Si le thème de la bonne soeur n'est pas mal du tout, son traitement manque un peu de subtilité. Garth Ennis sait raconter avec brio des histoires totalement folles mais il n'est pas, il est vrai, un modèle de finesse.
Si cette histoire de Bloody Mary, la seule disponible en France, est assez réussie du point de vue du scénario, c'est peut-être un peu trop dense au niveau du déroulement, il y a certainement trop d'action, le rythme est assez frénétique, cela donne à cette aventure une petite lourdeur, difficile à digérer.
Comme dans quasiment toutes les histoires qu'il a écrite avant de rejoindre Marvel, Ennis créé des personnages originaux et attachants, ici Mary est un personnage intéressant, à la psychologie relativement développée, au vu de la brièveté de l'histoire.
Prix du déjanté au méchant de service, un tueur psychotique carburant aux grands crus, répondant au doux sobriquet de cuveur, un français...
En bon dialoguiste, Garth Ennis use de son talent et utilise par ce biais son humour si particulier.
Carlos Ezquerra qui a travaillé quelques fois avec Garth Ennis, a un trait travaillé, ses dessins sont plutôt agréables, son style est assez particulier pour être immédiatement identifiable.
Un bilan mitigé pour cette BD, si les qualités l'emportent d'une courte tête, elle n'est pas pour autant indispensable. Pas de quoi remuer ciel et terre pour la dénicher... à moins bien sûr d'être un fanatique complet de Garth Ennis.
JJJ
Je l'aime bien Kid...
Passons vite sur les dessins qui sans être géniaux ont le mérite d'être originaux et agréables, ce qui est un point très positif.
J'avoue que quand je tombe sur un des tomes de Kid Paddle que mon fils laisse traîner de temps en temps, je le lis sans déplaisir, chose que je suis loin de faire avec Titeuf par exemple.
Les gags ne sont pas tous géniaux, d'accord, mais il font souvent sourire, pour une BD qui offre un gag par page, c'est loin d'être évident. J'avoue sans honte que les délires de Kid qui raconte à son copain (le plus petit avec des lunettes, Horace il me semble) des histoires fantasmées et farfelues à souhait, me font même parfois éclater de rire.
Evidemment on peut reprocher à cette BD de se répéter un peu, dans chaque tome une poupée de la soeur de Kid finit au micro onde ou dans un mixeur, il y a les inévitables rêves de Kid où son père est super héros ou encore agent secret... Mais n'est-ce pas là un peu l'essence de cette BD ?
Bien sûr, lire les neufs tomes, en lire même simplement deux d'affilée, peut très vite sembler lassant. En lire un de temps en temps en revanche est fort appréciable, n'oublions pas que cette BD est avant tout destinée aux bédéphiles les plus jeunes d'entre nous.
Kid? Plus fort que Titeuf, sans aucun doute...
EXIT --------------------------------------------------------------------------BLORK------------>GAME OVER.
JJJ
Attention, eau de rose !
Bon, je vous préviens, je n’ai jamais apprécié Candy. Je trouvais ça gnangnan. Je n’étais pas une fille, il faut dire. Même maintenant, je n’en suis toujours pas une. Alors du coup, je trouve « Georgie » gnangnan.
Chevauchées dans la nature foisonnante, petites fleurs quand un moment de grâce se produit, amours impossibles, prince charmant, secrets familiaux… Ce que c’est romantiiiiique ! Et pas trop chiant, contrairement à ce qu’on pourrait croire.
Bon, d’accord, la Georgie, j’ai envie de la baffer depuis le début du bouquin. Ses frères sont des neuneus incapables d’assumer leurs sentiments, et le prince devrait se faire répudier assez vite.
Le lecteur lambda ne peut que s’amuser à la lecture de cette série, à réserver à ceux qui ont l’esprit fleur-bleue.
Encore un manga sur les monstres.
Encore un manga sur un collège fou, fou, fou.
Encore un manga avec un héros un peu cucul.
Certes, « Rosario+Vampire » cumule ces éléments-poncifs du Shônen. Mais le résultat se laisse lire sans trop de problème, pour peu qu’on laisse son cerveau au vestiaire avant d’entrer dans ce lycée. La série n’apporte rien de neuf au genre, dans aucune catégorie. L’histoire est une suite de quiproquos, de petites introspections du héros, de scènes de combat entre monstres et de petits cœurs qui volètent par-ci par-là. Et le dessin d’Ikeda est mignon, mais tellement commun…
Comme je l’ai dit, ça se laisse lire. Moka passe son temps à courir après Tsukune, pour avoir un câlin ou un peu de sang, mais c’est dans une ambiance gentiment potache. Ca ne restera pas dans les annales, mais devrait plaire aux amateurs du genre.
