Voilà une lecture somme toute sympathique qui ravira les enfants. J'ai beaucoup aimé cette histoire qui entraîne une fille bien sage dans le monde de la piraterie. Au début, Polly apparaît comme une fille bien pâle à côté de sa copine un peu délurée à savoir Anastasia qui rêve de liberté et de grands voyages. La plus improbable des choses se produit alors... Sans rien vouloir dévoiler de l'histoire.
L'auteur avait déjà réussi à nous charmer avec la délicieuse Courtney Crumrin. Le dessin de cette série est radicalement différent de son comics puisque nous avons une expression totalement mangadisante. Je suis toujours agréablement surpris quand je vois des auteurs qui savent se renouveler et qui ne déclinent pas à chaque fois la même chose lorsqu'ils connaissent un succès avec une série.
Entre rêve et réalité, on est embarqué dans une aventure qui respire bon la fraîcheur et la spontanéité. Le premier tome semble être une introduction au demeurant fort agréable. La suite nous réserve bien des surprises avec un rythme quasi soutenu dans la narration. Une bonne lisibilité des dialogues qui facilite la compréhension ce qui n'est pas dérisoire quand on sait que cette bd est destinée aux enfants même si les adultes prennent également plaisir pour peu qu'on est conservé une petite âme d'enfant quelque part.
On pourra simplement regretter que les épisodes soient si courts. Polly et les pirates va vite devenir un incontournable!
Je me suis plutôt étonné à aimer cette bd qui de prime abord m'a paru un peu rebutante avec son langage cru. Cependant, il ne faut jamais se fier aux apparences car elles sont souvent très trompeuses. Je ne connais pas du tout les auteurs, c'est donc une vraie découverte de leur style qui détonne.
C'est un véritable hymne à la vie et au positivisme. Une vraie bouffée d'air que cette ballade agrémentée de bons moments ! J'ai beaucoup apprécié la relation triangulaire des personnages sur fond de thriller policier. J'ai été très ému par cet amour filiale et cette fin inéluctable. Tout n'est que pudeur et délicatesse malgré l'argot employé.
C'est également une belle leçon de vie avec par exemple ce conte sur les papillons blancs qui ne vivent qu'une seule journée. Beaucoup d'humanisme et de bons sentiments se dégagent de ce diptyque à découvrir !
Ceci est le premier "comic" que j’avise! Ce n'est pas du tout mon genre de prédilection. J'ai bien aimé l'audace des cases ainsi que la noirceur voulu du récit. Cependant, c'est un peu trop irréaliste et artificiel à mon goût. Il faut s'y faire progressivement. Bref, je m'attendais à beaucoup mieux au vu des critiques élogieuses. Ce n’est pas du même acabit que Watchmen par exemple dans le même genre.
La référence aux deux tours jumelles et l'avion qui s'écrase sur "Gotham New-York City" rappelle le triste drame du 11 septembre. C’est visiblement prémonitoire car cela a été imaginé avant la date fatidique.
On peut également mesurer toute la portée du débat sur le fait de faire justice soi-même pour éviter des actes de banditisme ou pire de terrorisme! A t'on besoin d'un justicier pour nettoyer la ville au karcher? Personnellement, cela me fait froid au dos l'idéologie que prône le vengeur masqué. Je n'adhère pas à cette philosophie de justification de la violence. De là, à penser que c’est le livre de chevet de militaire ou autre dirigeant en mal de puissance, non ! Frank Miller a souvent été taxé de soutenir une idéologie nauséabonde. Je crois plutôt qu’il la dénonce. Je reconnais également certains atouts à cette BD qui est bien pensé et qui soulève certaines interrogations légitimes.
Pour toutes ces raisons et après mûres réflexions, je décide de remonter la note de cette oeuvre qui marque incontestablement après avoir lu un bon nombre de comics.
Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
L’histoire met en scène deux enfants Célestin et Leila qui ont fuit leur pays et qui croit trouver mieux ailleurs. Le premier a fui son village natal, au coeur de l'Afrique, pour remonter vers une Europe qu'il imagine teintée de rêves et de magie. La seconde quitte sans regret cette Europe où elle est née, et sa fugue la conduit vers le Maroc, le pays de ses grands-parents. Une rencontre improbable va avoir lieu dans un lieu pourtant perdu dans le désert: le bar du vieux français...
