Les derniers avis (48343 avis)

Par Patoun
Note: 3/5
Couverture de la série Quelqu'un à qui parler
Quelqu'un à qui parler

La deuxième BD que je lis de cet auteur après Un océan d'amour. J'ai clairement préféré cette deuxième lecture. Le dessin est apaisant par ses formes lissées et ses couleurs douces. Je suis même resté contemplatif devant quelques planches en double page. Le choix de faire se rencontrer les deux versions (présent et passé) du protagoniste dans des environnements différents (plage, cime des arbres) est une très bonne idée. En effet, ces petites coupures spatio-temporelles permettent des pauses dans la narration et fluidifient ainsi la lecture (en plus de la division en chapitre déjà existante). En revanche, j'ai trouvé le héros quelque peu antipathique en début de narration mais une nouvelle coupe de cheveux est venue rapidement arranger la chose... Enfin, je rejoins certains avis quant à une fin trop rapide qui porte préjudice à la vraisemblance du récit alors que le début de l'histoire est très bien amené. Après on parle d'une histoire au sein de laquelle un homme communique par téléphone avec son passé donc en soi, la 'vraisemblance' du récit est à prendre avec des pincettes. Un très bon moment de lecture, tout en légèreté. Note réelle : 3.5/5

06/03/2023 (modifier)
Par Cleck
Note: 3/5
Couverture de la série Meurtre télécommandé
Meurtre télécommandé

Voilà une BD bien surprenante ! Déjantée pour sûr, policière évidemment, référencée naturellement, mais nullement fantastique contrairement à ce que pouvait laisser penser la couverture. Non, cette couverture est plutôt une invitation à s'ouvrir à un style graphique certes figé mais ô combien débridé ! La contre-culture est omniprésente visuellement et très attachante. Alors on regrette que tout cela soit au service d'une intrigue policière si légère et menée avec une si nonchalante ironie. Peut-être était-il possible avec ces ingrédients-ci d'atteindre le chef-d’œuvre, à l'image de la merveilleuse La Grande Arnaque.

06/03/2023 (modifier)
Couverture de la série Spa à l'heure US
Spa à l'heure US

Production régionale s’il en est, cet album permet de découvrir un pan méconnu de l’histoire de Spa. En effet, en 1945, la cité thermale va servir de centre récréatif pour les soldats américains encore présents sur le sol européen. La ville entière sera ainsi transformée en « village de vacances » durant quelques mois, les habitants seront priés de faire bon accueil aux valeureux soldats et les demoiselles seront même chaleureusement « invitées » à se rendre aux bals organisés pour la circonstance. Les quatre auteurs de cet album ne sont pas des grands noms de la bande dessinée mais leur travail est de qualité. Oli et Fich m’ont semblé un cran au-dessus (il s’agit aussi des deux auteurs les plus expérimentés) mais Doudou et Gil n’ont pas à rougir de leur travail graphique. Au niveau des histoires, je suis plus partagé. Aucune n’est vraiment mauvaise mais aucune ne m’a spécialement marqué. Par contre, l’intérêt historique régional est bien réel et permet aux lecteurs d’apprendre pas mal de chose sur ce fameux centre récréatif comme sur le quotidien de la ville durant cette période (voire même durant l’offensive des Ardennes). Parce que je réside dans ce coin de Belgique et parce que j’ignorais complètement cette anecdote historique, je vais dire que c’est pas mal… mais c’est à réserver aux « régionaux », je pense. Pour les autres, c’est trop anecdotique. Et même si je ne sais pas si beaucoup de personnes connaissent l’existence de ces centres à l’époque, je crains que cela ne les passionne pas outre mesure s’ils n’ont pas le plaisir de retrouver tel ou tel lieu ou de découvrir tel ou tel personnage célèbre dans des rues qu’ils arpentent au quotidien. Donc voilà, anecdotique mais sympa pour les locaux et soigné par les auteurs.