Etrange petite série que ce manga qui nous parle d’un enfant à problèmes, le petit Umeo, qui est capable d’accès de violence impressionnants en cas de contrariété. Mais cette attitude cache en fait un lourd secret familial : le père d’Umeo frappait régulièrement sa mère, et le frère aîné, Shigeru, est de la même trempe, puisqu’il bat sa mère et leur sœur.
Un sujet sans concession, donc, qui traite de l’un des fléaux de notre époque : la violence domestique et familiale. Umeo et sa sœur doivent vivre seuls, sans véritable tutelle (chose assez étonnante, mais je ne connais pas la loi nipponne en la matière), et lutter seuls aussi contre la vindicte populaire, les qu’en-dira-t-on et la méfiance des gens.
L’aïkido, par l’intermédiaire du professeur Daniel, canadien, sera-t-il la porte de sortie ?
Pas mal cette idée de rédemption par le sport. Elle n’est certes pas originale, mais le fait de l’incarner par une personne de nationalité et de culture différente est intéressant, et permet à l’auteur de rajouter un regard extérieur à la situation d’Umeo.
Le récit est bien mené, bien rythmé, et l’on ne boude pas son plaisir. Contrairement à d’autres mangas du même genre, le fait qu’Umeo soit colérique n’en fait pas une tête de turc pour le lecteur. On sent bien qu’il y a une explication profonde et psychologique à son comportement frondeur et bagarreur.
Le dessin de Taketomi est agréable, mais sans plus. Il manque un peu de fermeté par moments, on a l’impression qu’il est à l’état d’ébauche. Ses personnages sont un peu impavides, mise à part Machiko, la grande sœur, qui doit supporter toute cette violence autour d’elle.
Le dessin n’est pas exceptionnel, mais le sujet et surtout le traitement de ce fait de société rendent « Evil Heart » plutôt intéressant, du moins dans le premier tome.
Sous la forme d'un album cartonné classique, cette BD chinoise nous narre une histoire muette et onirique. Le rêve d'un jeune garçon, mendiant dans la vraie vie, mais s'imaginant volant sur le dos d'un cochon ailé dans ses songes.
Le graphisme est à la croisée de chemins très différents. Il y a un peu d'akira Toriyama, de Moebius, d'Eiichiro Oda et même parfois un peu de Yukito Kishiro (en ce qui concerne le décor urbain qui me rappelle la Décharge) dans ces planches. Mais le tout forme quelque chose d'assez à part, de net et de fluide à lire. L'aspect narration est en effet bien réussie puisque tout l'album est muet et cela se ressent à peine tant tout est très compréhensible.
Qui dit album muet dit cependant histoire un peu trop vite lue. En cela, Dream ne déroge pas à la règle. L'histoire n'en est pas moins sympathique. Plaisante à lire, elle se termine sur une note qui amène le sourire grâce à ce brave petit cochon, compagnon du héros.
A savoir tout de même qu'elle est assez naïve et plaira plus facilement à un public jeune qu'adulte, à moins de s'attacher uniquement à sa composante graphique. Mais comme elle est justement vendue au prix d'une BD jeunesse, pourquoi s'en priver ?
Voici le troisième tome de la collection Lolita d'Asuka. Comme les 2 premiers (Deep kiss et Donne-moi ton amour), ce one shot est un recueil d'histoires courtes d'une même mangaka. Ici, 5 histoires sont racontées, mais la cinquième est en fait la suite de la quatrième histoire. Le volume n'étant pas plus épais, les histoires sont donc encore plus courtes et donc simples que les précédents tomes. Si elles se laissent lire, ces histoires très superficielles ne m'ont pas marqué et je les aurai vite oubliées. La double dernière histoire, n'est d'ailleurs qu'une simple et inutile histoire de lesbienne. Les trois premières ont plus de sensibilité et se rapprochent davantage de Deep kiss... mais en seulement 40-45 pages, tout tourne court.
Le graphisme est assez réussi, très détaillé, les décors sont bien présents, le meilleur des 3 oeuvres assurément.
Une oeuvre logiquement conseillée à un public averti, qui se laisse lire, mais que l'on oublie aussitôt.
Luc Orient débute dans l'hebdo Tintin n° 3, 22ème année, du 17 Janvier 1967.
Aux commandes : Greg et Eddy Paape. Prometteur.
Le héros ?... Créé dans le moule du savant athlétique, il est entouré du professeur Hugo Kala et de sa secrétaire Lola.
