Cet album est un manga historique, comprenant 7 histoires courtes relatant soit des évènements bien particuliers de l'histoire du Japon soit l'histoire d'un personnage célèbre. Les époques de ces histoires s'étalent entre le 16e et le 19e siècle mais toutes mettent en avant la culture d'honneur et de sacrifice du peuple japonais et en particulier de ses samouraïs et seigneurs.
C'est un manga très sérieux, avec des récits historiques assez rigoureux même si orientés du point de vue japonais notamment pour ce qui est du récit de l'incident de Sakai pour lequel la vision française de l'évènement et de son ressenti est sensiblement différente. Le dessin est tout aussi sérieux, dans un style réaliste typique du Gekiga. Ca ne rigole pas du tout...
Et autant j'apprécie le fait de découvrir ainsi un récit clair et rigoureux de faits historiques importants de l'Histoire et de la culture japonaise, autant je sature assez vite de cette ambiance violente systématiquement ponctués de sacrifices par seppuku, de suicides collectifs, de décapitations et autres démembrements sanglants. J'ai trop ressenti le fait que l'auteur voulait vraiment mettre en avant cette violence d'honneur, comme une tentative de la glorifier. Et ça me déplait.
Donc ce fut pour moi une lecture relativement instructive, bien faite et dessinée avec soin, mais je n'y au pris qu'un plaisir relatif.
Kujô l’Implacable nous narre les aventures d’un avocat de talent. Celui-ci, comme tout bon avocat qui se respecte, défend ses clients en usant de toutes les ficelles que les lois autorisent et sans tenir compte de valeurs morales.
Les clients qui se présentent à lui peuvent ainsi n’être que de petits malfrats, des gros cons ou des personnes exploitées par plus puissants qu’elles, Kujô met la même détermination à les défendre et, surtout, à chercher la meilleure solution pour elles. Le personnage est fin psychologue et ses attaches avec le milieu de la pègre lui permettent de recourir au savoir-faire de celle-ci au besoin. Ce lien avec l’univers des Yakuzas lui vaut un ennemi déterminé dans le chef d’un inspecteur de police bien décidé à lui faire perdre son droit à la profession.
La structure du récit est ainsi constituée de récits plus ou moins courts, dans lesquels on suit Kujô dans sa défense d’un client, englobés dans une trame plus générale dans laquelle on découvre progressivement le quotidien de cet avocat, ses amitiés parfois problématiques et la menace qui plane au-dessus de lui.
Après trois tomes, je trouve que la série est bien installée. L’histoire me semble réaliste dans son ensemble et très noire. Kujô est un personnage très crédible dans sa vision du métier d’avocat (identique à celle de bien des avocats d’affaire qui usent de toutes les possibilités légales pour avantager les sociétés qui les emploient sans tenir compte d’un quelconque sens moral) et relativement indéchiffrable au niveau de son sens moral (ce qui en fait tout l’intérêt).
Au niveau du dessin, je suis plus mitigé. L’usage très fréquent de photographies retouchées pour figurer les décors est certes bien maitrisé techniquement parlant mais je trouve ça peu harmonieux. Par contre les personnages sont bien typés, faciles à différencier (ce qui n’est pas toujours le cas dans les mangas) et le style général reste relativement réaliste (malgré quelques passages plus hystériques).
Pour ma part, je vais continuer à suivre la série, principalement pour son personnage central mais aussi parce que, jusqu’à présent (et je croise les doigts pour que ça dure), les différents dossiers ne sont pas tirés en longueur. On passe ainsi assez rapidement d’un cas à un autre, ce qui permet de renouveler les sujets (un accident de la route avec circonstances aggravantes, un cas de recel de drogue par un handicapé mental léger, un testament frauduleux rédigé sous la contrainte, etc…).
Vraiment pas mal !
Petite mise à jour de mon avis car une grosse chute de qualité sur les derniers tomes (dessin de plus en plus raide, histoire de plus en plus syncopée et un fil narratif qui s'égare de plus en plus) m'a incité à abandonner la série. c'est d'autant plus dommage que j'avais vraiment bien aimé les 4, 5 premiers tomes mais là, c'est vraiment et assez incompréhensiblement devenu pénible à lire.
