Les Ames d'Hélios

Note: 3.1/5
(3.1/5 pour 21 avis)

Un nouvel univers tres sombre et tres prometteur qui va nous embarquer dans de mystérieux complots...


Auteurs italiens Gays et lesbiennes

Jour apres jour, Hélios agonise,ses voutes de métal rongées par la rouille.Sa population,soumise au joug de fanatiques religieux, de resigne à son triste destin. Une jeune femme, pourtant, conserve encore l'espoir: grace aux sacrifices consentis par sa mère, Ylang deviendra peut-etre un Dragon, l'un des guerriers d'élites de la cité. Le chemin qui l'attend sera jonché de térribles épreuves... et, plus encore, derévélations stupéfiantes enfouies dans les entrailles d'Hélios.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 17 Février 2003
Statut histoire Série terminée 4 tomes parus

Couverture de la série Les Ames d'Hélios © Delcourt 2003
Les notes
Note: 3.1/5
(3.1/5 pour 21 avis)
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15/02/2003 | smudge
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L'avatar du posteur Noirdésir

On a là une série SF plutôt classique, et pas dénuée d’intérêt. Le dessin est relativement bon, dynamique. La colorisation est un peu criarde (un peu datée aussi). Le rendu est proche – univers de l’intrigue compris – de ce que pouvait faire Gimenez. En particulier sujet et dessin ont pas mal d’accointances avec Gangrène. Dans une cité en déliquescence, sous la domination d’une oligarchie religieuse (obligée d’utilisée de plus en plus la violence pour maintenir l’obéissance des masses à son credo et aux sacrifices demandés), nous suivons des aventures, qui se déroulent le plus souvent dans des égouts, ou dans des paysages mêlant friches industrielles, assemblages de tuyauteries et marécages. Société et décors semblent unis dans une putréfaction latente, donnant à l’ensemble des airs d’apocalypse en train d’advenir. Et ce d’autant plus que l’intrigue devient de plus en plus sombre, violente. Alors que régulièrement d’inévitables bestioles dangereuses, des tensions entre catégories sociales (ici rassemblées sous divers « écussons ») font monter la tension, une jeune femme, Ylang, issue des basses classes, avec une mère prostituée, tente d’intégrer le corps d’élite des Dragons. L’extrémisme religieux, les vexations endurées par l’héroïne Ylang – par ailleurs douée et courageuse – sont les ressorts de ces aventures. C’est rythmé, on ne s’ennuie pas, même si ce n’est pas forcément très original. A noter qu’un lieu où sont « soumis à la question » des présumés infidèles porte le nom de Guantanamo… Quant à tous ceux qui sont suspectés d’être malades, atteints de fièvres incurables (ou simples opposants), ils sont « pyrolisés » par une sorte de police politique. J’ai trouvé la transition entre les tomes trois et quatre un peu brutale, Ylang changeant trop de personnalité, elle qui avait su garder un regard critique s’est transformée en zélatrice aveugle de la foi (avant de revenir à plus de pondération sur la fin). C’est d’ailleurs cet ultime album en son entier que j’ai trouvé différent du reste : l’accélération brutale de l’intrigue, dans une sorte d’Armageddon, est assez surprenant, comme si les auteurs avaient ressenti le besoin de conclure plus vite qu’ils ne l’avaient prévu au départ. Et, dans le maelstrom de certaines cases, le dessin est souvent moins lisible que dans les albums précédents. Enfin, je n’ai pas été convaincu par la toute fin de l’histoire. Mais, malgré ces bémols, cette série n’en reste pas moins intéressante et lisible, les amateurs de SF pouvant tout à fait y trouver leur compte.

31/01/2023 (modifier)
Par greg
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Un très belle BD : dans un monde post-apocalyptique extrêmement hiérarchisé et structuré, une jeune fille provenant de la case la plus basse tente de s'élever dans la société en devenant dragon, une guerrière. Le monde décrit est poisseux, sinistre, mais extrêmement réaliste, les personnages creusés et tout sauf caricaturaux. En fait, malgré la violence qui règne dans ce monde, un thème central me paraît être l'amour, et les sacrifices pour ceux qu'on aime. La conclusion peut difficilement laisser indifférent, aussi belle que triste, qui donne tout son sens au titre de la série.

