Deuxième album que je lis de cette collection de l'éditeur Nathan destinée à offrir des petites BD aux tous jeunes lecteurs, dès 3 ans. Il s'agit évidemment de BD sans texte, avec des personnages mignons, souvent animaliers, et des histoires similaires aux livres pour enfants que les parents peuvent lire à leurs enfants avant d'aller les coucher. Sauf que là, les enfants peuvent les lire eux-mêmes.
C'est l'histoire d'un petit personnage mignon, peut-être une sorte de hamster antropomorphe, qui trouve le bout d'un fil et qui décide de le suivre en l'enroulant en pelote pour voir où il mène. En chemin, il croise d'autres animaux qu'il aide ou qui l'aident, avec quelques petites péripéties aussi comme la fois où le fil remonte en haut d'un arbre et y enroulé autour du sommet. C'est tout gentillet, peut-être un peu doucereux, mais ça colle plutôt bien à un public de tous petits. Il n'y a pas le côté doucement poétique que j'avais trouvé à la fin de La Lettre de minuit mais il y a un petit peu plus de contenu, de rencontres et de péripéties. Quant au dessin, il est tout à fait dans cette veine du mignon, presque kawai.
Bien pour de tous jeunes lecteurs et leurs parents qui vont leur lire puis leur laisser ensuite le relire eux-mêmes.
Je découvre cette collection de l'éditeur Nathan destinée à offrir des petites BD aux tous jeunes lecteurs, dès 3 ans. Il s'agit évidemment de BD sans texte, avec des personnages mignons, souvent animaliers, et des histoires similaires aux livres pour enfants que les parents peuvent lire à leurs enfants avant d'aller les coucher. Sauf que là, les enfants peuvent les lire eux-mêmes.
La Lettre de minuit a une petite taupe comme personnage principal. Une nuit, elle reçoit une lettre devant chez elle. Elle la lit et découvrant son contenu, elle part vite chercher les uns après les autres tous ses amis, des animaux en tous genre de la forêt et d'ailleurs. Mais pourquoi ? Que contient cette lettre ? On le découvrira évidemment en fin d'album, et c'est plutôt mignon.
C'est bien, c'est sympa comme lecture pour les tous petits, même si forcément c'est une lecture très rapide pour un adulte. Le dessin de Delphine Chédru est simple mais propre, très clair et très lisible. J'ai d'ailleurs l'impression que c'est là la première BD où elle est scénariste et dessinatrice : je crois ne l'avoir vue que comme coloriste de BD jusqu'à présent, même si par contre en parallèle elle a déjà réalisé de vrais livres illustrés pour enfants.
Bref, c'est bien pour les bambins, à leur lire et à leur laisser ensuite. L'histoire est toutefois un peu linéaire et je ne sais pas si elle amènera à beaucoup de relectures. Mais comme je l'ai dit plus haut, la fin est mignonne, c'est bien.
Je suis intéressée par le sujet d'Israël parce que 1. j'ai un collègue de boulot qui vient de là-bas et je n'ai jamais vraiment réussi à aborder le sujet politique de son pays, parce que je me sens démunie pour comprendre ce guêpier historique, géopolitique et religieux qu'a instauré le Royaume-uni après la seconde guerre mondiale. 2 j'ai une amie qui a épousé un Israélien et vécu longtemps là-bas, son caractère a été très marqué par cette expérience (et son premier fils est né la même nuit que le mien, à des milliers de kilomètre de distance !). Bref je me sens touchée et déboussolée par ce pays.
L'intérêt de ce livre c'est de faire comprendre comment un jeune liégeois juif se sent attiré par Israël au point de déménager, d'y fonder une famille et ensuite d'y rester toute sa vie malgré la violence, les politiques menées par l’État qui ne correspondent pas du tout à ses aspirations. C'est d'abord un bain culturel familial où Israël est très présent, dans les années 60. Très différent évidemment de celui d'un petit Européen de famille chrétienne élevé par une famille qui a connu la même guerre de 39/45, mais sans en subir le même drame culturel. On va en Israël en vacances visiter de la famille qui est partie là-bas à la fin de la guerre parce qu'elle avait tout perdu, on fait des camps dans des kibboutz, on y envoie de l'argent pour aider le pays. C'est donc assez naturellement que Michel Kichka part pour Jérusalem dans l'espoir d'être pris à l'école des beaux-arts.
