Les derniers avis (47129 avis)

Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Les Chats
Les Chats

Adaptation d'un roman jeunesse, Les Chats est à mi-chemin entre la légende rurale à l'ancienne et le récit fantastique voire horrifique pour jeunes ados. Ca commence pourtant comme un mignon récit de vacances, avec un garçon qui va retrouver son grand-père (adoptif ?) et vieil ami pour passer l'été dans l'insouciance à profiter de la pêche et de la campagne. Mais un chat au comportement étrange a fait son apparition devant l'entrée de la maison du grand-père. Circonspects mais pas plus inquiets que cela, le vieil homme et le garçon l'acceptent sans trop s'en soucier. Jusqu'à ce que leur sommeil devienne agité et que soudain... un autre chat identique vienne rejoindre le premier. Et ainsi de suite, avec à chaque fois une victime parmi les animaux des environs avant l'arrivée d'un nouveau félin. C'est une histoire plutôt sympathique. Elle surprend par la manière dont elle mélange les récits modernes pour la jeunesse, sur fond de roman graphique, de récit de vacances avec une touche de fantastique, et l'ambiance des contes et légendes rurales, sur fond de catholicisme, avec le Diable qui menace d'apparaitre au détour d'un sombre chemin. Dans le ton, elle s'apparente aussi beaucoup aux récits d'horreur ou du moins de frissons, avec une tension qui monte et un danger manifeste. La fin est d'ailleurs assez cruelle, ce qui peut surprendre pour une histoire destinée à de jeunes lecteurs. Quant au graphisme, il est très agréable, avec un trait simple mais engageant, et surtout des couleurs intenses que j'apprécie bien. Une agréable lecture, dont l'intrigue n'est finalement pas tellement originale mais qui se lit avec intérêt et un certain plaisir.

05/07/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Kaiju n°8
Kaiju n°8

Kaiju n°8 fait partie des mangas qui ont un gros succès en ce moment au Japon si j'ai bien compris. J'ai emprunté les 6 premiers tomes et sans avoir trouvé que c'était exceptionnel, j'ai pris plus de plaisir à lire cette série qu'avec d'autres shonen très connus. Il faut dire que l'auteur n'hésite pas à faire différent d'autres mangas pour ados qui ne font que recopier la formule des shonens les plus connus. Par exemple, le héros veut réaliser un rêver comme c'est souvent le cas avec les héros de shonens, sauf que c'est un adulte dans la trentaine et non un ado. De plus, au lieu d'être totalement naïf et immature, le héros est à la fois capable d'être mature, mais aussi par moment de faire des gaffes ce qui le rend réaliste et va permettre à un lecteur adulte de s'identifier à lui. Un autre bon point est que le scénario évolue à chaque tome et on n'est pas pris dans un statu-quo qui dure des dizaines de tomes. Par exemple, dans le premier chapitre notre héros finit pas avaler un monstre (les fameux kaijus) et cela lui donne le pouvoir d'en devenir un et il le cache par peur de se faire tuer. Je veux pas trop spoiler, mais ça ne va pas prendre des dizaines de tomes pour que la situation de notre héros change. Et même si cela reste un manga de baston, l'écriture est intelligente avec les personnages qui agissent de manière réfléchie et réaliste et l'auteur utilise habilement des clichés pour les retourner et faire quelque chose d'un peu plus original. L'humour fonctionne bien. Le dessin est dynamique même si par moment les combats sont un peu durs à suivre, mais ça c'est ce qui se passe quand un auteur doit faire 20 pages par semaine. Cela dit malgré des qualités, je n'ai pas aimé au point d'être captivé. Il faut dire que la plupart des combats m'ont laissé indifférent, mais je pense que c'est parce que je commence à me faire un peu vieux pour apprécier ce genre de spectacle. Mais bon si vous voulez un manga shonen moderne qui sort du genre 'le-héros-de-14-ans-s'en-va-à-l'aventure-pour-être-le-meilleur-avec-ses-amis-parce-que-l'amitié-c'est-important', c'est une lecture que je recommande.

04/07/2023 (modifier)
Couverture de la série Nos âmes sauvages
Nos âmes sauvages

Le sujet m’intéresse a priori, le dessin, malgré des maladresses est plutôt joli, et l’auteure tient un discours qui interpelle et est d’actualité. Malgré tout cela je suis ressorti avec un avis mitigé de cette lecture. La faute en grande partie à une narration un peu hachée (l’alternance entre passages avec les shamans en Amazonie et déambulations avec des amis dans les rues de Paris donne un aspect décousu au récit). Surtout, j’ai trouvé que Johanna – qui raconte ici son histoire personnelle, l’album étant à mi-chemin du roman graphique et du documentaire – ne parvenait pas complètement à nous transmettre son enthousiasme et sa passion. Reste que les réflexions (nombreuses citations hors texte, paroles des shamans, réflexions de Johanna) sont intéressantes, ce qui fait que, malgré une narration qui manque de « peps », on s’accroche sans difficulté pour cette lecture. Car c’est aussi en creux une critique de nos sociétés de consommations, la publicité, la futilité d’une partie de nos existences, sur lesquelles on est appelé à porter un regard neuf ou plus distancié.

