Les derniers avis (48387 avis)

Par karibou79
Note: 3/5
Couverture de la série Les Cavaliers de l'Apocadispe
Les Cavaliers de l'Apocadispe

Le titre de cette fiche ne ment pas : "Longtemps réclamée par les lecteurs du Journal Spirou". Ces histoires font partie de celles que beaucoup attendent lorsque sort le prochain numéro. Pas forcément inoubliable mais un vrai bon moment d'absurde, à la croisée de Titeuf, des premiers Larcenet et de Bob l'éponge. Quelle bande de bras cassés. Chaque idée entraîne une cata qui entrainera un autre désastre. Le dessin est simple mais les trognes tordantes. C'est concon mais prêt à dérider jeunes et moins jeunes.

26/01/2024 (modifier)
Par Markkko
Note: 3/5
Couverture de la série Michel Vaillant
Michel Vaillant

C'était ma bd de jeunesse de prédilection aux côtés des albums souples de Dupuis. La nostalgie me rendra donc peu objectif. La critique de Greg est assez dure mais plutôt vraie. Mais je trouve qu'il ya tout de même a pas mal d'albums qui sortent plutôt du schéma un peu caricatural de scénario évoqué: Km 357 Le retour de Steve Warson Route de nuit Mach 1 pour Steve Warson Les casse-cou Les chevaliers de Koenigsfeld Cauchemar ou encore Concerto pour pilotes Mais ce n'est que mon humble avis

26/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Jason et la Toison d'or
Jason et la Toison d'or

Même si Jason est loin d’être mon mythe préféré, je reconnais beaucoup de mérite à cette trilogie. Déjà le graphisme est plutôt bon, un style classique mais pas avare en détails, des planches visibles et fluides. Ensuite j’ai apprécié que l’histoire soit bien complète, pas de manque détecté cette fois, bien au contraire. En plus du périple avec les argonautes, nous aurons l’origine de la toison (que j’ignorais) et surtout l’après périple tout aussi intéressant, une adaptation fidèle et didactique. Par contre, je rejoins l’avis de Ro sur l’aventure en elle même, elle souffre clairement de la comparaison avec les autres mythes d’Hercule ou d’Ulysse. Beaucoup de péripéties durant ce voyage, mais à mes yeux, ça manque de souffle, ce qui ne le rend pas des plus trépidant. Tellement dommage surtout à la vue du casting des argonautes, assez transparents pour la plupart. Le pire c’est que même Jason me semble en retrait, j’aime qu’il ne soit pas fils de Dieux (ça change pour une fois), mais je le trouve tellement transparent vers la fin, il agit mais sans Médée point de toison. En fait, je trouve que LE personnage du mythe c’est elle, même si cette dernière n’apparaît que sur la fin, elle éclipse tellement les autres, une femme forte et terrible. A ce propos, je ne peux d’ailleurs que vous conseiller l’excellent Médée de Peña et Le Callet, qui la réhabilite d’une certaine façon. Un beau travail d’adaptation, complet et fidèle, malheureusement mes reproches sur la force du mythe m’empêche de monter au franchement bien.

26/01/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Le Visage de Pavil
Le Visage de Pavil

