Ethan Ringler, Agent fédéral

Note: 3.62/5
(3.62/5 pour 13 avis)

Quand un jeune blanc-bec débarque dans le New York de la toute fin du 19ème siècle avec ses lourds secrets et ses interrogations...


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Collection Repérages New York

En 1879, Ethan Ringler, jeune fils de bonne famille anglaise, mais pour moitié Indien du côté de sa mère, débarque à New York bien décidé à retrouver sa tribu d'origine. En rupture avec son grand-père, il doit trouver un emploi lui permettant de voir venir avant de mener à bien sa quête. Très vite, il quitte les beaux quartiers pour s'installer dans un endroit plus mal famé mais à la portée de sa bourse. Ethan devient barman dans un dancing, après avoir sauvé la mise du patron grâce à des armes peu ordinaires. Mais il est remarqué par d'autres personnes : un parrain présumé et le futur FBI...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 05 Avril 2004
Statut histoire Série terminée 5 tomes parus

Couverture de la série Ethan Ringler, Agent fédéral © Dupuis 2004
Les notes
Note: 3.62/5
(3.62/5 pour 13 avis)
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21/10/2005 | Spooky
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Par Benjie
Note: 3/5
L'avatar du posteur Benjie

Le scénario est original, le héros est attachant avec son passé plein de mystères et l’histoire est pleine de rebondissements… mais bon, la série m’a laissé une impression mitigée. Le début est prometteur avec le personnage central, Ethan Ringler, dont on comprend qu’il a un passé complexe, qu’il est en quête de ses origines et qu’il est un peu naïf, ou plutôt, inexpérimenté. Alors qu’il renonce à un héritage prometteur - on ne comprend pas bien pourquoi – on le voit s’engager dans des activités illégales dans lesquelles il risque sa vie à chaque instant. On est entre le western et le thriller. Il y a du suspens, de l’action, les personnages secondaires sont intéressants et ont une certaine profondeur. Certains mériteraient même d’être plus amplement développés. Le dessin est plutôt bon avec des scènes détaillées et une atmosphère, la plupart du temps urbaine, bien rendue. Mais, j’ai trouvé que le héros qui porte l’histoire manque de charisme et de force de caractère et ça m’a gâché le plaisir.

11/11/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

C’est un western atypique, très urbain. Après un début proche de Green Blood ou du film de Scorcese « Gangs of New-York », la série m’a un moment fait penser à une trajectoire inverse de celle de Lincoln, je pensais qu’Ethan Ringler, en allant à la source, cherchant à retrouver ses origines, allait quitter davantage la ville pour partir vers cet « Ouest Lointain » en voie de s’estomper (nous sommes ici dans le dernier quart du XIXème siècle) – ce qui est un peu le cas au mitan de la série, mais finalement, c’est vers des horizons moins sauvages (quoi que) qu’Ethan va se diriger. J’ai plutôt apprécié cette série, bien menée, avec une intrigue dense, des protagonistes à la personnalité qui n’est pas sacrifiée à l’action, et une intrigue avec suffisamment d’aspérités pour accrocher le lecteur. Beaucoup de personnages secondaires tournent autour d’Ethan, mais aucun n’est inutile. J’aurais quand même bien vu le personnage de Cynthia jouer un rôle plus important, être davantage exploité (et j’aurais bien voulu en savoir plus sur elle). Idem pour « Pas-de-plume » (personnage qui m’avait fait penser que la série aller s’embarquer vers l’ouest !). Mais bon, le casting est bien fichu. Quant au dessin de Mezzomo, sans être extraordinaire, il est plutôt réussi, détaillé – je regrette juste quelques flous dans certains visages. Bref, voilà un western relativement original, bien fichu, dont la lecture est tout à fait recommandable. Note réelle 3,5/5.

