Momo ou comment faire un nouvelle bd avec les mêmes types de gag avec un nouveau personnage. Le résultat de la première bd est assez moyen, j'aurais mis 2. En revanche le deuxième tome est plutôt sympa, avec des gags qui sont d'actualité.
Pour conclure, si on aime Margerin c'est à acheter bien sûr; à decouvrir pour les autres.
A l'origine écrit comme feuilleton pour le mensuel défunt Pavillon Rouge, cette série déjantée conte les aventures rocambolesques et picaresques de trois personnages tous plus improbables les uns que les autres.
Cependant, les dialogues drôlatiques et la sympathie que nous inspire le dessin de Cyril Pedrosa (auteur par ailleurs de Ring Circus avec ce même David Chauvel) sauvent l'ensemble du joyeux bazar.
Franchement, c'est tout à fait lisible, mais ça ne vaut pas le tabac qu'on en fait. Pour sûr, le monde est très réussi, le troll Hébus est un personnage très réussi, l'idée de base des pouvoirs individuels, souvent loufoques, est plutôt bonne. Mais, l'humour, qui me semble être essentiel dans cette BD, est vraiment poussif. En général, ça tourne autour de la jalousie de la fiancée de Lanfeust, qui doit veiller au grain tant notre héros est convoité. Je vous préviens de suite, c'est plutôt niveau cours de récréation ("arrête de regarder mon copain parce que je l'aime et que je l'ai vu la première, gna gna gna"). Sinon, il y a aussi l'augure qui éventre tout ce qu'il trouve pour lire ses prévisions dans les entrailles, et les gags basés sur la force de frappe ou de dissuasion d'Hébus (ce sont encore les meilleurs, bien qu'à la longue...).
Non, si vous voulez découvrir l'heroïc fantaisy, lisez plutôt La Quête de l'Oiseau du Temps, c'est quand même autre chose!
Je dirais que cette BD est plaisante à lire, pour différentes raisons :
- j'adore l'univers Arthurien,
- les différentes légendes présentées permettent de se rafraîchir la mémoire,
- le scénario est cohérent,
- j'avoue ne pas savoir comment cette série va se terminer (une succession d'histoires plus ou moins indépendantes avec une trame globale, c'est super bien pour "noyer" le lecteur),
- une histoire d'Arthur/Merlin différente des autres.
Ce que j'aime moins :
- les noms celtiques (pas toujours évident de les retenir),
- les couleurs, de plus en plus "trop informatiques",
- les dessins, que je trouve moyens.
Bref, une série sans prétentions, qui se laisse lire...
Bon, cette série est entre le Bof et le Pas Mal pour moi.
Bof parce qu'il faut aimer le style ligne claire d'Hergé, et aussi parce que les gags et situations ont un peu vieilli et ne sont maintenant plus vraiment drôles car trop usités.
Pas mal car le dessin reste de qualité professionnelle (c'est le cas de le dire, avec le studio Hergé), et le tout est assez sympa et frais, surtout replacé dans le contexte de l'époque.
Ce qui m'a plu dans cette BD tout d'abord, c'est son dessin coloré, clair et tout simplement très sympa. Ensuite, le scénario n'est pas mal non plus; un peu déjanté, on y mène une sorte de petite enquête qui finit dans l'absurde. Une plongée dans un univers loufoque et fermé qui est celui d'un village aux habitants tous plus déséquilibrés les uns que les autres, et là-dedans un étranger en principe sain d'esprit qui va subir les mésaventures loufoques et incongrues de son immersion parmi les villageois.
Le tout est sympathique, et les planches sont belles en elles-mêmes par leur dessin. Néanmoins, le tout ne m'a pas marqué outre mesure, juste le sentiment d'avoir lu quelque chose de sympa.
Bref, c'est une série entre le Pas Mal et le Franchement Bien à mes yeux.