Le Visage de Pavil est une plongée dans un monde différent, un parcours aux côtés d'un explorateur amené à découvrir une civilisation inconnue et à en comprendre le fonctionnement, les traditions et les secrets. L'aéronef de Pavil, un scribe impérial, s'est perdu dans un orage et a atterri en catastrophe près d'un village lointain, dans une nation voisine et amie mais n'appartenant pas à l'Empire. Bloqué là durant des semaines en attendant un transport capable de le ramener à sa propre civilisation, il va devoir s'intégrer à la vie du village et au passage découvrir les mœurs de ses habitants, en particulier leur religion centrée autour de masques étranges et de la légende d'un dieu protecteur enfermé sur une île sacrée faisant face à leur lieu de vie. En même temps que le lecteur, Pavil va investiguer discrètement et lever peu à peu le voile sur la somme de mystères de cette culture si différente de la sienne et de son rapport avec une ancienne civilisation disparue et engloutie sous les eaux aux pieds de la fameuse île. C'est de la fantasy exotique, mâtinée d'un peu de science-fiction. Cela se rapproche pas mal de la Planet Fantasy où l'on explore une planète inconnue. Ici, on est bien sur la même planète que celle du héros explorateur mais il est dans un environnement complètement neuf, coupé de son pays et finalement on ne verra jamais rien de son fameux Empire. Le dessin est dans un style assez naïf, avec des ensembles très clairs, des traits épurés et géométriques, et une colorisation réduite à une petite poignée de couleurs unies uniquement. Cette simplicité du trait permet de se focaliser sur l'originalité et l'étrangeté des costumes, architectures et autres véhicules de ce peuple visité. Il mélange de nombreux folklores pour créer un environnement nouveau et mystérieux. Le lecteur est facilement intrigué par la découverte de cette culture et du secret autour de sa religion et des restes de la civilisation ancienne. Le héros explorateur parait un peu distant au départ, le lecteur restant étranger à ses vraies motivations, mais quand il se livre enfin on découvre sa part d'humanité et on s'en sent plus proche. On appréciera aussi les liens qu'il va nouer avec une jeune femme indigène. Grand amateur de science-fiction et ayant lu beaucoup de récits dans un même esprit, j'ai été un petit peu déçu par la fin de cette aventure, trouvant qu'elle tenait plutôt bien la route mais qu'elle manquait de développement : j'aurais aimé que l'histoire aille plus loin et qu'on ait droit à davantage de suites et conséquences de la rencontre que le héros fait en fin d'album. Même si l'album est long et dense, j'ai l'impression de ne pas en avoir eu assez et qu'il restait aussi un peu trop de parts d'ombre.

26/01/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Love blog
Love blog

Vu que je suivais le blog de Gally à l'époque, j'avais assisté à la création du Love Blog et je l'avais suivi durant toute sa durée de vie. Il est difficile de juger de la véracité du contenu de n'importe quel blog. Peu de temps auparavant, Fabrice Tarrin et Fred Neidhart m'avaient montré qu'il était possible de faire croire pas mal de choses fausses via leurs blogs, le premier ayant d'ailleurs lui aussi raconté en partie ses épisodes amoureux avec Laurel et Lolita Sechan. Et je ne parle pas de Frantico... Mais à l'histoire d'amour entre Gally et Obion, j'y ai cru, et je suppose toujours qu'elle était vraie. Sauf qu'évidemment j'imagine bien que les histoires du Love Blog sont très romancées et exagérées pour insister sur l'humour et sur la liberté de penser des auteurs, en particulier de penser au cul en permanence en fait. Maintenant, près de 15 ans plus tard, ça fait un peu bizarre de relire ces histoires passionnées et très crues, et de penser qu'elles mettent en scène un couple d'auteurs qui a rompu depuis bien longtemps et qui ont chacun vécu des vies différentes depuis. Leur rupture m'avait attristée et je ressens du coup un petit malaise à lire cet album. Pour revenir au contenu, ce sont des histoires d'un couple très amoureux, mais surtout très porté sur le sexe. Le ton est axé sur l'autodérision, et aussi pas mal d'insolence et d'incorrection. Les deux auteurs alternent au dessin, une histoire chacun, et même si le style d'Obion est plus maîtrisé techniquement, celui de Gally se fond bien dans l'ensemble pour un résultat homogène. J'aime beaucoup le travail sur les couleurs en tout cas. Les histoires sont amusantes et amènent souvent le rire ou au moins le sourire. Beaucoup d'entre elles insistent sur le côté très animal de leur attirance, en particulier une passion pour les odeurs musquées, voire la puanteur de leurs corps. Et j'avoue qu'aussi sincère et rabelaisien que cela paraisse, et même si je partage cet intérêt pour la vérité des corps, en particulier au sein de l'acte, le lire ainsi, surtout avec une telle insistance, a quand même fini par me dégoûter un petit peu. Sans doute que la représentation des odeurs fortes est très réussie et qu'elle a un peu trop bien parlé à mon inconscient. Du coup, ce petit réflexe de rejet, associé au malaise à l'idée de lire le témoignage d'un amour disparu et fini dans la tristesse, m'a empêché de trouver cette BD vraiment drôle et indispensable. Mais c'est un sentiment très subjectif.