Je ne vais pas vous raconter toute son histoire, elle est agréable à lire, le dessin est assez réaliste mise à part les visages qui vont vers la caricature, les couleurs sont légères et ensoleillées et pas toujours présentes. Apprentissage de l’hébreu, service militaire, rencontre avec sa femme, études artistiques, et finalement son engagement avec cartooning for peace vont le pousser à rester et résister d'une certaine façon : pacifiquement et avec humour.
Cet album m'a fait penser au journal inquiet d’Istanbul : c'est aussi le parcours d'un dessinateur dans un pays très spécial, où l'humour est toujours dangereux d'une certaine façon. Je vous en conseille la lecture, Kichka réussit toujours à rester léger quelles que soient les circonstances, et c'est vraiment une force, ça me donne envie de lire son autre BD Deuxième génération.
Je vous laisse aussi découvrir tous les sens de ce nom Kichka auquel Michel s'est si fort identifié...
Après ce premier tome, je n'ai pas grand chose à ajouter sur l'avis de Ro, C'est une sorte d'uchronie transportée en 2020 : que se passerait-il si... des animaux sauvages envahissaient les villes. On regarde ça du point de vue d'une famille bien sous tout rapport (un jeune couple, trois enfants blonds, un appart parisien, pas de problème d'argent) représentée dans des couleurs pastelles, avec un trait dérivé du franco-belge, assez propret.
Le quotidien est réaliste, les réactions à l'évènement perturbateur semblent plausibles et proches de ce que l'on peut imaginer au départ, les trains fonctionnent, les portables aussi... Puis cela part un peu vers le conte de fée sur la fin, la dernière image représente les enfants montés sur deux ânes avec les adultes qui marchent à coté sur un chemin non goudronné...
C'est un peu léger, mais attendons la suite.
J'ai emprunté cette BD pour présenter Servais à ma copine, qui ne comprenait pas que je m'extasie sur une étiquette de bière qu'il a dessinée. Mais aussi parce que c'est un auteur dont je n'ai toujours rien lu, ce que je voulais réparer. Et si je suis assez déçu par la BD, c'est moins pour ses qualités que pour ce que j'en attendais et ce que j'en retiens.
La BD est avant tout une mise en relation de femmes (toutes appelées Ambre au fur et à mesure du temps) et les loups, dans une relation qui réfléchit sur l'homme et la nature. Le loup, c'est l'ennemi, l'animal dangereux, l'animal du diable. J'ai bien aimé la façon dont Servais retrace la perception du loup sur le continent européen au fil du temps. En l'analysant de manière temporelle, on remarque rapidement les absurdités de nos mythes, basés sur des croyances dérivés de notre propre impact sur la nature. Il est amusant aussi de constater que ces "nuisibles" ne le sont jamais autant que nous. Les deux volumes se concentrent aussi sur l'installation d'éoliennes, vaste chantier sur des terres protégées. On sent que Servais est investi par ce qu'il se passe dans ce coin des Ardennes et je ne peux que lui donner raison. Si je suis d'accord pour la transition énergétique, je suis aussi bien conscient que cette transition est actuellement investie par des entreprises capitalistes n'y voyant qu'un nouveau moyen de s'enrichir, détruisant toujours plus d'environnement de façon toujours plus rapide et brutale.
J'ai bien aimé le récit, donc, mais je trouve qu'il lorgne trop vers le pamphlet complet et que l'histoire racontée est trop mise en retrait par rapport au commentaire. Le mélange des deux est assez mal dosé et on est à mi-chemin entre l'essai sur l'homme contre la nature et l'histoire familiale qui mêle les vieilles croyances avec la réalité contemporaine. Je vois le lien très clair entre les deux mais c'est assez mal dosé à mon goût. Il reste que j'ai apprécié de voir le personnage de Charles, salaud jusqu'au bout et parfaitement représentatif de ce que je vois comme l'humain capitaliste. Arrogant, riche et voulant l'être plus, ayant envie de tout posséder et se croyant invincible, maître de la terre, il finit par tout détruire comme un gamin capricieux qui détruit ses jouets parce qu'il peut.
Donc voila, en dehors de toute considération pour le trait de Servais, parfaitement adapté aux paysages et environnements, où l'on sent l'amour pour les représentations animalières, la BD m'a assez peu convaincu par son dosage très étrange des deux thématiques et histoires abordées. J'aurais préféré un récit complètement documenté ou complètement imaginaire, mais en l'occurrence j'ai trouvé le mélange assez mal fait. Ça ne me retient pas de continuer à lire l'auteur, cependant. J'aime ce qu'il fait !