13/04/2020 (modifier)

Ethan Ringler semblait de prime abord bien banale comme série. Un jeune homme, avec ses sombres mystères débarque à New-York en quête de vérités sur lui même et se retrouve embarqué dans des histoires mafieuses plus ou moins malgré lui. Le premier album conforte un peu cette impression, il faut bien l'avouer, par un dessin aux airs de déjà-vu pour l'époque décrite, et par cette trame somme toute assez classique. Pourtant, les déboires de notre jeune aristocrate prennent rapidement des allures bien plus attrayantes par la suite. Les personnages s'enchainent, dotés d'un charisme certain mais également d'un traitement juste ne les rendant jamais vraiment trop archétypaux en gentils et méchants. Ethan en devient d'ailleurs plus un spectateur qu'un acteur majeur au fur et à mesure des épisodes. Dotés d'une écriture maline et peu avares en rebondissements, ces chapitres nous délivrent de bon moments de bravoure, de tension et d'émotion. Cependant, le revers de cette médaille est que sur 4 volets, le but premier de notre anti-héros est mis en recul. Bien trop peu de révélations d'ailleurs car l'intrigue de son arrivée en Amérique semble rencardée aux oubliettes et on se demande comment le cinquième et dernier volume va pouvoir arranger la chose. Force est de constater qu'il y arrive habilement, de façon un peu précipitée, donnant ce sentiment de série clôt avant l'heure et en n'évitant pas les raccourcis, mais avec suffisamment d'intelligence pour fermer tous les arcs scénaristiques jetés précédemment d'une part, et en nous proposant une conclusion positivement surprenante, mettant en abyme nos réflexions passées sur Ethan Ringler et la galerie de gueules visitées par son biais, ne le rendant pas si distancié d'eux. Une bonne surprise.

07/02/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

New York, 1879 : on est à la fin du XIXème siècle ; dans l'Ouest, il y a encore des cowboys, ici à New York, c'est l'industrialisation qui se met en place doucement, voisinant avec un mode de vie encore brutal, des moeurs rudes, une vie dans la rue déjà sordide, il y a un peu comme une atmosphère de western qui flotte dans cette série, c'est ce qui rend cette époque si fascinante, bourdonnante et fiévreuse, ça rappelle un peu le film de Scorsese, Gangs of New York. Cette ambiance est très bien rendue. Là-dessus, les personnages secondaires sont tous au diapason, le jeune Ethan n'étant pas un héros suffisamment mis en avant, peu charismatique, mais il est assez séduisant pour faire un bon personnage central. Le dessin quant à lui est bizarre, parfois il semble bâclé, mal foutu, peu abouti, d'autres fois plutôt réussi, mais ça participe à l'ambiance voulue par les auteurs. Voici donc une série au départ sans prétention, ayant eu peu de pub de la part de Dupuis qui étrangement l'a placée dans sa collection Repérages, et ne bénéficiant pas d'une paire d'auteurs vedettes, mais qui a suffisamment d'accroche dès son premier album pour qu'on s'y intéresse ; elle est cependant injustement retombée dans l'oubli. A redécouvrir.

13/01/2014 (modifier)
Par McClure
Note: 4/5
L'avatar du posteur McClure

Du tout bon que cette série. Un bon western qui s'occupe moins de la Frontière et du grand ouest sauvage et qui nous ramène au New York de la fin du 19e, où l'immigration encore massive voyait se mêler des personnes au passé trouble en quête d'un nouvel anonymat, des aventuriers amateurs, le tout encadré par les premiers gangs... Du vrai Scorsese vu par le 9e art. On est plus sur du polar d'ailleurs que sur du western. Le dessin est de très bonne qualité à mes yeux. Les personnages sont très réussis, les nombreux personnages secondaires sont bien travaillés de sorte qu'ils sont aisemment identifiables ce qui, vu leur nombre, est un gage de lecture fluide. Les proportions anatomiques bien respectées, les femmes sont belles sans pour autant verser dans le pulpeux de plus en plus habituel. Les paysages et éléments urbains sont à mes yeux fouillés et bien retranscrits. Par ailleurs, l'ambiance loude et sombre est elle aussi bien travaillée. L'histoire est bonne, Ethan en quête de rédemption et de son passé, est un bon point de départ. Le seul truc que je ne comprends pas vraiment, c'est qu'il tourne le dos à l'argent qu'on lui a légué. Pourquoi ? Malgré tout, le point de départ est bon et on va suivre sa quête qui va se dévoiler petit à petit, avec de bons ingrédients. Les personnages prennent tous une importance de plus en plus grande à mesure que l'intrigue avance. Ce n'est pas seulement Ringler qui est le centre de cette attention de l'auteur, mais aussi Van et sa famille, Mac Steernan et son fils, la belle Cynthia etc... L'intrigue policière vient rythmer le tout avec des multiples rebondissements qui restent cohérents. J'ai aussi grandement apprécié la fin, l'évolution finale de Van et de Ringler, les révélations du départ précipité d'Ethan notamment. Seuls deux/trois aspects me manquent, l'intérêt de la part cachée de Cynthia d'une part qui n'est à mon sens pas assez travaillée. De même, alors qu'il a une envie irrépressible de connaître la tribu des hommes brume, pourquoi retourne-t-il à Londres si tôt ? Pour moi, il aurait été plus logique qu'il fuie vers l'ouest et se réfugie dans son autre "famille". Enfin, l'arrivée du nouveau patron des fédéraux n'est que peu utilisée. Je pense que l'histoire devait tourner sur deux ou trois albums de plus mais que la série a été écourtée plutôt que d'être abandonnée sans fin. Pour autant, c'est plutôt dans la bonne moyenne. Entre 3 et 4*.