La qualité narrative de cette BD est incomparable. Le dessin de Stassen ne me satisfait guère avec un encrage gras et des couleurs vives un peu trop fortes. L’ensemble du récit est bien raconté. Je ne suis pas un inconditionnel de cet auteur mais je dois raconnaître que l’histoire est superbe, triste et émouvante mais également à la fois pleine d’espoir.
Note Dessin : 3/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4/5
En pleine guerre d’Algérie durant l’hiver 1957, un groupe de militaires part à la recherche d’une section de 22 hommes disparue dans une région montagneuse de Kabylie. On est en pleine période où le conflit entre l’Etat français et les groupes armés du FLN semble s’enliser inexorablement.
Je n’ai pas beaucoup aimé la forme prise par cette histoire alambiquée. On se perd dans les lieux, on confond les personnages… Bref, la lecture n’est pas des plus agréable. Le trait du dessin n’est pas également celui que je préfère malgré le réalisme. Tout est’ il à jeter alors ?Certainement pas ! En effet, j’ai découvert véritablement une partie de l’histoire de France que l’on a jamais appris à l’Ecole et pour cause…
Au-delà de cet aspect, cette BD permet de plonger dans de magnifiques paysages de Kabylie et de découvrir son peuple. Rien que pour cela, la lecture de cette BD mérite le détour. Par ailleurs, je trouve que le final est très bien réussi et que cela donne un véritable sens à cette histoire. L’auteur Frank Giroud fait une formidable démonstration de la bêtise humaine tout en évitant le manichéisme.
Azrayen est un surnom donné par des villageois kabyles qui signifie « le diable ». C’est une œuvre magistrale dans la prestigieuse collection « Aire Libre ». Il y a un formidable travail d’historien à partir d’archives et de photos. Ce travail de mémoire était nécessaire pour mieux appréhender le conflit algérien.
Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5
Les premières histoires n'ont l'air de rien, je pourrais même dire qu'elles sont un peu décevantes, pas super intéressantes, plutôt répétitives, pas toujours claires du point de vue des enchaînements. Et puis soudainement, au cours du tome 2, il y a comme une ambiance qui s'installe, de la magie, du rêve, un dépaysement total, de la poésie, bref : l'air de rien je me suis laissée, sans m'en rendre compte, happer par les aventures de ce chasseur de mushis.
Les aventures de Ginko le Mushishi peuvent se lire indépendamment les unes des autres (d'ailleurs j'ai interverti les tomes 4 et 5 dans ma lecture sans m'en rendre compte jusqu'à ce que je les replace sur les étagères) mais certaines, qui nous en disent un peu plus sur ses origines, son enfance, sur ce qu'il était avant, sont particulièrement sympathiques. Surtout qu'en général son personnage "enfant" n'apparaît ou n'intervient que dans les toutes dernières pages, c'est donc à chaque fois une heureuse surprise.
Il y a très peu, voire pas du tout d'humour dans ces histoires courtes, c'est peut-être ce qui donne un côté un peu hermétique au départ (et qui le différencie grandement d'une autre série sur les être surnaturels japonais comme Le Pacte des Yôkai), mais une fois qu'on accroche à la poésie et la magie du récit, impossible de s'en défaire. Le dessin est fin, riche et soigné et l'édition, de très bonne qualité, nous offre quelques planches en couleur vraiment magnifiques.
Ce qui est génial avec 'Fritz Haber' c'est que David Vandermeulen reconstitue parfaitement l'atmosphère de l'époque. Il parvient aussi à raconter l'histoire d'un personnage historique sans mettre trop de détails qui rendraient illisible son récit.
J'ai littéralement dévoré les deux albums. Fritz Haber est un personnage très intéressant à étudier car il a fait de grandes choses pour l'humanité, mais aussi des mauvaises. Sa judaïcité permet à l'auteur de montrer comme vivait les juifs de cette période de l'histoire. Ils n'étaient vraiment pas aimés et certains se convertissaient afin d'avoir une bonne situation. D'ailleurs, j'ai hâte de voir ce que fera Haber lorsque les nazis seront au pouvoir. Comme il est juif et qu'il aime aussi l'Allemagne, cela sera surement intéressant de voir ses réactions.
