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Couverture de la série Marshal Bass
Marshal Bass

La structure d’une histoire par tome me plait bien mais, dans le cas présent, un fil narratif relie tous les tomes et il est donc plus que préférable de les lire dans l’ordre. La personnalité de River Bass s’étoffe au fil des récits et le traumatisme subi dans le troisième tome marque un tournant dans l’histoire globale, tandis que les quatrième et cinquième tomes, eux, laissent entrevoir une énigme à plus long terme. Donc voilà, une histoire par tome, oui ok… mais un récit à lire dans l’ordre de la numérotation et qui laisse en suspens quelques éléments d’importance secondaire mais dont on aimerait connaître la conclusion (on peut même dire que le tome 5 se termine sur un petit cliffhanger). Au niveau du dessin, je ne suis pas spécialement fan de cet encrage marqué et de la colorisation qui donne beaucoup de relief aux visages, au point d’en accentuer le caractère caricatural et grotesque. Je pense que cet aspect n’était pas nécessaire pour ce type de série. Je suis à titre personnel très heureux du changement de coloriste dès le deuxième tome car le tome 1 est de ce point de vue vraiment trop criard pour moi. Et, paradoxalement, alors que je ne suis pas fan du trait dans les planches traditionnelles, je trouve que les illustrations en double page sont de véritables tableaux qui valent le coup d’œil. Au niveau des scénarios, chaque album donne lieu à une intrigue propre et assez classique (un coup, c’est la bande de hors-la-loi dans laquelle il faut s’introduire, un coup, c’est la prison dans laquelle il faut s’introduire, un coup c’est la fille d’un tueur en série dans laquelle… bon, dans ce dernier cas, c’était pas obligatoire mais River Bass s’introduira quand même). L’univers est très violent, les influences étant à chercher dans le western spaghetti voire les œuvres de Tarantino. Une pointe d’humour souvent cynique vient apaiser cette avalanche de violence, ce qui n’exclut pas quelques passages très durs (que tout fan de western appréciera, je pense). Les scénarios ne sont pas dénués de facilités et d’heureux hasards, ce qui place la série dans le genre ‘plaisant mais guère profond’ de ma classification personnelle. Au final, j’ai trouvé que Marshal Bass était un bon divertissement. Les tomes se lisent vite, les théâtres sont variés… et une fois de plus je regrette que l’on ne puisse pas relier UN tome d’une série à un thème, rien que pour ce tome 5 dont le cadre (l’expo universelle de 1876 à Philadelphie) mériterait clairement d’être mis en avant grâce à ces thèmes (oui, Alix, je sais, pas possible techniquement et puis trop de boulot pour référencer chaque tome déjà enregistré, mais bon, tu me connais ;) ). Pas mal, quoi, une série à emprunter et même à posséder si vous êtes fans de westerns violents.

21/12/2020 (modifier)
Couverture de la série Troubles fêtes
Troubles fêtes

Mouais. Je ne suis pas convaincu outre mesure par cet album. Il regroupe plusieurs histoires courtes, Loisel accompagnant au dessin les textes de sa compagne, Rose Le Guirec. Dans les deux premières histoires, un long texte est entrecoupé de son pendant, Loisel mettant en images les mots, dans un univers qui rappelle souvent celui de « La quête de l’oiseau du temps » (surtout la première d’entre elles), avec quelques scènes érotiques – mais peu en fait – et chacune de montre pas grand-chose non plus (même si une double page dans la dernière histoire nous montre une partie fine, et que cette histoire est clairement plus porno que les autres). Dans la dernière histoire, on peut davantage parler d’illustrations accompagnant le texte, car il n’y a pas là de bande dessinée à proprement parler. Alors, ça se laisse lire. Très rapidement. Mais je pense l’oublier tout aussi vite et n’y ai pas trouvé grand intérêt, hélas. Note réelle 2,5/5.

21/12/2020 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Coeur de Ténèbres (Delcourt)
Coeur de Ténèbres (Delcourt)

En lisant cette bande dessinée, je trouvais que cela ressemblait drôlement à Apocalypse Now (film que je connais uniquement de nom) et voilà que j'apprends que les deux œuvres ont pour base la même nouvelle. Je me retrouve dans l'avis de Guillaume.M. Le dessin est incroyable. Il est dynamique et expressif. Le noir et blanc est bien maitrisé et l'ajout de couleurs durant les moments forts est une très bonne idée qui donne d'excellentes scènes. Le scénario est captivant et j'ai été scotché...jusqu'au dénouement. Peut-être que j'en attendais trop, la tension monte au fil des pages et je m'attendais à un final explosif. En fait, c'est effectivement explosif, mais je sais pas....Je pense que je m'attendais à une confrontation finale plus développée et la fin m'a semblé brutale. J'ai eu les mêmes réflexions que Guillaume M., notamment parce que la fin du récit donne l'impression qu'on a fait une montagne pour pas grand chose. Je pourrais expliquer plus clairement ce que je n'ai pas trop aimé, mais ça serait spoiler l’œuvre. Il reste que c'est un bon one-shot qu'il faut lire au moins une fois dans sa vie de bédéphile.

