Bienvenue à Jobourg

Note: 2.82/5
(2.82/5 pour 11 avis)

Récit de voyage en couleurs de Rabaté en Afrique du sud.


Afrique du Sud Carnets de voyages

BDGEST : Après son adaptation best-seller du roman Ibicus de Alexis Tolstoï, Pascal Rabaté nous entraîne dans les tribulations semi-autobiographiques d'un Français moyen en Afrique du Sud. Élaborée au cours d'un voyage à Johannesburg, cette bande dessinée est une chronique sociale qui se déroule sur fond de violence et de parano sécuritaire, dans un pays toujours marqué par les inégalités post-apartheid. Coincé malgré lui dans une ville géante, notre occidental déraciné s'adapte au pays, parcours une urbanité magique et cauchemardesque, entre les marchés parfumés et les bidonvilles de Soweto. Les dreadlocks lui poussent sur la tête, c'est l'envoûtement.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 2003
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Bienvenue à Jobourg © Futuropolis 2003
Les notes
Note: 2.82/5
(2.82/5 pour 11 avis)
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28/07/2003 | JBT900
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L'avatar du posteur Noirdésir

Mouais. Un album pas désagréable, mais que je vais oublier tout aussi rapidement que je l’ai lu je pense. En effet, ce récit d’un Européen débarquant à Johannesburg post apartheid est lisible, mais peu marquant. Après une entame insistant sur la criminalité, l’insécurité extrême qui semble y régner, cet aspect est ensuite presque laissé au second plan. Notre bonhomme traverse la ville et le récit sans que l’on puisse s’attacher à quelque chose en particulier. Ni critique sociale, ni journal de voyage (comme pouvait le faire Delisle), c’est une sorte de roman graphique un peu vide, même s’il se laisse lire. Le dessin même de Rabaté est ici très simple, comme si nous était livrée une version dessinée sur le vif, au fil des événements, cela donne un rendu un peu brouillon (et la couverture – pas très jolie d’ailleurs – de l’édition originale du Seuil que j’ai eue sous la main renforce cet aspect crayonné). A réserver aux complétistes de l’auteur, et plutôt à emprunter. Je suis sorti quelque peu déçu de ma lecture. Note réelle 2,5/5.

23/11/2023 (modifier)
Par Pierig
Note: 2/5
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Je rejoins le sentiment général qui émane des avis précédents. J’ai pris ce récit comme un docu-fiction. La découverte de l’Afrique du Sud par un étranger, qui va revoir ses préjugés sur le pays, aurait pu donner quelque chose d’intéressant. Sauf que l’histoire est terriblement convenue. J’ai eu l’impression de lire un Davodeau, en moins engagé et moins bavard. La narration reste fluide, la lecture pas rébarbative … mais pas passionnante non plus. Bref, un Rabaté qui déçoit.

05/08/2020 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Le récit d'un séjour de plusieurs semaines en Afrique du Sud : plaisant mais assez vain. Cela commence comme un carnet de voyage où un français débarque à Johannesburg pour y travailler quelques mois dans une imprimerie locale et y découvre la ville, son très fort taux de violence mais aussi la sympathie de ses habitants. Puis cela tourne au récit plus intimiste quand l'imprimerie fait faillite et que le héros se demande comment il va rentrer et si finalement il va rentrer parce qu'il rencontre une fille qui lui plait beaucoup. L'aspect découverte de la ville n'est pas mal mais un peu vite survolé. La criminalité qui semble régner partout à Jobourg est édifiante et je me demande si c'est toujours pareil de nos jours (la BD a presque 15 ans). A l'inverse le fait que tout le monde soit aussi souriant et accueillant envers le héros parait assez surprenant. Je me demande si c'est très crédible : il est accepté et assimilé à la population locale à une vitesse incroyable. Je n'ai pas vraiment accroché non plus au personnage. Il semble en effet être en couple initialement et avoir laissé sa moitié en France puisqu'il lui écrit régulièrement. Alors le voir oublier sa compagne pour se laisser volontairement succomber à une romance occasionnelle, c'est quelque chose que je n'apprécie pas, surtout que le récit se conclut en partie sur cela. Et de manière générale, ce fut une lecture pas mal mais un peu trop rapide et un peu trop superficielle à mon goût.

