Je ne connais pas encore la série Orbital, à l’univers de laquelle semble appartenir « Outlaws ». Mais cela n’empêche pas de suivre l’intrigue, je n’ai pas été gêné par ma méconnaissance de la série mère.
Pour ce tome introductif, disons qu’il fait honnêtement son boulot… en introduisant la série, sans plus. Il ne se passe en effet au final pas grand-chose et, si la narration est fluide et si ça se laisse lire agréablement, j’ai trouvé le scénario et la distribution des rôles pour le moment peu originaux, un sentiment de déjà-vu prédomine. Par exemple la cohabitation dans une sorte de bagne (ici dirigée par un groupe mafieux) de personnages de races et d’origines différentes, maltraités, le héros (ici une héroïne – seule humaine) réussissant à s’enfuir en ayant noué une alliance sur place.
A voir ce que ça va donner par la suite, mais il faudra que Runberg fasse preuve de plus de créativité pour relancer l’intérêt du lecteur, un peu émoussé.
Par contre, je trouve que dessin et colorisation sont bien fichus, je n’ai pas grand-chose à redire à leur propos.
Un documentaire très intéressant sur un sujet d'actualité brûlante: les attentats islamiques en France, et particulièrement ceux de l'automne 2015. On suit pareillement les préparatifs des terroristes et les autorités qui tentent de leur mieux pour les arrêter et qui sont vite dépassées par les événements.
Le contenu est très bon et bien documenté. Évidemment, il y a tellement de protagonistes que c'est un peu dur de s'y retrouver par moment. Ce qui m'a surtout frappé durant ma lecture est le comportement totalement nihiliste des membres de l’État islamique, qui se foutent carrément de la vie et pensent que le plaisir va arriver après la mort. C'est une mentalité qui fait froid dans le dos.
J'aurais bien aimé mettre 4 étoiles pour le scénario, mais voilà c'est une bande dessinée et le dessin est important et c'est là le gros problème de l'album: le dessin est vraiment moyen. La plupart du temps on dirait que le dessinateur a juste dessiné par-dessus des photos. La narration est pas fameuse, elle est souvent lourde et la mise en scène est plate. C'est raconté de manière ennuyeuse alors que le sujet me passionne. Cela a fait en sorte que je n'ai pas trouvé ce one-shot captivant à lire.
À emprunter, et uniquement si le sujet vous passionne.
J’ai été attiré par le titre, qui pour moi fait référence à Marcel Duchamp (et aussi au titre de l’étude que lui a consacré Michel Carrouges). Et, effectivement, il peut y avoir un lien, tant les horloges semblent ici s’émanciper de leur créateur, ou plutôt tant les deux semblent parfois « faire corps » (dans tous les sens du terme).
Je n’ai pas lu le conte fantastique de Jules Verne ici adapté par Puchol et Frank, et ne sais donc pas ce qui a été modifié – ou retranché. Car le format ne permet pas de développer trop l’intrigue (je suis au passage étonné de ne pas voir cet album intégré dans la collection X, au format à l’italienne très proche).
Peu développée, l’histoire l’est quand même suffisamment pour être intéressante, même si j’ai trouvé la fin un peu brutale, expéditive.
Néanmoins, ce compte-à-rebours, durant lequel un savant, devenu capitaine d’industrie horlogère, voit les montres et horloges créées par lui, et réputées infaillibles, se mettre les unes après les autres à dysfonctionner, se laisse lire. Un arrière-goût faustien, puisque notre homme a mis son âme et son cœur dans ses machines, et que leur arrêt entraine progressivement sa mort, qu’il ne peut éviter qu’en acceptant le chantage d’un être étrange, qui a pris le contrôle de son temps.
La narration est fluide, et le dessin de Puchol, usant de dégradés de gris, délavés, est intéressant (en tout cas m’a plu).
Un petit album visiblement peu connu, mais qui mérite un petit détour (mais la lecture est très rapide).
Trois étoiles. Et pourtant, sur le simple ressenti des deux tomes lus, cela mériterait davantage. Mais la frustration de l’abandon en rase campagne (le troisième album annoncé, « La caste des porteurs d’eau », et donc la fin de l’histoire, ne verront jamais le jour hélas) me font rester à cette note un peu bancale.
