Si vous aimez Hermann, alors il faut foncer, c'est sans doute sa meilleure série avec peut-être "Bois Maury".
L'idée générale est plutôt bonne (un univers à la Mad Max) et bien exploitée. On peut voir l'évolution tant des personnages que de l'univers dans lequel ils évoluent.
Mais bon, si les premiers tomes sont vraiment réussis, je trouve la série un peu longue, et certains tomes n'apportent pas vraiment grand chose.
Mention particulière au personnage de Kurdy, très réussi.
Avec "Momo", Margerin délaisse les années 70 et se met à la page. L’ensemble a nettement moins de charme, car la nostalgie est totalement absente. Reste donc l’humour de Margerin, son habileté à croquer des personnages tous plus marrants les uns que les autres, souvent caricatures et stéréotypes de « tribus » existantes, sans que cela ne soit jamais vraiment méchant (à part le gag du tuning où il se lâche un peu plus). Le trait est toujours aussi reconnaissable et réussi, et l’ensemble se lit donc avec plaisir. Nettement au dessus du très raté Manu en tout cas.
De mon côté, je ne suis pas fan de Cosey. Je n'aime pas son côté réaliste tant dans son dessin que dans ses histoires, mais c'est un goût personnel.
Ici, nous n'avons que des hommes et des femmes, de la musique, un village et la montagne qui domine le tout. Pas de fantastique, pas d'histoire policière, juste une histoire d'amour et ensuite la réalité du monde des hommes et de leurs relations.
L'histoire est originale et se lit bien. Le tout est sympathique et a lieu dans un décor non seulement intéressant mais aussi assez grandiose.
Mais personnellement, ce n'est pas mon type d'histoire. Il s'y passe trop peu de choses, c'est trop axé sur les émotions et les sentiments pour moi.
Bref, pour ma part, je l'ai lu avec assez de plaisir, mais je n'ai pas franchement envie de le relire.
"Déogratias" est une BD que je n’ai pas eu envie de lire pendant longtemps. Le dessin de Stassen, assez naïf, ne me plaît pas outre mesure, et je reste toujours persuadé qu’il n’est pas forcément le plus adapté à ce type d’histoire. En toute honnêteté, je ne saurais pourtant pas dire pourquoi je trouve le trait d’Art Spiegelman adapté et pas celui de Stassen; le premier me touche, pas le second.
"Déogratias" est cependant une BD courageuse sur un sujet grave et peu (pas) abordé par le 9ème art : la guerre civile au Rwanda. Mais en décidant volontairement de ne présenter pendant une bonne partie du livre que l’avant et l’après guerre civile, Stassen atténue profondément la dureté de l’ensemble. C’est pas franchement inintéressant mais nettement en deçà de la puissance de la dernière partie, quand on finit par découvrir ce qu’il s’est passé « au milieu ». Je comprends la mise en place de l’auteur mais elle ne fonctionne pas aussi bien que ce que l’on aurait pu en attendre. Je n’ai pas contre eu aucun problème de compréhension dû à ce « jeu » avec la temporalité, bien que n’ayant vu les cases cerclées de noir que vers la fin de l’album. Même sans cette distinction, Stassen ne nous embrouille jamais et, d’un point de vue formel, maîtrise la non linéarité de son histoire de manière parfaite.
J’ai beaucoup aimé cette histoire d’amour potentielle, de gens qui se croisent, se perdent, se retrouvent sur fond d’élection présidentielle. C’est frais, fin, touchant et vivant. La présence quasi constante du gaufrier enlève cependant un peu de rythme à l’histoire, je trouve. Sans compter que la colorisation de Guibert est franchement laide, je me demande ce qui a pu motiver un tel choix.
Je me considère vraiment fan de Cosey et j’ai pourtant été un peu déçu à la lecture de ce diptyque. Peut-être en attendais-je trop, ayant ouï dire que c’était, avec "le Voyage en Italie", son chef d’œuvre. Cosey prend toujours autant son temps, mais ici les longueurs se font parfois cruellement sentir, je me suis parfois un peu ennuyé en suivant Sir Melvin à la recherche de son frère et de son enfance, même si ces moments ont été heureusement assez rares. Peut-être un gros one shot aurait-il suffi ? Malgré ce léger manque de rythme, l’ensemble se lit avec plaisir mais sans ce pincement au coeur que la lecture d’autres oeuvres de l’auteur m’avait provoqué.