20/12/2020 (modifier)
Couverture de la série Adolphus Claar
Adolphus Claar

J'aime bien Chaland, j'aime son dessin et son style, et je me suis aperçu que je n'avais pas avisé cet album, voilà qui est fait. Ces 4 mini-récits ont paru d'abord dans Métal Hurlant en 1982, puis se sont continués étrangement dans Astrapi, c'est curieux parce que ce n'est pas le même lectorat, mais on y décèle quand même un ton léger qui peut s'assimiler à une lecture jeunesse. 4 récits donc, sur un thème de SF humoristique, de teneur forcément inégale mais très plaisante et drôle ; j'ai bien aimé Fouchtrax et Deville, variation sur le Rat des villes et le rat des champs de ce cher La Fontaine. Dans l'ensemble, ce sont des récits très marrants, avec un humour cynique, nourris de clins d'oeil, au ton complètement délirant, où les rebondissements s'enchainent, où les personnages sont projetés dans des situations loufoques, où les histoires de ce monde futuriste semblent mirifiques alors qu'elles ont l'air d'être tout à fait ordinaires, bref Chaland balade le lecteur dans un déferlement d'idées amusantes, c'est inventif et foisonnant, avec une loufoquerie complètement assumée, dommage que Chaland n'ait pas continué sur des récits plus longs, mais le destin ne l'a pas voulu. Le dessin est chouette, j'aime ce graphisme rond et épuré qui est un mélange de l'école franco-belge classique et de néo-Ligne Claire ou un peu atome, avec une fluidité très moderniste et surtout très marquée par les années 80, un style de dessin qu'on retrouve aussi chez des auteurs comme Serge Clerc, François Thomas ou Olivier Schwartz

20/12/2020 (modifier)
Couverture de la série Noire - La Vie méconnue de Claudette Colvin
Noire - La Vie méconnue de Claudette Colvin

Je ne sais pas à qui s’adresse cet album. Sans doute à tous les publics, et sans doute est-il particulièrement destiné à un lectorat adolescent (le CDI de mon collège le possède). Mais je crains que celui-ci ne soit quelque peu rebuté par la narration, un peu lente, peu dynamique, et par l’aspect esthétique, froid, usant d’une géométrie minimaliste pour les décors (quasi absents d’ailleurs), et représentant des personnages eux-aussi minimalistes, figés, sans gaufrier. En tout cas j’ai été un peu perturbé par ces choix qui n’aident pas forcément à entrer dans l’histoire qui, elle, ne manque pas d’intérêt. D’abord parce que le sujet – les luttes menées par certains (noirs ici) contre les lois ségrégationnistes dans l’Alabama des années 1950 – mérite qu’on s’y intéresse. Mais surtout, et ceci compense en partie mes remarques du début, Emilie Plateau (qui suit en cela le livre qu’elle « adapte » en BD), glisse au milieu de cette intrigue « historique », plusieurs grilles de lectures, apporte des éclairages salutaires, et j’ai ainsi appris des choses intéressantes. Pour faire simple, des Noirs vont s’insurger, au milieu des années 1950, dans la ville de Montgomery en Alabama, contre les lois qui les obligent à laisser leur place aux blancs dans les bus. De cette histoire, je connaissais – comme beaucoup – quelques bribes, et le personnage de Rosa Parks. Mais le mérite de cet album, et de montrer l’envers du décor – au-delà du sujet central. A savoir que si Parks est le nom « connu », cela aurait tout aussi bien pu, et surtout dû être celui de Claudette Colvin, jeune femme d’une quinzaine d’années qui a été la première à agir contre ces lois. Plateau montre ensuite très bien comment plusieurs manipulations vont être à l’œuvre (je ne parle pas des violences des Blancs, et de leur justice odieusement partiale) pour d’abord « éclipser » Colvin au profit de Parks – plus « présentable ». Et puis comment les hommes vont ensuite écarter les femmes (y compris Parks), pourtant à la pointe de l’action au départ. Et enfin comment certaines personnalités médiatiques – Martin Luther-King en tête, vont recouvrir le tout de leur notoriété. Voilà comment Claudette Colvin a disparu des radars de l’histoire. Ces divers mécanismes, qui agissent encore aujourd’hui dans bien des domaines, sont ici bien mis à jour, et c’est je trouve l’intérêt principal de cet album – en plus de rappeler (un petit dossier complète cela en fin d’album) ce qu’était la ségrégation aux États-Unis il n’y a pas si longtemps.