26/01/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Noir burlesque
Noir burlesque

2.5 Marini rend hommage au polar noir classique et c'est un peu trop classique parce que durant 2 tomes il ne fait surtout que reprendre les clichés du genre. Tous les personnages sont du déjà vu. L'intérêt du premier tome se limite presque au beau dessin de Marini parce que le scénario est très léger. L'auteur ne fait que présenter les personnages et pose très lentement son intrigue. Il faut me dire pourquoi de nos jours autant d'auteurs semblent avoir besoin d'un tome au complet juste pour présenter les personnages. Dans le bon vieux temps, Maurice Tillieux n'avait pas besoin de 44 pages pour présenter les personnages de sa série polar 'Gil Jourdan'. Le second tome est mieux parce que l'intrigue est enfin développée et il y a quelques bons dialogues et des éléments un peu originaux qui font en sorte que cela se laisse lire sans problème. Dommage que les personnages restent trop clichés pour être attachants et crédibles. Et il y a des facilités dans le scénario avec notre héros ténébreux qui est trop fort et réussi tout le temps.

25/01/2024 (modifier)
Par herve
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série XIII mystery
XIII mystery

Tome 1 : La mangouste Peu adepte des spin off - genre Nävis, Les Chroniques de Sillage ou encore La Jeunesse de Blueberry - mais passionné par cette série culte que représente XIII (je fais en effet partie de ceux qui l'ont découverte dans le magazine Spirou en juin 1984), je ne pouvais pas passer à côté de cette nouvelle série. En plus, ce one shot est scénarisé par Xavier Dorison à qui l'on doit notamment Le Troisième Testament et plus récemment le fantastique et très réussi Long John Silver. Cette aventure est un prétexte à découvrir le passé de "la Mangouste", personnage ô combien détestable de la série mère, mais qui devient presque sympathique dans cet album ! Le scénario est bien ficelé, avec des références évidemment à l'intrigue principale de XIII, mais le talent de Dorison - car il faut bien parler de talent- est d'avoir donné à la Mangouste un passé crédible et presque touchant, dans une Allemagne de l'Est sous le joug de l'Armée Rouge. Meyer a parfaitement tiré son épingle du jeu et sa vision graphique de "la Mangouste" reste très proche de celle de W. Vance. Seul peut-être, le personnage de Kim Rowland, me parait un peu "lisse" dans l'album. Par contre, le personnage du Mentor, Hans, est fantastique à plus d'un titre : de bonnes réparties pendant l'apprentissage de son élève, et son goût pour l'esthétisme et le cynisme m'a fait songer au mentor de Dorian Gray dans le roman éponyme d'Oscar Wilde. Un très bon moment de lecture, une superbe couverture, bref, une bonne bd qui réconciliera, sans doute, les déçus des derniers albums de XIII. tome 2 : Irina Ce second opus du spin off de XIII peut se lire comme un one shot. C'est toujours aussi réussi. Et Berthet arrive, au fil des pages, à nous faire oublier ses célèbres Pin-up, malgré un trait similaire. Par contre, Corbeyran n'a fait qu'épaissir l'article consacré à Irina dans l'album n°13 de XIII. En effet tout y était : son enfance en Biellorussie, son mariage, ses missions aux USA .... Corbeyran y ajoute seulement sa touche personnelle avec cette histoire de vengeance (même la présence de Jessica Martin ne nous surprend pas). Contrairement à l'album précédent où Dorison a pu construire un passé à la Mangouste (Van Hamme n'ayant pas décrit la jeunesse du tueur dans ce fameux n°13), j'ai senti Corbeyran coincé par ce carcan. C'est un peu dommage mais ne boudons pas notre plaisir, cet album est vraiment superbe et mérite toute sa place auprès de la série mère. tome 3 : little Jones Etrange sentiment après la lecture de cet opus. On ne sait si, malgré sa couverture,cet opus est dedié plus au futur général Wittaker qu'au fameux major Jones, dont on connait enfin le prénom dans le présent volume. Car le scénariste Yann a choisi une curieuse option, celle de décrire l'histoire de Jones dans une Amérique recréée, avec un clone d'Angéla Davis, un Roman Polanski dégénéré (auteur du "pal des vampires"), un Edgar Hooper -chef du FBI- bref des allusions qui finissent par lasser. Certes, au début de la série mère Jean Van Hamme avouait ne pas vouloir citer nommément les Etats-Unis mais, à ce niveau là, le parti pris de Yann me parait discutable. Certes