Les dessins sont par contre absolument somptueux, parmi les plus beaux qu’aient jamais fait Cosey. Les Alpes valaisannes sont saisissantes et rappellent beaucoup son travail sur Jonathan ; il n’a décidément pas son pareil pour représenter des paysages enneigés.
"Alertes aux envahisseurs" est un nouveau titre, ce volume s’appelait à l’origine juste "Frank Margerin présente". Les histoires sont toutes en couleur, chose assez originale puisqu’à l’époque des parution de ses premiers albums (outre "Frank Margerin présente", les excellents "Tranche de brie" et "Ricky Banlieue"), Margerin faisait pas mal de noir et blanc. De ses trois premiers albums, celui-ci est probablement le moins réussi même si l’ensemble reste très drôle ; on suit notamment l’affrontements de super héros quinquagénaires ou les inventions d’un savant fou avec délectation. Margerin démontre qu’il était déjà un auteur et un humoriste à part.
Les ressemblances avec le dessin animé sont assez évidentes, et les différences également. Pour dresser une petite liste, il y a entre autres :
- les noms des personnages : Duke Fleed au lieu d'Actarus, Koji au lieu d'Alcor, etc.
- le physique des personnages : Actarus, Vénusia, le professeur Procyon ont des têtes complètement différentes
- Dans une moindre mesure, le comportement de certains personnages, comme Koji qui est un vrai obsédé sexuel, et va jusqu'à quasiment violer Vénusia :(
- l'histoire : "UFO Robot Goldorak" (le titre complet de la série) est le dernier volet de la trilogie composée par "Mazinger Z" et "Great Mazinger Z". De plus le manga met plus l'accent sur le mystère entourant l'histoire d'Actarus, fait référence à l'empire souterrain de Mykènes qui n'apparaît pas dans le dessin animé (me semble-t-il)
- l'action est ici nettement moins répétitive et longue que dans la série : pas de longues scènes où Actarus fait deux demi-tours pour entrer dans Goldorak, d'interminables décollages, etc. Non, là c'est attaque des méchants et la case d'après Goldorak est là et les massacres. Idem pour les combats avec les Golgoths, on ne s'éternise pas, c'est rapide
- la longueur globale de la série, bouclée en 4 tomes contre près de 80 épisodes (je crois) pour le dessin animé.
Au niveau lecture, il faut reconnaître que c'est assez moisi. On retrouve plein de clichés, certaines allégories sont tout simplement terribles (Minos qu'on voit courir dans l'espace au milieu de ses soucoupes volantes pour symboliser la déroute, arf !), le design est kitsch, les persos secondaires rigolos assez grotesques, le dramatique pas prenant pour un sou.
Bref, ça a vieilli. Beaucoup vieilli.
Malgré cela, on peut tout de même avoir plaisir à redécouvrir cet incontournable classique, à voir les différences avec la série télévisée, mais bon, pour les accros, quoi. :)
Tome 2 :
Ah ah, j'avoue, je me suis laissé prendre au jeu et j'ai bien aimé ce deuxième tome. :)
Certes, quelques passages sont très anecdotiques, présents surtout pour doper le "suspense", et les défauts du premier tome sont en outre toujours présents.
Mais bon. L'histoire diffère grandement de mes souvenirs de la série télévisée, et en particulier avance à un rythme assez soutenu. Là où Albator par exemple piétine, traîne et n'avance pas, "Goldorak" progresse à grandes enjambées. On voit ainsi un des personnages importants se faire tuer, le professeur Procyon se révèle sous un jour qu'on ne lui connaissait pas, donnant de la crédibilité au personnage et brisant le manichéisme ambiant, et enfin des "préoccupations écologistes" apparaissent avec Horos. Oh, rien de grandiose, mais bon, ça nuance un peu les méchants.
Ajoutons à cela quelques touches d'humour, comme Goldorak en train de déblayer des rochers à coup d'astérohache après s'être fait engueuler par Vénusia, et on obtient un album plutôt sympa... Si on me l'avait dit, je ne l'aurais pas cru.