Marvel two-in-On est un comics qui a pour personnage principal Ben Grimm alias la Chose des quatre fantastiques et dans chaque numéro il sera accompagné d'un super-héros différent en guest-star. Une publication qui va commencer en 1973 pour s'arrêter en 1983.
Comme souvent avec la Chose, l'humour est présent avec son caractère bourru. Des histoires typiques de cette période, des scénarios qui ne cassent pas trois pattes à un canard mais qui se laissent lire, j'avoue une certaine nostalgie puisque j'avais découvert une bonne partie de ces récits dans Spécial Strange.
Une intégrale qui permet d'admirer les planches de Gil Kane, Jim Starlin et John Byrne et d'avoir mal aux yeux avec celles de Herb Trimpe, Sal Buscema, Georges Tuska et Bob Brown.
Mais c'est Ron Wilson qui revient le plus régulièrement et son dessin oscille entre le moyen et le bon suivant qui encre ses esquisses.
Bref, comme le dit Gaston, pour les amateurs de vieux comics.
Petite anecdote sur le personnage, Jack Kirby né Jacob Kurtzberg, son créateur, était juif et par coïncidence ou non, la Chose ressemble au Golem du folklore juif.
J'aime bien l'univers de la Famille Addams et je conseille le visionnage des deux films des années 1990 qui sont excellents.
Cet album regroupe les dessins originaux parus dans le New Yorker au fil des décennies. Le principal intérêt est de voir les débuts de la famille et les différences qu'il y a entre comment ils étaient dans les illustrations et comment ils sont dans les différents médias (séries télés, dessins animées et films) que la franchise a engendrés au fil des décennies.
Parce que niveau humour, c'est moyen, comme c'est souvent le cas avec les illustrations humoristiques. J'imagine que c'était plus corrosif dans les années 40-60. La plupart du temps je souriais, parfois je me demandais s'il y avait un gag et deux-trois fois j'ai ri. Heureusement que le dessin de Charles Addams est élégant et agréable à regarder, au final cela ne me dérange pas si un gag marchait sur moi ou non, admirer le dessin et voir la vie quotidienne d'une famille que j'aime bien me suffisait !
Le bouquin est très complet parce qu'il contient des inédits et TOUT ce qu'a dessiné Addams sur cette famille qui porte son nom, pas juste les gags. En fait, c'est vraiment le type de bouquin qui s'adresse aux fans, ceux qui veulent tout posséder d'une franchise. Si vous ne connaissez rien à la Famille Addams, je conseillerais plutôt de commencer avec les deux films mentionnés ci-dessus.
Cet album est l'adaptation BD d'une nouvelle de SF de Jeanne-A Debats, romancière française et accessoirement amie de Valérie Mangin. C'est un récit d'anticipation ayant pour thème le transhumanisme, l'engagement, l'écologie et la sauvegarde de l'océan en particulier.
Grâce aux progrès technologiques, une riche activiste en fin de vie a l'occasion de voir son esprit transféré dans le corps d'un cachalot adulte. Outre le bonheur de découvrir une nouvelle vie de liberté dans les mers du globe, elle a également une mission bien précise : contaminer tous les cétacés qu'elle va croiser avec un virus bénin pour eux mais dangereux pour les humains, afin de mettre fin à la chasse à la baleine.
L'adaptation convient bien à ce format de one-shot en 80 pages. L'histoire a suffisamment le temps de se développer et d'apporter une vraie conclusion. La mise en scène reste toutefois dense et la structure en alternance de scènes dans l'océan et de scènes à terre, comprenant en outre plusieurs flash-back sur les premières pages, impose un certain temps d'adaptation au lecteur pour bien assimiler le contexte. D'ailleurs le moment où les flash-back s'arrêtent et où les scènes à terre reviennent dans le même temps que celles sous l'eau n'est pas évident et j'ai eu un temps d'arrêt avant de constater qu'on ne parlait plus d'évènements passés mais bien simultanés.
Le dessin de Stefano Martino est très réaliste, me rappelant celui de Christophe Bec. J'y ai d'ailleurs retrouvé une mise en page parfois également compliquée, avec cette tendance à sauter abruptement d'un lieu à l'autre et à empiler les informations visuelles. Si la technique est bien là, le plaisir de lecture est moyen en ce qui me concerne. Par contre, la couverture est très jolie.
