La Femme du magicien

Note: 2.71/5
(2.71/5 pour 17 avis)

Angoulême 1986 : Alfred meilleure BD de l'année Une femme, un magicien doté d’étranges pouvoirs et une petite fille parcourent le monde en présentant des numéros inouïs. Mais la petite fille grandit et le démoniaque magicien veut en faire sa femme. Entre rêve et réalité, cette BD raconte leurs amours tumultueuses dans un New York de cauchemar. Une fable fantastique et onirique qui zigzague entre un merveilleux façon Alice au pays des merveilles et un thriller ténébreux, jusqu’au dénouement final. Cartésiens s’abstenir !


Absurde Angoulême : récapitulatif des séries primées Boucq Les années (A SUIVRE) Magiciens et Prestidigitateurs New York Signé

Miss Wednesday est femme à tout faire chez Edmond, magicien aux pouvoirs étranges, sa fille est sujet aux amours de celui-ci. Il annonce leur mariage et organise une fête mais ne s'y rend pas. Ils partent à 3 en tournée faire des numéros extraordinaires à travers le monde, la petite fille grandit et montre des pouvoirs de lycanthrope sur scéne, elle risque de tuer Edmond. A la mort de sa mére elle ne veut plus rester avec Edmond et fui à New York. Quelques temps plus tard, alors qu'elle se promène à Central Park elle rencontre à plusieurs reprises un homme. En même temps des hommes décèdent à Central Park déchiquetés avec violence. Le dernier qu'elle rencontre est Edmond qui lui demande de revenir chez eux. A son retour elle ne reconnait plus la maison, elle est entourée de ronces et l'accés est impossible mais elle pénètre dans la maison par les soupirails. L'habitation est devenue une maison de retraite avec une femme dirigeante éxécrable. Elle est découverte puis invitée par l'un des pensionnaires à leur table sur laquelle est servie un cheval entier. Le domestique arrive, elle découvre que c'est Edmond et veut le sortir de là. Elle s'est toujours refusée à lui du fait qu'il a couché avec sa mére mais elle l'embrasse et lui demande de montrer son pouvoir. Sur ce le cheval se redresse et le feu prend à la maison, c'est la panic générale. La méchantre femme est tuée par accident et nos 2 amoureux fuient ensemble. A ce moment Edmond l'emmene dans sa vraie maison, un endroit magique, sur la route elle rajeunie et permet à Edmond de laisser s'exprimer ses pleins pouvoirs.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1986
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Femme du magicien © Le Lombard 1986
Les notes
Note: 2.71/5
(2.71/5 pour 17 avis)
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07/03/2002 | Ottonegger
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L'avatar du posteur Noirdésir

Bon, ben voilà un album qui va sans doute en rebuter plus d’un ! En effet, on est là assez loin de l’intrigue linéaire, cartésienne, et si le fantastique pointe régulièrement son museau, c’est avant tout une histoire inclassable. Que dire de l’intrigue ? Que c’est une histoire d’amour malheureux, entre un magicien et sa muse. Mais le reste – c’est-à-dire l’essentiel, est difficilement résumable. Car, très rapidement, et ensuite de manière récurrente, une sorte d’onirisme, de fantastique, voire de surréalisme, transfigure l’histoire, même si certaines poses permettent de « faire le point ». J’ai été étonné de voir Charyn au scénario. En effet, on est là beaucoup plus proche de l’univers de Boucq, tel qu’il l’a développé dans de multiples séries (dont l’inénarrable Jérôme Moucherot). Je n’aurais pas été surpris de le voir crédité en soliste sur cet album. Reste que si j’ai lu cette histoire avec un certain plaisir, j’ai parfois trouvé bancal le lien entre les passages réalistes et ceux où le délire s’exprime plus ouvertement. En d’autres termes, j’aurais apprécié que le côté Boucq prédomine davantage. Un album à emprunter quand même.

