J'ai commencé par tiquer au début de ce manga. Et ce pour plusieurs raisons...
D'abord, j'avoue que les derniers tomes de Death Note m'avaient un peu gavé du style du couple Obata/Ohba. Du coup, quand Bakuman s'entame avec des personnages au look de jeunes adolescents cools qui en remontrent aux adultes, avec un intello beau et assez surdoué (le scénariste Takagi) et un autre surdoué excentrique et monomaniaque (le rival Eiji Niizuma), j'ai cru à un remake de la confrontation Light Vs L. Heureusement, les personnages se révèlent nettement plus crédibles et appréciables par la suite.
Autre souci, les valeurs japonaises rétrogrades qui sont affichées clairement durant le premier tome. Passe encore les deux héros qui s'adonnent à fond à fond à fond à leur passion car "le japonais doit sacrifier toute sa vie à sa passion, son oeuvre, son honneur" au détriment de tout ce qui les entoure, famille, études et même l'amour qui est remisé en toile de fond, en carotte pour le vainqueur quand il aura atteint son but dans de nombreuses années. Belle abnégation... Les jeunes japonais de nos jours sont vraiment comme ça ?
Mais alors par contre, le coup du discours sur la femme parfaite à la japonaise, l'héroïne qui est belle par nature parce qu'elle est naturellement discrète et soumise, naturellement parfaite car son objectif de vie est de devenir un jour une épouse attentionnée... Cela aurait pu passer si ce n'était que suggéré, mais là c'est clairement écrit et cela sert de support à une grande base de l'intrigue. Hum...
Malgré ces réticences initiales, j'ai néanmoins fini par fortement accrocher au récit.
D'abord parce que le dessin est assez excellent, techniquement parlant.
Ensuite parce que le scénario est assez spécial car il ressemble en grande partie à une découverte du monde de l'édition manga, sa création, ses astuces, ses habitudes, son fonctionnement. C'est instructif. Même pour quelqu'un qui, comme moi, connait un peu les bases de ce milieu, il y a beaucoup à apprendre, des anecdotes, des petites spécificités, des raisonnements logiques.
Parallèlement à cet aspect éducatif plutôt bienvenu, on découvre au fil des pages une trame de véritable shonen, avec des jeunes attachants, pleins de compétences à développer qui vont partir de rien, évoluer, passer des épreuves (prix, publications, etc...) et se confronter à un rival tout aussi ambitieux qu'eux au caractère fantasque et arrogant qu'on se plait à détester.
Du coup, arrivé à la fin du second tome, j'étais franchement désireux de savoir la suite non seulement pour suivre les aventures de ces deux futurs mangakas mais aussi pour découvrir plus en profondeur l'univers de l'édition manga. Malheureusement, plus les tomes passent, plus l'intrigue s'enlise au point d'en devenir répétitive voire forcée et de ne plus suffisamment accrocher le lecteur. La série aurait nettement gagné à réduire son intrigue à 5 tomes maximum plutôt que d'allonger la sauce au point d'en devenir ennuyeuse par moment.
Les premiers tomes sont donc très bons et accrocheurs, mais l'intérêt se tasse largement par la suite et pourra frustrer le lecteur qui croyait avoir une perle entre les mains.
Première fois que je lis une BD avec Lupano au scénario, je recherchais une petite série facile à lire et légère. Mission accomplie!
J'ai même rigolé pas mal en suivant la trace de notre anti-héros (le mot est faible) Pistolin, qui se lance dans une quête pour éradiquer les mages de son monde, après avoir subi l'anéantissement de son troupeau de cornebiques, espèces uniques pour la production d'un fromage unique: le pécadou. Tout son troupeau est anéanti ? Noooon, il reste encore Myrtille ! Et puis il rencontra la fée Pompette, ou rencontrera encore Merdin l'Enchantieur.
On lit le genre "Rural fantasy" en couverture, une idée éditoriale sans doute, je préfère la classer plus simplement dans les parodies de la Fantasy. Mais que c'est réussi ! Je me suis bidonné du début à la fin, avec un minuscule essoufflement sur le tome 3. Mais dans l'ensemble, des situations sont vraiment très drôles.
