Miss Endicott

Note: 3/5
(3/5 pour 29 avis)

Dans les bas-fonds victoriens, Miss Endicott hérite du job de « conciliatrice » de feu sa maman. Éclosion d'un personnage original et attachant, savoureusement mis en scène en diptyque...


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Académie des Beaux-Arts de Tournai Angleterre Ere Victorienne Iles Britanniques Les Roux ! Londres Signé

Officiellement, Prudence Endicott est revenue à Londres pour y enterrer sa mère et occuper un poste de gouvernante. Mais, les femmes de la famille ont leurs petits secrets et Prudence a reçu en héritage la lourde tâche de devenir la nouvelle «conciliatrice» de la capitale anglaise. Le principe est simple : résoudre les problèmes des gens ! Même s’il faut pour cela défier le peuple des Oubliés qui règnent sur le Londres souterrain…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 05 Septembre 2007
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Miss Endicott © Le Lombard 2007
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 29 avis)
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07/09/2007 | ManuB
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L'avatar du posteur Noirdésir

J’avais commencé à rédiger mon avis après lecture du premier tome, que j’avais trouvé vraiment chouette, mais je suis sorti un peu déçu du tome suivant, que j’ai trouvé à la fois moins bon, et un peu incohérent par rapport au précédent. Le dessin de Fourquemin, semi-caricatural, mais très dynamique et fluide, est agréable en tout cas. Sa reconstitution des bas-fonds londoniens, et sa « construction » de ce monde sous-terrain, totalement improbable (quelle hauteur de plafond !), tout est bien fait. Quelques petites touches légèrement steampunk, des personnages à trogne, voilà un décor bien planté (un visuel agréable, remarque valable pour les deux tomes). Le personnage de Miss Endicott, gouvernante le jour, « réconciliatrice » la nuit, est amusant. Sorte de Mary Poppins jamais prise au dépourvu, à son aise au milieu des poivrots et autres loulous des tavernes, comme auprès du gamin de la haute qu’elle doit chaperonner, elle reprend dans le premier tome le rôle auparavant dévolu à sa mère : résoudre les conflits, par la persuasion, la conciliation, tout en n’hésitant pas à user de la manière forte (baffe, coup d’aiguilles et autres coups de pieds bien placés, les plus durs la respectent). Ce premier tome est enlevé, dynamique. Avec un équilibre entre action/baston et avancée de l’intrigue, qui délivre au compte-goutte ses mystères. Mais le second tome est décevant je trouve. Le retour de la mère n’est en soit pas une bonne chose pour le scénario, faisant passer notre héroïne au second plan. Surtout que cette dame, présentée comme une conciliatrice, se révèle en fait être une pétroleuse qui arrose à tout va. Et du coup on ne compte plus les pages uniquement composées de scènes de canardage : moins intéressant et un changement de ton qui ne m’a pas convaincu. Bref, parti pour un quatre étoiles, je finis par n’en mettre que trois, c’est dommage.

20/10/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Cette histoire a 2 aspects, l'un positif, l'autre négatif. Ce qu'il y a de bien , c'est que le sujet semble profondément original, les auteurs montrant un Londres victorien étrange avec du mystère, un certain côté julesvernien et quelques idées inventives, où se détache la silhouette attachante de l'héroïne miss Endicott. Ce qui est moins bien, c'est en filigrane la relation un peu complexe entre une mère et sa fille, qui n'est pas intéressante, on en n'a que faire, ça n'apporte rien, ce n'est pas le fond du sujet, d'autant plus que cette mère n'est pas un personnage agréable. Ces détails empiètent sur l'aspect fantastique avec ce grand père complètement sinoque qui invente une espèce de machine infernale, je trouve ce personnage pas assez développé, il a une allure de savant fou trop peu crédible pour être pris au sérieux. De plus, quelques raccourcis scénaristiques et quelques facilités n'aident pas à considérer ce diptyque comme vraiment réussi, de même que le sous-sol londonien semble un peu trop extravagant, même si je sais que sous certaines grandes villes comme Paris ou Londres, c'est un vrai gruyère, mais bon quand même .... Je regrette aussi la fin trop amère et pas nécessairement logique. Enfin, je reste cependant indulgent, car le dessin est bon, dans un style semi-réaliste attrayant, bien meilleur que le trait hideux et répulsif vu dans Outlaw, et qui permet à Fourquemin de dessiner des décors inquiétants ou décrépits de rues tortueuses et de maisons aux silhouettes pantelantes, procurant ainsi une ambiance intéressante.