Quant à l'histoire, elle présente beaucoup d'intérêt. J'y ai aimé avant tout cette découverte de la vie aquatique de l'intérieur, comme une renaissance pour l'héroïne, ces relations entre baleines et notamment le passage poétique du "continent cétacé". Tout ce qui a trait à l'activisme environnemental, à la grande scène d'action finale et à la révélation qui en découle m'a paru par contre plus bancal. J'y trouve beaucoup d'incohérences, de confusion, et j'ai eu beau relire, il y a certains points que je ne m'explique toujours pas.
Je ressors donc de ma lecture avec sentiment mi-figue mi-raisin, à la fois séduit par l'originalité et l'impact de ce qui y est raconté, et déçu par ses éléments plus concrets qui ne tiennent pas bien la route.
Je ressors de cette BD moyennement satisfait de ma lecture et content de ne pas l'avoir achetée, parce que je n'ai pas envie de la relire. Et pourtant cette BD a tout pour me plaire, dans les thématiques, les genres et le déroulé. Et pourtant, je ressors de ma lecture avec un sentiment d'inachevé. Allez y comprendre quelque chose !
Je pense que malgré les qualités de la BD, ses personnages attachants, son univers à la croisée entre la fantasy et l'historique, s'inspirant de thématiques de mélange de races propres à beaucoup d'univers de Fantasy mais parlant de sujets historiques bien réels, je suis resté bloqué sur certains points de détails et un déroulé qui m'a semblé trop souvent aller dans plein de sens sans forcément que je ne comprenne le but et l'intérêt de tout ça.
Il y a une critique de la religion obscurantiste (critique qui me gave un peu alors que je suis farouchement athée), une réflexion sur le pouvoir, sur la différence et l'acceptation, sur les problématiques écologiques, mais je pense que cet ensemble a quelque chose de trop décousu pour moi. Comme souvent avec un univers inventé, je trouve qu'on part un peu trop dans diverses options sans que je ne vois se dessiner de plan général et global. J'ai surtout senti la rupture entre le premier tome, qui est assez clair dans la grande partie de son déroulé et accélère beaucoup sur la fin, tandis que le deuxième m'a semblé beaucoup changer la donne depuis le premier. Les questions sur l'univers sont toujours là, les nouveautés légions et la fin ouvre sur les grandes découvertes, que je vois comme un élargissement possible de cet univers déjà créé. Mais j'ai l'impression d'être déjà perdu dans un monde de JDR trop vaste : tout est encore flou, niveau équilibre politique, religieux, écologique. Je suis un peu retenu dans ma note pour ce détail qui me bloque réellement dans ma lecture.
Pour les qualités … eh bien je vous laisse lire tout les autres avis qui les listent bien mieux que moi. C'est original, sans doute une des BD les plus originales que j'ai vu sur son pitch de base ces dernières années. Mais l'originalité ne suffit pas et le très bon premier tome m'a laissé moins d'impressions que le second qui me semble aller un peu trop dans tout les sens sans véritablement rassembler les brins déjà installés. A voir pour la suite, mais je ne pense pas me les prendre.
Cet one-shot One Bad Day m'a à moitié convaincu.
Le point fort est que j'ai bien aimé comment était traité le Pingouin. Le dessin est pas mal et en plus il y a de l'humour ! Il y a des passages que j'ai vraiment bien aimés, mais malheureusement au final le scénario est tout de même moyen. Il faut dire que le one-shot est court alors que l'idée de base, Pingouin a perdu son empire criminel et veut le reconquérir, est assez grande pour remplir au moins une minisérie de 5-6 numéros.
Le principal problème est que le scénario est rempli de facilités. Alors cela commence avec le Pingouin qui, on ne sait trop comment, a fini par se faire évincer de son empire et le nouveau gros méchant a décidé de ne rien faire pour éliminer son dangereux rival vu que le Pingouin peut se promener partout dans la ville dans une indifférence générale. Le nouveau méchant est d'ailleurs assez pathétique, on dirait un ado immature qui joue au super-méchant et lorsque, inévitablement, le Pingouin va gagner contre lui ça va tellement vite qu'on se demande comment le Pingouin a pu perdre son empire contre un type aussi pathétique.
Bref, c'est le genre d'histoire de super-héros qui est divertissante, mais qui n'est pas trop cohérente si on réfléchit quelques minutes. C'est pour cela que je le conseille surtout aux amateurs du genre.
