Les derniers avis (47347 avis)

Couverture de la série Le Transpatagonien
Le Transpatagonien

J’arrondis à trois étoiles, parce que les parties dessinées sont plutôt réussies, avec une colorisation à mon goût (dégradés de rouille), et parce que certaines histoires se laissent lire. Mais je suis quand même sorti déçu de ma lecture. En fait, l’amateur de pure BD en est pour ses frais, car les parties BD servent uniquement de lien entre de courts récits, avec uniquement du texte (même si quelques dessins s’invitent ici ou là, mais comme simples illustrations). Récits où le fantastique domine, mais qui sont assez courts, trop courts parfois. Un album hybride, étonnant (le papier gras et rugueux renforce l’impression d’avoir en main un vieux recueil de nouvelles, et pas une BD au papier glacé). A vous de voir, mais j’ai trouvé ça un peu trop aride. Note réelle 2,5/5.

02/10/2022 (modifier)
Couverture de la série Donner, c'est donner !
Donner, c'est donner !

Donner c'est Donner est la transcription en BD d'un spectacle vivant, création de la troupe Sketch Up à Marseille. Le récit s'organise en sept tableaux sur le thème du don et du cadeau. Chaque tableau se présente sous la forme d'une fable en alexandrins qui porte une morale ou une sagesse. Cela vise le public des enfants mais pas que. Evidemment la transcription papier d'un spectacle vivant fait perdre des informations comme le jeu de scène, les intonations, le rythme et l'ambiance du public. Toutefois j'ai bien aimé les propositions des auteurs sur cette thématique importante qui se trouve au centre du vécu des enfants mais pas que. Par exemple le Kadononos peut très bien porter une morale pour les dons sociaux ou les dons entre états. Vivre sans le don est humainement presque impossible comme le montre un autre tableau. C'est intéressant que La Malle aux images donne la possibilité de réfléchir sur cette problématique. J'ai vraiment aimé cette thématique. Le graphisme est fin et élégant avec de belles couleurs vives qui plairont aux plus jeunes. Le texte est assez important et s'adresse à des assez bons lecteurs.

02/10/2022 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Le Molosse
Le Molosse

Ki-oon poursuite ses traductions des adaptations par Gou Tanabe des écrits de Lovecraft. La qualité des récits initiaux est fluctuante, mais le travail de Tanabe a réussi jusqu'à présent à nous offrir des histoires globalement très qualitatives, l'auteur utilisant à merveille la puissance du noir et blanc et un style réaliste qui peu parfois procurer des frissons. Jusqu'à présent. Ce recueil est, je crois, le premier à être traduit en français. Nous sommes face à trois histoires courtes un brin différentes de ce que l'on d'habitude chez Lovecraft, à savoir une mythologie propre que l'on appelle communément le Cycle de Cthulhu. Ces trois récits prennent pied dans des univers moins originaux, et peut-être même plus convenus. ce qui explique peut-être une force moins importante dans l'évocation, à l'exception du premier récit, nous montrant un sous-marin nazi qui se retrouve face à une cité légendaire au fond de l'océan... l'atmosphère est bel et bien suffocante, même si j'ai trouvé que Tanabe n'avait pas son style habituel sur les visages et les morphologies des personnages. J'ai eu l'impression de lire une sorte de brouillon, graphiquement parlant, de ce qu'il nous livre habituellement. Cette remarque vaut aussi pour la nouvelle "Le Molosse", qui donne son nom au recueil, et qui s'avère très faible, graphiquement et scénaristiquement parlant. Le dernier segment est à peine mieux en termes d'intérêt ; par contre le style de Tanabe est nettement plus affirmé. Les trois récits, malgré ces soucis divers, bénéficient de l'atmosphère que l'auteur a su installer dans ses autres adaptations de l'oeuvre de Lovecraft. Il s'agit là indubitablement d'oeuvres parmi les plus faibles des deux auteurs. A réserver aux collectionneurs.