Tome 3 :
Horos, qui est loin d'être un imbécile complet, sème la zizanie parmi les terriens. Voilà un petit thème intéressant pour ce genre de série. Actarus se découvre une soeur, moui bon, on s'en fiche un peu (surtout que l'histoire en question est plutôt ridicule). Par contre, le tout puissant empire de Véga vient de se prendre une bonne grosse raclée par madame Nature et débarque à l'improviste, d'où conflit et lutte d'intérêt chez les méchants.
Tome à moitié réussi, à moitié bof, mais fait bien progresser l'intrigue de fond.
Tome 4 :
Ah ah ah ! :D
Alors là toute ressemblance avec le dessin animé cucul et répétitif a totalement disparue. Go Nagai part en roue libre et s'en donne à coeur joie. Alors évidemment c'est un peu bordélique, on se demande ce que viennent faire là certains chapitres qui font un peu figure de remplissage, mais le final par contre est vraiment génial. Enfin un auteur qui ose faire ça, mais c'est rien que du bonheur, je vous dis ! :D
Les épisodes de "Swamp Thing" traduits par Delcourt (respectivement 1997 et 1999 pour les tomes marqués 1 et 2 de la collection contrebande) correspondent aux épisodes #21 à #24 (Arc Story Woodrue) pour le premier et aux épisodes #25 à #28 (Arc Story Monkey King) pour le second. Ils correspondent surtout à la reprise de la série par le grand Alan Moore, celle qui l'a fait connaître de l'autre côté de l'Atlantique.
La lecture de ces deux tomes m'a procuré un bon moment de détente avec un noir et blanc peut-être plus judicieux que la version couleur. En effet, malgré l'apparent brouillon, les dessins de Bisette & Totleben sont plutôt réussis, et certains plans ou portraits rendent vraiment bien en noir et blanc.
Le scénario de Moore est riche, car il marie une réinterprétation personnelle du mythe de Swamp Thing à l'histoire de la saga. C'est là une série fantastique, de tout premier plan, qui vaut vraiment la lecture.
On peut toutefois faire un gros reproche à Delcourt, c'est de s'être arrêté là. Le choix de démarrer la traduction avec la reprise de la série par Moore est bien entendu un choix dicté par des impératifs commerciaux car le nom de Moore est vendeur. On ne peut pas vraiment leur en tenir rigueur. En revanche, c'est bien dommage d'avoir arrêté la série en cours. D'autant plus dommage que l'épisode #28 (4° chapitre du tome 2 français) ne se rattache pas à la série principale jusqu'alors traduite (en VO, "Saga of the swamp thing" regroupe les deux Arc Story cités plus haut, soit les épisodes #21 à #27. Le #28 est un bouche trou qui souffre d'un dessin approximatif et qui n'apporte rien, dommage).
Par bonheur, Delcourt a récemment annoncé qu'ils allaient reprendre la traduction depuis les débuts et les épisodes signés de Berni Wrightson. Une bien bonne nouvelle et une nouvelle occasion de découvrir cette belle série.
Histoire d'enfance, premières découvertes, premières amitiés, premières amours et premières jalousies. Que l'on veuille ou non, les parents emportent tout dans leur souffle, amour, espoir, haine..., et entraînent les enfants dans leur sillage.
Le tome 1 raconte une très belle histoire servie par de magnifiques dessins, des couleurs qui rendent superbement l'atmosphère de cette Italie à la fois montagneuse et côtière.
Malheureusement, le tome 2 tempère quelque peu ce bel élan d'enthousiasme. 20 ans plus tard, les enfants se retrouvent et se mettent en quête de l'amour de la belle... Qu'est-ce que ça vient foutre là ? L'explication vient, intéressante mais décalée par rapport au 1er tome. Je me suis demandée, à la lecture du tome 2, pourquoi le tome 1 existait ; il aura pu être résumé en 2 planches dans le tome 2, car apparemment il s'agissait surtout de montrer à quel point ils étaient liés.
En fait, j'ai l'impression que les 2 tomes ne sont pas vraiment liés. Mêmes personnages, mais les histoires sont tellement différentes...
Je suis un peu déçue.