Je suis assez fan de Cyril Bonin et de son trait, qui va à merveille à certains types de récit qu'il semble s'être fait un plaisir de réaliser. Roman graphique, mais aussi histoires d'amour et plutôt poétique. Cependant je reconnais aussi qu'il est parfois léger au niveau scénario. Et dans cet album je retrouve cette patte visuelle associé à une histoire qui lui convient à merveille.
Si j'ai trouvé que le dessin continue d'être en sensibilité et contemplation, je suis un poil plus mitigé sur le scénario qui reste parfois en surface. Adapté d'un roman, il semblerait que quelques coupes soient faites dans le déroulé du récit qui s'étale tout de même sur de nombreuses années. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, et c'est en fin de compte une vie de femme, celle de Hana puis sa fille et enfin sa petite-fille. Trois générations de femmes qui traversent l'histoire du Japon, entre XIXè et début du XXè siècle. Le récit se porte uniquement sur elles, oubliant les personnages masculins qui gravitent autour (d'ailleurs certains m'ont presque parus enlevés du récit). C'est assez divers dans les sujets, puisqu'on aura la politique locale, l'histoire du Japon, la modernité, le statut des femmes, la question des générations, la noblesse japonaise ... Le tout est assez touffu, et le récit embarque d'autres petits détails qui s'ajoutent à l'ensemble, posant une ambiance qui se maintient jusqu'à la fin du récit. Si certains passages passent vite (la guerre n'est pas beaucoup plus évoqué que la période précédente) on sent que l'auteur parle de changements en cours dans la campagne japonaise. Comme dans Ayako, c'est la fin des grandes familles nobles, des propriétaires terriens et des structures traditionnelles.
Le seul hic que je vois, c'est qu'au sortir de ma lecture je retiens surtout la question de transmission entre grands-parents et enfants, avec ce message de sauter une génération dans le lien affectif, puisqu'on s'oppose à ses parents qui se sont opposés aux leurs. Dans l'ensemble des sujets traités, je ne retiens pas beaucoup plus, comme si tout était un peu trop vite passé. Reste l'ambiance, le temps qui passe et nous change, le monde qui évolue et tourne. C'est une atmosphère qui m'aura surtout marqué à la lecture, et c'est ce que je recherche dans les BD de cet auteur.
Pas aussi pertinent que d'autres BD sur le sujet, mais toujours aussi bien emmené, c'est une BD qui plaira aux amateurs de roman graphique et au trait délicat de Cyril Bonin.
Hubert a certes plus tard développé des intrigues plus consistantes que celle-ci, assez simple et manquant d'aspérité, de densité. Mais ça se laisse quand même lire agréablement, c'est une vision très poétique de la période de la Terreur. Je me suis davantage attaché à l'ambiance qui imprègne l'histoire, où le fantastique n'est jamais de trop ni inutile.
Et ce d'autant plus que le dessin (et les belles couleurs) de Zanzim sont vraiment chouettes. Un habillage qui convient parfaitement au ton, à l'univers poétique voulu par Hubert.
Une lecture rapide, mais sympathique.
Note réelle 3,5/5.
Une série pour enfants sympathique à lire.
Il y a rien qui la différencie vraiment des centaines de séries pour les petits qui sortent chaque année. Les personnages et les situations sentent souvent le déjà vu, mais c'est bien fait et c'est le genre de série que j'emprunterais à la bibliothèque sans hésiter si j'avais des jeunes enfants. L'auteur traite de plusieurs thèmes qui sont importants à enseigner aux enfants (le racisme, comment faire des bébés, le sexisme, etc).
Le point fort est que les parents du héros m'ont semblé 'normaux'. Ils s'aiment, mais se disputent par moment. Cela donne un côté réaliste à la série, qui évite de tomber dans le gnangnan ou pire dans un truc tellement dramatique (vous savez quand tous les problèmes du monde tombent sur le héros juste pour que les jeunes lecteurs apprennent des leçons de la vie) que cela en devient ridicule.
Le dessin est efficace et dynamique.
Je rejoins l'avis de MacArthur, avec beaucoup moins de connaissances sur les deux protagonistes. Mon avis sera donc assez redondant, je m'en excuse.