il reprend, assez rapidememnt, le synopsis de Van Hamme sur Jones dans le "XIII mystery", mais il prend une certaine liberté avec la série mère : la présence de la mangouste sur la scène du crime me parait douteuse et le final est vraiment sujet à caution. Même si l'affaire Polanski -celle de 2010- revient sur le tapis, j'ai du mal à comprendre la présence de l'affaire Polanski -coté Sharon Tate- dans cet opus. J'ai eu en fin de compte l'impression de lire un catalogue, avec les personnages que j'ai déjà cités, auxquels j'ajoute un certain Martin Calvin X, autrement dit Martin Luther King, un général Standwell déjà antipathique et un colonel Carrington amateur de cigares, sans oublier l'infâme Franck Giordino. Ce dernier avatar de XIII se lit avec attention tant les dialogues sont nombreux et riches mais les références sont si nombreuses et si lourdes qu'elles finissent par lasser. Par contre le dessin d'Eric Hennninot ne souffre d'aucun défaut et vivement qu'il retourne à "Carhago", si le différent avec Christophe Bec est réglé. tome 4 : Colonel Amos Je viens de lire XIII mystery -Colonel Amos- dans la version prépubliée dans Casemate (en partie en couleur et noir et blanc). Et bien si l'intrigue concoctée par Alcante tient bien la route (c'est une honnête histoire d'espionnage), le lien avec la série mère est très lointain. Outre Amos, les sieurs Giordano et Heideger apparaissent dans ce spin off. Mais l'histoire pouvait tenir avec d'autres personnages. Seule la dernière case de l'album rappelle la série XIII. Quant au dessin de Boucq... et bien c'est du Boucq. Avec Hermann, c'est un des dessinateur qui a du mal à dépeindre de belles femmes... dommage. Par contre j'ai préféré lire la seconde partie en noir et blanc qui met son travail en valeur. Tome 5 : Steve Rowland Personnage principal du complot menant à la mort du président Shéridan, il ne pouvait faire l'économie d'un album de ce spin off. Fabien Nury a parfaitement suivi l'histoire de Steve Rowland, telle qu'elle est décrite dans "XIII mystery", la référence de Van Hamme, On y retrouve la pseudo supériorité de la race blanche, la puissance de la famille Rowland mais un autre regard sur l'assassinat de Shéridan, qui croise à la fois la vision de la série mère et de l'album "la mangouste", un des meilleurs de ce spin off. Quant au dessin de Guérineau, même s'il ne s'inscrit pas trop dans la droite ligne de la série mère, on finit par s'y habituer voire par croire à cette histoire par son trait assez réaliste. Tome 6: Billy Stockton Très surpris que ce personnage très secondaire ait été choisi pour être le héros de ce spin off. Après tout, il n'apparait que dans quelques pages de Toutes les larmes de l'enfer , qui sont revisitées ici par S. Cuzor et LF. Bollée. Et là quelle surprise, j'ai trouvé cet opus parfaitement maitrisé et s'intégrant intelligemment dans la saga originale. Décidément, LF. Bollée après le remarquable Deadline et le désormais incontournable Terra Australis, nous offre encore une fois un récit de qualité, d'autant plus étonnant que l'on ne s'y attend pas. D'un personnage quasi insignifiant, on passe de la conspiration des XX (voir dossier n°2 dans The XIII mystery : l'enquête), à XIII, en passant par la famille Allenby. Bref un scénario béton autour d'un personnage qui n'apparait même pas dans la bible dédiée à la série par Van Hamme et Vance (à savoir The XIII mystery : l'enquête) Le dessin de S. Cuzor s'inscrit parfaitement dans le style de la série mère et Cuzor a su retranscrire toute l’ambiguïté du personnage de Billy Stockton. Avec" la mangouste" , cet album figure certainement dans les meilleurs de ce spin off. Tome 7: Betty Barnowsky Très classique, aussi bien sur le fond que sur la forme. Le dessin de S.Vallée s'inscrit parfaitement dans la droite ligne de la série mère. En évoquant ici un épisode de la vie de Betty Barnowsky, Callède a peut-être manqué un peu d'originalité. Nous avons le droit à beaucoup de scènes d'actions,dans la jungle, en compagnie des derniers Spads, le tout sans d'humour. Cela se laisse lire mais cet opus n'est pas le meilleur de la série. Très peu de surprises, en fait dans cette histoire. Une aventure formatée qui n'apporte pas grand chose sur les personnages de la série mère. Les fans de XIII, comme moi, achèteront évidemment cet album, par habitude. Tome 8 : Martha Shoebridge Il fallait vraiment oser, faire de