Je n'aime pas beaucoup le dessin que je trouve froid. Il m'a fallu plusieurs pages pour m'habituer à ce style. En revanche, j'aime beaucoup le style 'film muet' des planches. C'est très original.
Ikimagi est la seconde œuvre de Mase Motorô, que l'on connait pour son dessin sur la série Heads. En plus du dessin, il signe aussi le scénario de Ikigami.
Le résumé de l'histoire est étonnant : le gouvernement américain inocule un vaccin mortel à 0.1% des enfants scolarisés, afin de leur apprendre la réelle valeur de la vie. On va donc suivre un fonctionnaire de l'état chargé de remettre un préavis de mort aux personnes qui ont été désignées arbitrairement pour mourir. La mort interviendra 24 heures après la remise du fameux préavis.
Un postulat dérangeant, donc, et traité avec pudeur. On suit ce jeune fonctionnaire qui se pose petit à petit des questions sur la moralité et le bien fondé de cette loi.
Là où le livre surprend, c'est que le "héros" n'est qu'un messager que l'on ne fois finalement que peu de pages par tome. On trouve en effet deux histoires complètes par tomes, centrées chacune sur les 24 dernières heures des personnes recevant leur Ikigami.
Là où l'auteur fait très fort, c'est qu'il nous décrit dans chaque histoire des personnes "normales", avec leurs problèmes (que ce soit au bureau, avec la drogue, leurs relations familiales, etc.), qui se trouvent brutalement confrontés à cet événement.
Chacune va réagir différemment, mais toujours de manière humaine, avec tout l'amour, toute l'horreur, toute la compassion dont l'homme est capable de faire preuve.
Et vous, que feriez-vous s'il ne vous restait que 24 heures à vivre ?
Histoire sans Héros :
Première constatation cette BD n’a pas vraiment vieilli, vu son côté presque intemporel il est important de le souligner.
Evidemment les dessins de Dany ont évolué avec le temps depuis mais restent vraiment très bons dans ce premier one shot qui est vivant, dynamique, oppressant dans ce huis clos végétal.
L’histoire est presque redevenue à la mode à l’apogée de la série "Lost", mais elle a toujours été pour moi spéciale et cela même 15 ans après ma première lecture.
Je crois vraiment que cette histoire est traitée de façon remarquable ! Elle part d’un postulat assez simple : Un avion s’écrase dans la jungle et les survivants s’organisent. Van Hamme nous montre qu’il était déjà à cette époque le grand narrateur que nous connaissons aujourd'hui et qu'il était avec son histoire sans héros en très grande forme. Ses anti-héros sont tout simplement humains, avec leurs bons et mauvais cotés, ils sont finement imaginés et plusieurs sont même vraiment passionnants, ce qui n’est pas chose aisé pour une BD en un tome.
Une rencontre remarquable entre deux grands noms de la BD.
20 ans après :
Ou comment faire une suite d’une histoire qui n’en avait pas besoin et qui était difficile à concevoir. Et bien on redemande à Mister Van Hamme, et le pire c’est qu’il s’en tire encore une fois très bien.
Bien sûr l’histoire est différente de la BD d’aventure d’origine, on sent l’influence Largo Winch l’aventure est donc accompagnée d’une sorte de thriller presque financier. Pour abréger il y a quelques ingrédients rajoutés après ces 20 ans d’absence.
Mais pour moi le vrai plaisir, même si l’histoire est très intéressante, ce sont les retrouvailles avec cette grande famille que l’on n'avait pas vue depuis un bout de temps. Ils ont évolué, pris des chemins de traverse différents, on ne les retrouve pas forcement là où on les attendait. L’auteur arrive encore une fois à nous surprendre avec ses presque héros.
Dany aussi a évolué et ses dessins sont vraiment bons et il nous gratifie même de quelques planches en couleur directe assez novatrice pour l’époque. Il y avait bien sûr Hermann et quelques-uns qui avaient commencé, mais pas encore grand monde.
Il m'a confié, lors d’une séance de dédicace que d’ici quelques temps sa couleur directe sera au rendez-vous pour ses futurs albums comme se fut le cas avec Sur les traces de Dracula dont il a dessiné une des BD tout en couleur directe, tous simplement magnifique.