24/07/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Si comme moi, on n'est pas versé dans la SF, on a peu de chances de lire cette Bd, d'ailleurs j'ai repoussé cette lecture assez longtemps, et au final j'ai plutôt apprécié par certains aspects surtout, certes l'univers concentrationnaire, la vision du monde noire et désespérée, l'ambiance sombre, glauque, sale et visqueuse ne sont pas des nouveautés, tout ceci a été vu ailleurs en BD et aussi au cinéma, d'ailleurs les auteurs ont sans doute puisé leur inspiration entre la littérature de SF et le cinéma, leur univers est proche de 1984, mixé à celui de Brazil, c'est ce qui m'a plu en fait dans cette bande alors que bizarrement je n'ai jamais été très fan du film Brazil, mais je trouve l'univers intéressant. On peut y voir une parabole autour des sociétés gangrénées par le fanatisme religieux et qui ne tiennent debout que par la terreur et la violence, cet obscurantisme religieux à la rigueur extrémiste, voire même intégriste ressemble à des régimes qu'on a connu dans notre monde et dont certains existent encore. C'est un éternel combat symbolisé par ce monde d'Hélios qui forme une sorte de microcosme sociétal avec ses lâchetés, ses côtés pervers, ses fous, ses soumis et seulement quelques êtres purs. J'ai une impression étrange, mais il y aurait comme un petit côté La Caste des Méta-barons dans cette société futuriste cauchemadesque, et les quelques éléments de fantasy donnent un aspect gothique bienvenu à l'ensemble, où s'ajoute un bon mélange de sexe et de sang, j'avais l'impression par endroits de me trouver dans un truc à la Jodorowski, mais en même temps, c'est un récit initiatique autour d'une jeune fille qui veut gravir des échelons. Le récit évolue parfois de façon surprenante, malgré quelques flottements, et le dernier album est sans doute le plus dantesque et le plus sombre, dénué d'optimisme. Le dessin est très correct, sorte de mix entre le graphisme "métallique" à la Gimenez dans La Caste des Méta-barons et celui vu dans Le Régulateur, il dégage un visuel assez grandiose et en accord avec l'ambiance sombre, plutôt foisonnant, aux cases bien remplies et aux fonds de cases appliqués, ce qui donne pas mal de planches magnifiques. Une série plaisante à lire.

22/09/2020 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
L'avatar du posteur sloane

Vraiment bien cette série, d'abord cette idée d'une population vivant en vase clos ça m'a toujours bien plu, c'est souvent l'occasion de voir les réactions des uns et des autres qui s'exacerbent. Le culte mystico-religieux qui dirige tout cela est bien trouvé, j'adore ces prêtres qui s'injectent une substance que l'on peut penser radioactive dans le cerveau. Une BD qui s'adresse à un public plus adulte de par ses thèmes et ses situations dont le dessin très fouillé sans être brouillon est un régal. Ce récit n'est pas exempt de quelques clichés mais l'ensemble est cohérent et se lit avec beaucoup de plaisir.

16/08/2014 (modifier)
Par Jérem
Note: 3/5

Pas mal... ça correspond bien à mon impression après la lecture des 4 tomes de la série. J’ai beaucoup aimé l’univers des Ames d’Hélios. Les auteurs ont inventé une sorte de ville-forteresse repliée sur elle-même pour se protéger d’une nature hostile. A l’intérieur, la société est gouvernée par un clergé fanatique qui a divisé la population en plusieurs castes. La découverte des rouages de ce système est intéressante. Les dessins sont de bonne facture et les décors travaillés. Cependant trop de fonds blancs et des personnages secondaires banals et sans beaucoup de relief, ternissent un peu l’ensemble. Côté intrigue, c’est du classique. On suit la vie d’une jeune femme de basse extraction qui tente d’intégrer la caste la plus haute. L’ensemble manque de surprise et la fin est vraiment trop abrupte. Au final, la série devrait distraire les amateurs de SF mais l’achat ne se justifie pas.

26/12/2012 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Comme Kaël j'ai pensé à Ségur dès que j'ai vu les dessins, et également un peu à Fructus, deux références en terme d'illustration. Ce genre de dessins, on adhère ou pas. Personnellement, je trouve cette série superbe. Au niveau scénario, c'est bon, de grands thèmes contemporains sont retranscrits dans cet univers : présence de castes, voire de racisme... Les personnages soumis à des règlements radicaux et sectaires, sont bruts de décoffrage à l'image de leur environnement. C'est une bd qui demande un peu de réflexion et qui ne doit pas être lue au premier degré. Beaucoup de bonnes choses sont présentes dans l'histoire, il suffit de ne pas passer à côté... Après la lecture des 4 tomes, je maintiens ma note même si on ressent une accélération dans le tome 4 afin de cloturer un peu rapidement la série certainement pour des raisons commerciales.

