Little Tulip

Note: 3.37/5
(3.37/5 pour 19 avis)

1947. À l'âge de 7 ans, Pavel est emprisonné au goulag en même temps que ses parents. Il apprend à survivre au milieu de la lie de l'humanité… 1970. Paul vit à New York, où il exerce le métier de tatoueur. Il aide souvent la police en aidant à identifier les criminels. Or, une série de meurtres violents frappe les femmes qui rentrent seules de leur travail…


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide 1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Boucq Les Tatouages New York Prisons Russie Signé

Emprisonné en même temps que ses parents, c'est à l'âge de sept ans que Pavel a découvert l'enfer du goulag. Séparé des siens, il a dû apprendre à survivre seul. Quelques années plus tard, il connaît bien les règles qui régissent son univers: la violence permanente, l'incurie des gardiens, la toute-puissance des chefs de gangs... Il sait que s'adapter et s'endurcir ne suffisent pas. Grâce à ses talents de tatoueur, il obtient la protection de Kiril la Baleine, le plus cruel des caïds. Mais s'allier avec le diable a toujours un prix... [Texte de l'éditeur]

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Novembre 2014
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Little Tulip © Le Lombard 2014
Les notes
Note: 3.37/5
(3.37/5 pour 19 avis)
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13/11/2014 | Eric2Vzoul
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L'avatar du posteur bamiléké

Je n'ai vraiment pas apprécié cette série trop violente pour moi. Tout d'abord, j'ai trouvé bien des défauts à un scénario assez improbable. Les auteurs voulaient probablement dénoncer l'univers concentrationnaire soviétique mais ce n'est pas ma perception d'une scénarisation de la violence proche du voyeurisme. En effet le récit fait la part belle aux scènes de sexe, et aux pseudo combats bien sanglants. De froid, de faim ou de travail forcé il n'en est jamais question. La partie américaine est d'une grande banalité avec des scènes mille fois vues dans un genre justicier dans la ville. Il faudra en outre m'expliquer comment en pleine Guerre froide des prisonniers anonymes de droit commun du Goulag ont pu se retrouver aux USA. Enfin un dénouement particulièrement facile et guimauve clôt une série sans intérêt à mes yeux. De plus je ne suis pas très amateur du dessin de Boucq. Ses trognes conviennent particulièrement bien dans des ambiances de grande violence (Bouncer) mais je ne m'y retrouve pas dans une ambiance plus apaisée. C'est particulièrement vrai pour les personnages féminins assez peu séduisants. Une lecture décevante pas à mon goût dans sa banalisation de la violence.

16/03/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
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J'ai beaucoup envie de lire New York cannibals de Boucq, mais je me devais de lire au préalable ce tome qui le précédait. Et je ressors de ce tome avec une impression de Déjà-vu par rapport à une autre histoire de Boucq : Bouche du diable. Sans dire que c'est identique, on retrouve beaucoup de points communs : enfance en Russie soviétique dans un endroit où le personnage est violentée, arrivée en Amérique, retrouvaille avec des bribes du passé qui obligent à affronter des nouveaux les mêmes personnes côtoyées précédemment, le tout alternant les flashbacks et une enquête sur le présent. Avec en prime, l'incursion du fantastique dans le dernier moment du récit. Ça ressemble quand même beaucoup en terme de trame. Après, ce n'est pas du tout la même chose dans le fond et l'histoire, bien sur. Ici c'est une question de tatouage et de l'importance de ces clans qui existent dans les goulags ou les bas-fonds New-Yorkais. A ce niveau, l'histoire fait une part belle au dessin, celui des tatouages mais aussi le dessin de manière générale. On sent que Boucq se fait plaisir niveau représentation de ceux-ci, de même qu'il apprécie visiblement la représentation de "trogne" au niveau des personnages. Niveau histoire, la violence est assez présente, une violence qui semble venir de loin dans le temps et l'espace, mais se perpétue dans les milieux des années 80, une violence qui frappe toujours les femmes d'ailleurs. C'est assez ancré dans l'insécurité des grandes agglomérations de cette époque, je me demande comment il poursuit cette histoire ! Parce qu'au sortir de ce tome, dont je n'ai pas grand chose à dire de plus que mon avis sur Bouche du diable qui a beaucoup de points communs, je suis surtout intéressé par la façon dont il a poursuivit cette histoire. Pour le reste, je ne peux toujours pas me déclarer fan de Boucq, étant toujours sur un ressenti de "pas mal sans plus". Je ne pense pas que c'est un auteur que j'adulerais, je trouve juste son travail sympa. Mais c'est déjà très bien !