Car Brunschwig avait réussi à bâtir une intrigue très dense (et ce dès le premier tome, qui n’est pas là que pour « poser » le décor), que ce soit pour l’univers global (ou les deux univers), les personnages, le bestiaire, etc. pas d’esbroufe pourtant, mais quelque chose de relativement original et plutôt agréable à suivre, avec une histoire qui avance et qui titille notre imagination, distillant les rebondissements. On a envie d’en savoir plus – d’où la frustration évoquée plus haut.
Le dessin de Bailly est inégal, mais globalement bon. En tout cas dynamique et très lisible. La colorisation m’a elle davantage convaincu, je la trouve très réussie, chatoyante, certains aspects du dessin, de cette colorisation, m’ont fait penser à certains passages de « La Quête de l’Oiseau du Temps ».
Bref, une lecture sympathique, mais qui nourrit des regrets.
La biographie de Vlad Draculea, prince de Valachie et mieux connu pour être l'inspiration de Dracula.
Le prince a régné dans des temps troubles, pris entre deux voisins puissants (la Hongrie et l'empire Ottoman) et des ennemis intérieurs qui voudraient bien avoir le trône ou conserver leurs pouvoirs et privilèges. Le prince va devoir ruser et surtout être cruel pour pouvoir vaincre ses ennemis et garder le trône. C'est un peu compliqué à suivre au début, vu qu'il y a beaucoup de personnages historiques et que je connais pas trop l'histoire de cette région, mais très vite ça se suit facilement, même si parfois j'oubliais le nom de certains personnages.
Le contexte historique est intéressant et l'auteur ne fait pas son moraliste en jugeant des actes commis des siècles plus tôt lorsque les gens avaient un autre mode de pensée (il montre les actions de Draculea de manière neutre, sans vraiment prendre parti, si c'est bien ou non). L'ennui, c'est que ce n'est pas raconté de manière passionnante. Il faut dire que le personnage principal passe la plupart du temps à avoir la même expression stoïque sur le visage, ça n'aide pas à le rendre intéressant. J'ai lu les trois premiers tomes et cela me suffit, même si le tome 4 est annoncé avec plein de scènes de combats. De toute façon, je sais déjà comment le prince va finir ses jours alors....
Le dessin est correct.
A sa sortie, j’ai clairement crié au scandale. Morvan surfant sur la notoriété de son héroïne fétiche, il cède à la mode du moment en la déclinant dans sa version enfantine, après Le petit Spirou, Gnomes de Troy etc, voici Nävis, une série que je n’attendais pas spécialement.
Dans l’ensemble, c’est plutôt honorable. La bonne idée est de ne pas décliner en gags la série, nous aurons droit à des aventures complètes à chaque fois. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces premiers pas sont déjà bien mouvementés, au passage plutôt sympa de retrouver Houyo.
La partie graphique convient parfaitement au contenu, c’est rythmé et dynamique.
Par contre, niveau scénario pas grand chose de très emballant passé un certain âge, ça vise clairement les jeunes ados, avec une petite morale un peu naïve en fin de tome.
J’ai relevé quelques petites incohérences par rapport à la série mère, notre héroïne faisant bien moins sauvage qu’à ses débuts entre autre, mais rien de bien méchant. Ça ne recherche pas de cohérence absolu, le sujet est tout autre et ne chamboulera pas l’univers.
Les plus jeunes devraient passer un bon moment.
C’est un album jeunesse vite lu (une faible pagination, et peu de texte), mais qui va je pense toucher juste son cœur de cible.
Le dessin d’abord, vraiment chouette, tout en rondeur, avec une colorisation aux petits oignons. C’est agréable et fluide, efficace donc.
L’histoire, assez simple, nous présente un enfant après sa mort, dans une sorte de « purgatoire », de salle d’attente entre vie et mort, dans laquelle on peut encore côtoyer les vivants, éventuellement faire le point sur ses regrets. On s’y sent si bien qu’on ne regrette pas sa mort en tout cas.
Une façon originale de parler de la mort, un album sympathique, adapté à un jeune lectorat.
Cette série humoristique sur les difficultés à être parents est assez plaisante. Bien que les sujets abordés soient très classiques et connus (manque d'intimité, fatigue, autorité) le dessin de Zep et sa narration produisent des gags amusants et bien rythmés.
Deux gags sur l'homoparentalité bien observés et drôles. Certaines situations existent depuis la nuit des temps, d'autres sont plus modernes.
Zep utilise le langage sans filtre des enfants pour créer des situations amusantes sans jamais tomber dans le vulgaire. Son dessin en caricature du français tout le monde porte très bien l'humour cherché. La mise en couleur est jolie.