02/10/2017 (modifier)
Par sloane
Note: 2/5
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Généralement un carnet de voyage est de deux types. Soit nous sommes dans une description un peu minutieuse des us et coutumes du pays qui est croqué, soit au delà de cette simple formule il sert également à dénoncer des situations ou évènements se déroulant dans ce pays. Ici rien de tout cela, une découverte pleine de poncifs, oui comme dans toutes les grandes villes du monde "Jobourg " possède ses quartiers difficiles si en plus on rajoute des années d'apartheid l'on comprend ou plutôt on ne comprend pas la complexité de cette société. Le brave blanc qui se retrouve avec des dreadlocks sur la tête et qui forcément tombe amoureux d'une jeune black fort gironde, pour moi ça le fait pas trop. malgré tout le talent de l'auteur de trop nombreuses choses sont effleurées. C'est gentil, sympa, surement plein de bonnes intentions mais trop manichéen et au final il ne reste pas grand chose une ois la lecture achevée. A lire pour les inconditionnels de Rabaté mais pas plus.

13/04/2016 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Rabaté nous livre le coup classique du gars qui débarque en Afrique, est effrayé par ce qu’il découvre (et plus particulièrement le sentiment d’insécurité qui y règne) avant de succomber à son charme (grâce notamment à une petite africaine au cul bien rond). Il y a un indéniable savoir-faire dans la narration et la mise en page mais le propos m’est apparu tellement convenu, tellement prévisible que je n’ai pas été spécialement charmé par le livre. Un bon emprunt de bibliothèque, selon moi et, si ce genre de récit trouve écho chez vous, un achat envisageable… mais l’originalité n’est pas au rendez-vous.

21/05/2014 (modifier)
Par Ems
Note: 2/5

Si je commence à apprécier les BD de Rabaté, celle ci ne m'a pas convaincu. La description de la vie à Johannesburg est sans compromis, j'étais loin de l'imaginer aussi chaotique. Cette autobiographie commence crûment et se termine trop "peace and love" à mon goût. La fin jure avec le scénario, comment une conquête féminine et une ambiance shit peut tout occulter de la sorte. C'est dommage, on aurait pu mieux connaître cette Afrique du Sud où la fin de l'apartheid n'a pas solutionné tous les problèmes. Pourquoi toute cette violence ? etc., on se pose beaucoup de questions. Le contenu de la BD se révèle faible, et je sors déçu de la lecture.

07/07/2008 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Un album moins "lourd" que Ibicus du même auteur. Cette légèreté est due sans doute aux couleurs, au trait plus "jeté" que dans l'oeuvre majeure de Rabaté. A sa longueur aussi, puisque "Bienvenue à Jobourg" ne compte que 70 pages. Mais malgré cette légèreté, le propos n'en est pas moins sérieux. La violence est omniprésente à Jo' bourg, comme en témoignent ces barbelés partout, ces sécurités dans les voitures... Pourtant Patrick espère trouver de la vie, de l'amour dans cette ville. Et il va y parvenir. Rabaté ne force pas la trait, et c'est un peu dommage quelque part. Malgré cela, l'album se lit très bien. Ce n'est pas un brûlot politique, mais un petit album plutôt sympathique.

03/02/2007 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

Cet album de Rabaté nous conte l'histoire d'un jeune homme qui part travailler avec son oncle en Afrique du Sud, 30000 morts par an lit-il dans l'avion sans le croire. Avant de débarquer. On a la fois une sympathique vision d'un pays dont on ne connait pas forcément les us et coutumes et une tranche de vie de cet homme un peu coincé entre Afrique et Europe où est restée sa petite amie. On voit assez facilement venir le dénouement. Et une sorte de morale sous-tendue pourrait être "ne jamais se fier à sa première impression". Quant au dessin il est ce qu'il est, propre au style Rabaté qui ne me rebute pas. Pour une fois en couleurs, et ça ne choque pas, le ton est juste.