06/07/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

La rencontre entre un auteur de polars américain et un dessinateur français versant dans le multi-genre peut surprendre. Etrangement, il n'en sort pas un polar rigolo mais une love story complexe, cruelle, et perverse à laquelle je n'ai pas compris grand chose parce que dès le départ, ça m'a grandement rebuté, ça bouscule toutes mes conceptions de la bande dessinée traditionnelle, même si j'avais lu déjà des trucs plus bizarres, mais il y a quelque chose là-dedans qui m'a plus ou moins dégoûté, bref je n'aime pas du tout cette vision de l'onirisme. Pourtant, je sens que le fond de ce récit est tapissé d'une frontière très mince qui sépare le rêve et la réalité, et ça aurait pu être traité autrement, mais on est ballotté sans cesse d'un univers à l'autre, mes repères sont bousculés, troublant mes certitudes et m'égarant dans une sorte de labyrinthe ou d'abîme imperceptible, en fait c'est au lecteur de choisir son propre imaginaire, mais comme c'est très tordu et nauséeux, je n'ai pas envie de creuser plus loin dans tout ça, bref c'est une lecture très inconfortable qui ne respire absolument pas la joie ou la fantaisie, une lecture qui me fut très pénible pour aller au bout, parce que je tiens à finir une Bd même si ça m'emmerde profondément souvent pour voir où ça mène, et là je n'ai aucune réponse. Le dessin de Boucq est assez spécial, souvent il m'a aussi rebuté dans d'autres Bd, comme il m'a aussi satisfait, ça dépend du ton employé et du style graphique qu'il choisit car il peut changer facilement ; ici, il offre un trait par endroits torturé et pas toujours joli, avec des passages hideux et des images insupportables, mais je trouve que ça convient à ce type de fantastique un peu secoué. La grande question que je me pose, connaissant un peu Charyn, c'est comment a-t-il pu inventer une histoire pareille ? En tout cas, je ne suis absolument pas réceptif...

18/01/2016 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

Une histoire qui se divise en trois parties qui m'a peu enthousiasmé. La première partie est sans grand intérêt. Le sujet ne m'a pas intéressé et je me demande bien comment Edmond peut manipuler aussi bien Wednesday et sa fille. Il est pathétique du début jusqu'à la fin et aucun charisme ne ressort de ce personnage. La seconde partie est un peu mieux. J'ai bien aimé la galerie de personnages qu'on retrouve dans cette ville du style 'New York' et l'enquête est bien menée. En revanche, tout s'écroule dans la troisième et dernière partie. La fin est précipitée et je n'ai pas du tout compris ce que le scénariste voulait exprimer dans ce one-shot.

09/01/2011 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Une histoire assez spéciale, à mi-chemin entre fable fantastique et drame intimiste avec quelques emprunts à l’univers délirant de son illustrateur, voici ce que m’a proposé la femme du magicien. Certains passages sont très bons mais l’album propose également plusieurs temps creux qui viennent ternir ces bons moments. Parmi ces excellents passages, un début parodiant un univers de western dans lequel les cavaliers sont remplacés par des jockeys vieillissants. Parmi les moments creux, des scènes à la vulgarité gratuite, que j’ai trouvée totalement inadéquate. Le dessin de Boucq est semblable à celui qu’il emploie sur « Jérôme Moucherot ». Ce style risque de ne pas plaire à tout le monde tant il est saturé. En effet, des rides des personnages aux couleurs employées, tout est accentué à l’excès. Mais si je ne suis pas grand fan de ce style, je l’ai trouvé adapté à cette histoire, et j’en ai même apprécié l’exubérance à plusieurs occasions. Pas mal, donc, mais assez inégal dans son histoire et très « personnel » dans son style graphique.

10/02/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

J'ai bien aimé ce one shot. Dommage que la lecture soit si contraignante car cela enlève un peu de plaisir. Le scénario est complexe mais cohérent sur l'ensemble. Il y a des passages ou des transitions peu évidentes. Il faut toute l'attention pour ne pas perdre pied dans ce récit. Le dessin est heureusement là. Il régale le lecteur de bout en bout. La colorisation est particulière, peut être trop travaillée et détaillée, rendant le dessin dense. On baigne clairement dans le fantastique. Il y a des moments lugubres, cette BD ne prête d’ailleurs pas à sourire. Je suis sûr qu'au fil des lectures, l'intérêt ne fera que se renforcer. Si c'est le cas, je modifierai la note en conséquence. Note après une première lecture : 3,5/5

26/01/2010 (modifier)
Par tolllo
Note: 2/5

Prenez tout d’abord un peu de Fantastique par-ci, un petit peu de conte par- la, saupoudrez de thriller réaliste et on obtient ce récit… bizarre… Trop de genres tuent le genre… trop réaliste ou pas assez. Le coté magique est à mon sens mal exploité, pas assez bien expliqué et du coup tombe un peut à l’eau. Pour ma part, je suis passé au large… J’avais lu cette BD il y a pas mal d’années, je l’avais trouvé complètement "débile" à l’époque. Doutant de mon ressenti de l'époque je me suis remis à la lecture de cette histoire pour savoir quelle était mon impression désormais. Mais rien à faire, elle reste bizarre à mes yeux. De plus je n’aime ni les dessins ni les couleurs, rien qui me plaise de ce coté là non plus. Il me reste donc l’univers crée, je n’adhère ni n’aime cet univers, mais il faut avouer que le tout est bien travaillé. Je reste persuadé que le scénariste reste justement trop dans son univers et qu’il est difficile d’y rentré… Synthèse : Scénario : un peu pervers et un peu barré. Dessin : pas à mon gout, je n’aime pas les têtes ni les couleurs. Univers ou atmosphère crée : pas le mien mais intéressant Développements et psychologie des personnages : heeuuu, et bien… pou lala… j’en sais rien. (8.5/20)