27/07/2015 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

Pour mon 300 ème avis je me vois un peu déçu par ce diptyque qui offrait pourtant de belles promesses. Malgré un dessin qui n'est pas forcément celui que je préfère, ici assez enfantin, je suis rentré avec plaisir dans ce premier tome qui me décrivait une jeune femme moderne dans une société victorienne archaïque. Qui plus cette Miss Endicott avait outre sa profession de gouvernante des talents de conciliatrice pour des affaires bizarres se passant dans et sous Londres. Une idée d'ailleurs intéressante que celle de peupler les sous sols de la capitale de tout un peuple de réprouvés et d'exclus. Bref un premier tome accrocheur, des personnages sympathiques sans être exceptionnels, mais il y avait de quoi satisfaire ma bédéphilie vorace. Et le deuxième tome arriva! Las, mille fois las. Je SPOILE: Le retour de la revanche de la mère de Miss Endicot! , personnage qui dans le tome 1 nous était présenté comme un parangon de bonté s'avère être une bonne femme qui jure comme un charretier, désagréable au possible. Si c'est un artifice pour nous faire mieux apprécié la fille c'est gagné. Fin du SPOIL. Hormis la petite dame cité plus haut et quelques retournements de situations improbables le récit s'en serait trouvé allégé et se suffisait à lui même. Voilà, en d'autres termes comment saborder un personnage attachant, une bonne histoire par un deuxième tome qui à force de surenchères inutiles plombent l'ensemble. Dommage.

15/11/2014 (modifier)
Par Pierig
Note: 2/5
L'avatar du posteur Pierig

Ma cote est sans doute un peu sévère mais elle est à la hauteur de ma déception. Le premier opus essaye vainement de distiller une ambiance mystérieuse sans parvenir à me convaincre totalement. Le second plonge dans la facilité et le superficiel. L’idée de départ est pourtant bonne mais tout part rapidement en sucette. Cette série accumule certains poncifs sous des décors alléchants (l’Angleterre du XIXe siècle). L’habillage se révèle donc soigné mais le contenu des plus banal. Bref, à aucun moment je n’ai pu rentrer dans l’histoire. Du coup, je n’y ai pris aucun plaisir. Fourquemin m’a émerveillé avec son petit moinillon et son cochon. Ses outlaws étaient également des plus délectables graphiquement parlant. Ici, son trait devient plus consensuel, presque sans âme. Certes on y reconnait son coup de patte mais l’énergie transmise n’y est plus. Un bon point quand même : le rapport pagination/prix qui est des plus abordables. Si seulement le scénario avait fait preuve de plus d’audace et d’originalité . . .

24/09/2012 (modifier)
Par Jérem
Note: 2/5

Je n’ai jamais vraiment réussi entrer dans cette série pourtant prometteuse à première vue. J’ai trouvé les dessins trop enfantins, trop ronds. Les personnages manquent de profondeur et d’intérêt. L’intrigue, quant à elle, se dégrade nettement lors du 2ème tome avec nombre de facilités scénaristiques et une fin un peu ratée. Une déception pour moi.

06/07/2012 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

Le genre de série que j'avais envie d'aimer absolument, mais que, malgré tous mes efforts, je n'ai pas réussi à apprécier. Même si je ne tiens pas compte du pathétique tome 2, je n'arrive pas à trouver la série passionnante. Pourtant, le dessin est tout simplement excellent, je découvrais un bon dessinateur que je ne connaissais pas et qui m'a donné envie de lire ses autres œuvres. Il y a une ambiance mystérieuse comme je les aime et le scénario contient plusieurs bonnes idées. Sauf qu'il manque quelque chose pour que j'accroche vraiment et le problème doit venir des protagonistes qui ne sont pas assez attachants pour que j'aie envie de savoir ce qu'il va leur arriver.

08/07/2011 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Délicieusement « disneyen », le personnage central est une sorte de mélange de Mary Poppins et d’Amélie Poulain. Dans cette Angleterre qui fleure le 19ème siècle, cette gouvernante est aussi une conciliatrice ; à savoir qu’elle tente de résoudre les problèmes de voisinage entre gens « normaux » et « ceux du dessous ». C’est aussi l’occasion d’apprécier un univers hors normes peuplé de personnages curieux et attachants. Personnages qui, d’ailleurs, semblent cacher quelque chose. Et c’est justement cela, cette part de fantastique, qui fait que l’on apprécie un scénario longuement et bien développé. Rébarbatif ?… que nenni !… on plonge de bon cœur dans cette histoire qui, au long, se développe, ouvre de nombreuses portes. Le dessin ?… un style semi réaliste de très belle tenue, aux effets graphiques recherchés ; un dessin d’ambiances aussi qui permet de suivre et d’apprécier les pérégrinations de ce qui est une sorte de super-héros. Car tout comme eux, Miss Endicott mène une double vie. Et ce pour un vrai plaisir de lecteur. Une bien bonne structure de narration, une toute aussi bonne intrigue, un graphisme qui plaît, une mise en page structurée, plaisante. C’est bien bon, quoi…

