Les derniers avis (48345 avis)

Couverture de la série Salut les coquines
Salut les coquines

Le titre parodique d'un célèbre magazine des années 70 installe tout de suite l'ambiance de cette série érotique dans le fun. Les nombreux auteurs nous emmènent dans un monde où le sexe est joyeux et ne se prend pas la tête ni en rigidité ni en perversion. Les histoires courtes de quelques planches permettent un petit scénario amusant la plupart du temps. Le graphisme est pluriel qui va du réalisme très travaillé au semi-réalisme très humoristique. J'ai eu une préférence pour une histoire de Elaine Lee et Max Douglas dans le T3 et j'aime bien le trait de Nunes T7 avec ses femmes rondes et sexy. Les gags oscillent entre érotisme et porno/soft les scènes étant plus suggérées qu'explicites. Le vocabulaire travaille sur de l'humour sans vulgarité. Un bon moment de détente sans se prendre la tête.

05/03/2023 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Du Mouvement de la Terre
Du Mouvement de la Terre

Une série bien originale que celle-ci... Il s'agit en effet d'une exaltation de la connaissance, de la curiosité, d'une célébration du savoir au milieu de l'obscurantisme. Elle a pour cadre une Europe un peu fantasmée, en tous les cas pas précise ("le pays de P.", qui pourrait être la Prusse), la première moitié du XVème siècle. Un astronome est sur le point de périr par le bûcher, mais constatant qu'il a suscité l'étincelle de la curiosité et du savoir chez un étudiant, part serein. Surprenante dans son discours, à la fois fataliste et révolutionnaire, mais aussi par le traitement des personnages, qui ne font que passer, le temps de transmettre le flambeau. La série compte huit tomes, et dès la fin du premier certains disparaissent, hormis un inquisiteur qui conserve les taches de sang de ses victimes sur ses vêtements. Le dessin est assez étrange également, les personnages ont assez peu de traits sur le visage, pour la plupart, et les décors sont très discrets, au service du propos. Je lirai la suite par curiosité.

05/03/2023 (modifier)
Par DamBDfan
Note: 3/5
Couverture de la série Kosmograd
Kosmograd

Confinements, couvre-feux, manifestations et émeutes des dissidents face à l’ingérence du gouvernement,….Il n’y a pas à dire, enfin, c’est ce que je pense, la période Covid aura inspiré certains auteurs avec dans ce cas-ci, Bonaventure, auteur complet de ce Kosmograd. Sauf qu’ici, ouf, il ne s’agit pas d’un méchant virus, mais plutôt une catastrophe météorologique imminente et de grande ampleur qui pourrait bien éradiquer une bonne partie de la population de la cité de Kosmograd. Du coup, nous aurons droit à un récit mené tambour battant avec une véritable course contre la montre pour tenter d’y survivre avec en filigrane une sombre enquête policière et une histoire d’amitié entre trois jeunes gens. L’ambiance futuriste tendue est bien restituée malgré un dessin perfectible, parfois vilain dans son trait mais qui a surtout l’avantage d’être fluide, lisible et dynamique dans les diverses séquences d’action et ça j’apprécie. Les personnages, spécialement, Zoya, Paouk et Ev, ont une belle identité et sont avenants, je les ai suivis avec sympathie. Bien aimé aussi la palette de couleurs employées, c’est moderne, frais, gentiment flashy (du violet, du rose, du bleu électrique…), ça donne du peps à la lecture. Le scénario déroule bien, globalement cohérent même si on n’est pas à l’abri de quelques précipitations ou facilités…Seule la fin ne me satisfait pas car elle laisse en plan beaucoup de choses et surtout ne me rassure pas totalement sur le devenir des personnages dans ce chaos. Ceci-dit, ça reste largement à lire à l'occasion.