Martha Shoebebridge, docteur radiée de l'ordre des médecins, et n'apparaissant que sur quelques pages du désormais mythique "le jour du soleil noir" , et disparaissant au bout de quelques pages; une héroïne à part entière d'un spin off de XIII. C'est vraiment un pari , mais un pari réussi par Wilson (plus connu sur l'univers de La Jeunesse de Blueberry et de F. Giroud (scénariste de talent , par exemple pour la série innovante pour l"époque du "Décalogue") Certes, F.Giroud s'est fortement inspiré des éléments (assez peu nombreux) que lui a laissé Van Hamme dans le désormais incontournable n°13 de la série historique XIII, mais il a su enrichir le personnage avec une aventure sentimentale avec le futur président Walter Shéridan, qui fait de l'album un véritable préquel au premier volume de XIII , "le jour du soleil noir". Un très bel album aussi bien au niveau graphique( je suis d'ailleurs surpris de l'évolution du dessin de Wilson qui finit par coller à celui de de Wance en fin d'album) que scénaristique. En tout cas , malgré les grosses ficelles scénaristiques pour se raccrocher à la série mère, j'ai adoré la lecture de cet opus, qui, à mon avis, rejoint, les meilleurs de la série dérivée "XIII Mystery" A lire absolument pour les amateurs de XIII tome 9 : Felicity Brown Derrière une des pires couvertures de cette série (mais que fait l'éditeur ?) se cache un album de très bonne facture. Nous sommes plongés dans l'histoire de la fameuse Felicity Brown, entre "là où va l'indien" et "Pour Maria" de la série originelle XIII, une histoire ponctuée de meurtres et de cadavres, comme seul Matz, scénariste de talent habitué aux polars, aurait pu nous l'offrir. L'intrigue très bien menée et c'est avec un certain plaisir que nous retrouvons le marquis Armand de Préseau, Don Juan assez roublard, et le sinistre Colonel Peralta, très manipulateur. Malgré tout, cela se lit vite et j'avoue qu'il n'y a que très peu de surprise au final. Seule la course poursuite avec le FBI ajoute un élément supplémentaire au caractère de Felicity, qui en conclusion, ne force pas la compassion. Le dessin de Rossi se rapproche du style qu'il avait employé dans "Deadline",que j'avais adoré, d'où ma déception au vu de la couverture de l'album assez ratée, il faut l'avouer. Par contre, je ne peux que souligner la surprise de découvrir un cahier graphique assez conséquent de C.Rossi, réservé à cette première édition. Très belle surprise ! tome 10: Calvin Wax Dixième album de la série, cet opus répond parfaitement au cahier des charges de la série. Fred Duval nous livre un scénario impeccable voire implacable sur le numéro II de la conspiration des XIII. C'est machiavélique à souhait et le scénario repose sur un mécanisme d'horlogerie que n'a sans nul doute pas renié le gardien du temple, à savoir Jean Van Hamme. Avec l'imbrication de l'histoire de frères Shéridan, du docteur Martha et Dwight S. Rigby, j'ai lu une histoire cohérente, en parfaite adéquation avec la série mère. Bref, un album assez académique voire classique mais qui reste dans les canons de la série. J'ai vraiment aimé cet opus. Il faut aussi souligner le dessin de Corentin Rouge (je ne connaissais que celui de son père sur des reprises de "Comanche" ou de "Marshall Blueberry"), mis en valeur par le cahier graphique réservé à la première édition. Tome 11: Jonathan Fly Avec cet album consacré à Jonathan Fly, Luc Brunschwig nous replonge avec brio dans les meilleurs albums de Jean Van Hamme "le dossier Jason Fly" et "la nuit du 3 août". Il retrace habilement une partie de l'histoire des Etats Unis, à travers des personnages très reconnaissables , même s'ils ne portent pas leur nom véritable (on y croise Hoover, les époux Rosenberg, les défenseurs des droits civiques etc.). Mais on croise aussi dans cet opus de vielles connaissances comme David Dwight et son père Rigby Dwight, le jeune Zeke mais surtout le jeune Jason Fly. Entre histoire de gosses et règlement de compte entre adultes, le scénario tient sacrément la route. Du bout boulot signé Luc Brunschwig, comme à son habitude. Il s'en parfaitement fondu dans le monde imaginé par Van Hamme, en reprenant à son compte l'image du père, Jonathan Fly, avec sa préface dédiée à ses enfants. Après "Calvin Wax", encore un très bon album de la série "XIII mystery" Il ne faut pas oublier le travail d'Olivier Taduc qui nous offre un dessin qui n'est pas si éloigné