Les derniers avis (31881 avis)

Par daggerman
Note: 4/5
Couverture de la série Le Mal
Le Mal

Voilà une BD intelligemment construite. Le scénariste ne cesse de distiller des "indices" qui tendent soit à confirmer une origine humaine rationnelle au fameux "MAL" soit à confirmer une origine plus fantastique. D'emblée et par l'entremise du "héros" nous sommes plongés dans une France encore attachée à ses vieux mythes et légendes. C'est par les yeux "naïfs" de ce nouveau venu dans le village que nous, lecteur, allons voir se dénouer l'intrigue dans toute sa complexité. Il faut vraiment avoir fait l'effort de lire cette série dans sa totalité (encore qu'il n y a que 3 tomes) pour apprécier à sa juste valeur le travail proposé ici. Tout au long du récit je n'ai eu de cesse de me poser des questions quant à l'origine de ce fameux mal. Essayant au fil des indices distillés par le scénariste d'assembler moi-même les pièces d'un puzzle complexe. Par ailleurs, au delà de l'intrigue (fil rouge de l'histoire) se greffe de façon intelligente des histoires personnelles fortes impliquant les principaux protagonistes. Si à ça vous ajoutez un dessin précis, juste et suffisamment réaliste (mais pas trop) vous obtenez les ingrédients d'une très bonne BD. Pour ceux qui ont aimé Garrigue voir même "Les rivières pourpres" vous retrouverez ici le même type d'atmosphère.

25/10/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série L'Oeil du diable
L'Oeil du diable

L'oeil du diable a été un one shot sur la piraterie comme je les aime bien. Un beau dessin au service d'une histoire captivante qui nous entraîne dans la mer des Caraïbes. Cela commence de manière non conventionnelle par un commandant anglais qui devient pirate sur un coup de tête pour échapper au déshonneur du roi de ne pas en avoir capturé. Or si on a comme le matelot Sean Howkins fait le serment devant son père mourant d'exterminer tous les pirates qui sillonnent les mers, cela va être difficile de se plier à ce changement radical de cap. L'affrontement entre les deux hommes va pouvoir commencer. Cela ira en grandissant. Pas tout de suite pour notre plus grand bonheur. L'ambition est-elle plus forte que la vengeance ou le contraire ? Faut-il croire aux vieilles superstitions tribales ou pas ? Autant de question que l'on va se poser au cours de ce récit épique. Il y a seulement 46 pages mais c'est un vrai condensé de richesse. Le voyage le temps d'une lecture en vaut la peine.

25/10/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Halloween
Halloween

J'aime bien la fête d'Halloween. Celle-ci aura d'ailleurs lieu dans quelques jours. Des enfants déguisés sonneront à ma porte pour réclamer des bonbons que je leur donnerai volontiers. Au-delà de toutes ces réjouissances, il faut se rappeler qu'Halloween est d'abord la fête des morts. Or, c'est ce que va prendre conscience une petite fille déguisée au milieu de ses camarades qui s'amusent dans une grande ville déserte au style un peu gothique. Elle va s'isoler car elle est triste. On comprendra qu'elle vient de perdre son frère et qu'elle n'a plus le courage de vivre toute seule. Va commencer une réflexion sur le thème de la vie et de la mort, de ce qu'il est difficile de survivre à la perte d'un être cher. Bref, on n'est pas dans le contexte aussi joyeux de la fête d'Halloween, de cette peur de la mort. La petite fille a juste peur de vivre et non de la mort qu'elle appelle de ses voeux pour mettre fin à sa souffrance. Oui, ce one shot nous fait découvrir la vraie signification de ce que doit représenter Halloween. Et j'ai bien entendu aimé la fin de ce récit qui sonne comme une morale sur le sens de la vie.

25/10/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Pape Terrible
Le Pape Terrible

Pour la seconde fois je me suis laissée tenter par un Jodorowsky grâce à la magnifique couverture qui en dit déjà long, et au graphisme de Théo pour lequel j'ai failli manquer d'air à l'ouverture de la bd. Chose surprenante car la colorisation de Sébastien Gérard - dont il est indispensable de citer le nom - est informatisée, mais de très belle façon, elle ne gâche pas du tout le dessin, comme cela peut arriver, mais au contraire s'accorde parfaitement avec lui dans une absolue beauté. Ce premier tome est à double face, d'un côté il peut sembler un peu léger et d'un autre, l'histoire avançant assez vite elle donne une impression de relative longueur. Ne connaissant pratiquement pas le Pape Jules II, et bien que l'histoire soit contée du côté caché de l'Histoire, où sexe, meurtres, trahisons et manipulations ont la première place, on peut tout de même penser que l'auteur doit être bien proche de la réalité. Ça fornique et ça blasphème à volonté, enfin des serviteurs de Dieu à la hauteur de leur charge ! Quelle merveilleuse satisfaction ! Voici une bd où il n'y a pas ou presque de femmes, - ce que je ne peux souffrir en général - mais les hommes sont là pour les remplacer et il faut dire qu'ils tiennent leur rôle à la perfection. J'adore spécialement lorsqu'ils se donnent du "chéri" ou du "poussin" de manière tellement naturelle que c'en est un régal. Adolsi le favori de Jules II est un personnage presque énigmatique, parfois très viril et à d'autres moments très efféminé, il a cette dualité qui le rend attirant. L'humour est presque omniprésent mais sans tomber dans la caricature. Ce petit tome, mine de rien, m'a donné envie de lire les autres séries de Jodorowsky.