En effet, je pense que la BD part d'une bonne idée et nous présente cette opération artistique et militaire, de faire jouer une comédie pour l'ennemie en pleine guerre. C'est quelque chose qui sera souvent réalisé par les alliés durant la seconde guerre mondiale, avec l'opération Fortitude qui essayait de faire croire à un débarquement sur la côte Atlantique, ou encore l'opération Mincemeat. Je ne connaissais pas l'opération Copperhead mais je l'ai trouvé franchement amusante, surtout la mise en scène avec deux acteurs qui s'apprécient et travaillent ensemble à rendre un acteur crédible. Le déroulé de l'histoire est plaisant mais j'ai du mal avec le déroulé entre le réel et l'inventé. C'est clairement un choix réfléchi, entre les hommages à divers films et la réalité telle que les acteurs l'ont ensuite raconté. Cependant j'ai eu du mal avec cet entre-deux pas très clair, puisque plusieurs passages sont clairement basés sur des textes cités, tandis que d'autres font clairement fantaisiste. L'aller-retour entre ces deux narrations me dérange, et je pense que j'aurais plus apprécié une réalité simple jusqu'au bout.
D'autre part, j'ai assez peu aimé le fait que la fin soit aussi tôt dans l'opération. On peut se renseigner sur la suite facilement, mais je trouve que tout s'arrête assez rapidement et qu'il manque ce qu'il advint par la suite de l'opération en elle-même. D'autre part, je suis resté assez neutre sur le dessin qui ne m'a franchement pas plus convaincu que ça. Il manque un petit quelque chose, et les personnages m'ont parus souvent trop raides et guindés.
Cela dit, la lecture reste globalement positive mais je ne pense pas que c'est le genre de BD que j'achèterais. Elle ne m'a pas plus attiré que ça et même si j'ai aimé ce côté très anglais que les auteurs ont mis dans l'humour et les personnages, ça reste trop léger et hésitant pour moi. Une BD plus réaliste ou volontairement plus fantaisiste m'aurait bien plus convenu, je pense.
Comme des papillons est une BD faite par des passionnés à destination d'autres passionnés. Il s'agit de Rugby, de mode et d'un état d'esprit d'irrévérence et de folie audacieuse. C'est une histoire multiple : celle de l'équipe du Racing Club de France dans les années 80, celle de quatre puis cinq de ses joueurs qui vont apporter une touche de fraicheur au jeu et à l'image médiatique du Rugby, celle de Franck Mesnel en particulier parmi ces cinq, et enfin celle de la marque de prêt-à-porter Eden Park créée par ce dernier.
Ce qui aurait pu être une classique BD promotionnelle ou biographique comme on en trouve des centaines sur le marché se démarque d'emblée par son graphisme étonnant et soigné. Miras propose des planches fortes et colorées, dans un style qui tient d'un surprenant mélange entre photoréalisme et caricature, avec des décors comme peints avec de la lumière et de l'informatique. Le résultat détonne, peut surprendre, les anatomies sont parfois approximatives et les visages changeants, mais visuellement c'est de la belle ouvrage et c'est un album qu'on prend plaisir à regarder et à parcourir.
Et surtout le style est tout sauf ennuyeux, à l'image justement de la bande de potes rugbymen que l'histoire met en scène.
On retrouve en effet les joueurs du Racing Club au début des années 80, alors que l'équipe cherche encore à se faire une place dans l'ombre des équipes du Sud-Ouest de la France qui dominent traditionnellement le rugby. Parmi les arrières de celle-ci, il y a quatre jeunes qui ont envie de faire bouger les choses, de sortir du banal jeu de Rugby où c'est la force qui fait tout en proposant des alternatives plus audacieuses et plus fines. Quand Frank Mesnel va les rejoindre pour être leur demi d'ouverture, lui aussi atypique, ça va être le déclencheur de leur succès sportif et médiatique. Et les cinq garçons et leur équipe, aidé au passage de leur cadre sportif tailleur de métier, vont amener un petit vent de folie dans le monde du Rugby, culminant notamment avec cette finale en nœuds papillons roses qui va faire leur renommée et qui va être plus tard le symbole de la marque Eden Park qu'ils vont créer.
Autant j'apprécie le rugby et en connait plus ou moins bien les règles, autant j'avoue avoir été dépassé des les premières pages de cet album. Les dialogues fourmillent de mots techniques, d'expressions familières tant liées au sport lui même qu'à l'époque des années 80, et j'avais parfois l'impression de lire des messages cryptés que seuls des experts de ces années là pouvaient pleinement capter. C'est un peu dommage car certes cela donne de la vie et de l'authenticité aux dialogues mais ça retarde aussi le moment où le lecteur entre pour de bon dans l'histoire. De même, le style graphique fait qu'on ne sait jamais trop reconnaitre qui des quatre amis du "showbizz" est en scène.