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Jeremiah
Si vous aimez Hermann, alors il faut foncer, c'est sans doute sa meilleure série avec peut-être "Bois Maury". L'idée générale est plutôt bonne (un univers à la Mad Max) et bien exploitée. On peut voir l'évolution tant des personnages que de l'univers dans lequel ils évoluent. Mais bon, si les premiers tomes sont vraiment réussis, je trouve la série un peu longue, et certains tomes n'apportent pas vraiment grand chose. Mention particulière au personnage de Kurdy, très réussi.
Momo le coursier
Avec "Momo", Margerin délaisse les années 70 et se met à la page. L’ensemble a nettement moins de charme, car la nostalgie est totalement absente. Reste donc l’humour de Margerin, son habileté à croquer des personnages tous plus marrants les uns que les autres, souvent caricatures et stéréotypes de « tribus » existantes, sans que cela ne soit jamais vraiment méchant (à part le gag du tuning où il se lâche un peu plus). Le trait est toujours aussi reconnaissable et réussi, et l’ensemble se lit donc avec plaisir. Nettement au dessus du très raté Manu en tout cas.
A la recherche de Peter Pan
De mon côté, je ne suis pas fan de Cosey. Je n'aime pas son côté réaliste tant dans son dessin que dans ses histoires, mais c'est un goût personnel. Ici, nous n'avons que des hommes et des femmes, de la musique, un village et la montagne qui domine le tout. Pas de fantastique, pas d'histoire policière, juste une histoire d'amour et ensuite la réalité du monde des hommes et de leurs relations. L'histoire est originale et se lit bien. Le tout est sympathique et a lieu dans un décor non seulement intéressant mais aussi assez grandiose. Mais personnellement, ce n'est pas mon type d'histoire. Il s'y passe trop peu de choses, c'est trop axé sur les émotions et les sentiments pour moi. Bref, pour ma part, je l'ai lu avec assez de plaisir, mais je n'ai pas franchement envie de le relire.
Déogratias
"Déogratias" est une BD que je n’ai pas eu envie de lire pendant longtemps. Le dessin de Stassen, assez naïf, ne me plaît pas outre mesure, et je reste toujours persuadé qu’il n’est pas forcément le plus adapté à ce type d’histoire. En toute honnêteté, je ne saurais pourtant pas dire pourquoi je trouve le trait d’Art Spiegelman adapté et pas celui de Stassen; le premier me touche, pas le second. "Déogratias" est cependant une BD courageuse sur un sujet grave et peu (pas) abordé par le 9ème art : la guerre civile au Rwanda. Mais en décidant volontairement de ne présenter pendant une bonne partie du livre que l’avant et l’après guerre civile, Stassen atténue profondément la dureté de l’ensemble. C’est pas franchement inintéressant mais nettement en deçà de la puissance de la dernière partie, quand on finit par découvrir ce qu’il s’est passé « au milieu ». Je comprends la mise en place de l’auteur mais elle ne fonctionne pas aussi bien que ce que l’on aurait pu en attendre. Je n’ai pas contre eu aucun problème de compréhension dû à ce « jeu » avec la temporalité, bien que n’ayant vu les cases cerclées de noir que vers la fin de l’album. Même sans cette distinction, Stassen ne nous embrouille jamais et, d’un point de vue formel, maîtrise la non linéarité de son histoire de manière parfaite.
Demi-tour
J’ai beaucoup aimé cette histoire d’amour potentielle, de gens qui se croisent, se perdent, se retrouvent sur fond d’élection présidentielle. C’est frais, fin, touchant et vivant. La présence quasi constante du gaufrier enlève cependant un peu de rythme à l’histoire, je trouve. Sans compter que la colorisation de Guibert est franchement laide, je me demande ce qui a pu motiver un tel choix.
A la recherche de Peter Pan
Je me considère vraiment fan de Cosey et j’ai pourtant été un peu déçu à la lecture de ce diptyque. Peut-être en attendais-je trop, ayant ouï dire que c’était, avec "le Voyage en Italie", son chef d’œuvre. Cosey prend toujours autant son temps, mais ici les longueurs se font parfois cruellement sentir, je me suis parfois un peu ennuyé en suivant Sir Melvin à la recherche de son frère et de son enfance, même si ces moments ont été heureusement assez rares. Peut-être un gros one shot aurait-il suffi ? Malgré ce léger manque de rythme, l’ensemble se lit avec plaisir mais sans ce pincement au coeur que la lecture d’autres oeuvres de l’auteur m’avait provoqué. Les dessins sont par contre absolument somptueux, parmi les plus beaux qu’aient jamais fait Cosey. Les Alpes valaisannes sont saisissantes et rappellent beaucoup son travail sur Jonathan ; il n’a décidément pas son pareil pour représenter des paysages enneigés.