05/03/2023 (modifier)
Couverture de la série Dérives
Dérives

Je n’ai lu que le premier tome, seul à m’être tombé sous la main. Je poste quand même mon avis, car je ne vais pas m’énerver à chercher le suivant. Car c’est un album qui se laisse lire, mais qui m’a quand même laissé sur ma faim, tant les histoires, peu développées et inégales, manquaient très souvent de coffre. L’histoire de Bézian est sans doute celle que j’ai trouvé la meilleure (ou celle qui m’a le moins laissé sur ma faim), avec ces convives quittant une grande réception et qui s’engueulent copieusement. Un album sans doute à réserver aux fans complétistes d’Andreas (ce n’est clairement pas son meilleur), cet album permet quand même de le voir faire un travail quelque peu original. En effet, il varie quand même pas mal son style d’une histoire à l’autre, cherchant à coller au style de l’auteur qui l’accompagne – tout en gardant sa marque (dessin et découpages des planches), même si le dessin qui accompagne Yann est très différent de tout ce que je connais de lui (ça n’est d’ailleurs pas ce que je préfère de lui, alors que l’histoire n’est pas si mauvaise). Je ne suis a priori pas fan de ce genre de concept, qui bride les auteurs faute de place, et apporte immanquablement une trop forte hétérogénéité de l’ensemble (au niveau des intrigues et aussi du dessin, puisqu’Andreas a fait le choix de varier grandement son style d’une histoire à l’autre). Et cette inquiétude s’est hélas trouvée vérifiée. Note réelle 2,5/5.

05/03/2023 (modifier)
Couverture de la série Sarane
Sarane

Je trouve qu’il faut sacrément s’accrocher sur les premières pages, tant cela manque de clarté. Je ne savais pas trop où Lax voulait nous emmener. Mais son dessin, vraiment très bon, permet de passer outre ces difficultés. Ce dessin, peut-être un peu statique, est en tout cas bon que ce soit pour les personnages ou pour les paysages – même si j’aurais bien vu Lax se lâcher davantage dans ce domaine ! Quant à l’histoire, c’est un peu comme le dessin, j’attendais plus d’envolées, il y avait matière à. En effet, à plusieurs reprises, j’ai ressenti des accointances avec certains films romantiques de David Lean ou bien « Out of Africa » de Pollack. Le coup de la vieille dame qui raconte dans un long flash-back son histoire d’amour pour un homme a priori éloigné de ses standards, et pour une région elle aussi exotique, est assez classique, mais c’est ici aéré par un procédé de narration (elle raconte tout ça en plusieurs fois à une jeune chauffeuse de taxi). Mais ça reste un peu retenu, et la fin ne livre pas toutes les clés, c’est dommage. Ça se laisse toutefois lire agréablement quand même (narration et dessin sont agréables).

05/03/2023 (modifier)
Couverture de la série Blonde platine
Blonde platine

Le début de la première histoire m’a un peu rebuté, tant cela semblait partir vers un truc lent et chiant. J’ai insisté et disons que l’ensemble se laisse lire plus agréablement que ce début me le laissait craindre. Chacune des histoires tourne autour de la difficultés des protagonistes à développer des relations suivies – amoureuses essentiellement. Tomine dresse un portrait assez triste de notre société, dans laquelle tout le monde n’a pas forcément les bons codes pour nouer des relations stables et équilibrées, certains tentant de dépasser leurs névroses en se mettant à l’écart, ou en « faisant » des écarts. Le dessin use d’un trait très fin, précis, mais qui donne un rendu très froid (ce qui accentue souvent les malaises ressentis par certains personnages). Ce n’est pas forcément ce genre de chose que j’achèterais ou relirais, mais je ne regrette finalement pas mon emprunt.

05/03/2023 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Puzzle Gothique
Puzzle Gothique