Les 5 premières histoires relatent le combat entre ce trio et de cruels extraterrestres venus de la lointaine Terango. La Terre libérée, nos amis poursuivront leurs multiples aventures dans une ambiance générale axée sur les phénomènes paranormaux.
Luc Orient ?... Novateur pour l'époque, car la SF n'avait alors pas tellement droit de cité dans Tintin et Spirou. Bénéficiant de scénarios "sur mesure", cette série est très bien mise en images par un Paape (Marc Dacier, Jean Valhardi) en grande forme.
Son style réaliste va s'affiner au fil des opus, marquer une inventivité certaine. Mais Paape va aussi dérouter par sa conception des cadrages, faire éclater les cases, jouer d'un fort contraste sur les couleurs (et occasionnellement aidé pour le graphisme par Andréas).
J'avoue être parfois dérouté par cette série. Même "ligne de travail" dans les scénarios, malgré qu'ils offrent une belle diversité ?... Manque de charisme du héros ?... Je ne sais. J'ai les albums, mais il m'arrive plus que rarement d'en relire car -pour le moment- ils ne m'apportent plus un renouveau du plaisir de lecture.
Mais j'y tiens, à mes opus ; dont certains dédicacés de très belle manière !
Ma cote réelle : 3,5/5
Mon avis ne porte que sur « Attila le Hun, le fléau de Dieu ». Faites le complément avec d’autres avis qui ne portent que sur «Le temps de chien» ou «La ligne de front» et vous aurez un avis complet.:)
Bon, d’abord, je dois dire que je n’ai acheté cette bd que pour Manu Larcenet et qu’au vu de ses autres albums, j’ai été assez déçu par celui-ci. D’abord ce n’est pas lui qui est aux dessins, mais Casanave, et j’aime moins. Les traits sont plus directs, un peu plus classiques et au contraire de Larcenet, les décors sont plus réussis que les personnages, qui deviennent moins expressifs.
L’histoire n’est pas mal en elle-même, mais je trouve l’humour trop parsemé. On sourit à une page, mais il faut attendre encore 2 ou 3 pages pour trouver un autre bon gag, ce qui fait que l’on perd notre enthousiasme (hormis la scène finale de confrontation avec Dieu qui est très réussie).
Vraiment loin des meilleurs Larcenet, et pas indispensable.
Une reprise assez sympathique du thème de la Bête du Gévaudan. L'ambiance de village coupé des grandes villes par un col enneigé est assez classique, l'inspecteur de police qui vient y enquêter est plutôt attachant par contre. Du blasé solitaire de départ, il prend une touche sympathique au moment de son dîner d'anniversaire.
Autour de lui, l'ambiance de film à suspens avec les villageois qui se font tuer les uns après les autres est plutôt bien rendue même si je n'ai pas vraiment été pris dans l'ambiance, me contenant de lire la BD avec intérêt.
La révélation finale m'a un peu laissé de marbre par contre, ne voyant pas l'intérêt de deux des choses qu'on y apprend sur la nature véritable de la "Bête". Et puis comment, malgré ce qu'on apprend, la "Bête" a-t-elle pu faire ce qu'elle a fait aux villageois même les plus armés ?
Je reste donc sur une assez bonne impression mais je n'ai pas été véritablement satisfait par l'ensemble de ma lecture du fait de cette conclusion que j'aime moyennement.