05/07/2011 (modifier)
Par Casou
Note: 2/5

Un diptyque inégal. Le premier tome est très convaincant : le dessin flatte le regard et le lecteur se laisse séduire par un début enlevé. Miss Endicott, gouvernante atypique, trouve un nouvel employeur et va très vite être confrontée à des phénomènes étranges. L'ambiance du tome 1 est vraiment réussie et pique la curiosité du lecteur mais hélas (je devais connaître la même déception avec la série Saint-Germain), l'histoire bascule dans le grotesque et les situations ridicules s'amoncellent dans le tome 2. L'univers de départ n'est pas du tout respecté et la fin est une grosse déception. Comment un auteur qui réussit un premier tome peut-il saccager son œuvre à ce point là ? C'est bien le seul mystère qui perdure à la lecture de cette série qui était pourtant prometteuse.

10/11/2010 (modifier)
Par JJJ
Note: 2/5 Coups de coeur expiré

Miss Endicott me semblait être la victime idéale, une héroïne discrète, pas vraiment belle... Pauvre de moi! Miss Endicott m'a bien eu! Moi qui pourtant aime l'exubérance, les femmes aux opulentes poitrines Corbeniennes, les héroïnes Bigger than life façon Martha, la Liberty de Miller... voilà que je succombe au charme discret de la délicate Prudence Endicott. Car le principal atout de Miss Endicott est son charme, un charme indéniable, une personnalité, un vrai charisme. Un personnage présenté avec tant de soin, introduit par une scène si éloquente, qu'il se montre digne d'intérêt des sa première apparition. Un phénomène aussi rare qu'appréciable. Miss Endicott évolue dans un univers des plus réussis, cette ville jamais nommée, si mystérieuse, si envoûtante m'a rappelé le magnifique Londres de Loisel. A moins que le style de Fourquemin me fasse furieusement penser aux dessins de l'auteur de Peter Pan... Qu'importe en fait... laissont de côté les analyses formelles et promenons nous dans le brouillard avec Prudence Endicott. L'atmosphère est extraordinaire, le plaisir est jusque là garanti! Une ambiance maîtrisée suffit à élever une BD au rang d'oeuvre fort respectable, quand en plus le scénario est inventif, prenant et divertissant ça devient une vraie réussite. C'est le cas pour Miss Endicott, bien des genres sont brassés avec simplicité et brio, du polar à l'aventure, en passant par le fantastique, quand au mélo... il est évité avec soin. L'intrigue semble désinvolte mais est très soigné. Je ne me suis pas ennuyé une seconde le long de ces quatre vingt pages, j'étais même à la fois patient de finir tout en redoutant l'arrivée à la dernière case. Je voulais que cette lecture dure... Quand la fin est arrivée, ce que je craignais s'est produit. Comme dans pas mal de diptyques de qualité, l'histoire touche son point culminant, et de surcroit, les auteurs se payent le luxe de nous gratifier d'un cliffhanger de la mort, juste histoire de bien nous travailler au corps. Hélas, la lecture du tome deux s'apparente au réveil difficile de celui qui a une belle gueule de bois. L'histoire s'évapore dans les méandres d'un univers différent, la fin de la série est tout simplement indigne de la première partie. Une première partie qui, si bonne soit elle ne saurait se suffire à elle même. Dire qu'au début cette BD m'avait tant plu, qu'elle reprenait tant de thème que j'aime tant. Fort dommage. JJJ

18/09/2007 (MAJ le 20/09/2009) (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

La première partie du récit est tout simplement excellente. L’histoire (et l’héroïne) imaginée par Jean-Christophe Derrien se révèle surprenante et captivante. Malheureusement, au fil du récit, les situations, ressorts dramatiques et rebondissements trop prévisibles ont une fâcheuse tendance à s’accumuler, et la seconde moitié du récit en souffre amèrement. Le trait de Fourquemin (facilement identifiable grâce au long nez de ses personnages) est excellent de bout en bout, nonobstant une colorisation peu adéquate (car trop impersonnelle). C’est ce graphisme qui m’aura finalement maintenu dans ma lecture jusqu’à son terme. Le diptyque reste cependant d’une très honnête facture, et l’album est certainement à emprunter en bibliothèque. J’en conseillerais même l’achat aux lecteurs sensibles au graphisme de Fourquemin.

08/07/2009 (modifier)