Le Théorème de Morcom

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 6 avis)

Enquête mouvementée sur la vie d'un des inventeurs de l'ordinateur...


Alan Turing Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Les Maths Ligne Claire

1954 New York. Le mathématicien Julius Morcom meurt dans un accident de voiture. Accident ou suicide, la question n'est pas réglée. Mais pour Fred Mathison, il y a plus important : que sont devenus les papiers de Morcom, le résultat de ses dernières recherches sur la machine universelle? Mathison prend le dernier avion pour Londres...

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 1992
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Théorème de Morcom © Les Humanoïdes Associés 1992
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 6 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

01/08/2002 | ArzaK
Modifier


Par Benjie
Note: 2/5
L'avatar du posteur Benjie

Bien décidé à écrire un article sur la vie de Julius Morcom, un journaliste américain va avoir bien du fil à retordre. A travers le personnage de ce brillant mathématicien britannique, on reconnaît aisément Alan Turing, qui a joué un rôle important dans le décryptage de la machine Enigma. Pour mener à bien sa tâche, il entame une enquête minutieuse, rencontrant les unes après les autres les personnes avec lesquelles Julius a travaillé et vécu. J’ai trouvé le traitement de l’histoire trop rapide, survolé, alors que le personnage et la période historique sont particulièrement intéressants. L’intrigue ajoutée à la vie du personnage réel n’apporte pas grand-chose, ça part bien mais on s’essouffle un peu et on reste sur sa faim. Pour ce qui est du dessin, j’aime la ligne claire mais, ici, le dessin est vraiment daté, avec ses personnages aux postures super rigides. Un album pas du tout indispensable, mais sympa et rapidement lu.

12/10/2022 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

Le Théorème de Morcom est un titre somme toute intéressant à suivre dans les pas d'un journaliste enquêteur sur la vie d'un homme décédé brutalement d'un accident de voiture : suicide comme le dit la thèse officielle ou serait-ce un meurtre ? Le journaliste américain a envie d'en savoir plus sur cette mort et de retracer dans son canard un article hommage à la vie de cet homme qu'il considère comme un brillant logicien même s'il n'avait rien publié de concret depuis 20 ans, les années 30. Débarqué en Angleterre, il va rencontrer différentes personnes qui gravitaient autour de Morcom et petit à petit en découvrir plus sur les activités du scientifique auprès des machines à calculer. Un schéma à la Citizen Kane comme souligné par un précédent avis. Le dessin est bien réalisé, j'aime bien le style de Goffin et il nous imprègne de l'ambiance années 50 du récit, je ne l'ai pas trouvé trop rigide ni gênant dans la lecture. Les couleurs ne sont pas toujours du meilleur tonneau par contre. J'ai bien aimé l'ensemble mais j'ai l'impression que le scénariste a dû se sentir un peu à l'étroit dans ces 48 pages. Le journaliste a eu une aventure avec l'ex de Morcom, ça arrive comme ça un peu vite. D'autre part qui sont vraiment les types qui le suivent ? Et la fin est un peu sèche, et exécutée en quelques cases de plan fixe sur le building siège du journal. Au final cela reste une bonne enquête qui retient l'attention du lecteur.

09/08/2009 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Je ne sais pas si c’était intentionnel, mais l’intrigue policière de ce théorème de Morcom est tellement plate et linéaire que le sujet central du présent récit devient vite le personnage de Morcom lui-même. Si intentionnalité il y a, je trouve que c’est une très bonne idée. En effet, par ce procédé, les auteurs évitent la structure traditionnellement décevante des biographies. La découverte du parcours du personnage central devient moins scolaire, plus vivante et plus humaine que dans une biographie traditionnelle. Il faut avouer que le parcours de ce génial et atypique mathématicien (Morcom, alias Alan Turing) a de quoi interpeller. Il a en tout cas retenu toute mon attention le long de cet album. Au niveau graphique, Goffin officie dans son style traditionnel : une ligne extrêmement claire, plus que claire, même. C’est limpide et cela semble souvent dessiner à la latte. Ce trait stylisé ne me dérange pas lorsque le contexte s’y prête, ce qui est le cas présentement. En effet, le trait et le thème présentent un point commun : leur côté mathématique. Au final, cela donne un bon récit, qui aurait certainement gagné au change si l’intrigue-prétexte avait été mieux menée (avec plus de suspense) et si la fin n’avait autant ressemblé à une queue de poisson. J’ai en effet vraiment le sentiment que les auteurs se sont dit : « ok, on dispose d’assez de planches, on peut stopper là ! »