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Bloody Mary
Si le thème de la bonne soeur n'est pas mal du tout, son traitement manque un peu de subtilité. Garth Ennis sait raconter avec brio des histoires totalement folles mais il n'est pas, il est vrai, un modèle de finesse. Si cette histoire de Bloody Mary, la seule disponible en France, est assez réussie du point de vue du scénario, c'est peut-être un peu trop dense au niveau du déroulement, il y a certainement trop d'action, le rythme est assez frénétique, cela donne à cette aventure une petite lourdeur, difficile à digérer. Comme dans quasiment toutes les histoires qu'il a écrite avant de rejoindre Marvel, Ennis créé des personnages originaux et attachants, ici Mary est un personnage intéressant, à la psychologie relativement développée, au vu de la brièveté de l'histoire. Prix du déjanté au méchant de service, un tueur psychotique carburant aux grands crus, répondant au doux sobriquet de cuveur, un français... En bon dialoguiste, Garth Ennis use de son talent et utilise par ce biais son humour si particulier. Carlos Ezquerra qui a travaillé quelques fois avec Garth Ennis, a un trait travaillé, ses dessins sont plutôt agréables, son style est assez particulier pour être immédiatement identifiable. Un bilan mitigé pour cette BD, si les qualités l'emportent d'une courte tête, elle n'est pas pour autant indispensable. Pas de quoi remuer ciel et terre pour la dénicher... à moins bien sûr d'être un fanatique complet de Garth Ennis. JJJ
Kid Paddle
Je l'aime bien Kid... Passons vite sur les dessins qui sans être géniaux ont le mérite d'être originaux et agréables, ce qui est un point très positif. J'avoue que quand je tombe sur un des tomes de Kid Paddle que mon fils laisse traîner de temps en temps, je le lis sans déplaisir, chose que je suis loin de faire avec Titeuf par exemple. Les gags ne sont pas tous géniaux, d'accord, mais il font souvent sourire, pour une BD qui offre un gag par page, c'est loin d'être évident. J'avoue sans honte que les délires de Kid qui raconte à son copain (le plus petit avec des lunettes, Horace il me semble) des histoires fantasmées et farfelues à souhait, me font même parfois éclater de rire. Evidemment on peut reprocher à cette BD de se répéter un peu, dans chaque tome une poupée de la soeur de Kid finit au micro onde ou dans un mixeur, il y a les inévitables rêves de Kid où son père est super héros ou encore agent secret... Mais n'est-ce pas là un peu l'essence de cette BD ? Bien sûr, lire les neufs tomes, en lire même simplement deux d'affilée, peut très vite sembler lassant. En lire un de temps en temps en revanche est fort appréciable, n'oublions pas que cette BD est avant tout destinée aux bédéphiles les plus jeunes d'entre nous. Kid? Plus fort que Titeuf, sans aucun doute... EXIT --------------------------------------------------------------------------BLORK------------>GAME OVER. JJJ
Georgie
Attention, eau de rose ! Bon, je vous préviens, je n’ai jamais apprécié Candy. Je trouvais ça gnangnan. Je n’étais pas une fille, il faut dire. Même maintenant, je n’en suis toujours pas une. Alors du coup, je trouve « Georgie » gnangnan. Chevauchées dans la nature foisonnante, petites fleurs quand un moment de grâce se produit, amours impossibles, prince charmant, secrets familiaux… Ce que c’est romantiiiiique ! Et pas trop chiant, contrairement à ce qu’on pourrait croire. Bon, d’accord, la Georgie, j’ai envie de la baffer depuis le début du bouquin. Ses frères sont des neuneus incapables d’assumer leurs sentiments, et le prince devrait se faire répudier assez vite. Le lecteur lambda ne peut que s’amuser à la lecture de cette série, à réserver à ceux qui ont l’esprit fleur-bleue.
Rosario + Vampire
Encore un manga sur les monstres. Encore un manga sur un collège fou, fou, fou. Encore un manga avec un héros un peu cucul. Certes, « Rosario+Vampire » cumule ces éléments-poncifs du Shônen. Mais le résultat se laisse lire sans trop de problème, pour peu qu’on laisse son cerveau au vestiaire avant d’entrer dans ce lycée. La série n’apporte rien de neuf au genre, dans aucune catégorie. L’histoire est une suite de quiproquos, de petites introspections du héros, de scènes de combat entre monstres et de petits cœurs qui volètent par-ci par-là. Et le dessin d’Ikeda est mignon, mais tellement commun… Comme je l’ai dit, ça se laisse lire. Moka passe son temps à courir après Tsukune, pour avoir un câlin ou un peu de sang, mais c’est dans une ambiance gentiment potache. Ca ne restera pas dans les annales, mais devrait plaire aux amateurs du genre.
Evil Heart
Etrange petite série que ce manga qui nous parle d’un enfant à problèmes, le petit Umeo, qui est capable d’accès de violence impressionnants en cas de contrariété. Mais cette attitude cache en fait un lourd secret familial : le père d’Umeo frappait régulièrement sa mère, et le frère aîné, Shigeru, est de la même trempe, puisqu’il bat sa mère et leur sœur. Un sujet sans concession, donc, qui traite de l’un des fléaux de notre époque : la violence domestique et familiale. Umeo et sa sœur doivent vivre seuls, sans véritable tutelle (chose assez étonnante, mais je ne connais pas la loi nipponne en la matière), et lutter seuls aussi contre la vindicte populaire, les qu’en-dira-t-on et la méfiance des gens. L’aïkido, par l’intermédiaire du professeur Daniel, canadien, sera-t-il la porte de sortie ? Pas mal cette idée de rédemption par le sport. Elle n’est certes pas originale, mais le fait de l’incarner par une personne de nationalité et de culture différente est intéressant, et permet à l’auteur de rajouter un regard extérieur à la situation d’Umeo. Le récit est bien mené, bien rythmé, et l’on ne boude pas son plaisir. Contrairement à d’autres mangas du même genre, le fait qu’Umeo soit colérique n’en fait pas une tête de turc pour le lecteur. On sent bien qu’il y a une explication profonde et psychologique à son comportement frondeur et bagarreur. Le dessin de Taketomi est agréable, mais sans plus. Il manque un peu de fermeté par moments, on a l’impression qu’il est à l’état d’ébauche. Ses personnages sont un peu impavides, mise à part Machiko, la grande sœur, qui doit supporter toute cette violence autour d’elle. Le dessin n’est pas exceptionnel, mais le sujet et surtout le traitement de ce fait de société rendent « Evil Heart » plutôt intéressant, du moins dans le premier tome.
