Les derniers avis (48386 avis)

Par JBT900
Note: 3/5
Couverture de la série Bienvenue à Jobourg
Bienvenue à Jobourg

Premier album de Rabaté en couleurs, ce récit de voyage à la manière d’un Delisle est plutôt honnête. Je ne suis pas vraiment fan des teintes choisies mais surprenantes au départ, elles se font vite oublier et finalement passent bien. Mieux elles permettent des effets de lumières et d’impressions plutôt réussis sur quelques planches bien fichues. Le narrateur débarque donc à Johannesburg et se retrouve confronté aux réalités économiques, sociales et politiques de cette ville marquée par les évènements historiques. Loin de chercher à prendre parti ou à verser dans le pompeux et le cérémonieux de l’occidental qui est confronté à la misère, à la violence et aux bidonvilles, sans jamais teinter son récit d’une dimension moralisatrice, Rabaté signe là une histoire qui sonne juste. On suit donc le parcours du narrateur parti pour travailler deux mois dans la ville sud-africaine. On découvre en même temps que lui les réalités de cette vie à la fois proche et lointaine de celle qu’il connaît. Hélas, même si la fin du récit est réussie dans le sens où elle fait la lumière sur son choix, j’ai regretté que le narrateur ne se découvre pas plus lui-même dans cette histoire. Ce personnage évolue c’est certain mais peut-être trop en douceur, certainement que cette impression vient du ton qu’a choisi Rabaté, avec très peu d’apartés tranchés ou de réflexions personnelles que le narrateur ne se pose pas ( en ne prenant pas le lecteur à témoin par exemple).

28/07/2003 (modifier)
Par JBT900
Note: 3/5
Couverture de la série Imbroglio
Imbroglio

Encore une fois, Trondheim s’adonne à sa création débridée en mettant en scène trois personnages dont le destin rebondit sans cesse jusqu’à une chute plaisante et en forme de pirouette humoristique. Cette BD est proche de la pièce de théâtre et du reste, on pourrait fort bien imaginer une adaptation sur les planches par une troupe d’amateurs. Le ton est plaisant, les dialogues sonnent justes avec ces échos décalés qui font la force ou tout du moins, ce que j’aime surtout chez Trondheim. Une Patte de Mouche amusante, bien construite, en résumé un bon moment de lecture.

28/07/2003 (modifier)
Par JBT900
Note: 3/5
Couverture de la série Les Vies d'Hector Gaulois
Les Vies d'Hector Gaulois

Ces histoires homogènes qui s’enchaînent très vite (format Patte de Mouche oblige) donne d’Hector Gaulois une image tragique derrière un comique de situations ou de gestes apparent. Le vide de son existence fait froid dans le dos, et la morale de cet album est plutôt bien choisie, en tous les cas, j’ai apprécié… Le dessin est fin, et sans fioritures, il permet de mettre l’accent sur la vie cloîtrée que mène cet homme depuis le fond de sa chaise roulante. Derrière ce destin se cache finalement la réalité d’hommes réels qui ne sont pas paralysés mais dont la vie est aussi vide, et voilà pourquoi cet album sonne parfaitement juste. Bien entendu, la fin en forme de grand pied de nez est particulièrement brillante. Mais chacun y trouvera le sens qu’il voudra bien y trouver. C’est peut être cela la raison d’être de ces Pattes de Mouche : véhiculer plusieurs sens différents que le lecteur pourra ressentir lors de différentes lectures, selon son humeur du moment…

28/07/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 3/5
Couverture de la série Garous
Garous

Je m'attendais à bien pire vu le thème complètement éculé et je suis donc assez surpris tant j'ai été pris dans l'intrigue. Oh, rien d'extraordinaire non plus mais j'ai clairement pris du plaisir à suivre les pas de Tanaris et de la caste des ténèbres. L'histoire paraît au premier abord très simpliste et manichéenne mais on sort finalement de ces sentiers maintes fois parcourus; Gaudin renouvelle bien le genre et me convainc nettement plus que dans Marlysa. Les auteurs ne font pas dans le sentimentalisme (sauf dans le dernier tome avec les gamins en cage) et n'hésite pas à faire mourir la veuve ou l'orphelin. Le tome 3, se déroulant en huis clos dans un couvent de religieuses est extrêmement bien réussi niveau atmosphère mais je regrette le côté un peu plus moraliste (les bons contre les méchants) qui se prolonge donc, comme dit plus haut, dans le tome 4. Une série en légère baisse donc mais rien de flagrant. Le dessin est assez correct et plutôt en progression même si la mise en couleur n'est pas toujours des plus judicieuses. Les couvertures réalisées par Civiello sont sublimes, ne vous laissez pas tromper! J'aimerais bien découvrir la fin mais Defali risque d'être pas mal occupé sur Asphodèle.