Une suite différente mais très appréciable. Les deux histoires pouvant presque se lire indépendamment.
moyenne ( 17/20 )
Voilà un scénario de conception résolument originale et fertile en bonnes réflexions : de quoi s'échauffer les méninges !
Le personnage principal, Cliff, - que l’on ne voit pas beaucoup d’ailleurs - est engagé pour assister des agents du FBI à traiter certaines affaires "de manier parallèle". En ce qui concerne cette histoire, ils enquêtent sur un tueur en série "la torche".
En effet Cliff possède des multiples personnalités. Il a dans son corps l’équivalent de toute l’équipe de mission impossible, celle des experts Las Vegas, un bout de l’équipe de l’agence tout risque et même la protagoniste de la série médium ! !
Bien sur je plaisante mais, il faut accepter le fait que ce Cliff ait de nombreuses "personnes" dans son corps.
Toutes douées, et dans des domaines différents, que ce soit Kenneth, John, Elisabeth et bien d’autres.
Ils sont soit informaticien hors pair, fanatique religieux, enfant renfermé, médium un peu décalé, beau parleur et il y a même pour couronner le tout dans le lot un tueur en série.
Il y a là une congrégation tout entière abritée dans la chair de notre individu.
Un fait amusant encore : Ils sont en lui et communiquent entre eux ! !
La seule personne coupée de leur "collectivité", et bien s'est Cliff, justement notre personnage central, qui lui ne leur parle pas et qui n’est pas au courant de ce qui se trame quand un des protagonistes prend possession de son corps.
J’adhère complètement, à ce concept qui peut paraître un peu (beaucoup ?) exagéré.
Le fait est que chacune de ses personnalisées nous est apportée une par une, ce qui nous facilite "l’acclimatation" à l’arrivée ce ces différents "individus".
Evidement le cas de multiples personnalités à déjà été vu moult fois, en littérature et au cinéma, mais, pour ma part, je ne l'ai jamais vu traité de cette façon en BD ! !
C’est tout simplement fait avec brio (non ce n’est pas une des personnalités cachées de Cliff qui a pris la direction de mes doigts sur le clavier ! ! ).
Comme si cela n’était pas assez, l’histoire est rondement menée, bien pensée. Avec au programme, un tueur en série assez étrange, finalement très intéressant grâce au développement de sa personnalité, son caractère, et ses motivations au fur et à mesure que l’histoire avance.
On sera donc capable de comprendre, sinon d'approuver, sa "quête".
Tout cela est ponctué de nombreux flash backs qui entrecoupent le récit principal pour nous montrer comment Cliff en est arrivé là, et cela sans jamais nous égarer dans les personnalités ou les époques. De plus chaque retour en arrière dans le temps apporte de nouveaux éléments, un peu de suspens et même des petites intrigues secondaires.
Cette histoire reste "crédible" et le dessin y est pour beaucoup, car même si aucun signe distinctif visuel nous montre que nous traversons différentes périodes temporelles par flash back nous comprenons vite que nous sommes passés à une autre époque.
Idem pour les personnalités multiples de Cliff, j'ai été un peu surpris au début par la représentation graphique, mais il y a quasiment toujours quelque chose qui nous montre que nous avons affaire à notre Cliff sous une autre personnalité : un mot d’un des interlocuteurs, le reflet dans un miroir ou dans des lunettes etc.
Chapeau bas, difficile de rendre si fluide les différentes époques et personnalités sans perdre le lecteur dedans.
Il y a vraiment tout ce qu’il me faut, et il faut dire que je suis bon public pour ce genre de récit. Encore faut-il chercher ces thèmes astucieusement emmêlés :
- Tueur en série.
- Multiples personnalités bien taillées.
- Thriller psychologique tirant très légèrement sur fantastique.
Si s’est ce que vous chercher, alors allez y foncez, dans le genre c’est réellement culte. Et mérite 5 étoiles.
Une bd pop-corn à presque 5 étoiles ? ? pour moi oui !
Par contre si un ou deux sujets (thriller, personnalités multiples, tueur en série), ne vous intéressent pas, on si l'ensemble vous parait " trop gros" et bien.... passez votre chemin !