J'ai du mal à me positionner sur le dessin. Je ne le trouve pas beau, mais en parcourant le récit je me dis aussi que c'est la meilleure adaptation graphique possible. Les personnages se trouvent entre le semi-réalisme et la caricature. C'est bien à-propos, reflet d'un travail sérieux mais faut bien déconner aussi! Les couleurs donnent un contraste très agréable. Dans l'ensemble c'est assez particulier, d'un point de vue esthétique on évite la question du "beau". Ca ne plaira donc pas à tout le monde. En ce qui me concerne, je pense que le dessin permet d'accentuer l'humour, alors je prends!
Myrtille est exceptionnelle, cette cornebique m'a vraiment fait rire. Pompette est au top. Merdin (tome 2/3) ne m'a pas emmerdé. Ce poisseux prend clairement part au scénario avec brio. Il y avait un vrai risque qu'il soit exploité pour déclencher des facilités scénaristiques, mais il ne fait que rendre le récit encore plus vivant et mouvementé. Pistolin est réussi sur tous les plans, il s'en sort tout en provoquant les emmerdes.
Une petite série de 3 tomes très bien pensée. Chaque détail du scénario ou du dessin finit par être repris, rendant le tout diablement bien ficelé. On s'amuse à trouver pas mal de références Fantasy évidemment. Pas sûr que je le relise, mais vraiment un excellent moment de détente. Je conseille vivement
Mon avis porte sur les 2 volumes.
Car, je me demande pourquoi les éditions Glénat ont décidé de sortir le même jour les 2 tomes de ce diptyque, en lieu et place d'un seul album de 128 pages, comme l'ont fait, tout récemment, les éditions Le Lombard avec Le Serpent et le Coyote, avec un album de près de 140 pages.
Mystère ? mais mystère qui n'occulte pas la qualité de ces albums.
En effet, malgré une couverture assez flashie pour attirer les lecteurs, l'éditeur a presque réalisé l'inverse de l'effet escompté. Mais derrière ces couvertures presque racoleuses, nous découvrons, en feuilletant l'album, un superbe dessin signé Bernard Khattou.
Et que dire du scénario de Nathalie Sergeff, qui n'est pas en reste. Il fourmille de fusillades, de poursuites et d'histoires de familles... un rythme fou qui ne faiblit pas au fil des pages. C'est très réussi, et les planches ont un côté cinématographique non dissimulées.
Seule la complicité soudaine entre les deux héroïnes m'a intriguée, mais cette ellipse sera vite expliquée dans le second volume.
J'ai juste eu vent que si cette série avait le succès escompté, nous pourrions retrouver Betty et Ellie dans de nouvelles aventures. A suivre donc.
Album(s) dépaysant(s) et décoiffant(s)
Album(s) à découvrir
Une trilogie qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Matt Kindt est un auteur que je trouve intéressant et que j’aime suivre. Ici il m’a laissé à quai, je me suis ennuyé, que c’est long !! Un gros one shot aurait suffit.
C’est l’identité du potentiel serial-killer qui tient un peu en haleine. Existe t il vraiment ? Et si oui, vient il de la communauté ou du village ? Bref pas fou non plus.
Au dessin Tyler Jenkins, que je découvre, possède un style mais trop brouillon à mes yeux pour y adhérer. J’ai bien aimé les couleurs à l’aquarelle par contre, ainsi que les pleines pages des chapitres.
Je ne conseille la lecture qu’aux férus de polar qui trouveront un cadre relativement original et peu exploité à ma connaissance. L’ambiance de cette petite communauté en marge de la civilisation est bien rendue (le point fort).
2,5
Une bd qui retrace la fin de la courte vie de Louise Pikovski et qui nous replonge dans les heures sombres de l'histoire de France.
Un récit non linéaire puisqu'il commence en 1980, Mlle Malingrey, professeur de lettres à la retraite remet au lycée Jean-de-la-Fontaine une grosse enveloppe contenant les lettres de Louise avec qui elle avait correspondu ainsi que quelques photos de la famille Pikovski. Cette enveloppe dormira dans une armoire pendant trente ans.
Puis les événements de août 1942 à février 1944 qui amèneront au drame. Une narration qui ne fait pas dans le larmoyant, elle expose brutalement les faits de l'occupation et de la discrimination jusqu'à la funeste fin. Ce qui est d'autant plus rageant c'est que sans cette promesse familiale, Louise aurait pu échapper à l'arrestation. Car je me suis attaché à cette jeune fille intelligente qui avait un avenir prometteur devant elle.
Puis 2010 et la découverte des lettres par une professeure.