27/04/2006 (modifier)
Par ArzaK
Note: 3/5

D’abord, je vais apporter une précision concernant ce que dit JBT900, il ne s’agit pas du « premier album de Rabaté en couleurs ». « Ex-voto », bien plus ancien était déjà en couleurs. Mais il est de toute façon vrai que l’auteur nous a plutôt habitué au noir et blanc et que les couleurs particulières de cette album font exception. Il n’y a que trois-quatre couleurs différentes, pas plus. Cela provoque de drôles d’impression. Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé… Le dessin, très « gribouillé », procède lui aussi d’un parti-pris formel intéressant. Ce récit de voyage autobiographique est sympathique. C’est sans grande prétention, léger et amusant. Je suppose que vous avez tous connu le supplice des photos de vacances de votre cousin ou des 456 diapositives que la femme de votre patron vous montre en ne négligeant pas de vous raconter une passionnante histoire sur chaque image. Bref... tout ces gens incapables de comprendre que leur photo de vacances ne passionnera jamais les autres autant qu’eux parce qu’ils sont incapables de faire passer ce qu’ils ont vraiment ressenti. Le danger du dessinateur qui décide de faire un album sur un voyage est du même ordre. Il va se baser sur des sensations fugaces et personnelles et va devoir les communiquer à quelqu’un qui n’a jamais été dans le pays concerné… Il se doit d’être meilleur que la femme de votre patron. Et heureusement, c’est le cas. La force de l’album c’est que le personnage ne recherche pas le pittoresque pour le pittoresque… Pas de lieux touristiques célèbres… Il nous explique ses rencontres. Il nous expose la mentalité des gens. Ce qui est en soi beaucoup plus intéressant. Ce que je trouve dommage c’est que l’auteur n’en ait pas profité pour nous apprendre réellement quelque chose sur l’Afrique du sud… Comment a-t-il vu les rapports entre blancs et noirs ? Comment les choses ont-elles évolués depuis la fin de l’apartheid ? Y’a plein de réponses qu’on se pose et auxquelles on aurait voulu des embryons de réponses… Je dois ajouter que dans un genre analogue, j’ai trouvé cet album moins réussi que « Le troisième thé » qui à mon sens allait beaucoup plus loin sur le thème de la découverte d’une certaine mentalité africaine (mais bon... c'était pas le même pays non plus...)

16/05/2004 (modifier)
Par JBT900
Note: 3/5

Premier album de Rabaté en couleurs, ce récit de voyage à la manière d’un Delisle est plutôt honnête. Je ne suis pas vraiment fan des teintes choisies mais surprenantes au départ, elles se font vite oublier et finalement passent bien. Mieux elles permettent des effets de lumières et d’impressions plutôt réussis sur quelques planches bien fichues. Le narrateur débarque donc à Johannesburg et se retrouve confronté aux réalités économiques, sociales et politiques de cette ville marquée par les évènements historiques. Loin de chercher à prendre parti ou à verser dans le pompeux et le cérémonieux de l’occidental qui est confronté à la misère, à la violence et aux bidonvilles, sans jamais teinter son récit d’une dimension moralisatrice, Rabaté signe là une histoire qui sonne juste. On suit donc le parcours du narrateur parti pour travailler deux mois dans la ville sud-africaine. On découvre en même temps que lui les réalités de cette vie à la fois proche et lointaine de celle qu’il connaît. Hélas, même si la fin du récit est réussie dans le sens où elle fait la lumière sur son choix, j’ai regretté que le narrateur ne se découvre pas plus lui-même dans cette histoire. Ce personnage évolue c’est certain mais peut-être trop en douceur, certainement que cette impression vient du ton qu’a choisi Rabaté, avec très peu d’apartés tranchés ou de réflexions personnelles que le narrateur ne se pose pas ( en ne prenant pas le lecteur à témoin par exemple).

28/07/2003 (modifier)