29/11/2012 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

De la même paire d'auteurs et dans la même collection, j'avais détesté la série Luka. Fort heureusement, Ethan Ringler offre plutôt de bons moments de lecture. Il faut dire que j'aime cette période de l'histoire américaine. J'ai trouvé au début que les répliques d'Ethan étaient à la limite très douteuses compte tenu de son jeune âge mais petit à petit, on va se faire au personnage et à son humour. Fort heureusement, tout ne sera pas dévoilé dans le premier tome. Le scénario est suffisamment intriguant pour qu'on s'accroche. Il y a du rythme et de l'action. L'ambiance est plutôt sombre et terne. C'est un vrai western comme je les aime. J'aime également ce côté infiltration dans le grand banditisme de cette époque. Cela nous offre beaucoup de rebondissements intéressants du moins dans les premiers tomes... Les derniers tomes sont cependant un peu décevants. Cela commence avec le 4ème qui voit bon nombre de personnages disparaître comme pour sonner le glas de cette série qui avait pourtant bien commencé. Dommage de retomber dans l'ennui. Bref, le phénomène Luka s'est reproduit : un bon démarrage et puis la déception. Visiblement, faute d'un nombre suffisants de lecteurs, cette série s'arrête au bout du 5ème tome. On criera encore sur les toits le sacrifice au nom de la rentabilité. Oui mais... si la qualité était au rendez-vous, la rentabilité suivrait peut-être.

03/01/2010 (MAJ le 08/01/2010) (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Très bonne série que cet Ethan Ringler. Très bonne car plutôt originale dans son genre, et très riche. Le coup du métis qui joue les agents doubles dès son arrivée sur le sol américain, et en quête de son passé dans le New-York de la fin du XIXème, on ne me l’avait pas encore fait. Chaque élément pris séparément si, mais le tout ensemble, jamais. Cela aurait pu tourner en foutoir insipide mais on est loin du cas. La structure est solide et Denis-Pierre Filippi ne s’égare jamais. Si les seconds rôles sont nombreux, ils sont très bien cernés et ne volent jamais la vedette à Ethan Ringler. Ces personnages sont une réelle richesse pour la série et contribuent grandement à mon appréciation d’ensemble. Leurs profils sont souvent très intéressants et les auteurs évitent de tomber dans la caricature du bon contre le méchant. Le personnage de Van m’a particulièrement plu, tant il personnifie à mes yeux le véritable aventurier de cette Amérique naissante. Les révélations sont distillées avec parcimonie et m’auront tenu en haleine jusqu’au terme du quatrième tome. Le cinquième (et semble t’il dernier, à en croire l’avis de Denis-Pierre Filippi en préface de celui-ci) constitue une belle conclusion pour un retour aux origines, une fois de plus, plus subtil que je l’avais soupçonné. Si je devais trouver un point faible à ce scénario, je lorgnerais du côté du passé mystérieux de trop nombreux personnages. Mais, d’un autre côté, les immigrants de l’époque devaient fréquemment avoir un passé chargé, et, par conséquent, ils devaient préférer le garder secret. Ce « truc » scénaristique est donc trop employé mais pas inadapté au contexte historique. Reste l’aspect graphique. Gilles Mezzomo ne figure pas parmi mes dessinateurs préférés. Cependant, je trouve qu’il évolue favorablement à chacune de ses nouvelles séries. Après un Le Roi Vert très moyen et un Luka juste satisfaisant, j’ai trouvé son Ethan Ringler plutôt convaincant. Les décors sont bien soignés, les personnages ont des physionomies diversifiées et le trait de l’artiste n’a rien perdu de son dynamisme. Sans être un atout, ce trait ne constitue plus un point faible selon moi. Très bon donc.