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Le Fil
Deuxième album que je lis de cette collection de l'éditeur Nathan destinée à offrir des petites BD aux tous jeunes lecteurs, dès 3 ans. Il s'agit évidemment de BD sans texte, avec des personnages mignons, souvent animaliers, et des histoires similaires aux livres pour enfants que les parents peuvent lire à leurs enfants avant d'aller les coucher. Sauf que là, les enfants peuvent les lire eux-mêmes. C'est l'histoire d'un petit personnage mignon, peut-être une sorte de hamster antropomorphe, qui trouve le bout d'un fil et qui décide de le suivre en l'enroulant en pelote pour voir où il mène. En chemin, il croise d'autres animaux qu'il aide ou qui l'aident, avec quelques petites péripéties aussi comme la fois où le fil remonte en haut d'un arbre et y enroulé autour du sommet. C'est tout gentillet, peut-être un peu doucereux, mais ça colle plutôt bien à un public de tous petits. Il n'y a pas le côté doucement poétique que j'avais trouvé à la fin de La Lettre de minuit mais il y a un petit peu plus de contenu, de rencontres et de péripéties. Quant au dessin, il est tout à fait dans cette veine du mignon, presque kawai. Bien pour de tous jeunes lecteurs et leurs parents qui vont leur lire puis leur laisser ensuite le relire eux-mêmes.
La Lettre de minuit
Je découvre cette collection de l'éditeur Nathan destinée à offrir des petites BD aux tous jeunes lecteurs, dès 3 ans. Il s'agit évidemment de BD sans texte, avec des personnages mignons, souvent animaliers, et des histoires similaires aux livres pour enfants que les parents peuvent lire à leurs enfants avant d'aller les coucher. Sauf que là, les enfants peuvent les lire eux-mêmes. La Lettre de minuit a une petite taupe comme personnage principal. Une nuit, elle reçoit une lettre devant chez elle. Elle la lit et découvrant son contenu, elle part vite chercher les uns après les autres tous ses amis, des animaux en tous genre de la forêt et d'ailleurs. Mais pourquoi ? Que contient cette lettre ? On le découvrira évidemment en fin d'album, et c'est plutôt mignon. C'est bien, c'est sympa comme lecture pour les tous petits, même si forcément c'est une lecture très rapide pour un adulte. Le dessin de Delphine Chédru est simple mais propre, très clair et très lisible. J'ai d'ailleurs l'impression que c'est là la première BD où elle est scénariste et dessinatrice : je crois ne l'avoir vue que comme coloriste de BD jusqu'à présent, même si par contre en parallèle elle a déjà réalisé de vrais livres illustrés pour enfants. Bref, c'est bien pour les bambins, à leur lire et à leur laisser ensuite. L'histoire est toutefois un peu linéaire et je ne sais pas si elle amènera à beaucoup de relectures. Mais comme je l'ai dit plus haut, la fin est mignonne, c'est bien.
Falafel sauce piquante
Je suis intéressée par le sujet d'Israël parce que 1. j'ai un collègue de boulot qui vient de là-bas et je n'ai jamais vraiment réussi à aborder le sujet politique de son pays, parce que je me sens démunie pour comprendre ce guêpier historique, géopolitique et religieux qu'a instauré le Royaume-uni après la seconde guerre mondiale. 2 j'ai une amie qui a épousé un Israélien et vécu longtemps là-bas, son caractère a été très marqué par cette expérience (et son premier fils est né la même nuit que le mien, à des milliers de kilomètre de distance !). Bref je me sens touchée et déboussolée par ce pays. L'intérêt de ce livre c'est de faire comprendre comment un jeune liégeois juif se sent attiré par Israël au point de déménager, d'y fonder une famille et ensuite d'y rester toute sa vie malgré la violence, les politiques menées par l’État qui ne correspondent pas du tout à ses aspirations. C'est d'abord un bain culturel familial où Israël est très présent, dans les années 60. Très différent évidemment de celui d'un petit Européen de famille chrétienne élevé par une famille qui a connu la même guerre de 39/45, mais sans en subir le même drame culturel. On va en Israël en vacances visiter de la famille qui est partie là-bas à la fin de la guerre parce qu'elle avait tout perdu, on fait des camps dans des kibboutz, on y envoie de l'argent pour aider le pays. C'est donc assez naturellement que Michel Kichka part pour Jérusalem dans l'espoir d'être pris à l'école des beaux-arts. Je ne vais pas vous raconter toute son histoire, elle est agréable à lire, le dessin est assez réaliste mise à part les visages qui vont vers la caricature, les couleurs sont légères et ensoleillées et pas toujours présentes. Apprentissage de l’hébreu, service militaire, rencontre avec sa femme, études artistiques, et finalement son engagement avec cartooning for peace vont le pousser à rester et résister d'une certaine façon : pacifiquement et avec humour. Cet album m'a fait penser au journal inquiet d’Istanbul : c'est aussi le parcours d'un dessinateur dans un pays très spécial, où l'humour est toujours dangereux d'une certaine façon. Je vous en conseille la lecture, Kichka réussit toujours à rester léger quelles que soient les circonstances, et c'est vraiment une force, ça me donne envie de lire son autre BD Deuxième génération. Je vous laisse aussi découvrir tous les sens de ce nom Kichka auquel Michel s'est si fort identifié...