28/07/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 3/5
Couverture de la série Nabuchodinosaure
Nabuchodinosaure

C'est plutôt une BD jeunesse et pourtant je prends un certain plaisir à lire ces gags, parfois un peu gros mais souvent plutôt malins et bien ammenés. Comme quoi Herlé (l'illustre scénariste de Destroy Fantaisie) peut faire preuve d'un brin de finesse. Les couleurs acidulées rajoutent clairement au côté enfantin mais elles servent parfaitement cette succession de gags en une page. Je n'ai lu pour l'instant que trois tomes et j'ai un peu peur que la répétition se fasse sentir à la longue par contre. Très sympa à petites doses donc.

28/07/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 3/5
Couverture de la série Bug Hunters
Bug Hunters

Cet album est une curiosité à beaucoup de niveaux, non seulement parce que c'est la première collaboration entre Arleston et Labrosse mais également parce que le thème SF / Cyber punk n'est pas un sujet qu'Arleston a l'habitude d'aborder (c'est d'ailleurs bizarre, deux de ses tentatives, Mycroft Inquisitor et Bug Hunters, ont avorté). Mais ce bouquin est également particulier pour le traitement de la couleur qui y est fait: Labrosse a travaillé en couleur directe et sa palette chromatique, volontairement flashy, très années 70, n'est vraiment pas du meilleur goût. C'est à mon avis ce qui a tué cette série dans l'oeuf parce que Labrosse y démontre un vrai talent (pour ceux qui aiment ce style de graphisme), notamment lorsqu'il s'agit des dessiner des femmes en tenue légère, lorsqu'elles ne sont pas nues, harnachées et sanglées de cuir! On retrouve beaucoup des thèmes d'Arleston: une ambiance érotique (Feux d'Askell), une histoire ou la femme porte la culotte et sauve les miches du héros (Lanfeust, les feux) et une méfiance vis à vis de certaines sociétés secrètes bien pensantes personnifiant la religion dans son ensemble (Les maîtres cartographes, les forêts d'Opale ou le chant d'excalibur), conséquence de l'éducation jésuite du sieur Arleston. Le tout est par contre beaucoup moins humoristique que ses autres séries. Bref, un bouquin qui vaut le coup d'oeil à mon avis malgré les couleur ... hum ... spéciales, l'achat peut-être vu qu'en occase son prix ne doit pas dépasser les 6 ou 7 euros.

28/07/2003 (modifier)
Par Piehr
Note: 3/5
Couverture de la série Le Miroir des Alices
Le Miroir des Alices

Ben m**** alors... J'étais parti avec un a priori complètement négatif, sans trop savoir pourquoi... A première vue, les couleurs ne me plaisaient pas, le dessin n'était pas au top, et le thème ne m'intéressait pas... comme quoi... content d'être bdphage, des fois. :) Et bien, tout d'abord, première grande surprise : Kara a palié à tous les défauts qui m'avaient vraiment déplu lors de ma lecture de Gabrielle, un one shot du même auteur paru chez Pointe Noire (et qui sera bientôt réédité chez Soleil). Tout était vraiment léger, sans réel message... ici, c'est tout le contraire. La philosophie de comptoir a laissé place à des introspections des différents personnages qui apportent un réel plus à l'histoire, tout en permettant à l'auteur de s'exprimer sur l'univers qu'il a créé. Intéressant, vraiment. De plus, l'univers en lui-même est vraiment sympathique, car Kara a évité de faire une bête copie de la Matrice telle qu'on la connaît, pour nous offrir une vision beaucoup plus tourmentée de l'ensemble. Niveau dessin, c'est très étrange... le meilleur côtoie le pire, vraiment. Je suis resté complètement bluffé par les gigastructures de cet univers (j'ai même eu une petite pensée pour "Blame", par la même occasion), et j'ai été amusé, voire énervé, par le côté niais des personnages dans certaines situations (style manga mainstream oblige, mais qui ne colle vraiment pas à l'ouvrage, je trouve). D'autre part, la couleur elle aussi me laisse indécis... parfois parfaite, parfois catastrophique, c'est tout de même méchament irrégulier, tout cela... une chose est sûre, Kara maîtrise très bien l'outil informatique et ses incrustations sont souvent de bon ton. Et ben... si on m'avait dit... c'est sûr, c'est une série que je suivrai.