15/04/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 2/5

Cette BD m'était inconnue avant l'emprunt. C'est donc sans apriori que je l'ai entamée, avec comme seule référence le nom du scénariste. Le dessin, bien que trop épuré, ne m'a pas rebuté. Je lui ai trouvé pas mal de qualités. Mais ces mêmes qualités se sont révélées être également des défauts. Le trait très clair s'adapte bien aux décors, véhicules et bâtiments mais il n'est pas adapté aux personnages surtout au niveau des visages, trop peu expressifs. La colorisation est d'époque, simple mais correcte. Le scénario n'est pas désagréable, il aurait du être plus poussé. J'ai eu l'impression d'aligner des faits avec une trop grande vitesse. Ce récit aurait mérité un plus grand développement et un approfondissement de l'intrigue. Au lieu de cela, on termine par une sorte de non fin, en tout cas loin de ce que l'on peut être en état d'attendre. C'est surtout ce dernier point qui me pousse à noter assez durement ce one-shot.

26/01/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

J'aime la ligne claire mais elle est un peu trop poussée dans ses extrémités avec cette BD. Cela se retrouve certes dans les personnages, mais aussi dans les décors tracés à la règle et cela va même jusqu'aux lignes de vitesses, bulles de dialogues et autres symboles BD qui sont dessinés ici de manière purement géométrique et sans aucun naturel. Et moi qui suis généralement amateur de ce genre d'esthétique, j'ai trouvé le résultat assez laid ici. Heureusement, même si cela m'a dérangé pour les premières pages, j'ai fini par m'y faire et, quoique je persistais à trouver les personnages un peu trop figés et détachés par rapport aux décors, ma lecture s'est tout de même faite de manière fluide. Le récit est en fait un hommage à la vie d'Alan Turing, génial mathématicien, inventeur de la machine logique et des bases de l'informatique moderne, mais aussi connu pour sa participation au décryptage de la machine Enigma durant la seconde guerre mondiale. Le héros de la BD va enquêter sur la mort de Julius Morcom et retracer ainsi le fil de sa vie qui n'est autre qu'une version romancée de celle de Turing, à quelques détails près comme les noms et les circonstances de sa mort. Autour de cette enquête se forme une petite intrigue d'espionnage mais elle tournera vite court pour ne laisser que la biographie de Morcom/Turing comme véritable thème du récit. Ayant lu le roman Cryptonomicon de Neal Stephenson, je connaissais déjà une bonne portion de la vie de Turing qui en est l'un des personnages secondaires. J'ai donc eu un sentiment mitigé à la lecture de cette BD. D'un côté, j'étais assez satisfait de retrouver en image des faits et des lieux évoqués dans le livre. D'un autre côté, la BD n'abordait tout cela que trop superficiellement pour m'apprendre quoi que ce soit de neuf. Et comme il n'y a pas d'autre véritable intrigue intéressante dans ce scénario, je suis resté sur ma faim en fin de lecture.

08/01/2009 (modifier)
Par ArzaK
Note: 2/5

C'est bien la première fois qu'un scénario de Benoît Peeters me déçoit. Pourtant, a priori, ce scénario avait tout pour être une intriguante aventure sur un thème scientifique. Cette enquête sur un des pionniers de l'informatique aurait pu être passionante. Mais ce n'est pas le cas. Mathison, le journaliste qui entreprends de faire une enquête sur la vie du mathématicien, devient au fil de l'album, de plus en plus fasciné par la vie de cet homme mystérieux. Mais on a du mal à comprendre pourquoi, son enthousiasme est peu crédible et ne "passe" pas. Du coup on se retrouve devant une aventure psychologique boiteuse dont la fin laisse indiférent alors que le personnage, lui, se dit très troublé. Il dit en voix-off qu'il n'est plus le même, que sa vie en a été bouleversée, et franchement, on ne voit pas en quoi... Peeters essaie de nous rejouer le coup de Citizen Kane mais arrive bien en-dessous de Welles. Côté dessin, cela ne m'enchante pas plus. Goffin pratique une ligne claire à la Hergé mélangée à un géométrisme froid sans grande sensibilité. Si certaines cases sont du plus bel effet, l'ensemble est trop rigide, trop peu expressif que pour me plaire. On a un peu l'impression que Goffin a concentré tous les défauts de la ligne claire (la rigidité) sans en gagner les avantages (la fluidité).

01/08/2002 (modifier)