20/12/2020 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série New York cannibals
New York cannibals

J'ai toujours un ressenti en demi-teinte envers les BD du tandem Boucq et Charyn (Bouche du diable, La Femme du magicien, Little Tulip et cet album donc). J'aime beaucoup le graphisme de Boucq, j'aime le cadre New-Yorkais de la plupart de ces histoires et la manière dont Boucq le dépeint, et j'aime aussi la petite touche de fantastique qui imprègnent ces récits. Mais en même temps, je n'apprécie pas trop l'ambiance glauque qui s'en dégage, le côté violent et sordide de leur part sombre, et du passé soviétique récurrent des protagonistes. Il y a une touche de Jodorowsky dans cette part cruelle et c'est celle que je n'aime pas. Je n'avais que moyennement apprécié Little Tulip, aussi n'étais-je pas particulièrement pressé de lire cette suite se déroulant vingt ans après. Finalement, j'ai été plutôt pris par le récit. Le duo formé par le vieux tatoueur Paul et la musclée policière Azami est assez attachant et relativement crédible dans leurs réactions. C'est également appréciable de les voir capables d'affronter sans peur des dangers aussi matérialistes que des malfrats et une police corrompue, que surnaturels en la personne d'un étrange culte construit autour d'une prêtresse maléfique. L'intrigue tient la route, même si j'ai craint en permanence et surtout vers la fin qu'elle parte trop en envolée mystique. Heureusement, les auteurs réussisent à ramener la résolution à quelque chose de réaliste sans jamais se laisser aller à la facilité du pur fantastique, ou du moins en laissant toujours ouverte la possibilité du doute. Je me suis donc laissé porter par le récit et l'ai plutôt bien apprécié, mais je continue à ne pas trouver l'ambiance glauque à mon goût et ne suis pas tombé sous son charme.

20/12/2020 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Après l'enfer
Après l'enfer

Il y a beaucoup de bonnes idées dans cette série mais je trouve qu'elles peinent à aboutir à un cocktail pleinement satisfaisant. J'ai aimé le choix de prendre pour cadre les années après la Guerre de Sécession et d'avoir pour héros d'anciens soldats Sudistes déboussolés et deux jeunes femmes ou fillettes ayant perdu leur famille dans les atrocités de la guerre. J'ai aimé l'analogie quasi-permanente faite entre le parcours de ces deux dernières et les contes du Magicien d'Oz et d'Alice au Pays des Merveilles, même si j'avoue qu'à lire le résumé j'aurais encore préféré qu'il s'agisse des vraies Alice et Dorothy et que leurs mondes imaginaires s'imbriquent dans la réalité. Au final, ces analogies n'apportent pas grand chose à l'intrigue en elle-même, mais elles permettent de donner un double sens à beaucoup d'événements qui s'y déroulent et aux protagonistes eux-mêmes. Cela permet de lui donner une touche d'originalité supplémentaire. Et puis j'ai aimé le graphisme en couleurs directes assez classes qui donne une ambiance visuelle forte au récit. Cela marche encore mieux dans l'ambiance humide et menaçante des bayous du second tome. Il y a du Guillaume Sorel dans ce graphisme. Mais autant le premier tome, en posant les bases du récit attisait la curiosité et laissait espérer un développement surprenant, autant j'ai trouvé le second un peu trop expéditif, comme s'il en manquait au moins un supplémentaire pour laisser vraiment l'intrigue se déployer correctement. Parfois il joue la carte du réalisme en infligeant des morts brutales et injustes à des personnages qu'on a cotoyés jusque là, et d'autres fois il part dans une envolée mystique un peu absconse à base de vaudou et de prêtresse élue avec de vrais pouvoirs magiques. Et surtout, j'ai trouvé la fin vraiment abrupte. Le seconde tome comprenant un dossier en fin d'album, je croyais qu'il y aurait davantage de pages de récit, aussi quand j'ai vu écrit le mot fin, je me suis vraiment dit "quoi, c'est tout ?". Ca se termine de manière trop sèche. J'aurais aimé au moins 2 pages supplémentaires pour développer cette conclusion et ses conséquences. Là, je me sens comme laissé en suspens, avec un goût de presque inachevé et de légère déception. Et comme je le disais plus haut, c'est d'autant plus dommage qu'il y a beaucoup de bonnes choses dans ce diptyque, beaucoup de bonnes idées, une bonne ambiance et des personnages intéressants.