Voilà une collaboration intriguante que j’avais hâte de découvrir : l’association d’un scénariste qui sait être inspiré et d’un dessinateur découvert dans Horologiom…
Les dessins de Lebeault justement, constituaient une sorte de frein avant de me décider à l’achat de ce 1er tome. En effet, en feuilletant rapidement l’album en librairie, ceux-ci me paraissaient moins fins que dans le cycle d’Horologiom, mais aussi moins travaillés, bref, un ton en dessous. A la lecture du premier volet du « Croquemitaine », je suis rassuré et je ne regrette pas l’achat.
Alors oui, c’est vrai que le dessin de Lebeault est quand même assez spécial, pas un exemple d’expressivité pour les visages, à mi-chemin entre le super léché et le dégrossi, on ne sait jamais vraiment… Mais c’est peut-être justement ça qui fait son charme et en tous les cas il est reconnaissable entre mille, ce trait, et à mon sens c’est ça le plus important pour un auteur : avoir un style personnel.
Par ailleurs, on retrouve dans cet album pas mal des ambiances découvertes dans Horologiom. Par le dessin avec quelques véhicules, des rues, des architectures, des policiers, le tout bien évidemment transposé et adapté à la période et à l’univers décrits par Filippi. Mais quand même, on retrouve nettement quelques influences.
Du reste, dans le scénario de Filippi aussi, Lebeault retrouve une trame assez classique qu’il avait lui-même utilisée dans sa série SF chez Delcourt : l’intrusion d’étrangers dans une ville étrange, des hommes qui vivent dans une peur / une soumission à une entité extérieure à leur mœurs / à leur humanité.
Ici, Filippi s’en sort très bien, il déroule le fil de son histoire en toute tranquillité, ne cherchant jamais à faire de l’esbroufe.
Le croquemitaine apparaît peu mais il est omniprésent dans cet album d'introduction, on le sent partout dans la ville, sa présence inquiète...
Il y a une action omniprésente, le lecteur est emmené avec un tempo vif tout au long de l’album, si bien qu’à un moment de répit qui ne dure que deux planches, on a l’impression que l’histoire est arrêtée. Mais c’est pour repartir de plus belle. Alors oui, Filippi tombe parfois dans un cliché ou deux, mais tout le reste est construit sans faute et la lecture est réellement prenante.
Alors, lorsqu’on arrive à la dernière planche, on n’a qu’une envie : que sorte la suite pour connaître la fin de l’histoire. Et je sais pas ce que vous en pensez mais moi je trouve que c’est déjà quelque chose de très bien lorsqu’on lit une histoire.
"La Mouche" est un album tout à fait sympathique qui, chose curieuse, est sans dialogues. Malgré cela, on suit les aventures de ce petit diptère sans problème.
Très agréable à lire (ou à regarder), ce petit récit commence d'une manière assez banale, c'est-à-dire la naissance de cette mouche puis ses premières découvertes dans la cuisine. Dans la deuxième partie, l'auteur y ajoute des ingrédients fanstastiques assez délirants qui donnent du punch à la lecture.
En somme, "La Mouche" est une bd qui vous rendra optimiste, et surtout qui donnera du travail à vos zygomatiques !
Après l'heroïc-fantasy et le western, Grzegorz Rosinski ("Thorgal") s'attaque, cette fois-ci, au polar.
Sous la plume de Yves Sente ("Blake et Mortimer"), "La Vengeance de comte Skarbek" nous plonge dans le milieu artistique du 19ème siècle. A cette époque, les trafics de tableaux sont très courants. Et c'est dans cette ambiance de corruption et de meurtre, que notre héros va régler ses comptes avec certains notables parisiens.
Même si on peut lui reprocher son manque d'originalité, le scénario est plutôt agréable. La machination que le Comte Skarbek a mis en place est crédible, et les éléments nouveaux qui s'accumulent ne font qu'accentuer notre curiosité.
L'aspect historique n'est pas négligé. D'ailleurs, certaines précisions relatives à notre histoire donnent encore plus de crédibilité au sujet.