Une petite lecture humoristique bien agréable.
J’ai bien aimé ce court récit, qui nous parle de la solitude ordinaire, celle qui découle de nos visions autocentrées. Ici, trois personnages (un enfant, sa mère et son oncle) vont se sentir isolés, peu soutenus voire ignorés par leur entourage et en souffrir alors même que leurs comportements les coupent des autres. C’est bien observé et bien retranscrit. Les personnages sont attachants et l’auteur parvient à transmettre leurs états d’âmes sans tomber dans le pathos larmoyant. Au contraire même, puisque tout passe par le repli sur soi même, par les rancunes tues, par les douleurs silencieuses.
Le style graphique, très épuré, est agréable à regarder et très facile d’accès. Il convient bien au thème développé et dégage le charme de l’apparente simplicité.
Le cadre de Hawaï n’est que très secondaire même si l’auteur est natif de l’archipel (et même de Maui, l’île sur laquelle habitent les personnages principaux) et glisse à un moment une allusion à la situation écologique et économique des lieux.
Le gros reproche que je ferai est que ça se lit très vite mais pour la finesse du propos, pour le ton doux-amer qui se dégage du récit et pour la fin plus optimiste et touchante, je trouve que cet album vaut la peine d’être lu. Mais honnêtement, je l’ai lu une fois via un emprunt en bibliothèque, je suis très content de cette lecture, mais je ne pense pas y revenir.
Vraiment pas mal, mais quand même un peu trop léger.
Une série que j’avais envie de lire depuis longtemps et qui, au final, m’a laissé une impression mitigée. Le scénario est vraiment bien : bien écrit, rythmé, cohérent, original, faisant intervenir des personnages historiques comme Nobel vraiment intéressants. C’est fouillé et assez complexe sans jamais perdre le lecteur. Le dessin, à l’inverse, m’a déçu. Les ambiances de Londres à la veille du XXe siècle sont très réussies, le côté très noir et les fabuleuses machines, aussi. Mais les personnages – et c’est quand même essentiel - sont tellement difficiles à identifier que ça en devient pénible. Vraiment dommage, mais on passe quand même un bon moment.
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Outlaws
Je ne connais pas encore la série Orbital, à l’univers de laquelle semble appartenir « Outlaws ». Mais cela n’empêche pas de suivre l’intrigue, je n’ai pas été gêné par ma méconnaissance de la série mère. Pour ce tome introductif, disons qu’il fait honnêtement son boulot… en introduisant la série, sans plus. Il ne se passe en effet au final pas grand-chose et, si la narration est fluide et si ça se laisse lire agréablement, j’ai trouvé le scénario et la distribution des rôles pour le moment peu originaux, un sentiment de déjà-vu prédomine. Par exemple la cohabitation dans une sorte de bagne (ici dirigée par un groupe mafieux) de personnages de races et d’origines différentes, maltraités, le héros (ici une héroïne – seule humaine) réussissant à s’enfuir en ayant noué une alliance sur place. A voir ce que ça va donner par la suite, mais il faudra que Runberg fasse preuve de plus de créativité pour relancer l’intérêt du lecteur, un peu émoussé. Par contre, je trouve que dessin et colorisation sont bien fichus, je n’ai pas grand-chose à redire à leur propos.
La Cellule - Enquête sur les attentats du 13 novembre 2015
Un documentaire très intéressant sur un sujet d'actualité brûlante: les attentats islamiques en France, et particulièrement ceux de l'automne 2015. On suit pareillement les préparatifs des terroristes et les autorités qui tentent de leur mieux pour les arrêter et qui sont vite dépassées par les événements. Le contenu est très bon et bien documenté. Évidemment, il y a tellement de protagonistes que c'est un peu dur de s'y retrouver par moment. Ce qui m'a surtout frappé durant ma lecture est le comportement totalement nihiliste des membres de l’État islamique, qui se foutent carrément de la vie et pensent que le plaisir va arriver après la mort. C'est une mentalité qui fait froid dans le dos. J'aurais bien aimé mettre 4 étoiles pour le scénario, mais voilà c'est une bande dessinée et le dessin est important et c'est là le gros problème de l'album: le dessin est vraiment moyen. La plupart du temps on dirait que le dessinateur a juste dessiné par-dessus des photos. La narration est pas fameuse, elle est souvent lourde et la mise en scène est plate. C'est raconté de manière ennuyeuse alors que le sujet me passionne. Cela a fait en sorte que je n'ai pas trouvé ce one-shot captivant à lire. À emprunter, et uniquement si le sujet vous passionne.