20/12/2020 (modifier)
Par Yann135
Note: 3/5
Couverture de la série Pauvres zhéros
Pauvres zhéros

Nous plongeons dans la France profonde avec ce polar signé Baru, une adaptation du roman de Pierre Pelot. Le résultat est convainquant. C’est du bon polar. C’est noir, méchant, brutal et gluant. Les planches sont poisseuses. Les personnages ont des tronches terribles. Des gueules patibulaires à effrayer le premier quidam venu. L’atmosphère est lourde. De douloureux secrets semblent peser sur ce bled paumé et notamment sur l’orphelinat, l’hospice Saint Maurice. La tension grimpe crescendo plus on avance dans la lecture de cet album, qui se lit assez rapidement. On dévore littéralement l’histoire. Le verbatim des personnages est fleuri ! j’aime bien l’insulte suprême … trous du cul sans fesses ! Il faudra que je la ressorte à l’occasion. La stupidité humaine et la lâcheté sont les caractéristiques principales de nos anti-héros. Leurs parcours sont bâtis sur la peur, la bêtise, la trahison et la bestialité. Ca fait froid dans le dos n’est pas ? Pauvre zhéros n’est pas si nul que ça. Vous pouvez vous le procurez si vous ne craignez pas d’être entrainés dans une tempête de colères et de douleurs. Les mots ne vous soulageront pas, bien au contraire.

19/12/2020 (modifier)
Couverture de la série Hélène Boucher, l'étoile filante
Hélène Boucher, l'étoile filante

Voici une courte biographie d’une pionnière de l’aviation. D’ordinaire, ce format de 48 pages est un gros handicap pour transcrire la vie d’un personnage réel, mais ce défaut est en partie compensé par la brièveté de la carrière d’aviatrice d’Hélène Boucher, disparue trois ans seulement après avoir commencé à voler. Trois ans lui suffiront pour marquer les esprits et rester dans les mémoires, Hélène Boucher faisant partie de ces rares femmes jugées par les hommes comme leurs égales, respectées pour leurs compétences et sans condescendance. Car devenir aviatrice dans les années 30 demandait une fameuse force de caractère, se faire confier un avion par un constructeur demandait de fameuses compétences, et battre un record du monde exigeait courage et ténacité… Et là, les hommes n’ont plus qu’à s’incliner avec respect. En 48 pages, Didier Quella-Guyot et Olivier Dauger parviennent bien à retranscrire ce caractère fort et cette détermination. La narration est fluide, le récit est manifestement construit sur une solide documentation et le trait de type réaliste en ligne claire d’Olivier Dauger convient parfaitement tant à l’époque qu’à l’univers technique de l’aviation. Il n’empêche que 48 pages, c’est trop court pour faire naître une réelle empathie et cerner toutes les facettes d’un personnage, quel qu’il soit, mais pour une rapide évocation d’une aviatrice d’exception, cet album fait le taf. A réserver aux amateurs du genre mais ceux-ci ne regretteront en rien leur lecture.

19/12/2020 (modifier)
Couverture de la série Rita - Sauvée des eaux
Rita - Sauvée des eaux

Il est toujours délicat de juger une œuvre autobiographique, d’autant plus quand celle-ci traite avec une sincérité indiscutable d’un traumatisme personnel. Traumatisme transformé en force de vie, dans le cas présent, ce qui est admirable. Du coup, et même si je ne la comprends pas toujours, je ne peux qu’être admiratif devant le parcours de Sophie Legoubin-Caupeil. Et c’est d’autant plus facile que, d’un strict point de vue technique, cette bande dessinée est bien réalisée. La narration est agréable et bien mise en avant par un dessin au style spontané dans lequel la colorisation permet de souligner le trait ou de mettre un élément en avant, mais sans étouffer les planches. Résultat : un visuel aéré et léger qui laisse prédominer le texte, bien soutenu par ce frais dessin. Au niveau de l’histoire qui nous est racontée, nous sommes dans du pur roman graphique de type ‘parcours de vie’. Sophie, la scénariste et narratrice de ce roman, a vu son père se noyer alors que celui-ci tentait de sauver une jeune Indienne inconnue. Sa mère ne survivra pas à ce drame et se suicidera trois ans plus tard. De quoi haïr l’Inde, et pourtant Sophie va rester fascinée par ce pays et ses habitants, au point d’y retourner régulièrement. Ce roman relate ses démarches pour retrouver et rencontrer Rita, la jeune Indienne sauvée des eaux par son père. Comme dit plus haut, j’ai parfois du mal à la comprendre mais je suis extrêmement mal placé pour juger. J’ai en tous les cas apprécié la sincérité dont fait preuve l’autrice, et son caractère -je ne sais pas si le terme ‘optimiste’ est adéquat mais je n’en vois pas d’autre- qui lui a permis de transformer cette tragédie vécue dans son adolescence en une force de vie et d’ouverture aux autres. A lire. Et si le début du récit vous semble vraiment très lent et nombriliste (j’avoue avoir pensé renoncer à cette lecture après une dizaine de pages), sachez que ça s’améliore grandement par la suite.

19/12/2020 (modifier)