que cela du style de William Vance. Tome 12: Alan Smith Certes ce douzième et avant dernier volume de ce spin-off n'est pas un des meilleurs de la série, mais il se situe au dessus de celui consacré à "Little Jones" ou encore à celui dédié à "Felicity Brown". En suivant le destin d'Alan Smith, nous suivons celui d'un véritable looser, qui échappe à la mort tant de fois dans cet opus que cela devient presque lassant. Alan Smith tombe dans tant de pièges que le final, assez réussi et surprenant, il faut l'avouer,finit par surprendre, ce qui sauve le scénario. Côté dessin,Buchet fait le job, en se rapprochant du style de la série mère, donnant une certaine homogénéité à cette série (contrairement à Berthet,qui signant un opus certes de qualité avec "Irina", mais avait conservé son style propre) Bref, un peu trop de rebondissements improbables pour essayer de coller à la série mère vient nuire à la fluidité du scénario. tome 13: Judith Warner C'est Jean Van Hamme en personne qui conclut (définitivement?)cette série de spin off consacrée aux personnages secondaires de la série XIII, et cela juste avant de nous offrir un second opus de "The XIII mystery, l'enquête". Cet album repose sur le nom de la jolie Judith, que l'on apercevait dans le diptyque "la nuit du 4 août", mais cet album aurait pu avoir comme titre celui de Jessica Martin, tant elle est présente dans les pages de l'album, tout comme dans le lit de Judith. Car Jean Van Hamme ne se refait pas: les scènes saphiques sont en effet nombreuses ! Vieux briscard de scénarii, Jean Van Hamme use (ou abuse) des références de "The XII mystery", en nous vantant la couverture sur quelques cases (on dirait à de la publicité à peine déguisée) et réemploie un certains nombres de protagonistes de la série mère comme David Rigby, Danny Finkelstein, et l'inévitable tueuse Jessica Martin, s'offrant même le luxe de se référer à l'album "Colonel Amos". L'album est assez dense, avec comme à l'accoutumée des fausses pistes, des poursuites et de l'action. Seule le geste initial de Danny Finkelstein, à la fin de l'album, ne me semblait pas en adéquation avec son caractère. Côté dessin Olivier Grenson a fait un bon travail, avec un dessin encore plus réaliste que sur sa série "Niklos Koda". En tout cas, cet album s'inscrit dans les meilleurs de la série. Tome 14: Traquenards et sentiments Je fais partie des fans de la première heure de la série XIII, je me souviens encore de la couverture du journal Spirou de juin 1984 où j'ai découvert ce mystérieux héros à la mèche blanche. Mon côté complétiste m'a poussé vers l'achat de ce qui touchait XIII; la série mère, sans ses auteurs fétiches mais aussi la série XIII mystery, avec ses albums plus ou moins réussis. Avec cet album célébrant le 40ème anniversaire signé Van Hamme, excusez du peu, je m'attendais à un feu d'artifice mais je suis tombé sur un pétard mouillé. Car le côté commercial assez minable en l'espèce l'a emporté sur la qualité éditoriale. En débutant la lecture de cet album, j'ai été déstabilisé par la forme. Je n'avais pas compris le lien entre les histoires, pensant naïvement , dans un premier temps, que les différents auteurs déroulaient une seule et même intrigue sur l'ensemble de l'album. En ne séparant pas chaque histoire, l'éditeur s'est vraiment foutu de la gueule du lecteur. C'est vraiment minable et cela vient gâcher la lecture. En outre, je dois dire que mise à part l'aventure se déroulant à Cuba où j'ai retrouvé avec plaisir El Cascador, j'ai eu du mal à trouver un intérêt à cet album. Philippe Xavier a un certain talent pour dessiner cette histoire, dans le style de Vance, mais j'avoue que Jigounov, Callède et Toussaint apportent leur professionnalisme à des intrigues sans trop d'intérêt. Et que dire des planches "hommages" à XIII complétement ratées - sauf celle de Marini, peut-être (et que diable vient faire cette adaptation manga dans cette galère) ? Bref ce quatorzième album de XIII mystery est l'album de trop. Dommage, car le titre choisi me rappelait le titre d'un hors série que j'avais acheté en janvier 2004, numéroté et signé par William Vance et Jean Van Hamme (tiré à 825 exemplaires), et qui m'avait laissé un bon souvenir. Je suis désolé de le dire mais ce dernier XIII mystery est à oublier, tant l'éditeur n'a pas respecté le vieux lecteur de XIII que je suis, ou que j'étais. Je baisse donc ma note pour cet album raté.