Tout n'est donc pas parfait mais on sent autant d'entrain dans la création et le soin apporté à cette BD que dans l'audace et la folie de ces rugbymen qui ont fait retentir leur sport dans le monde médiatique des années 80 et 90. C'est là une histoire que j'ai découverte, ignorant tout des origines de la marque Eden Park et de l'engouement envers le Racing Club à l'époque. Et elle est plutôt bien racontée et bien dessinée. Je pense que les fans de Rugby et de ces évènements en particulier y verront là un excellent ouvrage.
J'avais repéré cette BD au niveau du dessin de couverture, curieux et étonnant, mais je n'ai pratiquement pas feuilleté avant de l'emprunter. Et au final, c'est une lecture rapide qui tient bien la route en terme de polar. Si je ne suis pas enthousiaste, je suis satisfait.
Le seul détail qui m'a embêté, c'est que cette superbe couverture n'a rien à voir avec l'intérieur, si ce n'est que les deux personnages sont bels et bien présents dans le récit. Mais c'est un polar tout à fait classique : vieux flic venu à Barcelone, mafieux, petits liens familiaux ... C'est simple, le scénario est très linéaire et intéressant, sans jamais décoller au delà de ses propos. Pas de considération sur le monde ou sur le reste, pas d'élargissement du sujet. C'est plus tourné autour du flic et de sa famille, mais pour une fois je ne me suis pas retrouvé face à des clichés de flic de film noir. Pas d'addiction, de fêlures et de passé sordide. Juste une femme qui l'a quitté.
En dehors de l'histoire, le dessin fait classique mais je trouve qu'il passe. C'est pas particulièrement notable, d'ailleurs le héros fait un peu penser à Jean Lassalle (dixit ma copine) mais je trouve que ça suffit pour un polar de ce genre. Classique, efficace, sobre et intéressant tout de même, une BD de bonne facture !
2.5
Un autre documentaire avec un sujet qui m'intéresse, mais qui n'est pas raconté de manière passionnante.
On parle ici du droit international et on va voir toutes les difficultés pour l'appliquer et aussi l'hypocrisie de l'Occident qui l'utilise de la manière qu'elle veut. Disons que si on est un peu politisé, on risque de ne pas être surpris par ce qu'explique l'album. Donc c'est à lire si on veut apprendre des révélations troublantes comme le fait que les colonialistes pensaient que les Européens et les non-Européens n'avaient pas les mêmes droits ou encore que des sanctions à l'ONU ne font rien de concret contre des dictatures qui continuent à opprimer leurs peuples. Dans tout ce cynisme, les auteurs montrent tout de même qu'il y a de l'espoir dans les dernières pages.
Bon, c'est pas trop grave parce que ce genre de BD peut servir de lecture de base pour ceux qui n'auraient pas envie de lire des livres 'sérieux' de plusieurs centaines de pages. Le problème est que si le dessin est correct, la mise en page manque cruellement de dynamisme. On est loin d'un album comme ''Economix'' qui parvenait à me captiver même lorsque je lisais des trucs que je savais déjà.
L'album est pas mauvais, mais la lecture est aride et j'ai mis deux jours à le lire parce que ça manquait vraiment d'émotions.
Après la lecture des 10 albums sortis à ce jour, et donc des 5 premiers cycles. Et bien ça ce laisse lire… c’est très classique, un univers fantastique, clairement inspiré des mondes de Miyazaki, avec un dessin très proche des manga.
Ce qui est dommage, c’est que les histoires ne sont jamais vraiment poussées et développées, ce sentiment de toujours rester en surface.
Cela va être très compliqué de s’étendre sur cette série, car finalement c’est à l’image de ce que j’ai ressenti, c’est assez joli, enfin pas trop moche, ça ce laisse lire et ça divertit, sans être subjuguant non plus, ça passe le temps.
Au final ça me laisse un goût assez fade. Tout aurait pu être mieux, et tout aurait pu être pire.
Les enfants y trouveront peut être plus leur compte ?