06/03/2023 (modifier)
Par Cleck
Note: 3/5
Couverture de la série Pygmalion et la vierge d'ivoire
Pygmalion et la vierge d'ivoire

BD assez sympathique sur le mythe de Pygmalion. L'académisme est heureusement évité : on a bien le spectaculaire des décors et des figures de l'Olympe, mais dialogues et dessins ne sont pas surchargés d'éléments contextuels qui auraient figé la narration et alourdi la lecture. Alors certes, cela manque un peu de tragique. Les personnages féminins sont trop délaissés au regard de leur puissance dramatique, tandis que le dérisoire et pathétique amour de Pygmalion aurait mérité un traitement plus ironique. Mais l'ensemble se lit agréablement et aisément, ce qui était loin d'être gagné d'avance.

06/03/2023 (modifier)
Couverture de la série Gully
Gully

Je pense que cette série médiévale jeunesse a manqué son époque. C'est pourtant le type de récit et de dessin dont je raffolais quand j'étais gamin. Aujourd'hui je trouve que cette série des années 80 était arrivée avec presque 20 ans de retard. Je viens de découvrir ces albums et quand j'ai ouvert j'ai retrouvé immédiatement l'univers de Johan et Pirlouit. Graphiquement je trouve même à ce Gully une parenté physique avec un Pirlouit triste. L'idée de départ est assez sympathique mais je trouve que cela ne débouche pas sur des récits très passionnants. Je pense même que la présence de Gully et Mollo est trop réduite dans les récits, leur mélancolie innée les confinant à un non dynamisme préjudiciable. J'ai trouvé que l'action avait du mal à se mettre en place et que le rythme était trop lent pour une série jeunesse de cette époque. Je reste fan de ce type de graphisme très rond avec des extérieurs villages ou forêts où il fait bon laisser son imagination vagabonder. De même pour la mise en couleur qui est datée mais qui rappelle tellement de bons souvenirs. Malheureusement je trouve ce simili Peyo loin de la référence Johan. 2.5

06/03/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Heureux qui comme Ugo
Heureux qui comme Ugo

J'adore le dessinateur Réal Godbout et je lis toute sa production. Il fallait donc que je lise son dernier one-shot ! Cette fois-ci c'est son fils qui a écrit le scénario, quoique j'imagine qu'il a du participer à la rédaction du récit (ce n'est pas précisé dans l'album ou sur le site de La Pastèque). Le résultat est un récit sympathique à lire, mais avec des défauts. Alors c'est un grand chroniqueur canadien qui embarque sur une croisière qui recrée le voyage d'Ulysse et très vite on voit qu'il y a quelque chose de louche derrière ce voyage et qu'un drame va finir par se produire. Les auteurs abordent plusieurs problèmes actuels: les riches blasés qui ne pensent qu'à leur plaisir, les réfugiés, les problèmes que cause l'industrie du tourisme...Le scénario possède quelques défauts. Il y a des scènes dont au final je ne comprends pas trop l'utilité et les personnages sont un peu trop caricaturaux. Je pense que le principal problème est qu'on veut absolument qu'Ugo vive un voyage qui change sa vie, qui ressemble le plus possible à celui d'Ulysse, et que parfois ça ne fonctionne pas. Par exemple, alors que la femme d'Ulysse avait plusieurs prétendants, ici la femme d'Ugo a divorcé et vit avec son fils avec un nouveau petit ami. Ce qui faisait du sens dans le mythe (on pense qu'un roi est mort alors la reine doit se remarier), l'est moins dans ce récit parce que le petit ami est tellement un connard qu'on se demande pourquoi elle le quitte pas. Sinon, le dessin de Godbout est toujours aussi bon. Un mélange de ligne claire (d'ailleurs il y a un clin d'œil à Tintin) et d'underground américain. Au final, un one-shot à emprunter à la bibliothèque.

05/03/2023 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série La Famille Yacayoux
La Famille Yacayoux

Tiens, une nouvelle BD qui parle de complotisme et de réseaux sociaux... Des dérives déjà dénoncées par Bruno Duhamel dans #Nouveaucontact, par exemple, mais qui trouve ici une nouvelle déclinaison avec l'histoire de Nope, cet adolescent qui décide de rejoindre un couple de youtubers complotistes basés à Bugarach, célèbre village de l'Aude qui survivrait à l'Apocalypse en 2012. Il ne s'attend pas à ce qu'il va trouver. Jouant de manière subtile (peut-être un peu trop parfois) sur la rhétorique des complotistes, J. Personne nous propose donc cette fin du monde par le petit bout de la lorgnette, avec le regard de cet ado plein de sève et d'attentes face au poids de la société, du regard des adultes... C'est assez prenant, inattendu, et les émotions sont très présentes au sein de cette famille Yacayoux qu'il rejoint à Bugarach. On ne s'ennuie pas, malgré un dessin qui manque un peu de maturité, mais qui est compensé par une mise en couleurs que je qualifierais de psychédélique (fin du monde oblige). En crux, c'est aussi l'influence des réseaux sociaux qui est auscultée, et pas de manière très bienveillante. Sympathique.