Enfin 2020 et ce bel album pour ne pas oublier Louise et tous ceux qui sont morts dans les camps de concentration.
Un dessin sobre et efficace, il ne fait pas partie de ceux que j'apprécie mais il convient parfaitement à ce type de récit.
En fin d'album, on peut découvrir les lettres de Louise, ainsi que des photos familiales.
Note réelle : 3,5.
"Si je reviens un jour ....", d'une certaine façon tu es revenue Louise .....
Trois minutes ! est-ce le temps dont j'ai eu besoin pour lire la série de Domas ? Je suis un peu sévère mais ce n'est pas loin.
Je définirais cette série comme "contemplative" et "introspective" avec un minimum d'actions et peu de dialogues.
Cette manie de certains trentenaires de se complaire dans des états d'âmes de post adolescents m'exaspère.
Entre la terrasse du troquet et le canapé de la coloc, une bouteille à la main, il y a quand même autre chose à faire pour changer le monde.
"Engagez-vous qu'il disait !" Goscinny avait bien raison. Passé ce petit coup de gueule et si l'histoire de Max me laisse complétement indifférent, je trouve le graphisme de Domas très sympa.
Ses personnages sont attachants comme des bébés, son trait presque minimaliste est très expressif et son récit est fluide (trop ?) et dynamique.
L'auteur parvient même à introduire une certaine poésie dans son attendrissement à soi-même.
Ce n'est pas le genre de récit que j'affectionne mais c'est bien fait.
Comme le rappelle le scénariste Anton en prologue, l'idée de cet album a nécessité de nombreuses heures de recherche de sa part. On a donc une cinquantaine d'anecdotes de morts insolites survenues à des personnalités plus ou moins connues. Il y a une forte proportion de rois et reines français et anglais, car ils ont eu leur lot de destinées hors du commun, parfois complètement ridicules. Mais face à l'aridité du sujet, il a le bon goût de mettre des éléments de pop culture (Alien, Terminator...), qui viennent apporter du sourire à la lecture.
Aux pinceaux se trouve le polyvalent Nicolas Otéro, toujours très à l'aise dans les récits costumés, accompagné aux couleurs par son épouse Vérane, pour des "gags" d'une grande efficacité, malgré des délais plutôt contraints il me semble.
Un album dense, ludique et intéressant, dans lequel il convient de picorer un peu au hasard, malgré le "rangement" chronologique des anecdotes.
On le sait peu, mais le couple Signoret-Montand a été politiquement engagé. Farouchement communiste, il n'a cependant pas été encarté au PCF de l'époque. Mais il a eu la chance (ou pas) de participer à sa manière à l'Histoire. Ainsi s'est posée la question de maintenir une tournée du chanteur en Europe de l'Est juste après l'Insurrection de 1956 à Budapest, réprimée dans le sang par l'Armée rouge.
Mais afin d'en savoir plus, Montand et Signoret ont décidé d'y aller. Leur notoriété leur a ouvert des portes, autant auprès des autorités que du peuple. Ce qui leur a permis d'avoir une idée de la situation dans plusieurs pays derrière le Rideau de Fer. Le récit de Xavier Bétaucourt est linéaire, chronologique, et et plein de nuances. On voit les questionnements du couple, le déni de Montand, le calme de Signoret, même quand leur vie semble en danger. Il bénéficie du dessin au crayon du jeune Aleksi Cavaillez, plutôt efficace, même si parfois je trouvais les visages des protagonistes un peu instables.
Un album intéressant, qui permet d'en apprendre un peu plus sur une période de l'Histoire de l'Europe par le biais inattendu de l'industrie du spectacle.
Voilà un album qui ne devrait pas laisser indifférent. D'abord pour son aspect graphique qui allie un trait plutôt épuré et une colorisation qui détonne franchement. Le dessin est bien lisible, il va à l'essentiel, les arrières-plans et les décors ne sont pas surchargés de détails. La colorisation est pour le moins originale puisqu'elle se compose de nombreuses couleurs flashies, pour ne pas dire fluos par moment. C'est inhabituel, c'est osé, mais il faut bien reconnaitre que par moment ça pique un peu les yeux et malgré l'épaisseur de l'album je ne m'y suis pas vraiment habitué.