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L'Incident de Sakai et autres récits guerriers
Cet album est un manga historique, comprenant 7 histoires courtes relatant soit des évènements bien particuliers de l'histoire du Japon soit l'histoire d'un personnage célèbre. Les époques de ces histoires s'étalent entre le 16e et le 19e siècle mais toutes mettent en avant la culture d'honneur et de sacrifice du peuple japonais et en particulier de ses samouraïs et seigneurs. C'est un manga très sérieux, avec des récits historiques assez rigoureux même si orientés du point de vue japonais notamment pour ce qui est du récit de l'incident de Sakai pour lequel la vision française de l'évènement et de son ressenti est sensiblement différente. Le dessin est tout aussi sérieux, dans un style réaliste typique du Gekiga. Ca ne rigole pas du tout... Et autant j'apprécie le fait de découvrir ainsi un récit clair et rigoureux de faits historiques importants de l'Histoire et de la culture japonaise, autant je sature assez vite de cette ambiance violente systématiquement ponctués de sacrifices par seppuku, de suicides collectifs, de décapitations et autres démembrements sanglants. J'ai trop ressenti le fait que l'auteur voulait vraiment mettre en avant cette violence d'honneur, comme une tentative de la glorifier. Et ça me déplait. Donc ce fut pour moi une lecture relativement instructive, bien faite et dessinée avec soin, mais je n'y au pris qu'un plaisir relatif.
Kujô l'Implacable
Kujô l’Implacable nous narre les aventures d’un avocat de talent. Celui-ci, comme tout bon avocat qui se respecte, défend ses clients en usant de toutes les ficelles que les lois autorisent et sans tenir compte de valeurs morales. Les clients qui se présentent à lui peuvent ainsi n’être que de petits malfrats, des gros cons ou des personnes exploitées par plus puissants qu’elles, Kujô met la même détermination à les défendre et, surtout, à chercher la meilleure solution pour elles. Le personnage est fin psychologue et ses attaches avec le milieu de la pègre lui permettent de recourir au savoir-faire de celle-ci au besoin. Ce lien avec l’univers des Yakuzas lui vaut un ennemi déterminé dans le chef d’un inspecteur de police bien décidé à lui faire perdre son droit à la profession. La structure du récit est ainsi constituée de récits plus ou moins courts, dans lesquels on suit Kujô dans sa défense d’un client, englobés dans une trame plus générale dans laquelle on découvre progressivement le quotidien de cet avocat, ses amitiés parfois problématiques et la menace qui plane au-dessus de lui. Après trois tomes, je trouve que la série est bien installée. L’histoire me semble réaliste dans son ensemble et très noire. Kujô est un personnage très crédible dans sa vision du métier d’avocat (identique à celle de bien des avocats d’affaire qui usent de toutes les possibilités légales pour avantager les sociétés qui les emploient sans tenir compte d’un quelconque sens moral) et relativement indéchiffrable au niveau de son sens moral (ce qui en fait tout l’intérêt). Au niveau du dessin, je suis plus mitigé. L’usage très fréquent de photographies retouchées pour figurer les décors est certes bien maitrisé techniquement parlant mais je trouve ça peu harmonieux. Par contre les personnages sont bien typés, faciles à différencier (ce qui n’est pas toujours le cas dans les mangas) et le style général reste relativement réaliste (malgré quelques passages plus hystériques). Pour ma part, je vais continuer à suivre la série, principalement pour son personnage central mais aussi parce que, jusqu’à présent (et je croise les doigts pour que ça dure), les différents dossiers ne sont pas tirés en longueur. On passe ainsi assez rapidement d’un cas à un autre, ce qui permet de renouveler les sujets (un accident de la route avec circonstances aggravantes, un cas de recel de drogue par un handicapé mental léger, un testament frauduleux rédigé sous la contrainte, etc…). Vraiment pas mal ! Petite mise à jour de mon avis car une grosse chute de qualité sur les derniers tomes (dessin de plus en plus raide, histoire de plus en plus syncopée et un fil narratif qui s'égare de plus en plus) m'a incité à abandonner la série. c'est d'autant plus dommage que j'avais vraiment bien aimé les 4, 5 premiers tomes mais là, c'est vraiment et assez incompréhensiblement devenu pénible à lire.