03/10/2008 (MAJ le 25/01/2024) (modifier)
Couverture de la série Love blog
Love blog

Le titre, et le sticker « réservé aux adultes » collé sur la couverture pourraient laisser penser qu’on va lire quelque chose de bien plus corsé que ça ne l’est en réalité. En effet, si ça ne parle quasiment que de sexe, et sur un ton très cru le plus souvent, c’est le registre humoristique qui prédomine. Et dans ce registre, je dois dire que la lecture est assez sympathique. Les deux auteurs nous livrent une partie de leur vie sexuelle (plus qu’amoureuse), leurs fantasmes – plus ou moins réels, je ne sais pas – en excluant quasiment tout autre activité. Alors, c’est sûr, on a l’impression de suivre deux obsédés plus ou moins libertins – ce qu’ils étaient peut-être. Mais ces strips à quatre mains sont plutôt réjouissants, pleins d'autodérision.

25/01/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Écuyère
Écuyère

Les deux autrices, américaines d'origine jordanienne et arabe, ont su créer ici un récit de fantasy médiévale aux accents orientaux, imprégné de culture arabe et de quelques décors jordaniens. Rien que cela fait l'originalité de ce comics et le sel de son ambiance. L'histoire, pour sa part, est assez ambitieuse puisqu'il s'agit, en plus de 300 pages, de nous narrer l'ambition et l'apprentissage d'une jeune fille issue d'une famille pauvre pour intégrer l'armée impériale et devenir une écuyère puis plus tard peut-être un chevalier protégeant les innocents et son pays, avec évidemment une réalité assez dure qui se cache derrière les promesses de gloire et d'honneur qui attirent ainsi les jeunes recrues. J'ai aimé l'univers qui nous est présenté là. Les touches arabes de sa culture, de ses costumes et de la situation d'ensemble sont dépaysants et changent des récits de fantasy habituels. La situation de l'héroïne, issue d'une minorité opprimée, et le contraste avec son enthousiasme à rejoindre les rangs de l'Empire qui règne sur son peuple, forment l'épaisseur d'une intrigue qui aurait pu être trop classique autrement. On suit avec plaisir cette jeune fille et les amis qu'elle se fait dans le centre de recrutement qu'ils rejoignent tous. Et on se laisse vite prendre par l'entrainement qu'ils y suivent, avec initialement l'envie de la voir progresser et atteindre ses rêves... avant que la complexité de la réalité ne fausse la donne. Le dessin est visiblement réalisé à la tablette graphique et s'il ressort globalement bien, je trouve sa réalisation un peu rapide, avec des traits peu soignés, des visages changeants aux expressions pas toujours terribles, et un manque de détails. On dirait que la dessinatrice a été un peu vite en besogne pour produire un maximum de pages en peu de temps. Ce n'est pas moche et cela n'impacte pas vraiment la lecture, mais je ne suis pas vraiment convaincu. Le scénario, lui, m'a bien plu et bien intéressé pendant au moins les deux tiers de l'album. Quand les choses commencent à tourner mal, j'étais intrigué et je me demandais où les autrices allaient en venir. Malheureusement, j'ai trouvé la résolution du conflit trop expédiée. Je ne veux pas trop spoiler mais je trouve que ce qu'il