Grand Louis
Après ce premier tome, je n'ai pas grand chose à ajouter sur l'avis de Ro, C'est une sorte d'uchronie transportée en 2020 : que se passerait-il si... des animaux sauvages envahissaient les villes. On regarde ça du point de vue d'une famille bien sous tout rapport (un jeune couple, trois enfants blonds, un appart parisien, pas de problème d'argent) représentée dans des couleurs pastelles, avec un trait dérivé du franco-belge, assez propret. Le quotidien est réaliste, les réactions à l'évènement perturbateur semblent plausibles et proches de ce que l'on peut imaginer au départ, les trains fonctionnent, les portables aussi... Puis cela part un peu vers le conte de fée sur la fin, la dernière image représente les enfants montés sur deux ânes avec les adultes qui marchent à coté sur un chemin non goudronné... C'est un peu léger, mais attendons la suite.
Le Loup m'a dit
J'ai emprunté cette BD pour présenter Servais à ma copine, qui ne comprenait pas que je m'extasie sur une étiquette de bière qu'il a dessinée. Mais aussi parce que c'est un auteur dont je n'ai toujours rien lu, ce que je voulais réparer. Et si je suis assez déçu par la BD, c'est moins pour ses qualités que pour ce que j'en attendais et ce que j'en retiens. La BD est avant tout une mise en relation de femmes (toutes appelées Ambre au fur et à mesure du temps) et les loups, dans une relation qui réfléchit sur l'homme et la nature. Le loup, c'est l'ennemi, l'animal dangereux, l'animal du diable. J'ai bien aimé la façon dont Servais retrace la perception du loup sur le continent européen au fil du temps. En l'analysant de manière temporelle, on remarque rapidement les absurdités de nos mythes, basés sur des croyances dérivés de notre propre impact sur la nature. Il est amusant aussi de constater que ces "nuisibles" ne le sont jamais autant que nous. Les deux volumes se concentrent aussi sur l'installation d'éoliennes, vaste chantier sur des terres protégées. On sent que Servais est investi par ce qu'il se passe dans ce coin des Ardennes et je ne peux que lui donner raison. Si je suis d'accord pour la transition énergétique, je suis aussi bien conscient que cette transition est actuellement investie par des entreprises capitalistes n'y voyant qu'un nouveau moyen de s'enrichir, détruisant toujours plus d'environnement de façon toujours plus rapide et brutale. J'ai bien aimé le récit, donc, mais je trouve qu'il lorgne trop vers le pamphlet complet et que l'histoire racontée est trop mise en retrait par rapport au commentaire. Le mélange des deux est assez mal dosé et on est à mi-chemin entre l'essai sur l'homme contre la nature et l'histoire familiale qui mêle les vieilles croyances avec la réalité contemporaine. Je vois le lien très clair entre les deux mais c'est assez mal dosé à mon goût. Il reste que j'ai apprécié de voir le personnage de Charles, salaud jusqu'au bout et parfaitement représentatif de ce que je vois comme l'humain capitaliste. Arrogant, riche et voulant l'être plus, ayant envie de tout posséder et se croyant invincible, maître de la terre, il finit par tout détruire comme un gamin capricieux qui détruit ses jouets parce qu'il peut. Donc voila, en dehors de toute considération pour le trait de Servais, parfaitement adapté aux paysages et environnements, où l'on sent l'amour pour les représentations animalières, la BD m'a assez peu convaincu par son dosage très étrange des deux thématiques et histoires abordées. J'aurais préféré un récit complètement documenté ou complètement imaginaire, mais en l'occurrence j'ai trouvé le mélange assez mal fait. Ça ne me retient pas de continuer à lire l'auteur, cependant. J'aime ce qu'il fait !