Au niveau du dessin, Rosinski s'est surpassé. Son graphisme est de toute beauté. L'ensemble des planches me fait penser à une galerie de tableaux. Je pense même que c'est un peu volontaire étant donné le contexte du scénario. Les expressions des personnages sont plutôt réussies également, surtout quand les visages deviennent graves (case 6, page 26). Ceux-ci se révèlent très convaincants.
La beauté des couleurs renforce cette réussite graphique : les nuances sont très réalistes et franchement, on ne s'en plaindra pas.
En résumé, cette série ne deviendra sûrement pas un chef d'oeuvre, mais il s'en dégage une atmosphère assez agréable, et de plus le scénario est bien construit, alors ne boudez pas votre plaisir. A suivre !
J'hésite entre Pas Mal et Franchement Bien pour cette série.
Franchement Bien car elle est bien dessinée, se lit très agréablement et a une verve d'action science-fictionnesque que je suis loin de dénigrer. On y retrouve en outre tellement de clins d'oeil à la SF que c'est bien marrant ("Dune", "La Stratégie Ender", "Alien", "Predator", etc.).
Mais justement, d'un autre côté le scénario est tellement basé sur ces clins d'oeil et réutilisations de décor et personnages d'oeuvres connues (les 5 enfants élus sont en fait chacun directement inspirés de personnages de livres déjà existants), que toute l'histoire en devient un peu une resucée, une compilation d'autres histoires. Alors oui, la sauce prend bien, mais on n'a pas là sous les yeux un scénario purement original et se suffisant à lui-même.
De même, le dessin de Crisse a tendance à me lasser assez vite.
Mais il n'en reste pas moins que cette série est agréable à lire pour un fan de SF, où on ne se prend pas la tête.
...
Ou du moins était agréable à lire jusqu'au tome 4. Ce tome 4 est en effet largement moins sympa que les précédents : plus confus, presque baclé, avec un changement de dessinateur. La série péréclite brutalement à partir de ce tome.
Dommage...
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Momo le coursier
Momo ou comment faire un nouvelle bd avec les mêmes types de gag avec un nouveau personnage. Le résultat de la première bd est assez moyen, j'aurais mis 2. En revanche le deuxième tome est plutôt sympa, avec des gags qui sont d'actualité. Pour conclure, si on aime Margerin c'est à acheter bien sûr; à decouvrir pour les autres.
Shaolin Moussaka
A l'origine écrit comme feuilleton pour le mensuel défunt Pavillon Rouge, cette série déjantée conte les aventures rocambolesques et picaresques de trois personnages tous plus improbables les uns que les autres. Cependant, les dialogues drôlatiques et la sympathie que nous inspire le dessin de Cyril Pedrosa (auteur par ailleurs de Ring Circus avec ce même David Chauvel) sauvent l'ensemble du joyeux bazar.
Lanfeust de Troy
Franchement, c'est tout à fait lisible, mais ça ne vaut pas le tabac qu'on en fait. Pour sûr, le monde est très réussi, le troll Hébus est un personnage très réussi, l'idée de base des pouvoirs individuels, souvent loufoques, est plutôt bonne. Mais, l'humour, qui me semble être essentiel dans cette BD, est vraiment poussif. En général, ça tourne autour de la jalousie de la fiancée de Lanfeust, qui doit veiller au grain tant notre héros est convoité. Je vous préviens de suite, c'est plutôt niveau cours de récréation ("arrête de regarder mon copain parce que je l'aime et que je l'ai vu la première, gna gna gna"). Sinon, il y a aussi l'augure qui éventre tout ce qu'il trouve pour lire ses prévisions dans les entrailles, et les gags basés sur la force de frappe ou de dissuasion d'Hébus (ce sont encore les meilleurs, bien qu'à la longue...). Non, si vous voulez découvrir l'heroïc fantaisy, lisez plutôt La Quête de l'Oiseau du Temps, c'est quand même autre chose!
