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Par Blue boy
Note: 3/5
Couverture de la série Paul au parc
Paul au parc

Difficile de comprendre pourquoi l’histoire a été titrée « Paul au parc », dans la mesure où elle se déroule majoritairement dans le camp scout que fréquenta l’auteur dans ses jeunes années, et très peu dans le parc du quartier où il vivait avec ses parents. Bien sûr, on ne s’arrêtera pas à un détail aussi minime, et dès les premières pages, le charme opère comme pour tous les autres ouvrages de Michel Rabagliati, centré sur Paul, en quelque sorte son double de papier derrière lequel il aime à s’abriter. Rabagliati raconte ici ses souvenirs d’enfance et croque pour nous quelques portraits savoureux. Au début de ces années 70, ses parents occupaient un appartement jouxtant celui de sa « mamie », en compagnie de son fils et de sa sœur, au grand dam de sa mère qui supportait mal cette promiscuité et la présence envahissante de sa belle-mère. Le tout est raconté avec drôlerie et une certaine candeur, sans la moindre méchanceté. L’auteur québécois évoque également sa passion naissante pour la bande dessinée, ses premiers crobars inspirés par Gaston Lagaffe, ses premières amourettes avec la voisine Hélène et puis bien sûr sa découverte du scoutisme, une fois surmontées les moqueries de sa sœur et les appréhensions liés à un univers inconnu et fascinant. Michel « Paul » Rabagliati semble avoir gardé de bons souvenirs de cette expérience au grand air qui ne correspondait pas forcément aux préjugés liés à une institution désuète, gagnée elle aussi par l’esprit du temps à travers ses moniteurs dont certains se sentaient pousser des ailes révolutionnaires. Chez les louveteaux, on savait aussi s’amuser et on apprenait ce qu’était le partage ! Mais à cette époque, le contexte politique était très prégnant et une certaine parano régnait. Le pouvoir, au Québec comme ailleurs, voyait des communistes et des terroristes partout et n’hésitait pas à lancer des descentes de police au beau milieu d’une fête scoute ! Cela ne ternit en rien l’expérience de l’auteur, mais celle-ci ne se renouvela pas, et pour une toute autre raison : une terrible tragédie dont on ne dira rien ici… Comme MacArthur, ce n'est pas mon préféré de Michel Rabagliati, mais il y a malgré tout un vrai plaisir de lecture. Est-ce le personnage de Paul ou l’univers de l’auteur qui provoque cet attachement ? Une narration authentique qui fait que l’on se reconnaît inévitablement ? Un graphisme avenant doublé d’un sens du détail, une façon de titiller la nostalgie sans en faire trop, avec une tendresse et un humour plein de bienveillance ? Un peu de tout cela, sans doute. Et pour nous en plus, Français et Francophones de ce côté-ci de l’Atlantique, cet étonnement vis-à-vis d’un pays où l’on roulait à une certaine époque dans des grosses Chevrolet ou des Cadillac (comme dans les séries US dans années 70 !) tout en étant capable d’écouter Charles Aznavour, Jacques Brel ou Claude François…