Du coté de l'histoire, Jérémie Moreau nous propose un voyage initiatique dans le grand nord canadien. C'est un vrai retour à la nature dans lequel il met en scène ses personnages principaux. Finis les portables et les réseaux sociaux pour les ados, et place à la chasse, la cueillette et autres joyeusetés qui vont devenir leur quotidien déconnecté. Curieusement c'est l'ainé, à l'origine de ce voyage, qui va le vivre plus mal que ses cadets, pourtant accros à leur société de consommation au départ.
Mon esprit cartésien a eu un peu de mal à croire à ce voyage, où nos héros quittent tout du jour au lendemain, et où cette femme âgée retrouve sa maison à l'identique en parfait état, et ses réflexes pour vivre en autonomie isolée dans la nature, le tout après 40 ans passés à Paris ! Au delà de cet aspect, on va se questionner sur notre société, son évolution, la place de l'homme sur la planète. On va être confronté aux conséquences du réchauffement du climat sur la faune et la flore. Il y a dans ce récit un message intéressant sur fond d'écologie et de changement climatique.
Mais ce message n'est pas plus percutant ou plus marquant que dans d'autres BD traitant du même thème. Il trouvera peut être un écho plus ou moins fort en fonction de l'adhésion des lecteurs à ce graphisme si particulier. L'intention est en tout cas bonne, et si il y a de plus en plus de parutions autour de ce sujet, cela peut aider positivement les gens à prendre conscience de l'ampleur du problème.
Il y a quelques temps, l’annonce de cette reprise par Virginie Augustin m’avait bien mis en appétit, puis un peu refroidi par la temporalité choisie (la fin de la série mère n’égale pas ses débuts), d’autant qu’à la plume on retrouve le scénariste originel. Du coup à mes yeux, nous ne sommes pas vraiment dans la collection « Valérian vu par … », pas vraiment une réinterprèterions de nos 2 héros mais bien une continuité de leurs aventures, à tel point qu’on se demande même si il n’y aura pas d’autres albums sous ce nouveau duo.
Passez ce ressenti (pour le moins personnel) que vaut vraiment l’album ?
Il est plutôt réussi, cohérent, fluide … je dois avouer un petit plaisir coupable à retrouver l’univers, même si ce n’est pas vraiment avec nos 2 héros que l’on connaît, ça fait un peu reboot, du coup du positif et en même temps une petite déception malgré beaucoup de clins d’œil et de nostalgie, mais je m’y suis retrouvé, je suis juste un peu plus mesuré.
Le dessin de l’autrice régale, fin, élégant et détaillé, nos jeunes héros sont bien réussis sous son pinceau. Le petit reproche ira sur quelques visages moins réussis dans certaines cases (un peu comme Mézières tiens, à noter un chouette hommage des auteurs p.53), et sur la représentation de Galaxity, rien de méchant cependant c’est juste pour faire mon chieur. Elle se place en digne successeur du maître, mais paradoxalement je n’ai pas spécialement envie de la voir poursuivre dans cet univers, j’ai peur d’une reprise « officielle », je souhaite découvrir d’autres héros sous son talent, et voir d’autres appropriations de nos héros.
Pierre Christin reprend son univers où il l’avait laissé il y a plus d’une décennie. Nos héros devenus ados et amnésiques, coulent une vie paisible sur Terre et sous la tutelle de l’oncle Albert. Bien sûr, le grand Espace va s’inviter discrètement pour une aventure limite intimiste. J’ai bien aimé tous les passages sur Terre avec cette virée Géorgienne, un peu moins l’espace et surtout le pitch qui sert d’intrigue autour de l’industrie du divertissement cosmique. J’ai trouvé que le scénariste appuyait un peu trop dessus pour dénoncer notre système, une petite lourdeur que l’on retrouvait dans les derniers albums de la série.
Heureusement, ce n’est que la trame de fond, l’aventure est tout autre. On retrouve également quelques personnages rencontrés au fil des tomes (le schnafleur, les mecs de l’industrie du cinéma, et quelques têtes des Cercles du pouvoir) sans que ça fasse carte postale. C’est con mais les Shingouz m’ont manqué.
Non vraiment un bon album, bien réalisé mais auquel il a manqué un je ne sais quoi pour m’emporter véritablement comme ceux de Larcenet et Lauffray/Lupano, mais qui gardera son originalité si il reste unique.
Les fans apprécieront, peut être même les autres, mais ce n’est pas l’album que je recommanderais pour se familiariser avec le monde de nos agents spatio-temporels.
