Vider la corbeille

Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)

Stanislas est un jeune stagiaire récemment embauché à la Bucha, un fabricant de cheminées artificielles très "kitch".


Monde de l'entreprise

Stanislas est un jeune stagiaire récemment embauché à la Bucha, un fabricant de cheminées artificielles très "kitch". Une de ses tâches consiste à distribuer le courrier au sein de l'entreprise. Au gré de ses tournées, nous découvrons par ses yeux, des personnages hauts en couleurs, véritables galerie de bras cassés, du réparateur de l'atelier, dangereux par incompétence, au directeur général totalement inconséquent et nul en informatique. Quelques rares salariés sérieux font tourner la boutique. Pourtant une fusion avec une autre entreprise se trame. Une mémorable soirée "sapin de noel" va tourner au délire et obliger chacun à se révéler.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 2003
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Vider la corbeille © Rackham 2003
Les notes
Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)
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20/04/2006 | Quentin
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L'avatar du posteur Noirdésir

Rien d’extraordinaire dans cet album, que ce soit au niveau du dessin (je ne suis pas fan du travail de Gnaedig) ou de l’histoire, dans laquelle j’ai trouvé plusieurs situations et personnages un chouia trop caricaturaux (comme ce patron franchement débile en autiste de l’informatique et d’internet, à qui le stagiaire fait la leçon comme à un demeuré). Mais, malgré ces défauts – relatifs peut-être concernant le dessin, affaire de goût – c’est un album qui se laisse lire. Il dépeint la vie dans une petite entreprise, les relations plus ou moins factices et tendues entretenues par les collègues entre eux et vis-à-vis de leurs supérieurs ou subalternes, au moment où une fusion avec une autre entreprise laisse planer une « restructuration », avec les licenciements qui vont avec (et qu’illustrent et le titre et la couverture). Si l’intrigue et beaucoup de personnages manquent sans doute d’épaisseur, cela se laisse lire agréablement. Quelques touches d’humour, et un cynisme (qui éclate en toute fin) qui pimentent cette chronique douce-amère, Thirault a su capter l’air du temps. En cela la lâcheté, le cynisme, l’arrivisme (et l’absence totale d’empathie du héros) relèvent un plat qui sinon aurait sans doute été trop insipide. Au final, c’est une lecture de laquelle je suis sorti plus convaincu que je ne l’envisageais en cours de route.

17/01/2023 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

Vider la corbeille traite du monde de l'entreprise et des rapports entre collègues ou hiérarchiques. C'est bizarre mais on reconnait plusieurs stéréotypes des gens qu'on peut véritablement y croiser. Bien sûr, c'est un peu tourné à l'excès mais il y a de cela. Je retrouve le personnage de Stanislas que j'avais côtoyé en DRH peu sympathique dans Une épaisse couche de sentiments. J'aurais sans doute mieux fais de commencer ma lecture par ce one shot pour une question de bon sens chronologique. Au début, je me suis posé des questions en me disant que cela ne pouvait pas être le même personnage, si sympathique, si avenant envers les autres. Oui, on a droit à suivre une évolution digne du jeune Skywalker en Dark Vador. J'ai eu également plaisir à retrouver un auteur que j'aime bien aux commandes à savoir Sébastien Gnaedig. Il n'est pas très prolifique en qualité d'auteur de bd mais il a surtout développé des collections comme celle de Futuropolis ou encore "Tohu Bohu" aux Humanoïdes Associés et même "Aire libre" ou "Repérages" chez Dupuis. Bref, là où il passe, il ne nous offre que de la qualité et nous fait découvrir des auteurs de talents. Je crois que c'est l'un des grands manitous de la bd moderne en France actuellement. Je l'admire beaucoup par rapport à tout ce qu'il a apporté. Il est encore jeune et fera sans nul doute encore parler de lui. Pour en revenir à vider la corbeille, c'est bien entendu une bd de qualité qu'il faut lire au moins une fois dans sa vie si on est intéressé par les arcanes impitoyables du monde du travail.

20/02/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5

Cette BD "sociale" est une petite merveille au niveau du scénario. Les rapports humains dans une petite entreprise sont décortiqués. On retrouve beaucoup de personnalités différentes qui cohabitent et se frictionnent pour diverses raisons. Au milieu de tout ce raffut, il y a un stagiaire qui va faire son trou et se retrouver mêler à un drame trop courant de nos jours : un plan social à cause d'une fusion. J'ai dévoré ce one shot d'une traite. Les personnages ne laissent pas indifférents. Le dessin n'est pas franchement bon mais il est basique et lisible. L'intérêt est avant tout le contenu où l'on retrouve notre Société dans ce micro environnement qu'est une entreprise. A découvrir, cette BD mérite de sortir de l'ombre.

26/07/2009 (modifier)
Par Quentin
Note: 4/5

« Vider la corbeille » traite des relations sociales et des rapports de pouvoirs au sein d’une entreprise. Le sort des employés ne tient qu’à un fil, entre l’irresponsabilité cynique du patron, le dévouement intéressé de la secrétaire de direction, et la naïveté du jeune cadre. Le ton est caustique, cynique, drôle et dramatique à la fois - il fait mouche et on se prend une grande claque. Une excellente BD, à lire pour réfléchir et rire/pleurer sur ce qu’on vit parfois sur notre lieu de travail.

20/04/2006 (modifier)