitchcock. Le fantastique ne pointe le bout de son nez qu’après quelques planches pour être, au fur et à mesure de l’histoire, de plus en plus présent, jusqu’à une conclusion souvent sanglante. Le dessin de Denys convient bien à cette série. Il est froid, net et excelle dans les regards, qui y gagnent une profondeur angoissante (et tout particulièrement dans le troisième tome). La colorisation assez terne convient elle aussi à la série même si j’aurais aimé de temps à autre un contraste pour la conclusion finale (un beau ciel bleu ou un levé de soleil, qui nous ferait comprendre de manière symbolique que la nuit se termine, à tous points de vue). Le tome 3 s’y essaie d’ailleurs mais reste dans des teintes maussades. Si vous éprouvez des problèmes pour vous endormir, lisez donc cette série. Au moins, vous en connaitrez la cause (et vous en profiterez pour vérifier en dessous de votre lit l’éventuelle présence de … poussière ( ?)). A lire. Et à acheter par les amateurs du genre.

13/05/2009 (modifier)
Par Kud
Note: 4/5
Couverture de la série Il était une fois en France
Il était une fois en France

J'ai vraiment bien accroché à cette bd qui mêle histoire, fiction, romance de belle manière. Le personnage principal est vraiment ambigu ce qui donne toujours envie de connaitre la suite, savoir comment il va se comporter, etc... On peut ensuite justifier ou non son attitude plutôt amorale comme mentionné dans certains commentaires mais j'ai trouvé que c'était bien expliqué, bien amené. On peut être plus perplexe sur le personnage de Lucie-Fer qui, je trouve, n'est pas assez détaillé dans ses motivations (l'amour qu'elle semble porter au héros est-il suffisant pour justifier cette obéissance aveugle aux moindres décisions de Joano ? Ce qu'elle accepte de subir pour lui également ? C'est traité un peu superficiellement à mon goût et trop rapidement (son embauche)) Niveau dessin, j'ai apprécié même si niveau couleur c'est un peu sombre (la période historique n'aidant pas à vouloir créer une atmosphère chatoyante cela dit) J'achèterai la suite sans hésiter en tout cas car on veut savoir comment ça finit (gagne-t-on la guerre ??)

13/05/2009 (modifier)