Les Dames de Kimoto
Je suis assez fan de Cyril Bonin et de son trait, qui va à merveille à certains types de récit qu'il semble s'être fait un plaisir de réaliser. Roman graphique, mais aussi histoires d'amour et plutôt poétique. Cependant je reconnais aussi qu'il est parfois léger au niveau scénario. Et dans cet album je retrouve cette patte visuelle associé à une histoire qui lui convient à merveille. Si j'ai trouvé que le dessin continue d'être en sensibilité et contemplation, je suis un poil plus mitigé sur le scénario qui reste parfois en surface. Adapté d'un roman, il semblerait que quelques coupes soient faites dans le déroulé du récit qui s'étale tout de même sur de nombreuses années. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, et c'est en fin de compte une vie de femme, celle de Hana puis sa fille et enfin sa petite-fille. Trois générations de femmes qui traversent l'histoire du Japon, entre XIXè et début du XXè siècle. Le récit se porte uniquement sur elles, oubliant les personnages masculins qui gravitent autour (d'ailleurs certains m'ont presque parus enlevés du récit). C'est assez divers dans les sujets, puisqu'on aura la politique locale, l'histoire du Japon, la modernité, le statut des femmes, la question des générations, la noblesse japonaise ... Le tout est assez touffu, et le récit embarque d'autres petits détails qui s'ajoutent à l'ensemble, posant une ambiance qui se maintient jusqu'à la fin du récit. Si certains passages passent vite (la guerre n'est pas beaucoup plus évoqué que la période précédente) on sent que l'auteur parle de changements en cours dans la campagne japonaise. Comme dans Ayako, c'est la fin des grandes familles nobles, des propriétaires terriens et des structures traditionnelles. Le seul hic que je vois, c'est qu'au sortir de ma lecture je retiens surtout la question de transmission entre grands-parents et enfants, avec ce message de sauter une génération dans le lien affectif, puisqu'on s'oppose à ses parents qui se sont opposés aux leurs. Dans l'ensemble des sujets traités, je ne retiens pas beaucoup plus, comme si tout était un peu trop vite passé. Reste l'ambiance, le temps qui passe et nous change, le monde qui évolue et tourne. C'est une atmosphère qui m'aura surtout marqué à la lecture, et c'est ce que je recherche dans les BD de cet auteur. Pas aussi pertinent que d'autres BD sur le sujet, mais toujours aussi bien emmené, c'est une BD qui plaira aux amateurs de roman graphique et au trait délicat de Cyril Bonin.
Les Yeux verts
Hubert a certes plus tard développé des intrigues plus consistantes que celle-ci, assez simple et manquant d'aspérité, de densité. Mais ça se laisse quand même lire agréablement, c'est une vision très poétique de la période de la Terreur. Je me suis davantage attaché à l'ambiance qui imprègne l'histoire, où le fantastique n'est jamais de trop ni inutile. Et ce d'autant plus que le dessin (et les belles couleurs) de Zanzim sont vraiment chouettes. Un habillage qui convient parfaitement au ton, à l'univers poétique voulu par Hubert. Une lecture rapide, mais sympathique. Note réelle 3,5/5.
Léo Cassebonbons
Une série pour enfants sympathique à lire. Il y a rien qui la différencie vraiment des centaines de séries pour les petits qui sortent chaque année. Les personnages et les situations sentent souvent le déjà vu, mais c'est bien fait et c'est le genre de série que j'emprunterais à la bibliothèque sans hésiter si j'avais des jeunes enfants. L'auteur traite de plusieurs thèmes qui sont importants à enseigner aux enfants (le racisme, comment faire des bébés, le sexisme, etc). Le point fort est que les parents du héros m'ont semblé 'normaux'. Ils s'aiment, mais se disputent par moment. Cela donne un côté réaliste à la série, qui évite de tomber dans le gnangnan ou pire dans un truc tellement dramatique (vous savez quand tous les problèmes du monde tombent sur le héros juste pour que les jeunes lecteurs apprennent des leçons de la vie) que cela en devient ridicule. Le dessin est efficace et dynamique.