Machine, Célibataire...
J’ai été attiré par le titre, qui pour moi fait référence à Marcel Duchamp (et aussi au titre de l’étude que lui a consacré Michel Carrouges). Et, effectivement, il peut y avoir un lien, tant les horloges semblent ici s’émanciper de leur créateur, ou plutôt tant les deux semblent parfois « faire corps » (dans tous les sens du terme). Je n’ai pas lu le conte fantastique de Jules Verne ici adapté par Puchol et Frank, et ne sais donc pas ce qui a été modifié – ou retranché. Car le format ne permet pas de développer trop l’intrigue (je suis au passage étonné de ne pas voir cet album intégré dans la collection X, au format à l’italienne très proche). Peu développée, l’histoire l’est quand même suffisamment pour être intéressante, même si j’ai trouvé la fin un peu brutale, expéditive. Néanmoins, ce compte-à-rebours, durant lequel un savant, devenu capitaine d’industrie horlogère, voit les montres et horloges créées par lui, et réputées infaillibles, se mettre les unes après les autres à dysfonctionner, se laisse lire. Un arrière-goût faustien, puisque notre homme a mis son âme et son cœur dans ses machines, et que leur arrêt entraine progressivement sa mort, qu’il ne peut éviter qu’en acceptant le chantage d’un être étrange, qui a pris le contrôle de son temps. La narration est fluide, et le dessin de Puchol, usant de dégradés de gris, délavés, est intéressant (en tout cas m’a plu). Un petit album visiblement peu connu, mais qui mérite un petit détour (mais la lecture est très rapide).
Angus Powderhill
Trois étoiles. Et pourtant, sur le simple ressenti des deux tomes lus, cela mériterait davantage. Mais la frustration de l’abandon en rase campagne (le troisième album annoncé, « La caste des porteurs d’eau », et donc la fin de l’histoire, ne verront jamais le jour hélas) me font rester à cette note un peu bancale. Car Brunschwig avait réussi à bâtir une intrigue très dense (et ce dès le premier tome, qui n’est pas là que pour « poser » le décor), que ce soit pour l’univers global (ou les deux univers), les personnages, le bestiaire, etc. pas d’esbroufe pourtant, mais quelque chose de relativement original et plutôt agréable à suivre, avec une histoire qui avance et qui titille notre imagination, distillant les rebondissements. On a envie d’en savoir plus – d’où la frustration évoquée plus haut. Le dessin de Bailly est inégal, mais globalement bon. En tout cas dynamique et très lisible. La colorisation m’a elle davantage convaincu, je la trouve très réussie, chatoyante, certains aspects du dessin, de cette colorisation, m’ont fait penser à certains passages de « La Quête de l’Oiseau du Temps ». Bref, une lecture sympathique, mais qui nourrit des regrets.
Vlad Draculea
La biographie de Vlad Draculea, prince de Valachie et mieux connu pour être l'inspiration de Dracula. Le prince a régné dans des temps troubles, pris entre deux voisins puissants (la Hongrie et l'empire Ottoman) et des ennemis intérieurs qui voudraient bien avoir le trône ou conserver leurs pouvoirs et privilèges. Le prince va devoir ruser et surtout être cruel pour pouvoir vaincre ses ennemis et garder le trône. C'est un peu compliqué à suivre au début, vu qu'il y a beaucoup de personnages historiques et que je connais pas trop l'histoire de cette région, mais très vite ça se suit facilement, même si parfois j'oubliais le nom de certains personnages. Le contexte historique est intéressant et l'auteur ne fait pas son moraliste en jugeant des actes commis des siècles plus tôt lorsque les gens avaient un autre mode de pensée (il montre les actions de Draculea de manière neutre, sans vraiment prendre parti, si c'est bien ou non). L'ennui, c'est que ce n'est pas raconté de manière passionnante. Il faut dire que le personnage principal passe la plupart du temps à avoir la même expression stoïque sur le visage, ça n'aide pas à le rendre intéressant. J'ai lu les trois premiers tomes et cela me suffit, même si le tome 4 est annoncé avec plein de scènes de combats. De toute façon, je sais déjà comment le prince va finir ses jours alors.... Le dessin est correct.