25/10/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série L'Âme du Samouraï
L'Âme du Samouraï

J'ai franchement bien aimé cette lecture. Voilà qui est dit ! Le dessin est sublime, un vrai régal pour les yeux. Il irradie de beauté quelque soit le paysage c'est à dire des plaines du Japon au magnifique château de Versailles sous Louis XIV. Rarement un comics n'avait atteint pour moi une telle virtuosité. L'histoire n'est pas très compliquée et on se laisse volontiers emporter par les aventures de cet unique survivant de son clan après l'attaque d'un seigneur de la guerre chinois. Il se lance sur les traces de sa maîtresse Dame Yoshiko qui a été enlevée. Devenu rônin (samouraï sans maître), il va mener une quête désespérée jusque dans la cour du roi Soleil. L'aventure est certes classique et romanesque mais d'une redoutable efficacité. Il y a une maîtrise réelle du scénario et de ses enchaînements. On ne s'ennuie jamais.

25/10/2009 (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Vieille Dame qui n'avait jamais joué au tennis et autres nouvelles qui font du bien
La Vieille Dame qui n'avait jamais joué au tennis et autres nouvelles qui font du bien

Difficile de s'imaginer qu'un tel bouquin avec ce titre à rallonges et une couverture certainement moins alléchante que n'importe quel titre de Manara puisse me laisser le sourire aux lèvres et une satisfaction toute simple et évidente.... Oui cette lecture rend heureux et fait du bien... Le tout est enrobé par un auteur que je ne connaissais pas, des dessinateurs talentueux tout à fait inconnus à mes yeux et une colorisation toute douce et aussi sucrée qu'une fraise tagada. Les histoires n'ont pas grand chose en commun en apparence (à l'exception de la première et dernière nouvelle qui sont connectées entre elles) si ce n'est qu'elles mettent en scène des personnes banales, de celles que l'on croise tous les jours dans un supermarché, un métro ou dans la rue à moins que ce ne soit nous mêmes ? Que ces nouvelles au nombre de 15 fassent deux pages ou plus, le constat est le même, on est surpris par tant de maitrise et de bons sentiments. Pourquoi tout ne serait que du noir dans des histoires banales ou dramatiques ? On peut y voir de l'espoir ou y trouver un moment de réconfort dans l'attente de jours moins roses... Pourquoi un moment d'intimité et donc de retard au boulot ne constituerait il pas une bonne excuse ? Faire l'amour pour la première fois à une personne est il plus émouvant que le faire en sachant que ce sera la dernière fois ? Voici un panel des questions soulevées dans cet ouvrage qui prendront une réponse tout à fait libre puisqu'elles interpellent en douceur son lecteur... Un petit trésor que je m'apprête à offrir à ma soeur pour son anniversaire que nous fêterons demain, une personne banale au coeur grand comme ça qui a adoré Le Combat ordinaire de Larcenet et dont cette compilation se trouve être à mes yeux un prolongement... A lire absolument.

24/10/2009 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
Couverture de la série Pachyderme
Pachyderme

Longtemps, j'ai feuilleté les pages de cet album avant de me lancer dans la lecture. J'avais quelques a priori en découvrant au fil des pages d'étranges créatures, des situations plus que loufoques, mais dès le début de ma lecture, j'ai été littéralement emballé par le scénario de Peeters, qui après Koma(avec Wazem) nous refait le coup du récit onirique. Mais là où Koma pêchait par une scénario mal maitrisé, "Pachyderme", au final, se révèle être un petit bijou de mécanique scénaristique. Je n'ai nullement été déstabilisé par les rencontres réelles ou imaginaires de Carice. Peut-être à l'image de la longue valse entre le Docteur et Madame Sorrel, nous sommes pris dans le tournis de l'histoire mais la fin nous donne envie de relire l'album sous un autre éclairage. Le trait de Peeters est très séduisant. Un Peeters de très bon cru, loin de ses histoires réalistes (comme RG) ou plus intimiste (Pilules bleues) voire décalées (Lupus) de ces dernières années.