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Bakuman
J'ai commencé par tiquer au début de ce manga. Et ce pour plusieurs raisons... D'abord, j'avoue que les derniers tomes de Death Note m'avaient un peu gavé du style du couple Obata/Ohba. Du coup, quand Bakuman s'entame avec des personnages au look de jeunes adolescents cools qui en remontrent aux adultes, avec un intello beau et assez surdoué (le scénariste Takagi) et un autre surdoué excentrique et monomaniaque (le rival Eiji Niizuma), j'ai cru à un remake de la confrontation Light Vs L. Heureusement, les personnages se révèlent nettement plus crédibles et appréciables par la suite. Autre souci, les valeurs japonaises rétrogrades qui sont affichées clairement durant le premier tome. Passe encore les deux héros qui s'adonnent à fond à fond à fond à leur passion car "le japonais doit sacrifier toute sa vie à sa passion, son oeuvre, son honneur" au détriment de tout ce qui les entoure, famille, études et même l'amour qui est remisé en toile de fond, en carotte pour le vainqueur quand il aura atteint son but dans de nombreuses années. Belle abnégation... Les jeunes japonais de nos jours sont vraiment comme ça ? Mais alors par contre, le coup du discours sur la femme parfaite à la japonaise, l'héroïne qui est belle par nature parce qu'elle est naturellement discrète et soumise, naturellement parfaite car son objectif de vie est de devenir un jour une épouse attentionnée... Cela aurait pu passer si ce n'était que suggéré, mais là c'est clairement écrit et cela sert de support à une grande base de l'intrigue. Hum... Malgré ces réticences initiales, j'ai néanmoins fini par fortement accrocher au récit. D'abord parce que le dessin est assez excellent, techniquement parlant. Ensuite parce que le scénario est assez spécial car il ressemble en grande partie à une découverte du monde de l'édition manga, sa création, ses astuces, ses habitudes, son fonctionnement. C'est instructif. Même pour quelqu'un qui, comme moi, connait un peu les bases de ce milieu, il y a beaucoup à apprendre, des anecdotes, des petites spécificités, des raisonnements logiques. Parallèlement à cet aspect éducatif plutôt bienvenu, on découvre au fil des pages une trame de véritable shonen, avec des jeunes attachants, pleins de compétences à développer qui vont partir de rien, évoluer, passer des épreuves (prix, publications, etc...) et se confronter à un rival tout aussi ambitieux qu'eux au caractère fantasque et arrogant qu'on se plait à détester. Du coup, arrivé à la fin du second tome, j'étais franchement désireux de savoir la suite non seulement pour suivre les aventures de ces deux futurs mangakas mais aussi pour découvrir plus en profondeur l'univers de l'édition manga. Malheureusement, plus les tomes passent, plus l'intrigue s'enlise au point d'en devenir répétitive voire forcée et de ne plus suffisamment accrocher le lecteur. La série aurait nettement gagné à réduire son intrigue à 5 tomes maximum plutôt que d'allonger la sauce au point d'en devenir ennuyeuse par moment. Les premiers tomes sont donc très bons et accrocheurs, mais l'intérêt se tasse largement par la suite et pourra frustrer le lecteur qui croyait avoir une perle entre les mains.