(17/20)
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Polly et les Pirates
Voilà une lecture somme toute sympathique qui ravira les enfants. J'ai beaucoup aimé cette histoire qui entraîne une fille bien sage dans le monde de la piraterie. Au début, Polly apparaît comme une fille bien pâle à côté de sa copine un peu délurée à savoir Anastasia qui rêve de liberté et de grands voyages. La plus improbable des choses se produit alors... Sans rien vouloir dévoiler de l'histoire. L'auteur avait déjà réussi à nous charmer avec la délicieuse Courtney Crumrin. Le dessin de cette série est radicalement différent de son comics puisque nous avons une expression totalement mangadisante. Je suis toujours agréablement surpris quand je vois des auteurs qui savent se renouveler et qui ne déclinent pas à chaque fois la même chose lorsqu'ils connaissent un succès avec une série. Entre rêve et réalité, on est embarqué dans une aventure qui respire bon la fraîcheur et la spontanéité. Le premier tome semble être une introduction au demeurant fort agréable. La suite nous réserve bien des surprises avec un rythme quasi soutenu dans la narration. Une bonne lisibilité des dialogues qui facilite la compréhension ce qui n'est pas dérisoire quand on sait que cette bd est destinée aux enfants même si les adultes prennent également plaisir pour peu qu'on est conservé une petite âme d'enfant quelque part. On pourra simplement regretter que les épisodes soient si courts. Polly et les pirates va vite devenir un incontournable!
Le Grand Large
Je me suis plutôt étonné à aimer cette bd qui de prime abord m'a paru un peu rebutante avec son langage cru. Cependant, il ne faut jamais se fier aux apparences car elles sont souvent très trompeuses. Je ne connais pas du tout les auteurs, c'est donc une vraie découverte de leur style qui détonne. C'est un véritable hymne à la vie et au positivisme. Une vraie bouffée d'air que cette ballade agrémentée de bons moments ! J'ai beaucoup apprécié la relation triangulaire des personnages sur fond de thriller policier. J'ai été très ému par cet amour filiale et cette fin inéluctable. Tout n'est que pudeur et délicatesse malgré l'argot employé. C'est également une belle leçon de vie avec par exemple ce conte sur les papillons blancs qui ne vivent qu'une seule journée. Beaucoup d'humanisme et de bons sentiments se dégagent de ce diptyque à découvrir !
Batman - The Dark Knight returns
Ceci est le premier "comic" que j’avise! Ce n'est pas du tout mon genre de prédilection. J'ai bien aimé l'audace des cases ainsi que la noirceur voulu du récit. Cependant, c'est un peu trop irréaliste et artificiel à mon goût. Il faut s'y faire progressivement. Bref, je m'attendais à beaucoup mieux au vu des critiques élogieuses. Ce n’est pas du même acabit que Watchmen par exemple dans le même genre. La référence aux deux tours jumelles et l'avion qui s'écrase sur "Gotham New-York City" rappelle le triste drame du 11 septembre. C’est visiblement prémonitoire car cela a été imaginé avant la date fatidique. On peut également mesurer toute la portée du débat sur le fait de faire justice soi-même pour éviter des actes de banditisme ou pire de terrorisme! A t'on besoin d'un justicier pour nettoyer la ville au karcher? Personnellement, cela me fait froid au dos l'idéologie que prône le vengeur masqué. Je n'adhère pas à cette philosophie de justification de la violence. De là, à penser que c’est le livre de chevet de militaire ou autre dirigeant en mal de puissance, non ! Frank Miller a souvent été taxé de soutenir une idéologie nauséabonde. Je crois plutôt qu’il la dénonce. Je reconnais également certains atouts à cette BD qui est bien pensé et qui soulève certaines interrogations légitimes. Pour toutes ces raisons et après mûres réflexions, je décide de remonter la note de cette oeuvre qui marque incontestablement après avoir lu un bon nombre de comics. Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
Le Bar du vieux Français