Un album au potentiel mal exploité. De nos jours, en Italie, Éloïse une jeune et jolie Belge arrive dans un petit village de toscane, San Diavolo (Saint Diable) une bourgade médiévale, abandonnée par ses habitants, avec ses hautes tours en pierre (la ressemblance avec San Gimignano est frappante). Elle vient pour y travailler en tant que femme de chambre pour le comte Vicenzo. Elle est reçue par l'abbé Trinciare qui reste évasif à ses questions sur la vue d'un corbillard. Un récit dominé par la voix off d'Éloïse avec une intrigue qui ne m'a pas réellement captivée, une intrigue pourtant cohérente, mais vite expédiée. Je n'ai pas ressenti une quelconque tension lors de ma lecture. Par contre, j'ai apprécié son atmosphère mystérieuse et moyenâgeuse avec la légende de Sainte Délia, de plus l'idée de cette reconstitution d'un puzzle très particulier est une bonne trouvaille. J'ai aussi beaucoup aimé la touche d'érotisme qui se dégage d'Éloïse. C'est le dessin de Deflandre qui m'a subjugué avec toujours des planches avec un fond colorisé, une mise en page inventive et des cases aux courbes arrondies. Il a une patte reconnaissable au premier coup d'œil, un trait simple, percutant et expressif. La colorisation dans différents tons qui suit l'évolution du récit est superbe. J'adore. 3 étoiles, principalement pour la partie graphique.

05/03/2023 (modifier)
Par Patoun
Note: 3/5
Couverture de la série Colorado train
Colorado train

Je ne peux m'empêcher d'être un tantinet déçu au vu des avis élogieux que j'avais pris plaisir à lire et qui m'avaient incité à la lecture. Je rejoins l'avis précèdent de Gaston sur beaucoup de points. Le noir et blanc s'accorde effectivement bien à ce genre de récit. Je dirais même qu'il est parfois souhaitable pour certaines scènes trash et très (trop ?) bien détaillées où la couleur aurait vraiment pu me rebuter... ^^ Le seul bémol au noir et blanc ici c'est qu'il n'est pas toujours évident de distinguer, au premier regard, l'ensemble des éléments d'une planche ou d'une case (c'est le revers de la médaille par rapport à la remarque précédente). J'ai bien aimé cette histoire qui se déroule dans une Amérique pauvre où règne misère et violence. Je me demande toutefois si le fait que tous les parents d'un même groupe de potes soient drogués, alcooliques, violents, disparus ou morts... est réaliste ? La fin est trop rapide à mon goût. Elle tombe comme un cheveu sur la soupe sans que le lecteur ne puisse vraiment se faire happer par ce scénario final car à l'inverse, la mise en scène de début vis-à-vis contexte social du quartier est très bien. Le tueur (avec un design top) aurait pu être davantage travaillé dans son histoire. Une bonne lecture mais qui ne me marquera pas tant que cela ;)

05/03/2023 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
Couverture de la série Princesse Ugg
Princesse Ugg

Je continue ma découverture des œuvres de Ted Naifeh, après les excellents Courtney Crumrin et Polly et les Pirates, et j’ai encore une fois passé un agréable moment de lecture, même si le ton m’a semblé plus jeunesse voire shojo que les autres œuvres de l’auteur. Le clash culturel entre les princesses et Ülga permet de nombreuses scènes humoristiques rigolotes mais un peu convenues. J’ai par contre aimé les thématiques humaines et la morale anti-guerre de l’histoire. Il est toujours appréciable de voir une héroïne forte et sans compromis. La mise en image est réussie, on reconnait bien le trait de l’auteur, et certaines planches fourmillent de détails. Un diptyque sympathique, que je recommande surtout aux jeunes adolescentes.

05/03/2023 (modifier)
Par Benjie
Note: 3/5
Couverture de la série Indians !
Indians !

Cet album présente la conquête de l’Ouest racontée du point de vue des Indiens, du côté de ceux que les Blancs ont chassés, massacrés et dont ils ont pillé les terres. Sans qu’on leur demande leur avis, ils ont été parqués dans des réserves qui verront leur surface diminuer au profit de la colonisation. Ce qui est particulièrement intéressant dans cet album qui s’appuie sur des faits réels, c’est de découvrir différentes tribus indiennes, chacune avec sa culture, sa langue et ses traditions. Pour illustrer les 16 chapitres qui composent le récit, 16 dessinateurs de talent ont été choisis. Et même si tout s’enchaîne plutôt bien, cette succession de styles n’est vraiment pas ce que je préfère. Parfois le dessin est une bonne surprise, parfois beaucoup moins et on attend le passage au chapitre suivant. Pour qui n’est pas rebuté par cette dimension chorale de l’album, on a là un bel hommage aux peuples autochtones et un récit historique de grand intérêt.

04/03/2023 (modifier)