05/03/2023 (modifier)
Couverture de la série Salut les coquines
Salut les coquines

Le titre parodique d'un célèbre magazine des années 70 installe tout de suite l'ambiance de cette série érotique dans le fun. Les nombreux auteurs nous emmènent dans un monde où le sexe est joyeux et ne se prend pas la tête ni en rigidité ni en perversion. Les histoires courtes de quelques planches permettent un petit scénario amusant la plupart du temps. Le graphisme est pluriel qui va du réalisme très travaillé au semi-réalisme très humoristique. J'ai eu une préférence pour une histoire de Elaine Lee et Max Douglas dans le T3 et j'aime bien le trait de Nunes T7 avec ses femmes rondes et sexy. Les gags oscillent entre érotisme et porno/soft les scènes étant plus suggérées qu'explicites. Le vocabulaire travaille sur de l'humour sans vulgarité. Un bon moment de détente sans se prendre la tête.

05/03/2023 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Du Mouvement de la Terre
Du Mouvement de la Terre

Une série bien originale que celle-ci... Il s'agit en effet d'une exaltation de la connaissance, de la curiosité, d'une célébration du savoir au milieu de l'obscurantisme. Elle a pour cadre une Europe un peu fantasmée, en tous les cas pas précise ("le pays de P.", qui pourrait être la Prusse), la première moitié du XVème siècle. Un astronome est sur le point de périr par le bûcher, mais constatant qu'il a suscité l'étincelle de la curiosité et du savoir chez un étudiant, part serein. Surprenante dans son discours, à la fois fataliste et révolutionnaire, mais aussi par le traitement des personnages, qui ne font que passer, le temps de transmettre le flambeau. La série compte huit tomes, et dès la fin du premier certains disparaissent, hormis un inquisiteur qui conserve les taches de sang de ses victimes sur ses vêtements. Le dessin est assez étrange également, les personnages ont assez peu de traits sur le visage, pour la plupart, et les décors sont très discrets, au service du propos. Je lirai la suite par curiosité.

05/03/2023 (modifier)
Par DamBDfan
Note: 3/5
Couverture de la série Kosmograd
Kosmograd

Confinements, couvre-feux, manifestations et émeutes des dissidents face à l’ingérence du gouvernement,….Il n’y a pas à dire, enfin, c’est ce que je pense, la période Covid aura inspiré certains auteurs avec dans ce cas-ci, Bonaventure, auteur complet de ce Kosmograd. Sauf qu’ici, ouf, il ne s’agit pas d’un méchant virus, mais plutôt une catastrophe météorologique imminente et de grande ampleur qui pourrait bien éradiquer une bonne partie de la population de la cité de Kosmograd. Du coup, nous aurons droit à un récit mené tambour battant avec une véritable course contre la montre pour tenter d’y survivre avec en filigrane une sombre enquête policière et une histoire d’amitié entre trois jeunes gens. L’ambiance futuriste tendue est bien restituée malgré un dessin perfectible, parfois vilain dans son trait mais qui a surtout l’avantage d’être fluide, lisible et dynamique dans les diverses séquences d’action et ça j’apprécie. Les personnages, spécialement, Zoya, Paouk et Ev, ont une belle identité et sont avenants, je les ai suivis avec sympathie. Bien aimé aussi la palette de couleurs employées, c’est moderne, frais, gentiment flashy (du violet, du rose, du bleu électrique…), ça donne du peps à la lecture. Le scénario déroule bien, globalement cohérent même si on n’est pas à l’abri de quelques précipitations ou facilités…Seule la fin ne me satisfait pas car elle laisse en plan beaucoup de choses et surtout ne me rassure pas totalement sur le devenir des personnages dans ce chaos. Ceci-dit, ça reste largement à lire à l'occasion.

05/03/2023 (modifier)