Les derniers avis (31882 avis)

Par GiZeus
Note: 4/5
Couverture de la série Les Cosmonautes du futur
Les Cosmonautes du futur

Après un premier tome qui m'avait fait penser à une lecture destinée à la fois aux plus jeunes mais également accessible aux adultes, les tomes suivants semblent un peu plus destinés à un lectorat un peu plus mature. De prime abord, le dessin fait penser à une BD enfantine (bien qu'en parcourant les avis, ce soit le style habituel de Larcenet) avec un graphisme dépouillé, sans ligne claire ni nuances de couleur. Même le début du scénario avec comme protagonistes des enfants fait penser à une bonne BD à destination de jeunes plantes. Cependant, les thèmes évoqués sont inédits dans ce genre de BD (selon ma plutôt faible expérience dans le domaine) et l'introduction de la science-fiction assure une bonne continuité à la série. Les aventures de nos deux bouts sont vraiment agréables à suivre. Palpitantes et surtout bourrées d'humour, je ne me suis jamais ennuyé en suivant leurs péripéties. En ce qui concerne le décrié deuxième tome, je l'ai bien apprécié malgré la perte de surprise, mais le troisième tome nous pousse dans une action effrénée, au scénario diablement prenant et à un humour toujours excellent. En somme, une BD pour tous publics qui est vraiment chouette.

04/11/2009 (modifier)
Par moreau
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Airborne 44
Airborne 44

A relire et relire. Le contexte des EinsatzGruppen autorise une histoire d'hommes qui ne laissent pas leur âme dériver vers les abimes de l'indicible. Leur objet est de conquérir ou de conserver l'amour de l'être aimée dans cette période où tout s'écroule. Beaucoup d'humanité au travers de cette oeuvre duelle et duale.

04/11/2009 (modifier)
Par GiZeus
Note: 4/5
Couverture de la série Peter Pan
Peter Pan

Je dois dire qu'au vu de la bonne cotation attribuée à cette série, j'attendais beaucoup de ma lecture. J'ai été dérouté, voire même déçu, de ma première lecture. Ayant vu et revu le dessin animé de Disney étant petit, et malgré l'avertissement de l'auteur au début de son récit, je m'attendais à une réalisation plus proche de ce que j'avais vu étant petit. Mon sentiment au sortir de ce premier contact oscillait entre 2 et 4 étoiles (sans que je puisse réellement expliquer cet écart flagrant). Après relecture, n'attendant plus grand chose de Peter Pan, j'ai réussi à appréhender l'univers de cette série, à m'imbiber de l'atmosphère candide mais aussi sombre de l'univers repris par Loisel. Adaptation ou quelqu'autre phénomène, j'ai enfin ressenti un franc plaisir dans ma lecture. Les personnages, bons ou mauvais, sont bien développés et attachants. Je dois dire que le personnage que je préfère est sans doute le Capitaine Crochet. Loin du cliché du pirate rustre de bas étage ou du pirate idéalisé, Crochet est un personnage complexe, amoral qui souffre de blessures enfouies. L'histoire quant à elle me laisse un peu sur ma faim (tout comme le croco). Parfois prenante, parfois non, j'ai parfois été en déphasage avec elle. Je pense que c'est en partie dû aux passages avec les enfants perdus dont j'ai du mal à saisir la psychologie, mais pas autant que Peter qui me parait d'humeur changeante (bien entendu voulu par l'auteur afin d'introduire le doute dans les passages de Londres). De même, je ne pense pas avoir complètement saisi l'essence du message de Loisel, bien qu'il soit très clair. Un dernier mot sur le dessin. Bien plus abouti que dans La Quête de l'Oiseau du Temps, il est très coloré, plus précis, envoûtant. Les expressions faciales sont très travaillées et contribuent grandement au charisme dégagé par les personnages. Bien que la fin ne soit pas à la hauteur de mes espérances, la lecture de cette série considérée par beaucoup comme culte fut très agréable. Son univers mystérieux et la narration sans faille de Loisel font de Peter Pan une œuvre vraiment attachante.

04/11/2009 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5
Couverture de la série Airborne 44
Airborne 44

Voici un récit historique comme je les apprécie : des personnages fictifs évoluant dans un cadre historique bien réel. Cela laisse à l’auteur une certaine liberté d’expression et évite de tomber ainsi dans le piège du récit "scolaire" trop rigide. Jarbinet a mis du temps pour réaliser ce diptyque. Ce qui n’est pas surprenant en admirant le détail des planches tout en aquarelle. Mais cela est aussi la conséquence du souci du détail qui l’a amené à faire bon nombre de recherches pour coller au plus près de la réalité jusque dans les éléments vestimentaires des différentes unités ! Le résultat est au rendez-vous (heureusement !). Une des volontés de l’auteur est d’aborder des faits peu connus du grand public (les GI’s d’origine allemande et les Malgré nous - ces frontaliers engagés de force dans l’armée allemande -) et de les faire coexister avec d’autres malheureusement bien connus (l’extermination des juifs). Ce récit présente toutefois le défaut de ses qualités : à vouloir aborder bon nombre de petits et grands faits de la guerre en si peu de pages, Jarbinet concentre tous les cas particuliers en un même lieu. Ainsi, un "GI’s allemand d’origine" côtoie un Malgré nous avec deux enfants juifs en fuite. Je comprends bien les desseins louables de l’auteur de vouloir en dire un maximum mais cela donne au récit un côté artificiellement arrangé. Heureusement, ce n’est pas rébarbatif (loin de là) et la qualité narrative et le découpage font oublier ces petits défauts. Bref, une belle série qui se démarque de celles du genre et mérite d’être découverte.