24/10/2009 (modifier)
Couverture de la série Happy Sex
Happy Sex

Après l’écolier « Titeuf » et la consécration qui a suivi, « Les Filles Electriques » parlant des adolescents boutonneux et de leurs premières expériences amoureuses ou encore « L'enfer des concerts », le grand Zep revient avec un album sur le sexe : « Happy Sex » ! « Happy Sex » sort dans un contexte bien particulier. Zep a depuis quelques temps travaillé sur la sexualité avec notamment « Le guide du zizi sexuel » ou encore l’exposition éducative pour les enfants appelée « Le zizi sexuel » (à l’Arena de Genève en 2009). Zep a décidé de dédramatiser le sexe et d’aborder avec humour de nombreuses thématiques : sex-toys, masturbation, cunnilingus, fellation, plan à trois, etc. Aucun tabou dans ce beau one shot. Zep nous parle de tout avec la justesse et légèreté de ton qui le caractérise depuis ses débuts avec « Titeuf ». Les gags sont dans l’ensemble très réussis et j’avoue ne pas relever de mauvaise blague. Je peux même dire que certaines planches sont mythiques, tout simplement. Par son ton, sa vista, sa pédagogie, son humour et son intelligence, Zep a réussi son pari : aborder le sexe sans tabou et de façon amusante. Côté dessin, pas de surprise. On reste dans le style Zep déjà vu dans ses autres séries. Son trait fin et ses personnages transmettent pourtant idéalement le message qu’il tente de faire passer. « Happy Sex » est déjà un best seller. Le seul défaut que je pourrais trouver en pensant à cet album est son prix un petit peu trop élevé, surtout pour une couverture souple. Mais ne vous y trompez pas, Zep a encore frappé un grand coup. A condition de garder cet album hors de portée des plus jeunes, consommer « Happy Sex » sans modération, c’est un régal !

24/10/2009 (modifier)
Par GiZeus
Note: 4/5
Couverture de la série Katharine Cornwell
Katharine Cornwell

Œuvre déroutante de prime abord, Katharine Cornwell a su me séduire une fois mes craintes du début évanouies. L'histoire de cette comédienne sur qui s'acharne le sort est réellement prenant malgré quelques défauts récurrents, mais qui ne parviennent pas à gâcher la lecture de cet excellent one-shot. Cette BD éponyme s'articule donc autour de Katharine Cornwell, jeune comédienne qui se voit peu à peu absorbée par le personnage qu'elle interprète. Il est dit que le destin ne serait pas tendre avec elle, et c'est ainsi que nous suivrons ses déboires, intéressants par bien des aspects. Chaque scène est l'occasion d'en apprendre plus sur la personnalité de Katharine et sur son passé. En parlant de psychologie, force est de reconnaître la maîtrise de Marc Malès à modeler ses personnages. Ils sont criants de vérités, sonnent juste, et enseignent quantité de choses sur les mœurs de cette époque. Le dessin, grande réussite également de cette BD, reflète admirablement l'ambiance des années 30 aux Etats-Unis. Encrage d'apparence grasse, le trait épais n'enlève rien à la précision du détail. Les faciès sont remarquablement expressifs, le dessin dynamique, bref, tout concordait pour faire entrer cette BD au panthéon du genre, mais c'était sans compter sur quelques tares inopportunes. En cause, une révélation d'apparence choc mais que l'on a compris depuis belle lurette, et des dialogues parfois un peu trop verbeux - et pourtant il m'en faut beaucoup, j'aime quand ça parle - mais souvent d'une grande pertinence. Hormis cela, je ne vois rien d'autre qui pourrait rebuter la lecture. Alors profitez en, c'est bon!

23/10/2009 (modifier)
Couverture de la série Berlin (Les Sept Nains)
Berlin (Les Sept Nains)

A l’époque de sa sortie, l’album souffrait à mes yeux de sa trop grande similitude avec un film qui était à l’affiche des cinémas peu auparavant. Aujourd’hui, je dois cependant reconnaître que je me souviens mieux de l’album que du film. Par conséquent, j’en viens à me demander si celui-ci n’est pas finalement supérieur à celui-là. Mais je suis là pour vous parler de bd, et pour vous conseiller la lecture de ces sept nains. Car l’album est excellent. Graphiquement, Marvano est loin d’être mon auteur préféré. En cause, des personnages aux visages peu engageants. Par contre, ses décors, dans leur style, sont souvent très bons, et les scènes d’aviation, sans qu’elles fassent preuve d’une précision de trait à me couper le souffle, me plaisent par leur mise en scène, qui privilégie l’ambiance au détriment de la reconstitution pure et dure. Mais c’est surtout la narration qui est bonne dans cet album. Elle combine intelligemment reconstitution historique, suspense et émotion. L’utilisation d’un narrateur n’est pas neuve (loin de là), mais c’est un excellent moyen d’impliquer le lecteur que je suis. Les narrations à la première personne me parlent souvent bien plus qu’un simple exposé. Le principe du flash-back n’est pas neuf non plus, mais il est bien utilisé dans le cas présent, et est un vecteur d’émotion important pour le final de l’album. Les anecdotes et informations historiques foisonnent tout le long du récit, et sont un autre pôle d’attraction à mes yeux. J’ai finalement appris pas mal de chose durant cette lecture, sans jamais avoir l’impression de suivre une leçon d’histoire. Une très agréable lecture, donc, même si le trait de Marvano n’est guère élégant et si l’histoire manque d’originalité. Mieux qu’un simple « pas mal », sans que je puisse dire « franchement bien », mais bien quand même …

23/10/2009 (modifier)