Les derniers avis (31861 avis)

Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série Sunnymoon
Sunnymoon

Après la lecture du tome 2 : Sunnymoon tu es malade Première surprise : le dessin noir et blanc est excellent, moins torturé que ce que fait Blutch maintenant. Les histoires sont originales, l'humour est grinçant et souvent noir. Malgré la multitude de personnages, Blutch clôt le tout proprement dans la dernière histoire. L'ensemble est cohérent et l'univers mis en place n'a pas de faille. Un bon moment de lecture.

26/07/2009 (modifier)
Couverture de la série Alim le tanneur
Alim le tanneur

« Alim le tanneur » est une histoire fantasy qui sort de l’ordinaire. En effet, pour la première fois, à ma connaissance, la fantasy, mettant habituellement en scène des héros lors de la période moyenâgeuse de nos vertes contrées européennes, ou du moins dans des régions y ressemblant, s’installe cette fois-ci dans le moyen orient ! Saveurs « Mille et une nuits » garanties ! Voilà, d’ailleurs, une originalité qui relance complètement une histoire assez classique pour le surplus : un homme des basses classes, que rien ne prédestinait à l’aventure, va être forcé à fuir l’empire de Jesameth pour l’exile suite à une terrible découverte. Le premier tome lance bien l'histoire en nous donnant le cadre et le contexte religieux et historique. Comme souvent, le clergé contrôle le peuple en le martyrisant. L’origine du clergé et les jalons de l’histoire sont donc bien posés. Le second tome marque un net changement de style, l’orient faisant place aux montagnes enneigées. L’histoire tient toujours bien la route et les idées sont bonnes. En revanche, je trouve le troisième tome moins intéressant. Les auteurs sont tombés dans certaines facilités scénaristiques qui m’ont dérangé. L’originalité qui faisait la force des premiers tomes s’estompe un peu. Les personnages sont sympas dans l’ensemble et assez bien pensés. J’ai toutefois un peu de peine à apprécier Ali que je trouve un peu trop passif. Plutôt que de forcer son destin, il le laisse filer... Son beau père est en revanche très amusant et attachant. Le dessin est vraiment beau et remarquablement bien servi par la mise en couleur qui fait très "conte des mille et une nuits". Petit regret tout de même puisque la colorisation informatique de certaines planches fait trop artificielle... « Alim le tanneur » reste tout de même un plaisir pour les yeux dans l’ensemble et ce grâce à un dessin vraiment attrayant et esthétique. Emballé par les deux premiers tomes, et déçu par le troisième, j’espère un redressement dans la suite des aventures d’Alim le tanneur pour être à même de conserver une quatrième étoile en danger !

11/10/2004 (MAJ le 26/07/2009) (modifier)
Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série Les Formidables Aventures de Lapinot
Les Formidables Aventures de Lapinot

Une série divertissante : un 3,5/5 aurait été plus judicieux. Autant commencer par l'évidence : le dessin est minimaliste, surtout les personnages, mais on oublie rapidement cela une fois plongé dans l'histoire. La force de cette série reste son humour, ses situations particulières, des dialogues fins et intelligents. Je n'ai pas encore pu lire toute la série mais je pense que ça arrivera en investissant plus tard sur cette série qui mérite l'investissement. Je suis en train d'en terminer sur ce point avec les Donjons, plus que 5 à acheter et je serai à jour :-) La note finale et définitive sera attribuée le jour où j'achèverai le dernier tome et que j'aurai lu tous les autres. Maj du 26 juillet 2009 : Après progression dans la lecture des tomes, je passe la moyenne de 3 à 4 car cette série est vraiment d'un très bon niveau.