se passe dans le dernier quart de l'album ne tient pas vraiment la route. Je ne trouve pas crédible qu'autant de personnes soient aussi facilement convaincues, les amenant à agir aussi vite à l'inverse de leurs convictions préalables. Et la suite donne l'impression qu'il y avait un unique méchant jusqu'au-boutiste et qu'il suffit de l'abattre pour que tout s'effondre et que tout soit bien qui finisse presque bien, comme dans un récit enfantin. Bref, la fin de l'album a un peu gâché la bonne impression que j'avais ressentie tout au long des pages précédentes. Mais je garde quand même une bonne opinion de ce comics d'aventure ambitieux dans un cadre de fantasy médiévale exotique qui sort des sentiers battus.

25/01/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Blazing Combat
Blazing Combat

2.5 Comme Akileos édite les vieux comics EC Comics depuis des années, j'ai cru au début que c'était encore un titre de ce défunt éditeur, mais non cela vient de Warren Publishing qui avait pris la relève d'EC Comics dans les années 60. C'est un titre de récits de guerres qui n'a duré que 4 numéros parce qu'il a été censuré à cause de son ton anti-guerre. La plupart des récits sont d'Archie Goodwin et l'action se situe dans des guerres auxquelles les Américains ont pris part. À noter que Goodwin était un peu un précurseur car quelques récits critiquent la guerre du Vietnam lorsqu'on est encore à une époque (1965-1966) où cette guerre est encore bien vue dans l'opinion publique et la critiquer fait de vous un antipatriote communiste. Cela dit, si Archie Goodwin était un scénariste sympathique (tout les gens qui l'ont connu l'adore), il ne fait pas partie de mes préférés et comme c'est lui qui signe la majorité des récits (la seule exception est un récit 100% par Wallace Wood et un autre récit que Goodwin co-signé avec Alex Toth dont le ton est différent du reste parce que ça se lit dans un monde post-apocalyptique) et ben cela fait en sorte qu'à chaque numéro il devait produire plusieurs récits et du coup la qualité est bien sur inégale. Les histoires qui ont un ton un peu plus éducatif ne m'ont pas trop intéressé. Les meilleurs récits sont ceux qui montrent l'absurdité de la guerre et qui ont souvent une fin cruelle. Cela dit, même les meilleurs récits m'ont paru moyens. Il faut dire que si le côté anti-guerre était innovateur à une époque où les États-Unis participaient à une guerre qui était encore populaire dans l'opinion, cela l'est moins aujourd'hui lorsqu'il y a des milliers d'œuvres artistiques créées pour dire que la guerre au Vietnam était pas bien ou si comme moi on a lu ado des auteurs comme Tardi dénoncer la guerre. Et disons que c'est souvent dur de s'attrister sur le sort de personnages qu'on connait depuis seulement quelques pages et à force de voir des morts, cela devient banal. Un demi-siècle plus tard, les histoires sentent un peu le réchauffé et je pense que l'album est surtout intéressant si on aime les vieux comics et qu'on n'est pas allergique aux textes verbeux. Sinon, les dessinateurs faisaient partie des meilleurs de l'époque et offre un très bon résultat graphique.

25/01/2024 (modifier)