28/07/2003 (modifier)
Couverture de la série Les Exploits de Denis Braveur - Les Nuits sont blanches pour tous
Les Exploits de Denis Braveur - Les Nuits sont blanches pour tous

Album bourré de fôtes, au format atypique, "Les nuits sont blanches pour tous" est bien sympa. L'histoire se présente comme un polar aux personnages lourdement caricaturaux, un peu bêtes, pas charismatiques pour un sou, mais menant leur "quête" de façon quasi obsessionnelle malgré toutes les difficultés (y compris celle consistant à vouloir tout laisser tomber :)). Le dessin est pas mal, parfois très savoureux, parfois un peu rebutant. Personnellement par exemple, la première scène -- directement tirée de "2001 odyssée de l'espace" -- me paraît un peu loupée, mais bon... Sinon ne vous attendez pas à un final tonitruant, non, non, car "c'est le risque de l'aventure, il faut savoir que parfois c'est raté, nul, ça ne vaut pas de quoi faire un téléfilm pour la 6, ça vaut même pas une b.d. pour Ferraille". Ce genre d'auto dérision j'aime. :) Album certes plaisant, je conseille sa lecture mais pas forcément son achat.

27/07/2003 (modifier)
Couverture de la série Maman a des problèmes
Maman a des problèmes

Et voilà un Patte de mouche qui n’est pas de la b.d… Eh oui, il s’agit bien plutôt d’une petite nouvelle racontée à la première personne, superbement illustrée par David B. Le dessin est typique de cet auteur, lourdement symbolique, chargé de sens, et noir, très noir, tant (ici) dans la forme que dans le fond. Le ton d’Anne Baraou diffère grandement de celui adopté par David B. dans ses autres œuvres, il se veut en effet beaucoup plus naïf (c’est un enfant qui raconte), mais l’histoire est cependant en totale adéquation avec le dessin : noir, et d’un cynisme terrible. Cet album est loin d’être mon préféré, que ce soit dans cette collection, ou de David B., mais rien que pour son dessin et son cynisme il mérite très largement d’être lu.

27/07/2003 (modifier)
Par Tony Ross
Note: 3/5
Couverture de la série Qui a tué l'idiot ?
Qui a tué l'idiot ?

Je ne connaissais franchement pas Dumontheuil, et vu que j'aime bien découvrir des nouveaux auteurs et des nouvelles BD (surtout en one shot), je me suis laisser tenter. Je suis d'abord tombé sous le charme des dessins. C'est drôle, c'est nouveau, c'est beau. Donc, rien à redire de ce côté là. Ensuite, si les dialogues ainsi que l'univers burlesque(tout comme les personnages) sont tout bonnement divins, le scénario à proprement parler n'est vraiment pas terrible. Un étranger vient dans un village de tarés, et apprend qu'il y a eu tout un tas de meurtres durant ces derniers mois. Il décide de mener sa petite enquête. Vu comme ça, ça paraît assez banal, mais tout les éléments s'y mettent afin de rendre cette BD la moins banale possible. Et c'est vrai que moi qui aime bien ces récits décalés, un peu glauques et complétement déjantés, a priori, j'ai pas à me plaindre mais ça finit par être long et la fin manque franchement de piquant. Mais à moins de vraiment chercher vraiment la petite bête, on ne peut que tomber sous le charme de cet univers farfelu et délirant. De l'humour noir comme on l'aime. Bravo!

27/07/2003 (modifier)