08/03/2008 (MAJ le 26/07/2009) (modifier)
Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série Nestor Burma
Nestor Burma

Après la lecture de 4 tomes Tome 1 : Second Nestor Burma que je lis et même plaisir de lecture. J'ai le ton du récit. Le dessin de Tardi convient à merveille à ce personnage et ses récits. Je pense qu'aucun autre dessinateur aurait pu offrir une aussi bonne représentation imagée pour cette série de Malet. Note : 4/5 Tome 3 : Casse Pipe a la Nation J'ai adoré cette lecture. Le ton est dynamique et les dialogues truculents. Le dessin de Tardi est superbe et mieux mis en valeur que dans Le Der des ders grâce à une colorisation grisâtre qui offre une meilleure lisibilité des cases. La BD est très bavarde et demande du temps. Le scénario est tordu mais retombe sur ses pattes. Les personnages sont difficiles à cerner, c'est aussi ce qui fait l'intérêt d'une BD de ce style. Je ne compte pas m'arrêter à ce tome puisqu'il y en a 7, je vais me mettre à leur recherche. Note : 4/5 Maj du 26 juillet 2009 Tome 2 : 120 Rue de la Gare Sans conteste le meilleur volume de cette collection. Le fait que cette BD fasse 182 planches n'est pas anodin. Tardi a pu développé le récit avec une rare précision. On retrouve le fameux dessin mis en valeur avec seulement deux nuances de gris. Cette histoire complexe est un régal. Note : 5/5 Tome HS : Une Gueule de Bois en Plomb Le moins bon des tomes lus. Je n'ai pas apprécié la mise en couleurs surtout que que ce récit ne s'y prêtait pas. L'histoire fait bricolage, l'ensemble est partiellement récupéré à la dernière page mais ce récit est trop tiré par les cheveux. Première déception dans cette série. Note : 2/5 Mise à jour du 22/06/2010 Tome 4 : M'as Tu Vu en Cadavre Excellent scénario mais BD très bavarde, certaines pages m'ont parues trop chargées. J'ai malgré tout fortement apprécié ce tome.

07/07/2009 (MAJ le 26/07/2009) (modifier)
Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série Enfer portatif
Enfer portatif

Cette BD est unique dans son thème : un road movie avec des personnages tout droit sortis du film "Freaks". Ce drame est profondément humain malgré les exactions des personnages. On se prend de pitié pour Paul le nain tétraplégique qui guide Pierre le géant aveugle lui servant de mulet. Cette symbiose n'en reste pas moins sincère. Déjà peu gâtés par la vie, les rencontres vont leur apporter de nouveaux désagréments jusqu'à les séparer. Les 120 pages N&B se dévorent d'une traite. Le dessin est épuré et travaille sur le contraste noir et blanc. Je doute que ce récit plaise à tout le monde. A titre personnel, j'en redemande.

26/07/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série Vider la corbeille
Vider la corbeille

Cette BD "sociale" est une petite merveille au niveau du scénario. Les rapports humains dans une petite entreprise sont décortiqués. On retrouve beaucoup de personnalités différentes qui cohabitent et se frictionnent pour diverses raisons. Au milieu de tout ce raffut, il y a un stagiaire qui va faire son trou et se retrouver mêler à un drame trop courant de nos jours : un plan social à cause d'une fusion. J'ai dévoré ce one shot d'une traite. Les personnages ne laissent pas indifférents. Le dessin n'est pas franchement bon mais il est basique et lisible. L'intérêt est avant tout le contenu où l'on retrouve notre Société dans ce micro environnement qu'est une entreprise. A découvrir, cette BD mérite de sortir de l'ombre.

26/07/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série Les Cerisiers
Les Cerisiers

Est-ce une question de vécu ? J'ai apprécié ce one shot pour sa justesse. Le récit débute sur une lutte entre un agriculteur et des oiseaux qui pillent les cerisiers. Rabaté semble relater un moment de sa vie marqué par cette histoire virant sur le comique puis un second plus dramatique abordé dans les dernières pages : l'envoi du grand père à la maison de retraite car il est devenu un poids mort pour la famille. Le dessin N&B gras à la Baudoin déstabilise dans un premier temps mais il se révèle réaliste et plein de vie. Je ne m'attendais pas à une aussi bonne lecture. Rabaté a réussi à mettre un maximum de contenu dans un si petit contenant. Il a réussi l'exercice difficile imposé par cette collection patte de mouche.