Marvel Two-in-One - L'intégrale
Marvel two-in-On est un comics qui a pour personnage principal Ben Grimm alias la Chose des quatre fantastiques et dans chaque numéro il sera accompagné d'un super-héros différent en guest-star. Une publication qui va commencer en 1973 pour s'arrêter en 1983. Comme souvent avec la Chose, l'humour est présent avec son caractère bourru. Des histoires typiques de cette période, des scénarios qui ne cassent pas trois pattes à un canard mais qui se laissent lire, j'avoue une certaine nostalgie puisque j'avais découvert une bonne partie de ces récits dans Spécial Strange. Une intégrale qui permet d'admirer les planches de Gil Kane, Jim Starlin et John Byrne et d'avoir mal aux yeux avec celles de Herb Trimpe, Sal Buscema, Georges Tuska et Bob Brown. Mais c'est Ron Wilson qui revient le plus régulièrement et son dessin oscille entre le moyen et le bon suivant qui encre ses esquisses. Bref, comme le dit Gaston, pour les amateurs de vieux comics. Petite anecdote sur le personnage, Jack Kirby né Jacob Kurtzberg, son créateur, était juif et par coïncidence ou non, la Chose ressemble au Golem du folklore juif.
La Famille Addams - A l'origine du mythe
J'aime bien l'univers de la Famille Addams et je conseille le visionnage des deux films des années 1990 qui sont excellents. Cet album regroupe les dessins originaux parus dans le New Yorker au fil des décennies. Le principal intérêt est de voir les débuts de la famille et les différences qu'il y a entre comment ils étaient dans les illustrations et comment ils sont dans les différents médias (séries télés, dessins animées et films) que la franchise a engendrés au fil des décennies. Parce que niveau humour, c'est moyen, comme c'est souvent le cas avec les illustrations humoristiques. J'imagine que c'était plus corrosif dans les années 40-60. La plupart du temps je souriais, parfois je me demandais s'il y avait un gag et deux-trois fois j'ai ri. Heureusement que le dessin de Charles Addams est élégant et agréable à regarder, au final cela ne me dérange pas si un gag marchait sur moi ou non, admirer le dessin et voir la vie quotidienne d'une famille que j'aime bien me suffisait ! Le bouquin est très complet parce qu'il contient des inédits et TOUT ce qu'a dessiné Addams sur cette famille qui porte son nom, pas juste les gags. En fait, c'est vraiment le type de bouquin qui s'adresse aux fans, ceux qui veulent tout posséder d'une franchise. Si vous ne connaissez rien à la Famille Addams, je conseillerais plutôt de commencer avec les deux films mentionnés ci-dessus.
La Vieille Anglaise et le Continent
Cet album est l'adaptation BD d'une nouvelle de SF de Jeanne-A Debats, romancière française et accessoirement amie de Valérie Mangin. C'est un récit d'anticipation ayant pour thème le transhumanisme, l'engagement, l'écologie et la sauvegarde de l'océan en particulier. Grâce aux progrès technologiques, une riche activiste en fin de vie a l'occasion de voir son esprit transféré dans le corps d'un cachalot adulte. Outre le bonheur de découvrir une nouvelle vie de liberté dans les mers du globe, elle a également une mission bien précise : contaminer tous les cétacés qu'elle va croiser avec un virus bénin pour eux mais dangereux pour les humains, afin de mettre fin à la chasse à la baleine. L'adaptation convient bien à ce format de one-shot en 80 pages. L'histoire a suffisamment le temps de se développer et d'apporter une vraie conclusion. La mise en scène reste toutefois dense et la structure en alternance de scènes dans l'océan et de scènes à terre, comprenant en outre plusieurs flash-back sur les premières pages, impose un certain temps d'adaptation au lecteur pour bien assimiler le contexte. D'ailleurs le moment où les flash-back s'arrêtent et où les scènes à terre reviennent dans le même temps que celles sous l'eau n'est pas évident et j'ai eu un temps d'arrêt avant de constater qu'on ne parlait plus d'évènements passés mais bien simultanés. Le dessin de Stefano Martino est très réaliste, me rappelant celui de Christophe Bec. J'y ai d'ailleurs retrouvé une mise en page parfois également compliquée, avec cette tendance à sauter abruptement d'un lieu à l'autre et à empiler les informations visuelles. Si la technique est bien là, le plaisir de lecture est moyen en ce qui me concerne. Par contre, la couverture est très jolie. Quant à l'histoire, elle présente beaucoup d'intérêt. J'y ai aimé avant tout cette découverte de la vie aquatique de l'intérieur, comme une renaissance pour l'héroïne, ces relations entre baleines et notamment le passage poétique du "continent cétacé". Tout ce qui a trait à l'activisme environnemental, à la grande scène d'action finale et à la révélation qui en découle m'a paru par contre plus bancal. J'y trouve beaucoup d'incohérences, de confusion, et j'ai eu beau relire, il y a certains points que je ne m'explique toujours pas. Je ressors donc de ma lecture avec sentiment mi-figue mi-raisin, à la fois séduit par l'originalité et l'impact de ce qui y est raconté, et déçu par ses éléments plus concrets qui ne tiennent pas bien la route.