Nävis
A sa sortie, j’ai clairement crié au scandale. Morvan surfant sur la notoriété de son héroïne fétiche, il cède à la mode du moment en la déclinant dans sa version enfantine, après Le petit Spirou, Gnomes de Troy etc, voici Nävis, une série que je n’attendais pas spécialement. Dans l’ensemble, c’est plutôt honorable. La bonne idée est de ne pas décliner en gags la série, nous aurons droit à des aventures complètes à chaque fois. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces premiers pas sont déjà bien mouvementés, au passage plutôt sympa de retrouver Houyo. La partie graphique convient parfaitement au contenu, c’est rythmé et dynamique. Par contre, niveau scénario pas grand chose de très emballant passé un certain âge, ça vise clairement les jeunes ados, avec une petite morale un peu naïve en fin de tome. J’ai relevé quelques petites incohérences par rapport à la série mère, notre héroïne faisant bien moins sauvage qu’à ses débuts entre autre, mais rien de bien méchant. Ça ne recherche pas de cohérence absolu, le sujet est tout autre et ne chamboulera pas l’univers. Les plus jeunes devraient passer un bon moment.
Le Silence est d'ombre
C’est un album jeunesse vite lu (une faible pagination, et peu de texte), mais qui va je pense toucher juste son cœur de cible. Le dessin d’abord, vraiment chouette, tout en rondeur, avec une colorisation aux petits oignons. C’est agréable et fluide, efficace donc. L’histoire, assez simple, nous présente un enfant après sa mort, dans une sorte de « purgatoire », de salle d’attente entre vie et mort, dans laquelle on peut encore côtoyer les vivants, éventuellement faire le point sur ses regrets. On s’y sent si bien qu’on ne regrette pas sa mort en tout cas. Une façon originale de parler de la mort, un album sympathique, adapté à un jeune lectorat.
Happy parents
Cette série humoristique sur les difficultés à être parents est assez plaisante. Bien que les sujets abordés soient très classiques et connus (manque d'intimité, fatigue, autorité) le dessin de Zep et sa narration produisent des gags amusants et bien rythmés. Deux gags sur l'homoparentalité bien observés et drôles. Certaines situations existent depuis la nuit des temps, d'autres sont plus modernes. Zep utilise le langage sans filtre des enfants pour créer des situations amusantes sans jamais tomber dans le vulgaire. Son dessin en caricature du français tout le monde porte très bien l'humour cherché. La mise en couleur est jolie. Une petite lecture humoristique bien agréable.
Hawaï solitudes
J’ai bien aimé ce court récit, qui nous parle de la solitude ordinaire, celle qui découle de nos visions autocentrées. Ici, trois personnages (un enfant, sa mère et son oncle) vont se sentir isolés, peu soutenus voire ignorés par leur entourage et en souffrir alors même que leurs comportements les coupent des autres. C’est bien observé et bien retranscrit. Les personnages sont attachants et l’auteur parvient à transmettre leurs états d’âmes sans tomber dans le pathos larmoyant. Au contraire même, puisque tout passe par le repli sur soi même, par les rancunes tues, par les douleurs silencieuses. Le style graphique, très épuré, est agréable à regarder et très facile d’accès. Il convient bien au thème développé et dégage le charme de l’apparente simplicité. Le cadre de Hawaï n’est que très secondaire même si l’auteur est natif de l’archipel (et même de Maui, l’île sur laquelle habitent les personnages principaux) et glisse à un moment une allusion à la situation écologique et économique des lieux. Le gros reproche que je ferai est que ça se lit très vite mais pour la finesse du propos, pour le ton doux-amer qui se dégage du récit et pour la fin plus optimiste et touchante, je trouve que cet album vaut la peine d’être lu. Mais honnêtement, je l’ai lu une fois via un emprunt en bibliothèque, je suis très content de cette lecture, mais je ne pense pas y revenir. Vraiment pas mal, mais quand même un peu trop léger.
M.O.R.I.A.R.T.Y
Une série que j’avais envie de lire depuis longtemps et qui, au final, m’a laissé une impression mitigée. Le scénario est vraiment bien : bien écrit, rythmé, cohérent, original, faisant intervenir des personnages historiques comme Nobel vraiment intéressants. C’est fouillé et assez complexe sans jamais perdre le lecteur. Le dessin, à l’inverse, m’a déçu. Les ambiances de Londres à la veille du XXe siècle sont très réussies, le côté très noir et les fabuleuses machines, aussi. Mais les personnages – et c’est quand même essentiel - sont tellement difficiles à identifier que ça en devient pénible. Vraiment dommage, mais on passe quand même un bon moment.