04/03/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 2/5
L'avatar du posteur Miranda

Pour faire court car il ne me reste que peu de souvenirs : joli dessin de Boucq très travaillé avec de belles couleurs et une histoire plutôt malsaine ou un type se tape la mère et la fille, à vomir, d'autant plus que le type en question est débectant à faire fuir la plus furieuse de nymphomane. Ce récit a au moins le mérite de vous soulever le coeur. Finalement je me suis demandé ce que la magie venait faire là, tout au plus donner une autre dimension au récit que celui de ce trio d'enfer. Cette bd se lit plus pour son graphisme que pour son histoire, il n'y a rien qui soit inoubliable. Pour les inconditionnels de Boucq.

16/09/2008 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

La femme du Magicien est sans conteste pour moi la meilleure oeuvre de Boucq que j'ai pu lire jusqu'à présent. Son dessin est certes très caractéristique mais tellement réaliste notamment dans les expressions au visage des différents personnages: pas de complaisance. J'ai pu surtout apprécié un scénario mêlant fantastique et thriller-policier vraiment digne de ce nom. C'est une histoire étrange qui se base sur la relation d'un homme qui ne devient un véritable magicien que s'il est en relation avec l'un des deux femmes qui vont partager sa vie amoureuse: une mère vieillissante puis sa fille en pleine éclosion. Un autre personnage plane sur cette bd : une femme au terrible pouvoir du nom de Dolorès. Qui est 'elle réellement ? La fin est véritablement magistrale. Cette bd regorge une grande richesse de lecture. On passe un bon moment.

24/11/2007 (MAJ le 22/12/2007) (modifier)

Univers fantastique, univers héroïque univers réaliste. On ne sait pas trop finalement ce qui se passe, où ça se passe quand ça se passe et même si ça se passe vraiment, mais telle est l’œuvre de Boucq. Dans cet album l’histoire est très « magique ». Loups garous, homme à mains de fer, magie et voyages dans le temps, le lecteur peut facilement être perdu entre perception du personnage et personnage. Alors on peut être scandalisé par un pervers qui après avoir eu la mère la quitte pour sa fille, mais finalement est-ce le sujet ? J’y vois plutôt une réflexion sur le temps, l’amour et les apparences au sein de la société. Sous cet angle cet album est une merveille. Le scénario est parfois un peu prévisible et le dessin toujours aussi particulier pour du Boucq, mais l’ensemble s’harmonise bien. Cependant il me semble que c’est avec le temps que l’on ressent la richesse de cet ouvrage et que ce n’est qu’à la 4ème lecture qu’on commence à en saisir toutes les subtilités ce qui rend donc difficile d’accès cet album magique. Alors que certains personnages paraissent superficiels ou trop clichés, hop ils se dérobent et font apparaître une profondeur déroutante. Au final, relisez tranquillement cet album vous verrez qu’il s’y cache une belle profondeur.

06/12/2007 (modifier)
Par Pierig
Note: 2/5
L'avatar du posteur Pierig

Les avis sont assez tranchés et c’est logique finalement. Quant à moi, je fais partie de ceux pour qui l’album n’a pas été une révélation. On ne peut pas dire que le scénario soit inexistant ou encore que le récit soit mal charpenté. Au contraire, les relations complexes entre un magicien oppresseur, une mère soumise et sa fille influençable sont plutôt bien exploitées. Mais voilà, je n’ai pas accroché, tout simplement. De plus, le final est assez bizarre. Je ne comprends pas la réaction de la fille devenue femme qui revient sur les lieux de son enfance . . . Peut-être pour exorciser ses vieux démons ? Les dessins de Boucq seraient à rapprocher de ceux d’Hermann qui a le don de magnifier la laideur (comme le souligne justement ArzaK). Mais le rendu des planches ne me plaît pas, la faute à une mise en couleur qui parait délavée. Ceci dit, cela colle bien avec l’ambiance voulue par les auteurs. Cet album peut-il vous plaire ? Vous êtes seul juge . . .

17/07/2007 (modifier)