23/08/2023 (modifier)
Par Cosme
Note: 3/5
Couverture de la série Légende
Légende

Voilà encore une série qui n’a pas su s’arrêter au bon moment. Je mets sans hésitation 4 étoiles pour les 5 premiers albums, et 2 étoiles pour la suite. L’histoire de ce chevalier errant élevé par des loups dans un Moyen Âge fantasmé a tout pour plaire. Le premier cycle de 5 albums réalisé au scénario comme au dessin par Swolf est vraiment excellent. C’est un auteur que j’apprécie particulièrement, je l’ai découvert il y a un peu plus de 20 ans avec Le Prince de la Nuit et Durango, et j’ai toujours aimé ses scénarios plutôt bruts, sans trop de chichi, où l’on va à l’essentiel, et ses dessins qui sont, tant au niveau des paysages que des personnages, magnifiques. Un trait fin et réaliste vraiment réussi. J’y ai donc suivi les aventures de ce chevalier avec délectation. Le tome 5 concluant le premier cycle. Puis presque 2 ans après sort le tome 6, un one shot, réalisé par Swolf également mais partant dans un trip très (trop) fantastique. Les dessins sont toujours au rendez vous, mais le scénario est sans grand intérêt. Bon on peut pardonner ce tome supplémentaire. Mais 7 ans plus tard… sans raison apparente hormis l’aspect financier, un nouveau cycle débute au tome 7 (et est au moment de ma relecture au tome 10 et pas encore fini), scénarisé par Ange (couple d’auteurs très prolifique de chez Soleil et pas forcément pour les meilleures productions) Belladone, Le Collège Invisible, Nemesis… Et dessinée par Collignon, qui est un très bon dessinateur mais qui n’égale pas le niveau de Swolf à mes yeux. Autant dire qu’à partir du tome 7 ça sent fortement la réunion chez Soleil avec cette question « quelle série avons nous qui a eu du succès et que nous allons pouvoir utiliser pour lui faire une suite, pour encaisser un max d’argent, en utilisant des auteurs sur commande pour réaliser les albums, et ce jusqu’à ce que ça ne se vende plus ?». En gros un cycle vraiment fade, très confus, il y manque cette petite touche épique, voire grandiose du premier cycle. Pour résumer, un premier cycle excellent, à lire, mais surtout s’arrêter la, et ne pas lire la suite qui dessert fortement l’ensemble de la série.

23/08/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Le Poids des héros
Le Poids des héros

2.5 Encore une fois, je rejoins l'avis de Ro ! Le style de dessin de l'auteur n'est pas ma tasse de thé, mais il va très bien pour illustrer certaines scènes cauchemardesques qui traversent le récit. Sauf que voilà, ce ne sont que quelques scènes éparpillées tout le long du récit. J'ai bien aimé celles qui montraient le passé injuste des grands-pères de l'auteur et le passage où on va apprendre le destin sordide d'un copain de classe de l'auteur. En fait, la majeure partie traitant de l'enfance de l'auteur est pas mal. J'aime cette ambiance où les adultes d'une famille discutent de tout et les enfants essaient de comprendre ce qu'ils disent. Malheureusement, plus j'avançais dans ma lecture, plus je trouvais qu'il y avait des longueurs et j'ai complètement décroché lorsque David Sala devient adulte. C'est pas que je suis insensible à ce qu'il a vécu, mais le résumé parlait du destin tragique des grands-pères et au final on voit surtout la vie de Sala et disons que cela m'intéresse pas trop de savoir qu'au début il avait de la difficulté à trouver du travail chez des éditeurs et que j'aurais aimé qu'il mette plus ses grands-parents en avant.

22/08/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Méridien
Méridien

Je rejoins l'avis de Ro sur plusieurs points. J'ai bien aimé le dessin pastel qui donne de belles cases. C'est certes un peu dur de déchiffrer certaines cases, mais globalement je trouve que cela reste facilement lisible et j'ai aimé l'atmosphère qui se dégage des planches. En revanche, le scénario m'a semblé moyen. Il faut dire que vivant dans le nouveau continent, les histoires d'explorateurs européens qui deviennent fous ou qui font preuve d'arrogance face aux autochtones sont pour moi 'normales' et j'ai pas appris grand chose du comportement des Européens de l'époque. Le contexte historique reste tout de même intéressant car ils s'en passe des choses étonnantes dans cette histoire vraie et de plus c'est une bonne représentation des dernières décennies du vieux monde où les nobles régnaient en maitre jusqu'à ce que la Révolution française vienne bouleverser cet ordre. Malheureusement, le récit n'est pas toujours raconté de manière claire. Il y a des sauts dans le temps qui rendent le récit un peu décousu par moment. Aussi, il y a des scènes où je ne comprenais pas le comportement des personnages. Bref, ces défauts ont fait en sorte que je ne suis jamais totalement rentré dans l'histoire et que j'ai surtout passé mon temps à admirer le dessin.