Traquemage
Première fois que je lis une BD avec Lupano au scénario, je recherchais une petite série facile à lire et légère. Mission accomplie! J'ai même rigolé pas mal en suivant la trace de notre anti-héros (le mot est faible) Pistolin, qui se lance dans une quête pour éradiquer les mages de son monde, après avoir subi l'anéantissement de son troupeau de cornebiques, espèces uniques pour la production d'un fromage unique: le pécadou. Tout son troupeau est anéanti ? Noooon, il reste encore Myrtille ! Et puis il rencontra la fée Pompette, ou rencontrera encore Merdin l'Enchantieur. On lit le genre "Rural fantasy" en couverture, une idée éditoriale sans doute, je préfère la classer plus simplement dans les parodies de la Fantasy. Mais que c'est réussi ! Je me suis bidonné du début à la fin, avec un minuscule essoufflement sur le tome 3. Mais dans l'ensemble, des situations sont vraiment très drôles. J'ai du mal à me positionner sur le dessin. Je ne le trouve pas beau, mais en parcourant le récit je me dis aussi que c'est la meilleure adaptation graphique possible. Les personnages se trouvent entre le semi-réalisme et la caricature. C'est bien à-propos, reflet d'un travail sérieux mais faut bien déconner aussi! Les couleurs donnent un contraste très agréable. Dans l'ensemble c'est assez particulier, d'un point de vue esthétique on évite la question du "beau". Ca ne plaira donc pas à tout le monde. En ce qui me concerne, je pense que le dessin permet d'accentuer l'humour, alors je prends! Myrtille est exceptionnelle, cette cornebique m'a vraiment fait rire. Pompette est au top. Merdin (tome 2/3) ne m'a pas emmerdé. Ce poisseux prend clairement part au scénario avec brio. Il y avait un vrai risque qu'il soit exploité pour déclencher des facilités scénaristiques, mais il ne fait que rendre le récit encore plus vivant et mouvementé. Pistolin est réussi sur tous les plans, il s'en sort tout en provoquant les emmerdes. Une petite série de 3 tomes très bien pensée. Chaque détail du scénario ou du dessin finit par être repris, rendant le tout diablement bien ficelé. On s'amuse à trouver pas mal de références Fantasy évidemment. Pas sûr que je le relise, mais vraiment un excellent moment de détente. Je conseille vivement
A prix d'or
Mon avis porte sur les 2 volumes. Car, je me demande pourquoi les éditions Glénat ont décidé de sortir le même jour les 2 tomes de ce diptyque, en lieu et place d'un seul album de 128 pages, comme l'ont fait, tout récemment, les éditions Le Lombard avec Le Serpent et le Coyote, avec un album de près de 140 pages. Mystère ? mais mystère qui n'occulte pas la qualité de ces albums. En effet, malgré une couverture assez flashie pour attirer les lecteurs, l'éditeur a presque réalisé l'inverse de l'effet escompté. Mais derrière ces couvertures presque racoleuses, nous découvrons, en feuilletant l'album, un superbe dessin signé Bernard Khattou. Et que dire du scénario de Nathalie Sergeff, qui n'est pas en reste. Il fourmille de fusillades, de poursuites et d'histoires de familles... un rythme fou qui ne faiblit pas au fil des pages. C'est très réussi, et les planches ont un côté cinématographique non dissimulées. Seule la complicité soudaine entre les deux héroïnes m'a intriguée, mais cette ellipse sera vite expliquée dans le second volume. J'ai juste eu vent que si cette série avait le succès escompté, nous pourrions retrouver Betty et Ellie dans de nouvelles aventures. A suivre donc. Album(s) dépaysant(s) et décoiffant(s) Album(s) à découvrir
Grass Kings
Une trilogie qui ne me laissera pas un souvenir impérissable. Matt Kindt est un auteur que je trouve intéressant et que j’aime suivre. Ici il m’a laissé à quai, je me suis ennuyé, que c’est long !! Un gros one shot aurait suffit. C’est l’identité du potentiel serial-killer qui tient un peu en haleine. Existe t il vraiment ? Et si oui, vient il de la communauté ou du village ? Bref pas fou non plus. Au dessin Tyler Jenkins, que je découvre, possède un style mais trop brouillon à mes yeux pour y adhérer. J’ai bien aimé les couleurs à l’aquarelle par contre, ainsi que les pleines pages des chapitres. Je ne conseille la lecture qu’aux férus de polar qui trouveront un cadre relativement original et peu exploité à ma connaissance. L’ambiance de cette petite communauté en marge de la civilisation est bien rendue (le point fort). 2,5
Si je reviens un jour - Les lettres retrouvées de Louise Pikovski
Une bd qui retrace la fin de la courte vie de Louise Pikovski et qui nous replonge dans les heures sombres de l'histoire de France. Un récit non linéaire puisqu'il commence en 1980, Mlle Malingrey, professeur de lettres à la retraite remet au lycée Jean-de-la-Fontaine une grosse enveloppe contenant les lettres de Louise avec qui elle avait correspondu ainsi que quelques photos de la famille Pikovski. Cette enveloppe dormira dans une armoire pendant trente ans. Puis les événements de août 1942 à février 1944 qui amèneront au drame. Une narration qui ne fait pas dans le larmoyant, elle expose brutalement les faits de l'occupation et de la discrimination jusqu'à la funeste fin. Ce qui est d'autant plus rageant c'est que sans cette promesse familiale, Louise aurait pu échapper à l'arrestation. Car je me suis attaché à cette jeune fille intelligente qui avait un avenir prometteur devant elle. Puis 2010 et la découverte des lettres par une professeure. Enfin 2020 et ce bel album pour ne pas oublier Louise et tous ceux qui sont morts dans les camps de concentration. Un dessin sobre et efficace, il ne fait pas partie de ceux que j'apprécie mais il convient parfaitement à ce type de récit. En fin d'album, on peut découvrir les lettres de Louise, ainsi que des photos familiales. Note réelle : 3,5. "Si je reviens un jour ....", d'une certaine façon tu es revenue Louise .....