01/10/2022 (modifier)
Couverture de la série Ode à l'X
Ode à l'X

Comme souvent ce genre d’ouvrage collectif déclenche attentes et frustrations, du fait de l’éclectisme des auteurs conviés, et du peu de cases allouées à chacun d’entre eux. Avec en plus la contrainte d’avoir à illustrer un poème (je ne sais pas si chaque auteur a eu le loisir de le choisir ou s’il lui a été imposé). En tout cas j’étais curieux depuis longtemps de découvrir cet album, attiré par ce que pouvaient produire dans le genre érotique certains auteurs (je suis aussi intéressé par les poèmes, mais dans ce domaine, « L’anthologie des lectures érotiques » de Pauvert est indépassable). C’est donc inégal. Varenne est égal à lui-même, avec un dessin classique et une colorisation froide (le travail de Beb Deum l’est encore plus !), mais très réussis. J’ai aussi découvert un auteur inconnu de moi, Jeff Rey, dont le dessin est très pur et des planches originales. Concernant le dessin justement, celui de Bess est franchement excellent. L’histoire de Moebius est sans doute la moins érotique, mais j’ai beaucoup aimé la poésie qui s’en dégage. Les autres histoires m’ont moins accroché (je trouve que Chauzy et Loustal n’ont pas forcément un style qui s’accorde avec ce genre de production – mais c’est affaire de goût). Une petite curiosité pour les amateurs du genre et/ou les fans de certains de ces auteurs. Certaines histoires sont très hot (j’ai hésité entre érotique et strictement pour adultes pour le classement), d’autres moins, voire pas du tout – mis à part le texte – comme celle de Moebius (très belle au demeurant).

01/10/2022 (modifier)
Couverture de la série Wolverine / Punisher
Wolverine / Punisher

La petite bibli de ma commune n'est pas très fournie en comics de super-héros, mais je n'avais pas envie d'aller ailleurs, aussi, après l'immense déception subie avec Batman - Année 100, je chope au hasard ces 2 volumes sur un présentoir de la bibli, j'avais un besoin impérieux d'oublier et d'effacer de ma mémoire endolorie cette horrible lecture. Voila, là c'est du comics moderne, mais déja graphiquement c'est tout à fait potable, c'est ce que j'appelle du bon comics nouveau qui me permet d'avoir une idée de l'évolution des super-héros que j'aimais. J'ai encore en mémoire un très bon souvenir avec The Punisher - Journal de guerre, où le Punisher et Wolverine se foutaient de sacrées branlées, or ici, ils sont obligés de s'allier contre un ennemi coriace et un mal inconnu. La progression est bonne, le scénario n'est pas pitoyable comme vu précédemment, bref on est dans un univers qui a certes changé par rapport à ce que j'ai connu dans les années 70 et 80, mais au moins, c'est cohérent et normal on va dire dans l'univers commun de Wolverine et du Punisher. Il y a même une dose intéressante de réflexion. Comme je le disais, le dessin me plait, je n'aime pas trop les visages un peu mastoc et géométriques de Pat Lee, mais l'ensemble de son graphisme me convient, quant aux colorisations, je soupçonne qu'elle doivent être informatique, mais bof, ça me dérange moins sur des comics de super-héros que sur de la BD traditionnelle franco-belge. J'ai une préférence pour le dessin de Lee Weeks sur le second tome, plus souple, plus fluide, plus anatomique, et qui me rappelle un peu plus le graphisme des anciens comics que j'ai connus.

01/10/2022 (modifier)
Couverture de la série Mister Plumb
Mister Plumb

Je suis un peu circonspect après la lecture de "Mister Plumb". Je trouve qu'il y a d'un côté un scénario qui part dans plusieurs directions et de l'autre un univers graphique très réussi. Plumb qui s'endort plombier et qui se réveille lapin-plombier sans que personne n'y trouve à redire nous plonge dans une histoire où l'absurde et l'humour ont la place belle. Contrairement à beaucoup de productions de Renaud Dillies pas de poésie ni d'émotion dans ce récit. Ainsi Baby Line ne prendra pas la place de Sally, Betty ou Miss Ti. Une vague ébauche d'amour platonique, une tirade à La Fontaine et puis rideau. Hautière s'amuse ainsi à parsemer des références culturelles comme des petits cailloux tout au long de son récit. Cela tombe souvent juste quand ce n'est pas trop appuyé (de la pomme ? dirait tonton). Puis on termine sur une histoire policière que rien ne préfigurait au début du récit. Par contre le graphisme de Renaud Dillies excelle dans ce monde animalier un peu loufoque. Son Bestiaire est très bien choisi et porte de façon admirable l'humour de la série. Tous les personnages sont justes et si mister Plumb est central, il n'est pas seul à la manière d'un Lino Ventura au milieu d'une distribution d'anthologie. Un album plaisant pour un agréable moment de lecture.