27/10/2022 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
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J’ai emprunté « Little Tulip » à la bibliothèque sans savoir ce que ça allait raconter, d’ailleurs, je n’ai même pas lu le résumé en quatrième de couverture… C’est donc avec un œil complétement neutre que j’ai abordé cette bande dessinée. Le début de cette histoire m’est apparu assez captivant : on est invité à suivre les péripéties d’un ancien prisonnier d’un goulag sibérien, Pavel, qui vit désormais à New-York dans les années 70, celui-ci aide désormais la police locale à localiser un dangereux criminel. Ce qui m’a le plus intéressé dans ce récit, ce sont les séquences dans le goulag. En effet, de nombreux passages dans ce one-shot racontent le passé de Pavel, de sa plus jeune enfance où il s’y fait emmener de force avec ses parents jusqu’à l’âge adulte. On y découvre donc comment les prisonniers y vivaient et comment étaient régies les règles internes… et ma foi, c’était effrayant tant la violence et l’inhumanité y régnaient ! D’ailleurs, je me pose pas mal de questions sur les conditions réelles dans les goulags telles qu’elles sont racontées dans ce one-shot ! Je ne me suis pas documenté sur ces prisons mais j’ai du mal à croire qu’il y avait un tel déchainement de violences. De plus, je suis assez sceptique sur la fascination voire même l’idolâtrie qu’apportaient les prisonniers sur les tatouages… Dans ce récit, Pavel se montre surdoué dans ce domaine et de ce fait, il est protégé par ses pairs… M’ouais… et le plus improbable est qu’à un moment de la bande dessinée, il va être amené à se battre alors qu’il est le maestro en tatouages… là, je ne comprends pas, si des grands tatoueurs sont rares dans les prisons et qu’ils sont protégés, pourquoi avoir envoyé Pavel au casse-pipe ?! Quant à la partie graphique, ma foi, c’est du super boulot de la part de François Boucq ! Son style nerveux, un peu tortueux mais réaliste me semble parfaitement adapté à ce récit. De plus, la narration est très bonne, aucune incompréhension dans l’enchainement des séquences ne m’est apparu dans cette histoire. Cependant, je regrette la fin de ce récit où le fantastique prend le pas sur le récit policier. Ce dénouement m’est donc apparu léger car l’intrigue sur les meurtres à New-Yorlk se résout -à mon avis- d’une façon improbable et à la va-vite. « Litte Tulip » m’a donc intéressé par ses passages où sont racontés le passé de Pavel dans le goulag sibérien, beaucoup moins ce qui concerne les meurtres dans un des quartiers new-yorkais trop vites expédiés et résolus à mon goût. Pour le reste, le coup de patte de François Boucq s’avère très bon pour cette bande dessinée. Cependant, je reste sceptique sur cet enchainement de violences dans les goulags (il est vrai aussi que je ne me suis jamais vraiment intéressé à la question) et sur le « pouvoir » des tatouages sur les prisonniers.

16/02/2022 (modifier)
Par Yann135
Note: 4/5
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Je voulais absolument lire « little tulip » avant de m’attaquer au dernier ouvrage « New-York cannibals » des duettistes Boucq et Charyn. Nous voici donc embarqué dans un récit sur deux époques dans lesquelles nous retrouvons Paul/Pavel à la fin des années 70 à New York où il exerce comme tatoueur professionnel tout en collaborant avec la police en dessinant les portraits robots des suspects suite aux déclarations des témoins d’agressions ou de meurtres, et dans les années 40 dans un terrible camps concentrationnaire soviétique au fin fond de la Sibérie. Deux univers, deux périodes, deux vies. Ces allers retours entre le passé et le présent ne sont pas rédhibitoires, bien au contraire. La lecture est fluide et plaisante. Tout est parfaitement maitrisé. La violence quotidienne est permanente. New York. Un sérial killer avec un bonnet de Père Noel - bad Santa - viole et égorge les femmes seules dans les ruelles désertes en toute impunité. Le goulag. La loi du plus fort est une réalité. Tu tues ou tu es tué. Il faut se battre pour survivre ou pour mourir. Voilà donc un thriller mêlant suspens à perdre haleine et histoire. Du grand art. Tu commences à lire l’album. Tu ne peux plus le lâcher. Ça claque. Graphiquement c’est réaliste. C’est bluffant. Le passé vous rattrape. Et vous rajoutez pour finir une petite touche de fantastique. Ça frise le chef d’œuvre. Évidemment, les éditions Lombard ont labellisé cet album dans la séduisante collection Signé. Je suis impatient désormais de plonger de nouveau dans l’univers de Boucq et Charyn.