3 minutes
Trois minutes ! est-ce le temps dont j'ai eu besoin pour lire la série de Domas ? Je suis un peu sévère mais ce n'est pas loin. Je définirais cette série comme "contemplative" et "introspective" avec un minimum d'actions et peu de dialogues. Cette manie de certains trentenaires de se complaire dans des états d'âmes de post adolescents m'exaspère. Entre la terrasse du troquet et le canapé de la coloc, une bouteille à la main, il y a quand même autre chose à faire pour changer le monde. "Engagez-vous qu'il disait !" Goscinny avait bien raison. Passé ce petit coup de gueule et si l'histoire de Max me laisse complétement indifférent, je trouve le graphisme de Domas très sympa. Ses personnages sont attachants comme des bébés, son trait presque minimaliste est très expressif et son récit est fluide (trop ?) et dynamique. L'auteur parvient même à introduire une certaine poésie dans son attendrissement à soi-même. Ce n'est pas le genre de récit que j'affectionne mais c'est bien fait.
Une Histoire mortelle
Comme le rappelle le scénariste Anton en prologue, l'idée de cet album a nécessité de nombreuses heures de recherche de sa part. On a donc une cinquantaine d'anecdotes de morts insolites survenues à des personnalités plus ou moins connues. Il y a une forte proportion de rois et reines français et anglais, car ils ont eu leur lot de destinées hors du commun, parfois complètement ridicules. Mais face à l'aridité du sujet, il a le bon goût de mettre des éléments de pop culture (Alien, Terminator...), qui viennent apporter du sourire à la lecture. Aux pinceaux se trouve le polyvalent Nicolas Otéro, toujours très à l'aise dans les récits costumés, accompagné aux couleurs par son épouse Vérane, pour des "gags" d'une grande efficacité, malgré des délais plutôt contraints il me semble. Un album dense, ludique et intéressant, dans lequel il convient de picorer un peu au hasard, malgré le "rangement" chronologique des anecdotes.
Derrière le rideau - Simone Signoret et Yves Montand
On le sait peu, mais le couple Signoret-Montand a été politiquement engagé. Farouchement communiste, il n'a cependant pas été encarté au PCF de l'époque. Mais il a eu la chance (ou pas) de participer à sa manière à l'Histoire. Ainsi s'est posée la question de maintenir une tournée du chanteur en Europe de l'Est juste après l'Insurrection de 1956 à Budapest, réprimée dans le sang par l'Armée rouge. Mais afin d'en savoir plus, Montand et Signoret ont décidé d'y aller. Leur notoriété leur a ouvert des portes, autant auprès des autorités que du peuple. Ce qui leur a permis d'avoir une idée de la situation dans plusieurs pays derrière le Rideau de Fer. Le récit de Xavier Bétaucourt est linéaire, chronologique, et et plein de nuances. On voit les questionnements du couple, le déni de Montand, le calme de Signoret, même quand leur vie semble en danger. Il bénéficie du dessin au crayon du jeune Aleksi Cavaillez, plutôt efficace, même si parfois je trouvais les visages des protagonistes un peu instables. Un album intéressant, qui permet d'en apprendre un peu plus sur une période de l'Histoire de l'Europe par le biais inattendu de l'industrie du spectacle.