Arthur
Je dirais que cette BD est plaisante à lire, pour différentes raisons : - j'adore l'univers Arthurien, - les différentes légendes présentées permettent de se rafraîchir la mémoire, - le scénario est cohérent, - j'avoue ne pas savoir comment cette série va se terminer (une succession d'histoires plus ou moins indépendantes avec une trame globale, c'est super bien pour "noyer" le lecteur), - une histoire d'Arthur/Merlin différente des autres. Ce que j'aime moins : - les noms celtiques (pas toujours évident de les retenir), - les couleurs, de plus en plus "trop informatiques", - les dessins, que je trouve moyens. Bref, une série sans prétentions, qui se laisse lire...
Quick et Flupke
Bon, cette série est entre le Bof et le Pas Mal pour moi. Bof parce qu'il faut aimer le style ligne claire d'Hergé, et aussi parce que les gags et situations ont un peu vieilli et ne sont maintenant plus vraiment drôles car trop usités. Pas mal car le dessin reste de qualité professionnelle (c'est le cas de le dire, avec le studio Hergé), et le tout est assez sympa et frais, surtout replacé dans le contexte de l'époque.
Qui a tué l'idiot ?
Ce qui m'a plu dans cette BD tout d'abord, c'est son dessin coloré, clair et tout simplement très sympa. Ensuite, le scénario n'est pas mal non plus; un peu déjanté, on y mène une sorte de petite enquête qui finit dans l'absurde. Une plongée dans un univers loufoque et fermé qui est celui d'un village aux habitants tous plus déséquilibrés les uns que les autres, et là-dedans un étranger en principe sain d'esprit qui va subir les mésaventures loufoques et incongrues de son immersion parmi les villageois. Le tout est sympathique, et les planches sont belles en elles-mêmes par leur dessin. Néanmoins, le tout ne m'a pas marqué outre mesure, juste le sentiment d'avoir lu quelque chose de sympa. Bref, c'est une série entre le Pas Mal et le Franchement Bien à mes yeux.
Le croquemitaine
Voilà une collaboration intriguante que j’avais hâte de découvrir : l’association d’un scénariste qui sait être inspiré et d’un dessinateur découvert dans Horologiom… Les dessins de Lebeault justement, constituaient une sorte de frein avant de me décider à l’achat de ce 1er tome. En effet, en feuilletant rapidement l’album en librairie, ceux-ci me paraissaient moins fins que dans le cycle d’Horologiom, mais aussi moins travaillés, bref, un ton en dessous. A la lecture du premier volet du « Croquemitaine », je suis rassuré et je ne regrette pas l’achat. Alors oui, c’est vrai que le dessin de Lebeault est quand même assez spécial, pas un exemple d’expressivité pour les visages, à mi-chemin entre le super léché et le dégrossi, on ne sait jamais vraiment… Mais c’est peut-être justement ça qui fait son charme et en tous les cas il est reconnaissable entre mille, ce trait, et à mon sens c’est ça le plus important pour un auteur : avoir un style personnel. Par ailleurs, on retrouve dans cet album pas mal des ambiances découvertes dans Horologiom. Par le dessin avec quelques véhicules, des rues, des architectures, des policiers, le tout bien évidemment transposé et adapté à la période et à l’univers décrits par Filippi. Mais quand même, on retrouve nettement quelques influences. Du reste, dans le scénario de Filippi aussi, Lebeault retrouve une trame assez classique qu’il avait lui-même utilisée dans sa série SF chez Delcourt : l’intrusion d’étrangers dans une ville étrange, des hommes qui vivent dans une peur / une soumission à une entité extérieure à leur mœurs / à leur humanité. Ici, Filippi s’en sort très bien, il déroule le fil de son histoire en toute tranquillité, ne cherchant jamais à faire de l’esbroufe. Le croquemitaine apparaît peu mais il est omniprésent dans cet album d'introduction, on le sent partout dans la ville, sa présence inquiète... Il y a une action omniprésente, le lecteur est emmené avec un tempo vif tout au long de l’album, si bien qu’à un moment de répit qui ne dure que deux planches, on a l’impression que l’histoire est arrêtée. Mais c’est pour repartir de plus belle. Alors oui, Filippi tombe parfois dans un cliché ou deux, mais tout le reste est construit sans faute et la lecture est réellement prenante. Alors, lorsqu’on arrive à la dernière planche, on n’a qu’une envie : que sorte la suite pour connaître la fin de l’histoire. Et je sais pas ce que vous en pensez mais moi je trouve que c’est déjà quelque chose de très bien lorsqu’on lit une histoire.