Mégafauna
Je ressors de cette BD moyennement satisfait de ma lecture et content de ne pas l'avoir achetée, parce que je n'ai pas envie de la relire. Et pourtant cette BD a tout pour me plaire, dans les thématiques, les genres et le déroulé. Et pourtant, je ressors de ma lecture avec un sentiment d'inachevé. Allez y comprendre quelque chose ! Je pense que malgré les qualités de la BD, ses personnages attachants, son univers à la croisée entre la fantasy et l'historique, s'inspirant de thématiques de mélange de races propres à beaucoup d'univers de Fantasy mais parlant de sujets historiques bien réels, je suis resté bloqué sur certains points de détails et un déroulé qui m'a semblé trop souvent aller dans plein de sens sans forcément que je ne comprenne le but et l'intérêt de tout ça. Il y a une critique de la religion obscurantiste (critique qui me gave un peu alors que je suis farouchement athée), une réflexion sur le pouvoir, sur la différence et l'acceptation, sur les problématiques écologiques, mais je pense que cet ensemble a quelque chose de trop décousu pour moi. Comme souvent avec un univers inventé, je trouve qu'on part un peu trop dans diverses options sans que je ne vois se dessiner de plan général et global. J'ai surtout senti la rupture entre le premier tome, qui est assez clair dans la grande partie de son déroulé et accélère beaucoup sur la fin, tandis que le deuxième m'a semblé beaucoup changer la donne depuis le premier. Les questions sur l'univers sont toujours là, les nouveautés légions et la fin ouvre sur les grandes découvertes, que je vois comme un élargissement possible de cet univers déjà créé. Mais j'ai l'impression d'être déjà perdu dans un monde de JDR trop vaste : tout est encore flou, niveau équilibre politique, religieux, écologique. Je suis un peu retenu dans ma note pour ce détail qui me bloque réellement dans ma lecture. Pour les qualités … eh bien je vous laisse lire tout les autres avis qui les listent bien mieux que moi. C'est original, sans doute une des BD les plus originales que j'ai vu sur son pitch de base ces dernières années. Mais l'originalité ne suffit pas et le très bon premier tome m'a laissé moins d'impressions que le second qui me semble aller un peu trop dans tout les sens sans véritablement rassembler les brins déjà installés. A voir pour la suite, mais je ne pense pas me les prendre.
Batman - One Bad Day - Le Pingouin
Cet one-shot One Bad Day m'a à moitié convaincu. Le point fort est que j'ai bien aimé comment était traité le Pingouin. Le dessin est pas mal et en plus il y a de l'humour ! Il y a des passages que j'ai vraiment bien aimés, mais malheureusement au final le scénario est tout de même moyen. Il faut dire que le one-shot est court alors que l'idée de base, Pingouin a perdu son empire criminel et veut le reconquérir, est assez grande pour remplir au moins une minisérie de 5-6 numéros. Le principal problème est que le scénario est rempli de facilités. Alors cela commence avec le Pingouin qui, on ne sait trop comment, a fini par se faire évincer de son empire et le nouveau gros méchant a décidé de ne rien faire pour éliminer son dangereux rival vu que le Pingouin peut se promener partout dans la ville dans une indifférence générale. Le nouveau méchant est d'ailleurs assez pathétique, on dirait un ado immature qui joue au super-méchant et lorsque, inévitablement, le Pingouin va gagner contre lui ça va tellement vite qu'on se demande comment le Pingouin a pu perdre son empire contre un type aussi pathétique. Bref, c'est le genre d'histoire de super-héros qui est divertissante, mais qui n'est pas trop cohérente si on réfléchit quelques minutes. C'est pour cela que je le conseille surtout aux amateurs du genre.