01/10/2022 (modifier)
Couverture de la série Toutes les morts de Laila Starr
Toutes les morts de Laila Starr

Je suis d’accord avec les avis précédents sur plusieurs points. En effet, la colorisation, très tranchée, sans nuance, est visuellement belle, et le dessin est dynamique. En effet, le sujet est bien mené, avec quelques réflexions sur le sens de la vie, la mort – qui est ici une héroïne moins sûre d’elle et plus fragile qu’à l’habitude (il faut dire qu’elle a perdu son prestige et se voit presque ravalée au niveau des simples vivants, mortels donc – même si, en fait…). Une lecture pas désagréable donc. Alors pourquoi être moins généreux dans ma notation que mes prédécesseurs ? Je pense en fait que, malgré les qualités évoquées plus haut, je n’ai jamais réellement réussi à entrer dans l’histoire, que j’ai trouvée froide. Le début, avec la déchéance de la Mort, déclassée et « licenciée » faute de marché (l’immortalité serait sur le point d’être inventée) par un Dieu chef d’entreprise, m’avait plutôt captivé. Mais la suite beaucoup moins. Certes, le personnage de la mort/Laïla gagne en profondeur ensuite, mais l’intrigue perd en originalité je trouve. Reste un album qui se laisse lire, mais les avis précédents m’en avaient fait espérer davantage.

01/10/2022 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série La Chambre des merveilles
La Chambre des merveilles

Un jeune ado se fait renverser par un camion et tombe dans le coma. Désespérée, sa mère trouve dans sa chambre un carnet où il indiquait toutes les choses, fantasques ou non, qu'il aurait aimé réaliser dans sa vie un jour ou l'autre. Dans l'espoir de le sortir du coma ou au moins de lui permettre de vivre ses rêves par procuration, elle va se lancer dans la réalisation de chacune de ces idées, rapidement rejointe par sa propre mère qui pourra ainsi renouer le lien rompu entre elle et sa fille. Si l'idée est bonne et a visiblement connu un certain succès en librairie dans sa forme initiale de roman, elle dégouline de bons sentiments. On s'imagine le scénario d'un téléfilm plein d'émotions et de beaucoup de passages cousus de fil blanc, de violons et de larmes à l'œil. Cela se retrouve dans le dessin, parsemé de sourires compatissants et de pleurs, le tout contrebalancé par des couleurs joyeuses pour rappeler que la vie est belle et qu'elle se doit d'être vécue à fond tant qu'on le peut. Et forcément c'est l'occasion de mettre en place une nouvelle romance, de souder une famille et de révéler le mystère d'un père inconnu. Cela sonne parfois assez faux, forcé. En outre, on peut s'étonner du côté incongru de certains désirs de ce jeune garçon de douze ans : autant je peux bien imaginer qu'il ait envie de visiter le Japon et éventuellement ses karaokés, autant je m'imagine mal un enfant de son âge avoir envie de faire la tournée des bars de Budapest ou de se mettre tout nu dans une salle de cours. Le dessin est bon et agréable, le scénario est plutôt bien raconté, mais le côté guimauve et les émotions forcées ou convenues m'empêchent de savourer cette histoire. Note : 2,5/5

30/09/2022 (modifier)
Couverture de la série Rebelle
Rebelle

Une énième série se déroulant durant l’occupation à Paris. Mais ici avec un angle de vue un peu original. En effet, les personnages principaux sont une jeune femme, chanteuse de cabaret et un officier allemand (mais clairement pas nazi, et amoureux de la culture française – et de notre chanteuse bien sûr !), comme pouvait l’être l’officier allemand du roman de Vercors « Le silence de la mer ». La série a été abandonnée après cet unique album. Mais il peut presque se lire comme un one-shot, c’est donc moins frustrant, et vous pouvez donc aller y jeter un coup d’œil en bouquinerie ou en bibliothèque. Un officier allemand qui fait son boulot, mais pas salement, et qui est plutôt humain et sympathique donc. Autre originalité, il ne traque pas des résistants, mais un réseau de fournisseurs du marché noir. L’idylle entre les deux personnages principaux est, elle, moins originale. Bref, un album qui se laisse lire, même s’il n’aura pas la suite annoncée.

30/09/2022 (modifier)
Couverture de la série Mystère Ovale
Mystère Ovale

Comme la plupart de mes prédécesseurs, je constate la beauté du dessin (en tout cas j’ai été touché par la plupart des planches – un peu moins par celles décrivant une sorte de cosmogonie primitive) et un peu frustré par l’intrigue. Mais chez moi le plaisir l’emporte sur la frustration. En effet, l’histoire est un peu légère, souvent simple suite de saynètes, reliant plus ou moins des personnages très différents, dans des temps et des décors qui le sont tout autant. Un mystérieux objet ovale passe de mains en mains, sans que ce « mystère » soit éclairci (mais je m’en fiche en fait). Car l’aspect visuel compense le manque de densité de l’intrigue. Peu de textes, des personnages aussi mystérieux que la sorte de ballon de rugby qui traverse l’album, Laurent Siefer – semble-t-il illustrateur de jeux vidéo si j’en crois la préface de Paul Herman – réussit à capter l’attention avec pas grand-chose. Mais ce pas grand-chose a suffi pour me procurer une lecture plaisante.

30/09/2022 (modifier)