Opération Copperhead
Je rejoins l'avis de MacArthur, avec beaucoup moins de connaissances sur les deux protagonistes. Mon avis sera donc assez redondant, je m'en excuse. En effet, je pense que la BD part d'une bonne idée et nous présente cette opération artistique et militaire, de faire jouer une comédie pour l'ennemie en pleine guerre. C'est quelque chose qui sera souvent réalisé par les alliés durant la seconde guerre mondiale, avec l'opération Fortitude qui essayait de faire croire à un débarquement sur la côte Atlantique, ou encore l'opération Mincemeat. Je ne connaissais pas l'opération Copperhead mais je l'ai trouvé franchement amusante, surtout la mise en scène avec deux acteurs qui s'apprécient et travaillent ensemble à rendre un acteur crédible. Le déroulé de l'histoire est plaisant mais j'ai du mal avec le déroulé entre le réel et l'inventé. C'est clairement un choix réfléchi, entre les hommages à divers films et la réalité telle que les acteurs l'ont ensuite raconté. Cependant j'ai eu du mal avec cet entre-deux pas très clair, puisque plusieurs passages sont clairement basés sur des textes cités, tandis que d'autres font clairement fantaisiste. L'aller-retour entre ces deux narrations me dérange, et je pense que j'aurais plus apprécié une réalité simple jusqu'au bout. D'autre part, j'ai assez peu aimé le fait que la fin soit aussi tôt dans l'opération. On peut se renseigner sur la suite facilement, mais je trouve que tout s'arrête assez rapidement et qu'il manque ce qu'il advint par la suite de l'opération en elle-même. D'autre part, je suis resté assez neutre sur le dessin qui ne m'a franchement pas plus convaincu que ça. Il manque un petit quelque chose, et les personnages m'ont parus souvent trop raides et guindés. Cela dit, la lecture reste globalement positive mais je ne pense pas que c'est le genre de BD que j'achèterais. Elle ne m'a pas plus attiré que ça et même si j'ai aimé ce côté très anglais que les auteurs ont mis dans l'humour et les personnages, ça reste trop léger et hésitant pour moi. Une BD plus réaliste ou volontairement plus fantaisiste m'aurait bien plus convenu, je pense.
Comme des papillons
Comme des papillons est une BD faite par des passionnés à destination d'autres passionnés. Il s'agit de Rugby, de mode et d'un état d'esprit d'irrévérence et de folie audacieuse. C'est une histoire multiple : celle de l'équipe du Racing Club de France dans les années 80, celle de quatre puis cinq de ses joueurs qui vont apporter une touche de fraicheur au jeu et à l'image médiatique du Rugby, celle de Franck Mesnel en particulier parmi ces cinq, et enfin celle de la marque de prêt-à-porter Eden Park créée par ce dernier. Ce qui aurait pu être une classique BD promotionnelle ou biographique comme on en trouve des centaines sur le marché se démarque d'emblée par son graphisme étonnant et soigné. Miras propose des planches fortes et colorées, dans un style qui tient d'un surprenant mélange entre photoréalisme et caricature, avec des décors comme peints avec de la lumière et de l'informatique. Le résultat détonne, peut surprendre, les anatomies sont parfois approximatives et les visages changeants, mais visuellement c'est de la belle ouvrage et c'est un album qu'on prend plaisir à regarder et à parcourir. Et surtout le style est tout sauf ennuyeux, à l'image justement de la bande de potes rugbymen que l'histoire met en scène. On retrouve en effet les joueurs du Racing Club au début des années 80, alors que l'équipe cherche encore à se faire une place dans l'ombre des équipes du Sud-Ouest de la France qui dominent traditionnellement le rugby. Parmi les arrières de celle-ci, il y a quatre jeunes qui ont envie de faire bouger les choses, de sortir du banal jeu de Rugby où c'est la force qui fait tout en proposant des alternatives plus audacieuses et plus fines. Quand Frank Mesnel va les rejoindre pour être leur demi d'ouverture, lui aussi atypique, ça va être le déclencheur de leur succès sportif et médiatique. Et les cinq garçons et leur équipe, aidé au passage de leur cadre sportif tailleur de métier, vont amener un petit vent de folie dans le monde du Rugby, culminant notamment avec cette finale en nœuds papillons roses qui va faire leur renommée et qui va être plus tard le symbole de la marque Eden Park qu'ils vont créer. Autant j'apprécie le rugby et en connait plus ou moins bien les règles, autant j'avoue avoir été dépassé des les premières pages de cet album. Les dialogues fourmillent de mots techniques, d'expressions familières tant liées au sport lui même qu'à l'époque des années 80, et j'avais parfois l'impression de lire des messages cryptés que seuls des experts de ces années là pouvaient pleinement capter. C'est un peu dommage car certes cela donne de la vie et de l'authenticité aux dialogues mais ça retarde aussi le moment où le lecteur entre pour de bon dans l'histoire. De même, le style graphique fait qu'on ne sait jamais trop reconnaitre qui des quatre amis du "showbizz" est en scène. Tout n'est donc pas parfait mais on sent autant d'entrain dans la création et le soin apporté à cette BD que dans l'audace et la folie de ces rugbymen qui ont fait retentir leur sport dans le monde médiatique des années 80 et 90. C'est là une histoire que j'ai découverte, ignorant tout des origines de la marque Eden Park et de l'engouement envers le Racing Club à l'époque. Et elle est plutôt bien racontée et bien dessinée. Je pense que les fans de Rugby et de ces évènements en particulier y verront là un excellent ouvrage.