09/01/2007 (MAJ le 15/05/2008) (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5
L'avatar du posteur Miranda

Cette BD vaut largement les 4 étoiles, seulement voilà il y a certaines choses qui ont un peu gâché ma lecture. Tout d'abord j'ai trouvé le tome deux un peu vide, il ne fait pas avancer l'histoire bien que l'on ne s'ennuie pas en le lisant. Je pense qu'en fusionnant les tomes 2 et 3 cela aurait été meilleur, plus équilibré, par rapport au tome 1 qui est très bon et au tome 4 qui est excellent. De plus l'ajout de certains termes, certes propres au monde d'Hélios, mais qui sont un peu "faciles" ou "cul-cul", dégradent l'ambiance du récit, lui ôtant de son sérieux. Je vous en cite quelques-uns uns vous comprendrez mieux mon agacement : "Gloupa-choups, synthé-rhum, novice dragon, amphéto-méduse, tabhachich" !! Vraiment dommage cette mauvaise terminologie. Par ailleurs, j'ai trouvé déplacé qu'ils baptisent l'usine de fer et lieu de torture "Guantanamo", pourquoi ne pas avoir mis un autre nom ? Quant au dessin je l'ai trouvé agréable, il peut paraître un peu fouillis lorsque l'on feuillette les albums, mais dès que l'on rentre dans la lecture cette impression disparaît. Le scénario est vraiment très bon, ce mélange de S.F - fantasy et fantastique est étonnant, de plus les personnages sont attachants. Un agréable moment de lecture qui aurait pu être encore meilleur.

04/01/2008 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pierig

La cité industrielle d’Hélios donne une petite touche steampunk à la série. Les planches font penser effectivement à du Ségur, surtout dans les effets de mise en couleurs (moins pour les dessins qui s’apparenteraient davantage à du Mouclier). Le dessin (décors fouillés) et les couleurs apportent donc beaucoup à la série qui pêche par un scénario peu original et une narration chaotique. Ca se laisse donc lire mais ce n’est pas un univers qui m’intéresse à priori. A signaler que la scène incriminée dans les posts précédents ne m’a pas choquée outre mesure. Certes, elle n’apporte pas grand-chose à l’histoire mais je ne pense pas qu’elle s’y trouve pour des raisons lucratives (elle n’est pas vraiment mis en évidence et il faut lire l’album pour tomber dessus). Bref, bd visuellement réussie mais récit sans grand intérêt.

24/07/2006 (modifier)
Par Thimber
Note: 3/5

Je trouve que l’univers se rapproche de celui de la Caste de Méta-Barons tant au niveau de l’histoire : nous sommes dans une ville futuriste post-apocalyptique et ultramoderne, ici aussi les castes sont bien marquées et, autre point commun, les personnages principaux ont un caractère bien marqué et parfois à la limite du caricatural ; qu’au niveau de l’ambiance (assez crue et gore par moment), des couleurs et du dessin (qui je le concède n’est tout de même pas au niveau de celui de Monsieur Gimenez). Même si le scénario est une fois de plus basé sur l’histoire d’une élite qui opprime le peuple (sous prétexte de religion) qui se fera renversée (du moins le croit-on) par une pauvre petite fille des rues, l’intrigue se met assez bien en place et notre curiosité est piquée au vif et on se demande comment évoluerons les relations entre les différents protagonistes… Certes l'histoire avance gentiment mais je me suis laissé prendre par l'ambiance plutot pessimiste et le destin de notre jeune héroïne. PS : Pour moi la scène de sexe tant décriée sert ici beaucoup plus l’histoire (pour expliquer la psychologie de l’héroïne) que dans certaines autres BDs ou elle ne sont que prétextes à « affrioler » le lecteur (et dont les avis ne mentionnent nullement ces scènes inutiles).

10/04/2006 (modifier)
Par ArzaK
Note: 2/5

Au risque de répéter ce que d'autres ont déjà dit avant moins, je prends la plume... hum... Le dessin de cette série est peut-être honorable, je trouve que la mise en couleur rend le tout trop chargé. Kael faisait la comparaison avec le dessin de Segur. Je vais dans son sens (j'aime pas non plus le dessin de Segur...). Mais je m'y serais sans doute fait s'il y avait eu derrière un scénario capable de m'intéresser. Et ce n'est pas du tout le cas. Je vois plus ce scénario comme une espèce de succession de lieux communs provenant de deux genres : la fantasy et la SF. Je trouve assez grande la proportion de scènes qui semblent de simples digressions qui n'apportent rien de particulier au récit. Et je ne parle pas seulement de la scène "lesbienne" dont la plupart de mes prédécesseurs ont relevé la potentielle inutilité. Perso, je la trouve pas beaucoup plus inutile que bien d'autres scènes, au moins il s'y passait peut-être quelque chose de sensible... ce qui est loin d'être les cas de l'ensemble de l'album qui n'utilise que des grosses ficelles et présente des personnages bien trop archétypals que pour être attachants. Rien de particulièrement mauvais... mais bof... cette série ne se démarque vraiment pas des centaines d'autres qui usent des mêmes ficelles...

08/02/2005 (modifier)