04/11/2009 (modifier)
Par Pacman
Note: 4/5
Couverture de la série Neandertal
Neandertal

Après le très bon, quoiqu'innachevé, Vo'Hounâ, paru chez un éditeur que je ne citerai pas par respect pour les lecteurs de cet avis, Roudier nous emmène de nouveau aux âges sauvages de l'homme de Neandertal. Espérons que ce nouvel éditeur, beaucoup plus fréquentable, lui permettra de terminer son oeuvre. Une nouvelle fresque préhistorique, donc, qui si elle n'est pas sans rappeler la précédente, déjà citée, me semble plus mature, plus aboutie, plus réussie en somme. Le dessin est plus net, avec de très belle planches, notamment les scènes nocturnes, avec gros plans biens soignés, des paysages et animaux magnifiquement représentés. Coté scénario, on est à mi-chemin entre le documentaire et la fresque épique, voire sociale par moment. Les personnages sont assez fouillés, mon seul regret étant qu'on les confond un peu par moments. Mais bon, vivement la suite et fin de cette petite série des plus originales. PS : concernant la remarque de l'avis précédent sur le langage et l'homme de Neandertal, qui a souvent été faite à l'auteur (peut être lit-il les avis sur BDthèque!), une mise au point est apportée à la fin du tome 2. Roudier y explique en gros que Neandertal était, je cite, "physiologiquement capable de parler" et que "l'extrême complexité des système de taille [..] et la grande diversité des gestes symboliques dont il nous a laissé témoignage impliquent l'usage d'un langage articulé". Les spécialistes trancheront, mais cela ne doit pas vous gâcher la lecture.

04/11/2009 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Naciré et les machines
Naciré et les machines

Cette série fut pour moi une belle découverte. Graphiquement d’abord. Pontarolo a un style qui me plait et qui, par certains aspects de son trait, ressemble à celui de Bilal. L’univers ensuite est assez intéressant avec cette cité métal dévorée par la rouille grimpante. J’apprécie l’évolution du récit qui part du cas Naciré, simple cheminot amouraché d’une aiguilleuse, pour aboutir à des considérations qui prennent beaucoup plus d’ampleur et concerne le monde dans lequel Naciré vit. Cet album est à la fois une caricature de l’absurdité de la guerre et un plaidoyer en faveur de la sauvegarde de l’environnement. On sent que Pontarolo a bien cadenassé son récit dès le départ, ne laissant pas de place à l’improvisation. Cela donne une histoire de science-fiction riche et cohérente sans entamer les effets de surprise. Le message véhiculé par cette série est universel mais reste bien à propos au vu de l’amnésie de certains. A découvrir !

04/11/2009 (modifier)
Couverture de la série Endurance
Endurance

Très bon album que cet Endurance. Tout d’abord le fait historique qui sert de support à ce récit est on ne peut plus poignant. Imaginez donc : une expédition vers le pôle nord à l’aube de la première guerre mondiale. Déjà la technologie de l’époque garantit des conditions humaines déplorables. Mais, lorsque le conflit se déclenche, vous comprendrez aisément que cette expédition est abandonnée à son triste sort tant le monde a alors d’autres chats à fouetter. Nous avons donc devant nous une aventure humaine dramatique, qui prend encore une autre dimension du fait du climat politique de l’époque. Le sujet est donc excellent. Et le reste est du même tonneau. Certes, la narration est très présente et certains passages illustrant la préparation du périple peuvent paraître fastidieux, mais ils confèrent à ce récit une assise historique solide et sont les garants de sa rigueur. De plus, si elle est lourde, elle n’est pas indigeste. Et dès que l’Aventure (avec un grand A) commence, la narration devient poignante et juste. Narration et dessins se complètent alors parfaitement pour laisser la place à l’émotion. Car le dessin de Boidin est lui aussi excellent. Pourtant, il n’est pas évident de réussir un décor lorsque l’environnement est si désespérément vide. Mais, cette sensation de vide, je ne l’ai ressentie qu’aux moments opportuns. Pour le reste, l'artiste joue avec les quelques éléments en sa possession (les embarcations, donc, en majorité) pour nous fournir des planches bien plus riches que je le craignais. Une belle réussite, donc, qui nous offre un fait historique et dramatique peu connu et pourtant captivant.