L'Art de mourir
J'avais repéré cette BD au niveau du dessin de couverture, curieux et étonnant, mais je n'ai pratiquement pas feuilleté avant de l'emprunter. Et au final, c'est une lecture rapide qui tient bien la route en terme de polar. Si je ne suis pas enthousiaste, je suis satisfait. Le seul détail qui m'a embêté, c'est que cette superbe couverture n'a rien à voir avec l'intérieur, si ce n'est que les deux personnages sont bels et bien présents dans le récit. Mais c'est un polar tout à fait classique : vieux flic venu à Barcelone, mafieux, petits liens familiaux ... C'est simple, le scénario est très linéaire et intéressant, sans jamais décoller au delà de ses propos. Pas de considération sur le monde ou sur le reste, pas d'élargissement du sujet. C'est plus tourné autour du flic et de sa famille, mais pour une fois je ne me suis pas retrouvé face à des clichés de flic de film noir. Pas d'addiction, de fêlures et de passé sordide. Juste une femme qui l'a quitté. En dehors de l'histoire, le dessin fait classique mais je trouve qu'il passe. C'est pas particulièrement notable, d'ailleurs le héros fait un peu penser à Jean Lassalle (dixit ma copine) mais je trouve que ça suffit pour un polar de ce genre. Classique, efficace, sobre et intéressant tout de même, une BD de bonne facture !
Une histoire du droit international - De Salamanque à Guantanamo
2.5 Un autre documentaire avec un sujet qui m'intéresse, mais qui n'est pas raconté de manière passionnante. On parle ici du droit international et on va voir toutes les difficultés pour l'appliquer et aussi l'hypocrisie de l'Occident qui l'utilise de la manière qu'elle veut. Disons que si on est un peu politisé, on risque de ne pas être surpris par ce qu'explique l'album. Donc c'est à lire si on veut apprendre des révélations troublantes comme le fait que les colonialistes pensaient que les Européens et les non-Européens n'avaient pas les mêmes droits ou encore que des sanctions à l'ONU ne font rien de concret contre des dictatures qui continuent à opprimer leurs peuples. Dans tout ce cynisme, les auteurs montrent tout de même qu'il y a de l'espoir dans les dernières pages. Bon, c'est pas trop grave parce que ce genre de BD peut servir de lecture de base pour ceux qui n'auraient pas envie de lire des livres 'sérieux' de plusieurs centaines de pages. Le problème est que si le dessin est correct, la mise en page manque cruellement de dynamisme. On est loin d'un album comme ''Economix'' qui parvenait à me captiver même lorsque je lisais des trucs que je savais déjà. L'album est pas mauvais, mais la lecture est aride et j'ai mis deux jours à le lire parce que ça manquait vraiment d'émotions.
Le Monde de Milo
Après la lecture des 10 albums sortis à ce jour, et donc des 5 premiers cycles. Et bien ça ce laisse lire… c’est très classique, un univers fantastique, clairement inspiré des mondes de Miyazaki, avec un dessin très proche des manga. Ce qui est dommage, c’est que les histoires ne sont jamais vraiment poussées et développées, ce sentiment de toujours rester en surface. Cela va être très compliqué de s’étendre sur cette série, car finalement c’est à l’image de ce que j’ai ressenti, c’est assez joli, enfin pas trop moche, ça ce laisse lire et ça divertit, sans être subjuguant non plus, ça passe le temps. Au final ça me laisse un goût assez fade. Tout aurait pu être mieux, et tout aurait pu être pire. Les enfants y trouveront peut être plus leur compte ?