26/07/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le tour du monde en bande dessinée
Le tour du monde en bande dessinée

Douze auteurs ont accepté de livrer un regard décalé sur leur pays en décrivant un aspect particulier. L'initiative des Editions Delcourt est louable car très instructive. Généralement, je n'aime pas les collectifs d'auteurs car mise à part une ou deux séquences, c'est plutôt sans intérêt. Or, en l'espèce, il n'en n'est rien bien au contraire... C'est une approche originale qui donne une autre vision de l'information. La première nouvelle très ironique est signée par les auteurs de Aya de Yopougon. Cela commence en beauté car il s'agit de traiter du sujet de l'immigration. On a un étudiant qui a réussi ses études de journalisme mais qui n'arrivent pas à trouver un emploi dans la presse ivoirienne. Sa mère regarde la TV et entend le président Sarkozy qui promet des cartes temporaires de 3 ans renouvelables aux diplômés des pays en voie de développement. Elle est folle de joie en criant pathétiquement "Merci Sarkozy, merci !". La suite, à vous de la découvrir. Je vous assure que cela vaut le coup... Le second chapitre a été confié à un jeune mangaka. Elle traite de ses jeunes filles habitantes de Tokyo qui se livre à des hommes plus âgés en échange de cadeaux (par exemple un collier de chez Cartier). Elles vont prier dans tous les râteliers pour qu'elles réussissent leur bac ou rencontrent éventuellement un beau mec. A côté de cela, la société japonaise a d'autres problèmes bien plus importants à régler mais elles s'en fichent éperdument. C'est un regard vraiment lucide et très acide. Etienne Davodeau va également signer un récit très engagé en fustigeant le bon père de famille qui tond régulièrement son gazon afin qu'il soit propre alors que l'état du monde se dégrade cruellement... On peut ne pas être d'accord avec cette vision très altermondialiste et écologiste. Pour autant, c'est intéressant d'écouter ce qu'il veut nous dire. Ceux qui possèdent une TV plasma en vont prendre pour leur grade ! J'ai été également très surpris par la vision de la société québécoise par Jimmy Beaulieu. C'est très critique. Je veux juste évoquer un seul aspect parmi tant d'autres. J'ai un ami qui vît depuis 3 ans au Canada. Il m'a indiqué qu'il avait beaucoup de mal à se fondre dans la communauté québécoise. J'ai d'abord pensé que c'était peut-être un cas social. Il n'en n'est rien car cet ami est très ouvert et n'a généralement pas de mal à se faire des connaissances. J'ai moi-même voyagé à travers le Québec. J'ai été également chez l'habitant et je les ai trouvés très conviviaux. Or, cet auteur admet que les touristes disent toujours qu'ils sont accueillants. Or, si on essaye de s'intégrer vraiment, ce n'est pas si simple. Il avoue que leur accueil est chaleureux tant qu'il demeure superficiel:?). J'ai alors repensé à ce que me disait mon ami... J'ai beaucoup aimé la chronique de Miriam Katin sur la campagne électorale de Barack Obama. Il faut parfois s'accrocher. Sa tante Rosa, d'origine juive, n'a pas pardonné que Mme Hillary Clinton embrasse Mme Arafat dans un moment d'égarement. On s'aperçoit qu'une frange de la population américaine avait peur que Barrack soit communiste ou pire encore: qu'il fasse construire un mineret sur le toit de la maison blanche ! Un grand moment d'anthologie également dans la présentation de Sarah Palin. Le récit de Sera est sans doute le plus émouvant car il parle de la vie d'un des 7 rescapés du camp d'extermination S27 au Cambodge (parmi 14000 qui ont péri suite au génocide perpétré par Pol Pot). Le Cambodge a bien changé même dans une architecture sauvage qui ne respecte pas les traditions locales. En même temps, le pays s'enlise avec l'Histoire dans des procès qui ne terminent pas. Un pays où l'auteur admet qu'il vaut mieux être un chat qu'un chien (car ils sont mangés)... L'Amérique du Sud est également présente via son représentant l'argentin Enrique Breccia qui imagine le futur de la terre au XXIIème siècle. Ce récit futuriste est intéressant car il évoque une planète occupée par une plante transgénique symbole d'une culture nécessaire au biocarburants alors qu'il n'y a plus une goutte de pétrole sur Terre. Un récit d'écologie fiction qui se termine de façon onirique, forcément. L'une des visions les plus surprenantes fut celle de Pierre Bailly sur la Belgique à travers une enquête sur un pays qui se cherche. Il insiste sur le fait que la Belgique est un jeune pays (178 ans d'existence) où 6 rois sans réel pouvoir se sont succédés. Il évoque avec subtilité les tensions linguistiques et les problèmes communautaires. Extrait de son récit: "Le symbole de la capitale de mon pays, c'est un gamin qui pisse" ! Finalement, il n'y a pas un seul de tous ces récits qui ne m'ait pas marqué d'une façon ou d'une autre. Les auteurs ont été très courageux d'exprimer leur point de vue sans concession. Le tour du monde ne fait que commencer. Gageons que la suite conservera cette qualité. Un album par an est prévu. Je l'attends déjà.