10/12/2020 (modifier)
Par Sempai
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Sempai

Ayant ADORE « New York cannibals » il me fallait lire ce « premier » tome qu’est « Little Tulip » et je ne suis absolument pas déçu ! Alors j’ai préféré « New York Cannibals » MAIS « Little Tulip » est vraiment très bon !!!!!! Cette histoire est passionnante, dure mais passionnante. Elle ouvre bien sur ce qui va suivre. Certes il y a de la violence (vu le contexte), mais il y a de l’espoir, de la transmission. Je vous recommande de lire cette BD et de vous précipiter sur sa suite en attendant, je l’espère, un tome 3 (mais il ne peut en être autrement

04/12/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

L’histoire se laisse lire – j’allais dire agréablement, malgré le sujet, en tout cas c’est fluide. Les flash-back, les allers-retours entre le présent (1970) aux États-Unis et le passé dans un camp du goulag (durant la dizaine d’années ayant suivi la seconde guerre mondiale) ne hachent pas trop la lecture. Le passé du héros, Pavel, interné gamin, et qui ne survit que grâce à son talent de dessinateur/tatoueur, est plus que dur : cette partie en URSS est la plus intéressante du récit. L’autre, aux États-Unis, avec cette enquête sur le tueur en série, à laquelle collabore notre héros, comme une sorte de « profiler », qui établit des portraits robots, m’a moins captivé. Et je n’ai pas trop accroché au petit passage fantastique vers la fin (fin que j’ai aussi trouvée trop facile et rose pour conclure une histoire si dure). Mais globalement, c’est un album qui se laisse lire, avec certaines parties d’une grande brutalité (au goulag). Et le dessin de Boucq est vraiment bon, comme presque toujours !

10/07/2020 (modifier)
Par jul
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Bien sûr, en lisant cette bd, on pense immédiatement aux premiers chapitres de Bouche du diable. Mais ce n'est pas gênant car c'est que j'avais préféré dans cet ancien album (le début dans l'internat en Russie) et ces 2 auteurs excellent à dépeindre cet univers slave, sauvage et sans pitié. C'est cru, violent et romanesque et finalement pas si éloigné de certains scénarios de Jodorowsky. Du coup j'adore ! Nous assistons à un aspect peu connu des goulags sibériens, mais qui ne nous étonne guère : les bandes d'anciens malfrats qui font régner l'ordre par la terreur. A l'aise comme des poissons dans l'eau (et même plus en sécurité ici qu'à l'extérieur à cause des milices communistes) ils règnent tels d'anciens barbares, tatoués de toute part. Le jeune héros, déporté avec sa famille, puis séparé d'elle, se fera accepter petit à petit grâce à son don pour le dessin et se fera enseigner l'art sacré du tatouage. Comment ne pas penser à l'initiation de Bouche du diable pour l'art des icônes. Une intrigue qu'on pourrait également transposer dans les gangs latino-américains comme la maras ou les ms13. La partie new-yorkaise n'est pas vraiment indispensable, car on se passionne surtout pour cette vie dans les goulags. Et puis la fin, soudainement fantastique, tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, même si cela me gène moins que d'autres car j'ai toujours aimé ce dérapage vers l’irréel. Bref, un très bon cru de Boucq (et Charyn bien sûr) dur et cruel comme les goulags. A rajouter sur ma pile d'achats.