04/07/2023 (modifier)
Couverture de la série Résidence Autonomie
Résidence Autonomie

Résidence autonomie nous présente un certain regard sur la vieillesse et la mort, celui de maisons de repos dans lesquels finissent des personnes de moins en moins autonomes, de moins en moins lucides, de plus en plus en attente de leur mort. Le fond est déprimant au possible et heureusement qu’Erich Salch a opté pour la caricature pour nous en parler car, autrement, il y a de quoi se tirer une balle (et pas dans le pied). Le récit s’articule autour de multiples scénettes dans lesquels Marc nous fait découvrir son quotidien et les personnes dont il est amené à s’occuper. Nouveau dans la profession, son ignorance est une bonne excuse pour nous initier à la réalité de terrain. Personnel peu qualifié devant faire face à une très grosse charge de travail, patientèle pénible à gérer (entre la perte d’autonomie, la sénilité et la méchanceté gratuite), les moments de plaisir sont rares. Seul le lien noué avec telle ou telle patiente permet d’un peu alléger le quotidien. Le dessin très caricatural majoritairement en noir et blanc (seules de petites notes de couleur font à l’occasion ressortir un élément du décor) me faisait peur. A la lecture, et sans dire que j’en suis fan, je trouve qu’il passe plutôt bien. La calligraphie employée par contre, avec tous les textes écrits en majuscules, m’aura bien plus dérangé. Il s’en dégage un aspect amateur et une impression de cris constants qui m’ont déplu. Le constat dressé a de quoi déprimer même si le ton est léger et l’humour omniprésent. C’est un tableau sans surprise qui m’incite à espérer être mort avant d’échouer dans ce genre d’endroit, une bonne piqure qui me rappelle qu’il faut profiter de la vie tant qu’on le peut et que les craintes des personnages âgées face à l’éventualité de finir leur vie en centre de soin sont on ne peut plus légitimes (malgré toute la bonne volonté et le dévouement du personnel soignant). C’est dur, parfois drôle, fondamentalement triste… c’est la fin de vie.

04/07/2023 (modifier)
Couverture de la série Chasse au cadavre
Chasse au cadavre

Bonne entrée en matière pour ce manga. Il nous propose de suivre quelques jeunes adolescents partis à la recherche d’une fille disparue deux ans plus tôt. On y retrouve un peu une ambiance à la Goonies ou à la Stranger Things (même si on reste ici dans le domaine du thriller), oscillant entre la naïveté de certains propos et la gravité de la situation. Bon ! Tout n’est pas parfait et les adultes ont des comportements parfois trop inconséquents à mon goût, mais l’ambiance est là, le suspense est bien présent, les personnages sont attachants (même si très caricaturaux) et j’ai bien envie de continuer à les suivre. Côté dessin, rien à dire ni de positif ni de négatif. C’est du manga comme il y en a tant, facile à lire, parfois sur-joué, avec des décors soit fort réduits soit qui donnent l’impression d’avoir été directement repiqués de photographies. Ça fait le taf et on évite les passages trop caricaturaux mais je ne vais pas crier au génie. Reste à voir comment la série va évoluer dans le futur (en espérant que l’auteur ne tombe pas dans la surenchère inutile) mais ce premier tome m’a suffisamment plu pour que je vous invite à y jeter un œil.

04/07/2023 (modifier)
Couverture de la série Supercanon ! - Le marchand d'armes qui visait les étoiles
Supercanon ! - Le marchand d'armes qui visait les étoiles

Plutôt qu’une biographie, Philippe Girard a fait le choix audacieux de chercher à imaginer l’homme derrière le masque. En effet, Supercanon se base sur un personnage réel, Gérald Vincent Bull, fabricant et trafiquant d’armes, mais l’auteur parvient à l’humaniser et à nous le rendre touchant en insistant sur les rêves de jeunesse du personnage, et son espoir obsessif de parvenir à transmettre des informations en un temps record. Dès son plus jeune âge, influencé par les écrits de Jules Verne, Gerry va montrer une fascination dévorante pour les canons, rêvant d’utiliser ceux-ci pour envoyer du courrier d’un bout à l’autre de la planète à la vitesse de l’éclair. Cette fascination va influencer toute sa vie et c’est ce que Philippe Girard veut nous montrer. Le résultat est étonnant, le personnage devient complexe, rêveur pris dans l’engrenage de l’argent, argent dont il a besoin pour réaliser son rêve mais qu’il consacre trop souvent à d’autres projets. Pour moi, c’est réussi. L’album est agréable à lire, le personnage est intéressant. Certes, des libertés sont peut-être prises vis-à-vis de la véracité historique mais, d’abord, il ne s’agit pas d’une biographie officielle, ensuite chercher à découvrir l’enfant derrière le marchand d’armes me semble être finalement bien plus intéressant que ne relater que des faits sans émotion. Franchement, j’ai vraiment bien aimé ! Peut-être pas au point d'attribuer un 4/5 mais 3/5 avec coup de cœur me semble être un minimum.