25/07/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Courtney Crumrin
Courtney Crumrin

Ayant acheté les 2 premiers tomes, j'ai lu le premier avec plaisir et j'ai encore plus apprécié le second pour finir sur une véritable impression de série très sympa, fraîche et réussie. Déjà j'aime bien le dessin. Oh, je ne le trouve pas exceptionnellement beau ou impressionnant mais il est très agréable à lire et à regarder. Ensuite, ce sont le décor et les scénarios qui sont sympas. Pour donner des éléments de comparaison, je trouve que la série Courtney Crumrin se situe à mi-chemin entre Isabelle (pour le côté petite fille qui se retrouve dans un univers mêlant réalité de tous les jours, magie et créatures surnaturels pas si méchantes que ça) et Hellboy (pour le côté plus sombre, cynique et l'ambiance toute particulière). On a également droit à partir du tome 2 à une petite touche de Harry Potter (avec l'assemblée des sorciers). Mais attention, il n'y a aucune mièvrerie dans Courtney Crumrin : cette petite fille là se fout de voir un copain un peu ringard se faire bouffer par un gobelin, n'hésite pas à faire tuer la perfide qui se sert d'elle comme souffre-douleur, invoque un monstre mort-vivant pour tuer un puissant sorcier, etc... Et pourtant, à côté de ça, Courtney est tout ce qu'il y a de plus attachante, mignonne, ronchonne, intelligente, sympathique. C'est donc une série oscillant entre le blanc et le noir et en cela c'est tout autant agréable qu'original. Et par dessus les récits de magie et de surnaturel, il se forge également une réflexion juste et intelligente sur l'adolescence, l'acceptation par les autres, le repli sur soi, la sociabilité ou la misanthropie. Bref, un second niveau de lecture par delà les simples actions qui ajoute à la profondeur du récit. Très sympa. Addendum : Je précise que j'ai continué à acheter les tomes suivants, que le tome 3 est très bien, le tome 4 un peu moins, mais que j'aime toujours autant la série.

11/05/2005 (MAJ le 25/07/2009) (modifier)
Par Tomeke
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Courtney Crumrin
Courtney Crumrin

Vraiment un gros coup de cœur pour cette série… Si certains éléments de l’univers de la p’tite Crumrin font effectivement penser à Harry Potter, j’ai également retrouvé la magie du monde créé dans Miss Endicott. Rapidement, le lecteur est plongé dans cet univers plein de sorcellerie. Les histoires sont prenantes, bien que le premier opus soit légèrement en-dessous des autres. Ma lecture fut divertissante et pleine de surprises. Les personnages sont particuliers, bien développés et attachants. La magie opère et rarement je me suis senti autant emballé par l’atmosphère fantastique d’une série. Le trait peut sembler par moment simple, mais il s’avère également précis et détaillé sur certaines planches. Encore une fois, le graphisme est au service du récit et l’ensemble formé permet une immersion réelle dans les aventures de la jeune sorcière. Cette série me semble véritablement incontournable et je la conseillerais sans hésiter. Je ne sais pas si d’autres aventures sont prévues mais il est certain que je serais ravi de lire de nouvelles histoires de la p’tite Crumrin. Foncez vous procurer ces albums, vous ne serez pas déçus et vous découvrirez un petit bijou qui trouvera sans nul doute sa place dans votre bibliothèque.

25/07/2009 (modifier)