22/08/2023 (modifier)
Couverture de la série Great Trailers
Great Trailers

Great Trailers est un manga SF post-apocalyptique. Le premier tome est très dynamique et place bien l’univers. L’auteur n’hésite cependant pas à nous dérouter en nous lâchant directement au cœur du récit, les explications viennent par la suite, au fur et à mesure, et on prend alors conscience de la richesse de l’univers proposé. Même si les personnages présentés sont assez caricaturaux, certains laissent paraître une identité moins manichéenne que ce à quoi nous sommes habitués dans ce genre. J’espère en tous les cas qu’il en sera ainsi car, sinon, le récit risque de rapidement tomber dans les lieux communs. Mais plusieurs détails me laissent vraiment croire que rien ne sera tout blanc ou tout noir dans cet univers. Je manque clairement de culture manga pour décrire le style graphique de Akira Miyagawa, et surtout pour le lier à tel ou tel courant. Je le trouve en tous les cas plutôt bon (même si certaines scènes de poursuites sont difficiles à déchiffrer) et fin, et si je devais le rapprocher d’autres œuvres, les noms qui me viendraient à l’esprit seraient « Gunnm », voire « Nausicaä de la vallée du vent ». Difficile de vraiment se prononcer sur base de ce seul premier tome, mais je l’ai lu avec plaisir, l’univers et les personnages me semblent intéressants et le dessin ne m’a pas déplu (seul bémol : la lisibilité des scènes dynamiques). On va dire 3/5 jusqu’à présent, une note moyenne qui n’engage à rien.

22/08/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série L'Enfant du dragon fantôme
L'Enfant du dragon fantôme

2.5 Un autre manga qui met en vedette une créature fantastique qui adopte une petite fille. Ici, c'est un vieux dragon qui va mourir et qui est revenu à la vie grâce à la petite sorcière qu'il a adoptée. Il y a une quête (retrouver les enfants du dragon) et on suit la vie quotidienne de ces deux personnages et de leur entourage. Le résultat est mignon (tellement que je pensais que c'était un shojo), mais ce n’est pas très captivant. Le scénario se laisse lire et il y a de bonnes idées, mais je trouve que pour l'instant cela manque d'originalité dans ce monde fantasy et aussi dans plusieurs situations. Le dessin est bien, mais parfois je trouve que l'action est mal faite par moment. Souvent, un personnage ou un élément du scénario étaient emmenés de manière trop subite. Si la petite fille est mignonne et un peu attachante, les autres personnages me laissent indifférent. Je pense que c'est mon ressenti pour cette série : c'est pas mauvais malgré quelques défauts, mais rien dans le scénario ne me passionne et ne me donne envie de lire la suite. C’est dommage parce qu’il y a une bonne ambiance qui se dégage de la série et on n'a pas droit aux trucs dégueulasses qu’on voit dans plein de mangas/animes/light novels fantasy modernes. Pour les gros fans de fantasy.

22/08/2023 (modifier)
Par McClure
Note: 3/5
Couverture de la série La Princesse du Sang
La Princesse du Sang

On est ici sur de la belle ouvrage, avec un vrai travail sur le fond historique et bourré de qualités mais qui malheureusement me laisse un peu sur ma faim. Graphiquement d'abord, c'est une petite merveille. Les personnages sont magnifiquement croqués, que ce soit les visages et expressions, les corps, les attitudes, tout est parfaitement réussi. On retrouve cette qualité sur tous les décors. Et la mise en couleur rajoute à ce rendu très qualitatif. On ne se lasse pas d'étudier les cases dans leur moindre recoin. L'histoire part vraiment bien, avec cette histoire d'enlèvement qui va très rapidement basculer du polar à l'espionnage géopolitique, où les services secrets français et américains vont travailler en sous-main au mieux de leurs intérêts tout en cherchant à rester invisibles. Jeu de dupes. La construction sur un background historique bien travaillé (guerre froide, conflits d'indépendance, rébellion cubaine) et soutient cette histoire. J'ai par contre été assez désorienté par des situations (la volte face de Cheyenne), des facilités (l'utilisation d'Ivy pour retrouver la gamine), des personnages (Messenger, on se demande ce qu'il fait là et Laslo idem), bref il y a un je ne sais quoi de "mal cousu de fil blanc" qui m'empêche de rentrer à 100% dans l'histoire. Cette impression se renforce par le final, que ce soit la scène de l'hôtel et le cliffhanger de Simon. Même l'enlèvement initial semble finalement de peu d'intérêt pour le personnage du trafiquant. La narration est elle aussi perfectible. Certains flash-back, la voix off, la mise en relation de certains personnages, là aussi je trouve que l'auteur utilise ces facilités pour se déplacer dans son récit au lieu de s'en servir pour nous y amener. Dommage parce que le travail est là.