Frank Margerin présente
"Alertes aux envahisseurs" est un nouveau titre, ce volume s’appelait à l’origine juste "Frank Margerin présente". Les histoires sont toutes en couleur, chose assez originale puisqu’à l’époque des parution de ses premiers albums (outre "Frank Margerin présente", les excellents "Tranche de brie" et "Ricky Banlieue"), Margerin faisait pas mal de noir et blanc. De ses trois premiers albums, celui-ci est probablement le moins réussi même si l’ensemble reste très drôle ; on suit notamment l’affrontements de super héros quinquagénaires ou les inventions d’un savant fou avec délectation. Margerin démontre qu’il était déjà un auteur et un humoriste à part.
Goldorak - UFO Robot Grendizer
Swamp Thing
Les épisodes de "Swamp Thing" traduits par Delcourt (respectivement 1997 et 1999 pour les tomes marqués 1 et 2 de la collection contrebande) correspondent aux épisodes #21 à #24 (Arc Story Woodrue) pour le premier et aux épisodes #25 à #28 (Arc Story Monkey King) pour le second. Ils correspondent surtout à la reprise de la série par le grand Alan Moore, celle qui l'a fait connaître de l'autre côté de l'Atlantique. La lecture de ces deux tomes m'a procuré un bon moment de détente avec un noir et blanc peut-être plus judicieux que la version couleur. En effet, malgré l'apparent brouillon, les dessins de Bisette & Totleben sont plutôt réussis, et certains plans ou portraits rendent vraiment bien en noir et blanc. Le scénario de Moore est riche, car il marie une réinterprétation personnelle du mythe de Swamp Thing à l'histoire de la saga. C'est là une série fantastique, de tout premier plan, qui vaut vraiment la lecture. On peut toutefois faire un gros reproche à Delcourt, c'est de s'être arrêté là. Le choix de démarrer la traduction avec la reprise de la série par Moore est bien entendu un choix dicté par des impératifs commerciaux car le nom de Moore est vendeur. On ne peut pas vraiment leur en tenir rigueur. En revanche, c'est bien dommage d'avoir arrêté la série en cours. D'autant plus dommage que l'épisode #28 (4° chapitre du tome 2 français) ne se rattache pas à la série principale jusqu'alors traduite (en VO, "Saga of the swamp thing" regroupe les deux Arc Story cités plus haut, soit les épisodes #21 à #27. Le #28 est un bouche trou qui souffre d'un dessin approximatif et qui n'apporte rien, dommage). Par bonheur, Delcourt a récemment annoncé qu'ils allaient reprendre la traduction depuis les débuts et les épisodes signés de Berni Wrightson. Une bien bonne nouvelle et une nouvelle occasion de découvrir cette belle série.
Où le regard ne porte pas...
Histoire d'enfance, premières découvertes, premières amitiés, premières amours et premières jalousies. Que l'on veuille ou non, les parents emportent tout dans leur souffle, amour, espoir, haine..., et entraînent les enfants dans leur sillage. Le tome 1 raconte une très belle histoire servie par de magnifiques dessins, des couleurs qui rendent superbement l'atmosphère de cette Italie à la fois montagneuse et côtière. Malheureusement, le tome 2 tempère quelque peu ce bel élan d'enthousiasme. 20 ans plus tard, les enfants se retrouvent et se mettent en quête de l'amour de la belle... Qu'est-ce que ça vient foutre là ? L'explication vient, intéressante mais décalée par rapport au 1er tome. Je me suis demandée, à la lecture du tome 2, pourquoi le tome 1 existait ; il aura pu être résumé en 2 planches dans le tome 2, car apparemment il s'agissait surtout de montrer à quel point ils étaient liés. En fait, j'ai l'impression que les 2 tomes ne sont pas vraiment liés. Mêmes personnages, mais les histoires sont tellement différentes... Je suis un peu déçue.