24/01/2019 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Voyant ces deux auteurs réunis dans une BD mettant en scène, dans le New York des années 70, un ancien Russe qui cache son difficile passé soviétique, j'ai craint un moment de lire une redite de Bouche du diable, même si j'avais apprécié cet album là. Mais l'intrigue est ici nettement différente. Pas d'espionnage, pas d'infiltration. Le héros était à la base un petit garçon américain émigré à Moscou juste après la guerre car ses parents voulaient travailler dans le cinéma avec Eisenstein. Mais quand sa famille se fait arrêter sur un faux prétexte par les sbires staliniens, c'est au goulag en Sibérie que se passera l'extrêmement rude jeunesse du héros. Et c'est le traumatisme de cette jeunesse qu'il cherchera ensuite à occulter une fois revenu en Amérique. Objectivement, c'est une très bonne BD. Le dessin de Boucq est toujours aussi excellent à mes yeux même s'il ne se peut s'empêcher comme toujours de donner des visages un peu simiesques à ses personnages les plus rustres, accentuant leurs traits bestiaux. Le scénario est crédible, bien mené, prenant et en même temps particulièrement instructif sur ce qu'étaient véritablement les goulags. On a tendance à se dire qu'il s'agissait de prisons dans les neiges sibériennes et on sait que beaucoup (énormément) y sont morts mais quand on constate à quel point la vie y était un enfer, pas seulement physique mais également psychologique, quand on voit comment une gentille famille peut y être effroyablement ravagée, c'est édifiant et surtout effarant. D'autant plus effarant quand on sait que les choses se sont très probablement passés de cette manière là. Bref, c'est une bonne intrigue, intéressante et prenante, avec un vrai développement et une fin satisfaisante quoiqu'un peu abrupte et facile. Mais j'ai trouvé ça également trop dur, trop révoltant pour avoir pris plaisir à cette lecture. Je n'en garde pas un souvenir agréable et tant qu'à faire, je préférerais relire un autre album de Boucq et Charyn plutôt que celui-là, malgré son côté instructif que je pourrais conseiller à ceux qui s'intéressent au sujet des goulags.

03/12/2015 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 Encore une bd que plusieurs trouvent formidable alors que pour moi le résultat est moyen. Je n'ai eu aucun problème concernant le dessin de Boucq que j'aime autant quoique je trouve qu'il montre toute l'étendue de son talent lorsqu'il illustre des histoires moins réalistes et plus fantaisistes (même si ce n'est pas 100% réaliste, une grande partie l'est à mes yeux). En revanche, je ne peux pas en dire autant du scénario. J'aime bien le début lorsqu'on nous présente Pravel, mais dès qu'on raconte sa vie j'ai trouvé le scénario moins palpitant. Ce n'est pas mauvais et ça se laisse lire, mais la vie de ces pauvres gens dans le goulag ne m'a pas ému. Je trouve parfois le traitement un peu superficiel comme lorsque Pravel tombe amoureux pour la première fois.

27/08/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Boucq retrouve Charyn après une longue séparation pour livrer ce polar fulgurant à l'intensité cruelle et désenchantée. En quelques cases, Boucq parvient à traduire toute la noirceur du scénario écrit par Charyn, le lecteur est plongé littéralement dans les tréfonds de l'âme de Pavel, ce garçon qui vit l'enfer du goulag mais qui survit grâce à son talent de tatoueur. Le découpage participe à cette plongée, à cette immersion où images et ambiances malsaines, brutales et poisseuses sont pensées avec la vision semblable de certains cinéastes de films noirs modernes, comme Jarmush ou Kitano.. L'évocation de cet ancien régime soviétique à travers les scènes du goulag , fait parfois frémir ou révulse, c'est un univers violent, misérable, hiérarchisé, où toute la laideur d'une humanité sordide et brutale s'affirme avec une force incroyable. Cette période de la jeunesse du héros alterne avec le New York des années 70 où Pavel devenu Paul et adulte, aide la police pour des portraits robots de criminels ; c'est une période en apparence plus calme mais en filigrane aussi trouble à cause de crimes odieux. Je n'ai pas toujours apprécié le dessin de Boucq ni les sujets qu'il illustre, parfois houleux et malsains, c'est un auteur qui ne m'attire pas, mais là j'ai trouvé son dessin beaucoup plus joli, plus fin, plus appliqué, moins épais, et le récit reste très fort, âpre et dur. Bon attention, ça ne m'a pas transporté non plus, mais suffisamment interpellé surtout pour la partie goulag très réaliste, et ce malgré une fin décevante , plombée par du fantastique malvenu.

11/08/2015 (modifier)