04/07/2023 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5
Couverture de la série Julie, Claire, Cécile
Julie, Claire, Cécile

Sans être exceptionnelle, cette série parvient à faire sourire régulièrement grâce à des gags pas toujours originaux, mais souvent sympathiques et bon enfant. On n'éclate certes pas de rire, mais on se plonge volontiers dans cette ambiance très années 80 où le flirt compte plus que toute autre considération, pour ces lycéennes. C'est volontiers caricatural, parfois quelque peu désuet, mais toujours rafraîchissant. L'humour d'école fonctionne bien, anticipant un peu l'ambiance Les Profs, avec plus de charme néanmoins. Le dessin de Sidney est très élégant et participe grandement à la réussite globale. Sans être un incontournable, une saga tout-à-fait plaisante et agréable à lire, donc.

04/07/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Moon Knight - L'Intégrale
Moon Knight - L'Intégrale

Moon Knight fait partie des super-héros de Marvel qui ont plusieurs séries et qui ont toutes fini par être arrêtées faute de ventes. Je connais un peu le personnage et cette intégrale était l'occasion d'approfondir mes connaissances. La première intégrale contient sa première apparition comme adversaire d'un autre héros, puis sa première histoire la mettant en vedette et ensuite toutes ses apparitions importantes dans d'autres séries jusqu'à ce qu'il ait enfin sa propre série dans un des magazines que Marvel publiait à l'époque. La seconde intégrale contient les premiers épisodes de la première série de comics avec Moon Knight en vedette. Le milieu des années 70 était une période où il y avait beaucoup de médiocrité et cela se voit dans la première intégrale. Si la première apparition de Moon Knight est intéressante, le reste de ses apparitions avant qu'il ait enfin sa propre série ne sont pas très passionnantes à lire. Mention spéciale pour celle des Défenseurs où Moon Knight est juste un personnage parmi tant d'autres et en plus un des numéros a juste quelques pages, on arrête le récit lorsque Moon Knight se barre. En plus, le dessin est vraiment pas terrible alors que les autres récits ont au moins un bon dessin. Ça s'améliore lorsque Moon Knight a sa propre série dans le magazine Hulk. Les histoires sont scénarisées par son créateur Doug Moench et principalement dessinées par Bill Sienkiewicz et c'est cette équipe qu'on retrouve dans la plupart des épisodes de la seconde intégrale. Le résultat est pas mal, mais pas transcendant. Il y a des éléments que j'aime comme le fait que Moon Knight a différentes identités ou son informateur crasseux qui me fait bien rigoler, mais globalement c'est juste du comics de super-héros qui ne marque pas trop les esprits. Il faut dire que Moench abuse un peu trop des clichés par moment. L'intérêt principal vient de l'atmosphère qui se dégage du merveilleux dessin de Sienkiewicz. Donc voilà encore une intégrale qui va surtout intéresser les fans des vieux comics Marvel. Ce n'est pas quelque chose que je recommanderais à un lecteur lambda, surtout s'il est plus habitué aux comics modernes.

03/07/2023 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Janardana
Janardana

Une BD jeunesse dépaysante. Un récit d'aventure qui va plonger le lecteur dans une Inde mystérieuse, exotique et mystique. Marcel Piton (pas comme le serpent, mais comme le caillou), un homme bien bâti et d'un certain âge, va retourner à Pondipur pour y aider un ami de longue date, Dev. Dès son arrivée, Marcel constate la disparition de celui-ci, il va partir à sa recherche et faire des rencontres étonnantes dans des lieux surprenants. On peut évidemment y voir une référence à Indiana Jones dans ce one shot musclé, aux multiples rebondissements et aux personnages attachants. Un scénario original qui ne laisse pas beaucoup de temps pour reprendre son souffle. La fin est moins convaincante mais ne gâche en rien le plaisir procuré. Ce qui saute aux yeux, c'est le choix graphique, un dessin à l'aquarelle aux couleurs chaudes, expressif et envoûtant. Un bon divertissement jeunesse. Note réelle : 3,5.

03/07/2023 (modifier)
Couverture de la série Barney Stax
Barney Stax

L’album est constitué d’une suite de strips de trois cases, qui forment une histoire complète, chaque strip se terminant par un « gag ». Au début, ça commence comme l’enquête d’un détective (une femme souhaite comprendre pourquoi son mari ne la trompe pas !?) - les deux personnages (détective blasé fumeur et buveur, cliente blonde pulpeuse pas trop futée) surjouent pas mal de clichés. Puis, rapidement, avec des entourloupes russo-américaines entre services secrets, l’intrigue sombre dans un loufoque, un humour plus ou moins débile assumés. L’humour est inégal, joue sur des ressorts déjà-vus. Mais globalement c’est un album amusant. Je ne sais pas si les auteurs envisagent une suite (c’est possible), mais l’histoire de James se conclut en un tome en tout cas. Le dessin de Guerse n’est pas « joli », mais il est très bien adapté à ce genre de projet, il convient bien à l’humour bébête de James.

03/07/2023 (modifier)