Little Tulip
1947. À l'âge de 7 ans, Pavel est emprisonné au goulag en même temps que ses parents. Il apprend à survivre au milieu de la lie de l'humanité… 1970. Paul vit à New York, où il exerce le métier de tatoueur. Il aide souvent la police en aidant à identifier les criminels. Or, une série de meurtres violents frappe les femmes qui rentrent seules de leur travail…
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide 1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Boucq Les Tatouages New York Prisons Russie Signé
Emprisonné en même temps que ses parents, c'est à l'âge de sept ans que Pavel a découvert l'enfer du goulag. Séparé des siens, il a dû apprendre à survivre seul. Quelques années plus tard, il connaît bien les règles qui régissent son univers: la violence permanente, l'incurie des gardiens, la toute-puissance des chefs de gangs... Il sait que s'adapter et s'endurcir ne suffisent pas. Grâce à ses talents de tatoueur, il obtient la protection de Kiril la Baleine, le plus cruel des caïds. Mais s'allier avec le diable a toujours un prix... [Texte de l'éditeur]
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Date de parution | 07 Novembre 2014 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Ayant ADORE « New York cannibals » il me fallait lire ce « premier » tome qu’est « Little Tulip » et je ne suis absolument pas déçu ! Alors j’ai préféré « New York Cannibals » MAIS « Little Tulip » est vraiment très bon !!!!!! Cette histoire est passionnante, dure mais passionnante. Elle ouvre bien sur ce qui va suivre. Certes il y a de la violence (vu le contexte), mais il y a de l’espoir, de la transmission. Je vous recommande de lire cette BD et de vous précipiter sur sa suite en attendant, je l’espère, un tome 3 (mais il ne peut en être autrement
Bien sûr, en lisant cette bd, on pense immédiatement aux premiers chapitres de Bouche du diable. Mais ce n'est pas gênant car c'est que j'avais préféré dans cet ancien album (le début dans l'internat en Russie) et ces 2 auteurs excellent à dépeindre cet univers slave, sauvage et sans pitié. C'est cru, violent et romanesque et finalement pas si éloigné de certains scénarios de Jodorowsky. Du coup j'adore ! Nous assistons à un aspect peu connu des goulags sibériens, mais qui ne nous étonne guère : les bandes d'anciens malfrats qui font régner l'ordre par la terreur. A l'aise comme des poissons dans l'eau (et même plus en sécurité ici qu'à l'extérieur à cause des milices communistes) ils règnent tels d'anciens barbares, tatoués de toute part. Le jeune héros, déporté avec sa famille, puis séparé d'elle, se fera accepter petit à petit grâce à son don pour le dessin et se fera enseigner l'art sacré du tatouage. Comment ne pas penser à l'initiation de Bouche du diable pour l'art des icônes. Une intrigue qu'on pourrait également transposer dans les gangs latino-américains comme la maras ou les ms13. La partie new-yorkaise n'est pas vraiment indispensable, car on se passionne surtout pour cette vie dans les goulags. Et puis la fin, soudainement fantastique, tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, même si cela me gène moins que d'autres car j'ai toujours aimé ce dérapage vers l’irréel. Bref, un très bon cru de Boucq (et Charyn bien sûr) dur et cruel comme les goulags. A rajouter sur ma pile d'achats.
Le grand retour du duo Boucq et Charyn ! Et ils font très fort… Pour leur troisième incursion dans la BD, après La Femme du magicien (1986) et Bouche du diable (1990), les vieux compères reviennent dans la prestigieuse collection Signé pour un long récit qui mêle habilement passé et présent. En 1970, Paul est tatoueur à New York, où il se trouve malgré lui mêlé à l'enquête sur une série d'assassinats odieux qui le contraignent à se remémorer son enfance sinistre… C'est à l'âge de sept ans que le jeune Pavel découvre l'enfer du goulag sibérien. Il apprend à survivre au milieu d'une humanité dépravée et devient le tatoueur officiel d'une bande de bande de Pakhany, assemblée de truands impitoyables qui dominent la micro-société du goulag… Par un jeu très fluide de flashbacks, le romancier Jérôme Charyn reconstruit l'histoire violente de l'enfance volée de Pavel et des déboires de Paul devenu adulte. François Boucq met son pinceau et ses rotrings au service de cet excellent scénario. Son style hyperréaliste, qui a gagné dans la peinture des scènes violentes depuis qu'il travaille sur les aventures du Bouncer, convient parfaitement à restituer l'ambiance glauque du goulag ou des bas-fonds new-yorkais. On suit avec angoisse le récit de la vie de Pavel/Paul, enfant plongé en enfer par un système politique injuste, où les sadiques dégénérés imposent leur loi arbitraire. Mais le talent des auteurs éclate aussi dans la peinture des personnages secondaires qui ont tous une véritable densité et en deviennent presque attachants, y compris les plus ignobles d'entre eux. J'ai moins aimé le versant fantastique de l'album, quand Paul développe une sorte de don de prescience lié à son art du dessin. Peut-être faut-il y voir une déclaration d'amour de François Boucq à son beau métier de dessinateur de BD. Cependant, je trouve que ça confère à l'enquête policière un côté deus ex machina qui solde l'intrigue de manière un peu facile. Ça ne m'a néanmoins pas gâché la lecture. Un excellent album, donc, mais à ne pas mettre entre toutes les mains à cause de la violence, jamais gratuite, mais omniprésente.
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