La mouche
"La Mouche" est un album tout à fait sympathique qui, chose curieuse, est sans dialogues. Malgré cela, on suit les aventures de ce petit diptère sans problème. Très agréable à lire (ou à regarder), ce petit récit commence d'une manière assez banale, c'est-à-dire la naissance de cette mouche puis ses premières découvertes dans la cuisine. Dans la deuxième partie, l'auteur y ajoute des ingrédients fanstastiques assez délirants qui donnent du punch à la lecture. En somme, "La Mouche" est une bd qui vous rendra optimiste, et surtout qui donnera du travail à vos zygomatiques !
La Vengeance du Comte Skarbek
Après l'heroïc-fantasy et le western, Grzegorz Rosinski ("Thorgal") s'attaque, cette fois-ci, au polar. Sous la plume de Yves Sente ("Blake et Mortimer"), "La Vengeance de comte Skarbek" nous plonge dans le milieu artistique du 19ème siècle. A cette époque, les trafics de tableaux sont très courants. Et c'est dans cette ambiance de corruption et de meurtre, que notre héros va régler ses comptes avec certains notables parisiens. Même si on peut lui reprocher son manque d'originalité, le scénario est plutôt agréable. La machination que le Comte Skarbek a mis en place est crédible, et les éléments nouveaux qui s'accumulent ne font qu'accentuer notre curiosité. L'aspect historique n'est pas négligé. D'ailleurs, certaines précisions relatives à notre histoire donnent encore plus de crédibilité au sujet. Au niveau du dessin, Rosinski s'est surpassé. Son graphisme est de toute beauté. L'ensemble des planches me fait penser à une galerie de tableaux. Je pense même que c'est un peu volontaire étant donné le contexte du scénario. Les expressions des personnages sont plutôt réussies également, surtout quand les visages deviennent graves (case 6, page 26). Ceux-ci se révèlent très convaincants. La beauté des couleurs renforce cette réussite graphique : les nuances sont très réalistes et franchement, on ne s'en plaindra pas. En résumé, cette série ne deviendra sûrement pas un chef d'oeuvre, mais il s'en dégage une atmosphère assez agréable, et de plus le scénario est bien construit, alors ne boudez pas votre plaisir. A suivre !
Kookaburra
J'hésite entre Pas Mal et Franchement Bien pour cette série. Franchement Bien car elle est bien dessinée, se lit très agréablement et a une verve d'action science-fictionnesque que je suis loin de dénigrer. On y retrouve en outre tellement de clins d'oeil à la SF que c'est bien marrant ("Dune", "La Stratégie Ender", "Alien", "Predator", etc.). Mais justement, d'un autre côté le scénario est tellement basé sur ces clins d'oeil et réutilisations de décor et personnages d'oeuvres connues (les 5 enfants élus sont en fait chacun directement inspirés de personnages de livres déjà existants), que toute l'histoire en devient un peu une resucée, une compilation d'autres histoires. Alors oui, la sauce prend bien, mais on n'a pas là sous les yeux un scénario purement original et se suffisant à lui-même. De même, le dessin de Crisse a tendance à me lasser assez vite. Mais il n'en reste pas moins que cette série est agréable à lire pour un fan de SF, où on ne se prend pas la tête. ... Ou du moins était agréable à lire jusqu'au tome 4. Ce tome 4 est en effet largement moins sympa que les précédents : plus confus, presque baclé, avec un changement de dessinateur. La série péréclite brutalement à partir de ce tome. Dommage...