L’histoire met en scène deux enfants Célestin et Leila qui ont fuit leur pays et qui croit trouver mieux ailleurs. Le premier a fui son village natal, au coeur de l'Afrique, pour remonter vers une Europe qu'il imagine teintée de rêves et de magie. La seconde quitte sans regret cette Europe où elle est née, et sa fugue la conduit vers le Maroc, le pays de ses grands-parents. Une rencontre improbable va avoir lieu dans un lieu pourtant perdu dans le désert: le bar du vieux français... La qualité narrative de cette BD est incomparable. Le dessin de Stassen ne me satisfait guère avec un encrage gras et des couleurs vives un peu trop fortes. L’ensemble du récit est bien raconté. Je ne suis pas un inconditionnel de cet auteur mais je dois raconnaître que l’histoire est superbe, triste et émouvante mais également à la fois pleine d’espoir. Note Dessin : 3/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4/5
Azrayen'
En pleine guerre d’Algérie durant l’hiver 1957, un groupe de militaires part à la recherche d’une section de 22 hommes disparue dans une région montagneuse de Kabylie. On est en pleine période où le conflit entre l’Etat français et les groupes armés du FLN semble s’enliser inexorablement. Je n’ai pas beaucoup aimé la forme prise par cette histoire alambiquée. On se perd dans les lieux, on confond les personnages… Bref, la lecture n’est pas des plus agréable. Le trait du dessin n’est pas également celui que je préfère malgré le réalisme. Tout est’ il à jeter alors ?Certainement pas ! En effet, j’ai découvert véritablement une partie de l’histoire de France que l’on a jamais appris à l’Ecole et pour cause… Au-delà de cet aspect, cette BD permet de plonger dans de magnifiques paysages de Kabylie et de découvrir son peuple. Rien que pour cela, la lecture de cette BD mérite le détour. Par ailleurs, je trouve que le final est très bien réussi et que cela donne un véritable sens à cette histoire. L’auteur Frank Giroud fait une formidable démonstration de la bêtise humaine tout en évitant le manichéisme. Azrayen est un surnom donné par des villageois kabyles qui signifie « le diable ». C’est une œuvre magistrale dans la prestigieuse collection « Aire Libre ». Il y a un formidable travail d’historien à partir d’archives et de photos. Ce travail de mémoire était nécessaire pour mieux appréhender le conflit algérien. Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5
Mushishi
Les premières histoires n'ont l'air de rien, je pourrais même dire qu'elles sont un peu décevantes, pas super intéressantes, plutôt répétitives, pas toujours claires du point de vue des enchaînements. Et puis soudainement, au cours du tome 2, il y a comme une ambiance qui s'installe, de la magie, du rêve, un dépaysement total, de la poésie, bref : l'air de rien je me suis laissée, sans m'en rendre compte, happer par les aventures de ce chasseur de mushis. Les aventures de Ginko le Mushishi peuvent se lire indépendamment les unes des autres (d'ailleurs j'ai interverti les tomes 4 et 5 dans ma lecture sans m'en rendre compte jusqu'à ce que je les replace sur les étagères) mais certaines, qui nous en disent un peu plus sur ses origines, son enfance, sur ce qu'il était avant, sont particulièrement sympathiques. Surtout qu'en général son personnage "enfant" n'apparaît ou n'intervient que dans les toutes dernières pages, c'est donc à chaque fois une heureuse surprise. Il y a très peu, voire pas du tout d'humour dans ces histoires courtes, c'est peut-être ce qui donne un côté un peu hermétique au départ (et qui le différencie grandement d'une autre série sur les être surnaturels japonais comme Le Pacte des Yôkai), mais une fois qu'on accroche à la poésie et la magie du récit, impossible de s'en défaire. Le dessin est fin, riche et soigné et l'édition, de très bonne qualité, nous offre quelques planches en couleur vraiment magnifiques.
Fritz Haber
Ce qui est génial avec 'Fritz Haber' c'est que David Vandermeulen reconstitue parfaitement l'atmosphère de l'époque. Il parvient aussi à raconter l'histoire d'un personnage historique sans mettre trop de détails qui rendraient illisible son récit. J'ai littéralement dévoré les deux albums. Fritz Haber est un personnage très intéressant à étudier car il a fait de grandes choses pour l'humanité, mais aussi des mauvaises. Sa judaïcité permet à l'auteur de montrer comme vivait les juifs de cette période de l'histoire. Ils n'étaient vraiment pas aimés et certains se convertissaient afin d'avoir une bonne situation. D'ailleurs, j'ai hâte de voir ce que fera Haber lorsque les nazis seront au pouvoir. Comme il est juif et qu'il aime aussi l'Allemagne, cela sera surement intéressant de voir ses réactions. Je n'aime pas beaucoup le dessin que je trouve froid. Il m'a fallu plusieurs pages pour m'habituer à ce style. En revanche, j'aime beaucoup le style 'film muet' des planches. C'est très original.