04/11/2009 (modifier)
Couverture de la série Ethan Ringler, Agent fédéral
Ethan Ringler, Agent fédéral

Très bonne série que cet Ethan Ringler. Très bonne car plutôt originale dans son genre, et très riche. Le coup du métis qui joue les agents doubles dès son arrivée sur le sol américain, et en quête de son passé dans le New-York de la fin du XIXème, on ne me l’avait pas encore fait. Chaque élément pris séparément si, mais le tout ensemble, jamais. Cela aurait pu tourner en foutoir insipide mais on est loin du cas. La structure est solide et Denis-Pierre Filippi ne s’égare jamais. Si les seconds rôles sont nombreux, ils sont très bien cernés et ne volent jamais la vedette à Ethan Ringler. Ces personnages sont une réelle richesse pour la série et contribuent grandement à mon appréciation d’ensemble. Leurs profils sont souvent très intéressants et les auteurs évitent de tomber dans la caricature du bon contre le méchant. Le personnage de Van m’a particulièrement plu, tant il personnifie à mes yeux le véritable aventurier de cette Amérique naissante. Les révélations sont distillées avec parcimonie et m’auront tenu en haleine jusqu’au terme du quatrième tome. Le cinquième (et semble t’il dernier, à en croire l’avis de Denis-Pierre Filippi en préface de celui-ci) constitue une belle conclusion pour un retour aux origines, une fois de plus, plus subtil que je l’avais soupçonné. Si je devais trouver un point faible à ce scénario, je lorgnerais du côté du passé mystérieux de trop nombreux personnages. Mais, d’un autre côté, les immigrants de l’époque devaient fréquemment avoir un passé chargé, et, par conséquent, ils devaient préférer le garder secret. Ce « truc » scénaristique est donc trop employé mais pas inadapté au contexte historique. Reste l’aspect graphique. Gilles Mezzomo ne figure pas parmi mes dessinateurs préférés. Cependant, je trouve qu’il évolue favorablement à chacune de ses nouvelles séries. Après un Le Roi Vert très moyen et un Luka juste satisfaisant, j’ai trouvé son Ethan Ringler plutôt convaincant. Les décors sont bien soignés, les personnages ont des physionomies diversifiées et le trait de l’artiste n’a rien perdu de son dynamisme. Sans être un atout, ce trait ne constitue plus un point faible selon moi. Très bon donc.

04/11/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5
Couverture de la série Rocambole de Ponson Du Terrail
Rocambole de Ponson Du Terrail

J'ai été tout de suite séduite par Rocambole, son graphisme est de toute beauté. Tout y est superbe et très travaillé, les décors, les costumes, les visages sont expressifs et souvent drôles, avec pour certains des traits un peu démesurés qui leur donnent encore plus de personnalité. Rocambole est un personnage que l'on trouve sympathique tout de suite et tout au long du récit, il est doté d'un humour très facial, mais n'oublions pas que c'est un assassin sans scrupules. Malgré cela, on aurait du mal à le détester, au contraire, tout lui est déjà pardonné d'avance. Ses déboires pour atteindre la fortune sont jonchés de cadavres, de tromperies, de vols, de manipulation, tout ce qui définit le parfait brigand. Il est presque impossible de lâcher la lecture en court de route, tant il se montre attachant dans sa monstruosité. Je ne ferai qu'une critique. Les aventures rocambolesques de ce personnage, qui donne son nom à cet adjectif, ne le sont pas tant que ça. Cette adaptation qui comportait à la base de 1484 épisodes est un peu réduite ici à quelques épisodes ce qui est un peu frustrant. Ce tome est une histoire complète certes, j'espère tout de même que les auteurs nous feront le plaisir de nous offrir une suite. Je déplore aussi le format trop petit de cette collection, c'est une belle perte graphique.

04/11/2009 (modifier)
Par GiZeus
Note: 4/5
Couverture de la série Murena
Murena

Avis sur le premier cycle: Après un bon premier tome d'introduction (mais que j'ai dû relire car beaucoup de personnages sont présentés), les tomes suivants se paient le luxe d'être encore mieux. Plus de tout, sauf le dessin dont on ne voit pas comment il pourrait être encore plus abouti. A la fois riche, expressif, des faciès très travaillés, fourmillant de détails, adapté à l'ambiance qu'il souhaite instaurer, le dessin fait réellement corps avec l'histoire. Concernant cette dernière, elle est intéressante à deux niveaux. Tout d'abord concernant l'intrigue principale, surtout axée sur les magouilles de l'époque, fourberies & Cie, et ensuite sur le détail de l'époque dans laquelle s'inscrit cette saga. S'appuyant sur un travail de documentation sûrement incroyable, les auteurs arrivent (enfin j'imagine) à retranscrire l'époque de la Rome Antique et à nous raconter une partie d'Histoire de façon intéressante. En effet, pas de ton didactique (sauf en annexe) mais un point de vue humain qui ne n'oublie absolument pas de respecter les faits historiques. Et quand les auteurs font des écarts ils le précisent aussitôt. En bref, une façon très agréable de se cultiver.

04/11/2009 (modifier)