04/11/2009 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5

C’est l’histoire de quelqu’un qui, un jour, a débarqué du “vieux continent”, de l’Angleterre, pour retrouver ses racines. Arrivé sur la terre d’une partie de ses ancêtres –sa mère était indienne- Ethan, un métis, ne retrouvera pas toutes ses « marques ». Il se retrouvera par la suite engagé dans les rangs de la police fédérale. Ainsi débute une bien belle série, quand même assez mal connue. Dommage, car elle est méritante à plus d’un titre. Ethan ?… C’est surtout l’histoire d’un homme en quête d’identité. Il vit très mal sa bâtardise et en souffre réellement. Mais cette quête est reprise dans un western de très bonne facture. Nombre de poncifs du genre y sont repris : les bons, les « mauvais », les bagarres, les duels, les villes et les grands espaces… Bons scénarios, alertes, attractifs, MAIS surtout bien mis en « musique » par le graphisme de Mezzomo. C’est vrai, son style fait penser à Giraud, Rossi, mais j’aime vraiment bien son trait : réaliste, précis, net, minutieux. Qui plus est, Mezzomo n’est pas en reste pour ses décors et arrière-plans ; lesquels bénéficient d’une réelle attention graphique. Le tout est vraiment construit avec intelligence et offre au lecteur un cocktail bien savoureux à déguster sans aucune modération. « Ethan Ringler » ?… un western à part qui « tire » plus du côté de Blueberry que de Durango ; mais qui suit sa propre et belle voie. Du très bon travail que j’apprécie

17/10/2008 (modifier)

De la très bonne bande dessinée. Le dessin n'est pas trop à mon goût, parfois trop brouillon, notamment les cases dans la ville indienne, mais c'est plus que regardable. En fait les persos sont bien fais, très typés, mais les décors sont trop fouillés. Ça reste quand même un style assez classique pour du western, avec une bonne impression de mouvement. La grande force de cette série est le scénario. J’ai tout de suite accroché à Ethan et ses revolvers. Le double mélange de culture, la recherche de ses origines, l'arrivée dans un nouveau monde, l'apprentissage de la vie à la dure, ça fonctionne toujours assez bien. Les persos secondaires sont tout autant excellents, le boss d'Ethan, le patron de l'hôtel... Les 2 premiers tomes se lisent avec plaisir et j'attends la suite avec impatience. Le suspens est bien présent. A noter que le type Western n'est pas vraiment approprié pour cette série. La période est la fin du 19eme mais sur la cote est des états unis. On n'y retrouve pas les grandes prairies, les chevaux ... Ca se passe en ville et il faut bien le dire, tout ne tourne pas rond. On a parfois l'impression d'être dans bd sur la mafia, les magouilles politiques, puis l'aventure reprend ses droits.

10/08/2007 (modifier)
Par Redman
Note: 4/5

"Ethan Ringler" est une BD peu connue et pourtant elle vaut le détour. L'histoire est assez originale : bien que la trame soit classique -histoire d'agent double-,elle est transposée dans un cadre moins courant, le western, et c'est ce qui donne tout l'intérêt à cette série. De plus il y a un fil rouge, la découverte du passé du héros, sur lequel on a pour l'instant peu d'indices mais qui réserve une suite passionnante s'il est bien employé, en espérant qu'on ne se perde pas dans des aventures inintéressantes qui n'apportent rien (une série à rallonge comme il en existe pas mal quoi). Ca se lit bien, le récit est fluide et parsemé de scènes d'action dignes de tout bon western. Les dessins sont très réussis, l'ambiance du New York du XIXème siècle est très bien restituée, les beaux quartiers comme les bas-fonds, les maisons de style victorien comme les saloons enfumés, on s'y croirait ! Le trait un peu fouillis du dessinateur et les superbes couleurs donnent un charme désuet et éclatant à la fois à cette série. C'est comme l'impression de regarder un vieux film remastérisé : un aspect ancien auquel on a redonné un goût de modernité, et ça marche à merveille ! C'est donc par le scénario que cette série n'obtient pas le tant convoité 5/5 mais, pour ma part, les graphismes très réussis et adaptés le mériteraient amplement à eux seuls ;)

06/01/2007 (modifier)