Ikigami - Préavis de mort
Ikimagi est la seconde œuvre de Mase Motorô, que l'on connait pour son dessin sur la série Heads. En plus du dessin, il signe aussi le scénario de Ikigami. Le résumé de l'histoire est étonnant : le gouvernement américain inocule un vaccin mortel à 0.1% des enfants scolarisés, afin de leur apprendre la réelle valeur de la vie. On va donc suivre un fonctionnaire de l'état chargé de remettre un préavis de mort aux personnes qui ont été désignées arbitrairement pour mourir. La mort interviendra 24 heures après la remise du fameux préavis. Un postulat dérangeant, donc, et traité avec pudeur. On suit ce jeune fonctionnaire qui se pose petit à petit des questions sur la moralité et le bien fondé de cette loi. Là où le livre surprend, c'est que le "héros" n'est qu'un messager que l'on ne fois finalement que peu de pages par tome. On trouve en effet deux histoires complètes par tomes, centrées chacune sur les 24 dernières heures des personnes recevant leur Ikigami. Là où l'auteur fait très fort, c'est qu'il nous décrit dans chaque histoire des personnes "normales", avec leurs problèmes (que ce soit au bureau, avec la drogue, leurs relations familiales, etc.), qui se trouvent brutalement confrontés à cet événement. Chacune va réagir différemment, mais toujours de manière humaine, avec tout l'amour, toute l'horreur, toute la compassion dont l'homme est capable de faire preuve. Et vous, que feriez-vous s'il ne vous restait que 24 heures à vivre ?
Histoire sans Héros
Histoire sans Héros :
Première constatation cette BD n’a pas vraiment vieilli, vu son côté presque intemporel il est important de le souligner.
Evidemment les dessins de Dany ont évolué avec le temps depuis mais restent vraiment très bons dans ce premier one shot qui est vivant, dynamique, oppressant dans ce huis clos végétal.
L’histoire est presque redevenue à la mode à l’apogée de la série "Lost", mais elle a toujours été pour moi spéciale et cela même 15 ans après ma première lecture.
Je crois vraiment que cette histoire est traitée de façon remarquable ! Elle part d’un postulat assez simple : Un avion s’écrase dans la jungle et les survivants s’organisent. Van Hamme nous montre qu’il était déjà à cette époque le grand narrateur que nous connaissons aujourd'hui et qu'il était avec son histoire sans héros en très grande forme. Ses anti-héros sont tout simplement humains, avec leurs bons et mauvais cotés, ils sont finement imaginés et plusieurs sont même vraiment passionnants, ce qui n’est pas chose aisé pour une BD en un tome.
Une rencontre remarquable entre deux grands noms de la BD.
20 ans après :
Ou comment faire une suite d’une histoire qui n’en avait pas besoin et qui était difficile à concevoir. Et bien on redemande à Mister Van Hamme, et le pire c’est qu’il s’en tire encore une fois très bien.
Bien sûr l’histoire est différente de la BD d’aventure d’origine, on sent l’influence Largo Winch l’aventure est donc accompagnée d’une sorte de thriller presque financier. Pour abréger il y a quelques ingrédients rajoutés après ces 20 ans d’absence.
Mais pour moi le vrai plaisir, même si l’histoire est très intéressante, ce sont les retrouvailles avec cette grande famille que l’on n'avait pas vue depuis un bout de temps. Ils ont évolué, pris des chemins de traverse différents, on ne les retrouve pas forcement là où on les attendait. L’auteur arrive encore une fois à nous surprendre avec ses presque héros.
Dany aussi a évolué et ses dessins sont vraiment bons et il nous gratifie même de quelques planches en couleur directe assez novatrice pour l’époque. Il y avait bien sûr Hermann et quelques-uns qui avaient commencé, mais pas encore grand monde.
Il m'a confié, lors d’une séance de dédicace que d’ici quelques temps sa couleur directe sera au rendez-vous pour ses futurs albums comme se fut le cas avec Sur les traces de Dracula dont il a dessiné une des BD tout en couleur directe, tous simplement magnifique.