Les Pizzlys
Voilà un album qui ne devrait pas laisser indifférent. D'abord pour son aspect graphique qui allie un trait plutôt épuré et une colorisation qui détonne franchement. Le dessin est bien lisible, il va à l'essentiel, les arrières-plans et les décors ne sont pas surchargés de détails. La colorisation est pour le moins originale puisqu'elle se compose de nombreuses couleurs flashies, pour ne pas dire fluos par moment. C'est inhabituel, c'est osé, mais il faut bien reconnaitre que par moment ça pique un peu les yeux et malgré l'épaisseur de l'album je ne m'y suis pas vraiment habitué. Du coté de l'histoire, Jérémie Moreau nous propose un voyage initiatique dans le grand nord canadien. C'est un vrai retour à la nature dans lequel il met en scène ses personnages principaux. Finis les portables et les réseaux sociaux pour les ados, et place à la chasse, la cueillette et autres joyeusetés qui vont devenir leur quotidien déconnecté. Curieusement c'est l'ainé, à l'origine de ce voyage, qui va le vivre plus mal que ses cadets, pourtant accros à leur société de consommation au départ. Mon esprit cartésien a eu un peu de mal à croire à ce voyage, où nos héros quittent tout du jour au lendemain, et où cette femme âgée retrouve sa maison à l'identique en parfait état, et ses réflexes pour vivre en autonomie isolée dans la nature, le tout après 40 ans passés à Paris ! Au delà de cet aspect, on va se questionner sur notre société, son évolution, la place de l'homme sur la planète. On va être confronté aux conséquences du réchauffement du climat sur la faune et la flore. Il y a dans ce récit un message intéressant sur fond d'écologie et de changement climatique. Mais ce message n'est pas plus percutant ou plus marquant que dans d'autres BD traitant du même thème. Il trouvera peut être un écho plus ou moins fort en fonction de l'adhésion des lecteurs à ce graphisme si particulier. L'intention est en tout cas bonne, et si il y a de plus en plus de parutions autour de ce sujet, cela peut aider positivement les gens à prendre conscience de l'ampleur du problème.
Valérian - Là où naissent les histoires
Il y a quelques temps, l’annonce de cette reprise par Virginie Augustin m’avait bien mis en appétit, puis un peu refroidi par la temporalité choisie (la fin de la série mère n’égale pas ses débuts), d’autant qu’à la plume on retrouve le scénariste originel. Du coup à mes yeux, nous ne sommes pas vraiment dans la collection « Valérian vu par … », pas vraiment une réinterprèterions de nos 2 héros mais bien une continuité de leurs aventures, à tel point qu’on se demande même si il n’y aura pas d’autres albums sous ce nouveau duo. Passez ce ressenti (pour le moins personnel) que vaut vraiment l’album ? Il est plutôt réussi, cohérent, fluide … je dois avouer un petit plaisir coupable à retrouver l’univers, même si ce n’est pas vraiment avec nos 2 héros que l’on connaît, ça fait un peu reboot, du coup du positif et en même temps une petite déception malgré beaucoup de clins d’œil et de nostalgie, mais je m’y suis retrouvé, je suis juste un peu plus mesuré. Le dessin de l’autrice régale, fin, élégant et détaillé, nos jeunes héros sont bien réussis sous son pinceau. Le petit reproche ira sur quelques visages moins réussis dans certaines cases (un peu comme Mézières tiens, à noter un chouette hommage des auteurs p.53), et sur la représentation de Galaxity, rien de méchant cependant c’est juste pour faire mon chieur. Elle se place en digne successeur du maître, mais paradoxalement je n’ai pas spécialement envie de la voir poursuivre dans cet univers, j’ai peur d’une reprise « officielle », je souhaite découvrir d’autres héros sous son talent, et voir d’autres appropriations de nos héros. Pierre Christin reprend son univers où il l’avait laissé il y a plus d’une décennie. Nos héros devenus ados et amnésiques, coulent une vie paisible sur Terre et sous la tutelle de l’oncle Albert. Bien sûr, le grand Espace va s’inviter discrètement pour une aventure limite intimiste. J’ai bien aimé tous les passages sur Terre avec cette virée Géorgienne, un peu moins l’espace et surtout le pitch qui sert d’intrigue autour de l’industrie du divertissement cosmique. J’ai trouvé que le scénariste appuyait un peu trop dessus pour dénoncer notre système, une petite lourdeur que l’on retrouvait dans les derniers albums de la série. Heureusement, ce n’est que la trame de fond, l’aventure est tout autre. On retrouve également quelques personnages rencontrés au fil des tomes (le schnafleur, les mecs de l’industrie du cinéma, et quelques têtes des Cercles du pouvoir) sans que ça fasse carte postale. C’est con mais les Shingouz m’ont manqué. Non vraiment un bon album, bien réalisé mais auquel il a manqué un je ne sais quoi pour m’emporter véritablement comme ceux de Larcenet et Lauffray/Lupano, mais qui gardera son originalité si il reste unique. Les fans apprécieront, peut être même les autres, mais ce n’est pas l’album que je recommanderais pour se familiariser avec le monde de nos agents spatio-temporels. 3+