22/08/2023 (modifier)
Par McClure
Note: 3/5
Couverture de la série Raptor
Raptor

Je ne peux me résigner à mettre moins de trois étoiles à cette oeuvre. Ce serait manquer de respect à la somme de travail abattu pour produire un bouquin comme celui là. Graphiquement c'est tout bonnement magnifique. Certaines planches sont des oeuvres d'art. Le style diffère selon la zone narrative, avec parfois des distorsions qui soulignent l'implication de la psyché dans le récit. La partie moyenâgeuse pour ne pas dire fantasy emporte pour moi la palme avec de véritables pépites visuelles. Je suis par contre resté à quai de cette (ces) histoires. Trop abstrait pour moi. Je ne goûte guère à l'ésotérisme. Je n'ai pas accroché à la jonction des deux parties. Plus que tout, je n'ai pas apprécié ce verbiage pompeux souvent dénué de sens profond (à mes yeux). J'aime les mots pour le sens, pas pour leur musique intellectuelle. C'est à lire. C'est à voir.

22/08/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Ratafia
Ratafia

Une série humoristique qui contient beaucoup trop de tomes selon moi. Le scénario ne se prend pas au sérieux et tient en quelques lignes, tout est prétexte pour des gags et les péripéties vont à 100 à l'heure. Le résultat est pas mal. Les personnages sont attachants, les scénarios sont imaginatifs et les dialogues sont savoureux. Sauf que voilà ce genre de série c'est sympathique un moment et ensuite cela devient lourd à lire. Si la formule marche pour les 4 premiers tomes qui forment un cycle complet, le niveau baisse dans les tomes suivants. J'ai pas lu le cinquième tome qui est le seul tome non-disponible à ma bibliothèque pour une raison mystérieuse, mais j'ai lu les trois derniers et la qualité a vraiment baissé. Le dessinateur change, mais le dessin reste sympathique même si j'aime mieux le trait de Frédérik Salsedo. Le problème vient des scénarios. Ils me sont parus moins amusants et les gags tombaient à plat la plupart du temps. J'ai eu l'impression qu'on tournait en rond et qu'on avait trop étiré la sauce. Je ne conseil donc que la lecture des 4 premiers tomes.

21/08/2023 (modifier)
Par grogro
Note: 3/5
Couverture de la série Un pied au paradis
Un pied au paradis

Le roman de Ron Rash est très bon, un excellent polar dans la cambrousse profonde, de ceux que savent parfaitement raconter les écrivains américains. Une lecture qu'on pourra bien entendu arroser de country et de bourbon. Il était logique que je m'intéresse à cette adaptation BD. A plus forte raison parce qu'elle est signée chez Sarbacane. Ce qui saute aux yeux, c'est le parti-pris graphique. Les couleurs sont en effet très criardes, Moi, perso, j'aime. Je trouve que cela confère à cette BD une identité forte, ainsi qu'une ambiance. En revanche, c'est le dessin qui pêche un peu. D'abord, je n'accroche pas du tout avec les visages, taillés à la serpe. Ils sont souvent grossiers et on a du mal parfois à différencier les personnages. Plusieurs fois il m'a fallu revenir en arrière pour m'assurer qu'il s'agissait bien de Holland Winchester et non du shérif. C'est d'autant plus incompréhensible que Foletti pose ça et là quelques cases superbes, avec des plans à la Guibert, alors que dans la plupart des cas, les visages (surtout les visages) sont ratés. Les personnages sont également souvent raides et amidonnés. C'est vraiment dommage. Le scénar est quant à lui topissime, mais il faut dire que l'histoire de départ déroule le tapis rouge. On n'est donc pas surpris à la lecture de cette BD quand on a déjà lu le roman (et vice versa j'imagine).

21/08/2023 (modifier)