Une suite différente mais très appréciable. Les deux histoires pouvant presque se lire indépendamment.
moyenne ( 17/20 )
Cliff & Co
Voilà un scénario de conception résolument originale et fertile en bonnes réflexions : de quoi s'échauffer les méninges ! Le personnage principal, Cliff, - que l’on ne voit pas beaucoup d’ailleurs - est engagé pour assister des agents du FBI à traiter certaines affaires "de manier parallèle". En ce qui concerne cette histoire, ils enquêtent sur un tueur en série "la torche". En effet Cliff possède des multiples personnalités. Il a dans son corps l’équivalent de toute l’équipe de mission impossible, celle des experts Las Vegas, un bout de l’équipe de l’agence tout risque et même la protagoniste de la série médium ! ! Bien sur je plaisante mais, il faut accepter le fait que ce Cliff ait de nombreuses "personnes" dans son corps. Toutes douées, et dans des domaines différents, que ce soit Kenneth, John, Elisabeth et bien d’autres. Ils sont soit informaticien hors pair, fanatique religieux, enfant renfermé, médium un peu décalé, beau parleur et il y a même pour couronner le tout dans le lot un tueur en série. Il y a là une congrégation tout entière abritée dans la chair de notre individu. Un fait amusant encore : Ils sont en lui et communiquent entre eux ! ! La seule personne coupée de leur "collectivité", et bien s'est Cliff, justement notre personnage central, qui lui ne leur parle pas et qui n’est pas au courant de ce qui se trame quand un des protagonistes prend possession de son corps. J’adhère complètement, à ce concept qui peut paraître un peu (beaucoup ?) exagéré. Le fait est que chacune de ses personnalisées nous est apportée une par une, ce qui nous facilite "l’acclimatation" à l’arrivée ce ces différents "individus". Evidement le cas de multiples personnalités à déjà été vu moult fois, en littérature et au cinéma, mais, pour ma part, je ne l'ai jamais vu traité de cette façon en BD ! ! C’est tout simplement fait avec brio (non ce n’est pas une des personnalités cachées de Cliff qui a pris la direction de mes doigts sur le clavier ! ! ). Comme si cela n’était pas assez, l’histoire est rondement menée, bien pensée. Avec au programme, un tueur en série assez étrange, finalement très intéressant grâce au développement de sa personnalité, son caractère, et ses motivations au fur et à mesure que l’histoire avance. On sera donc capable de comprendre, sinon d'approuver, sa "quête". Tout cela est ponctué de nombreux flash backs qui entrecoupent le récit principal pour nous montrer comment Cliff en est arrivé là, et cela sans jamais nous égarer dans les personnalités ou les époques. De plus chaque retour en arrière dans le temps apporte de nouveaux éléments, un peu de suspens et même des petites intrigues secondaires. Cette histoire reste "crédible" et le dessin y est pour beaucoup, car même si aucun signe distinctif visuel nous montre que nous traversons différentes périodes temporelles par flash back nous comprenons vite que nous sommes passés à une autre époque. Idem pour les personnalités multiples de Cliff, j'ai été un peu surpris au début par la représentation graphique, mais il y a quasiment toujours quelque chose qui nous montre que nous avons affaire à notre Cliff sous une autre personnalité : un mot d’un des interlocuteurs, le reflet dans un miroir ou dans des lunettes etc. Chapeau bas, difficile de rendre si fluide les différentes époques et personnalités sans perdre le lecteur dedans. Il y a vraiment tout ce qu’il me faut, et il faut dire que je suis bon public pour ce genre de récit. Encore faut-il chercher ces thèmes astucieusement emmêlés : - Tueur en série. - Multiples personnalités bien taillées. - Thriller psychologique tirant très légèrement sur fantastique. Si s’est ce que vous chercher, alors allez y foncez, dans le genre c’est réellement culte. Et mérite 5 étoiles. Une bd pop-corn à presque 5 étoiles ? ? pour moi oui ! Par contre si un ou deux sujets (thriller, personnalités multiples, tueur en série), ne vous intéressent pas, on si l'ensemble vous parait " trop gros" et bien.... passez votre chemin ! (17/20)