Dream
Sous la forme d'un album cartonné classique, cette BD chinoise nous narre une histoire muette et onirique. Le rêve d'un jeune garçon, mendiant dans la vraie vie, mais s'imaginant volant sur le dos d'un cochon ailé dans ses songes. Le graphisme est à la croisée de chemins très différents. Il y a un peu d'akira Toriyama, de Moebius, d'Eiichiro Oda et même parfois un peu de Yukito Kishiro (en ce qui concerne le décor urbain qui me rappelle la Décharge) dans ces planches. Mais le tout forme quelque chose d'assez à part, de net et de fluide à lire. L'aspect narration est en effet bien réussie puisque tout l'album est muet et cela se ressent à peine tant tout est très compréhensible. Qui dit album muet dit cependant histoire un peu trop vite lue. En cela, Dream ne déroge pas à la règle. L'histoire n'en est pas moins sympathique. Plaisante à lire, elle se termine sur une note qui amène le sourire grâce à ce brave petit cochon, compagnon du héros. A savoir tout de même qu'elle est assez naïve et plaira plus facilement à un public jeune qu'adulte, à moins de s'attacher uniquement à sa composante graphique. Mais comme elle est justement vendue au prix d'une BD jeunesse, pourquoi s'en priver ?
Déclic sensuel
Voici le troisième tome de la collection Lolita d'Asuka. Comme les 2 premiers (Deep kiss et Donne-moi ton amour), ce one shot est un recueil d'histoires courtes d'une même mangaka. Ici, 5 histoires sont racontées, mais la cinquième est en fait la suite de la quatrième histoire. Le volume n'étant pas plus épais, les histoires sont donc encore plus courtes et donc simples que les précédents tomes. Si elles se laissent lire, ces histoires très superficielles ne m'ont pas marqué et je les aurai vite oubliées. La double dernière histoire, n'est d'ailleurs qu'une simple et inutile histoire de lesbienne. Les trois premières ont plus de sensibilité et se rapprochent davantage de Deep kiss... mais en seulement 40-45 pages, tout tourne court. Le graphisme est assez réussi, très détaillé, les décors sont bien présents, le meilleur des 3 oeuvres assurément. Une oeuvre logiquement conseillée à un public averti, qui se laisse lire, mais que l'on oublie aussitôt.
Luc Orient
Luc Orient débute dans l'hebdo Tintin n° 3, 22ème année, du 17 Janvier 1967. Aux commandes : Greg et Eddy Paape. Prometteur. Le héros ?... Créé dans le moule du savant athlétique, il est entouré du professeur Hugo Kala et de sa secrétaire Lola. Les 5 premières histoires relatent le combat entre ce trio et de cruels extraterrestres venus de la lointaine Terango. La Terre libérée, nos amis poursuivront leurs multiples aventures dans une ambiance générale axée sur les phénomènes paranormaux. Luc Orient ?... Novateur pour l'époque, car la SF n'avait alors pas tellement droit de cité dans Tintin et Spirou. Bénéficiant de scénarios "sur mesure", cette série est très bien mise en images par un Paape (Marc Dacier, Jean Valhardi) en grande forme. Son style réaliste va s'affiner au fil des opus, marquer une inventivité certaine. Mais Paape va aussi dérouter par sa conception des cadrages, faire éclater les cases, jouer d'un fort contraste sur les couleurs (et occasionnellement aidé pour le graphisme par Andréas). J'avoue être parfois dérouté par cette série. Même "ligne de travail" dans les scénarios, malgré qu'ils offrent une belle diversité ?... Manque de charisme du héros ?... Je ne sais. J'ai les albums, mais il m'arrive plus que rarement d'en relire car -pour le moment- ils ne m'apportent plus un renouveau du plaisir de lecture. Mais j'y tiens, à mes opus ; dont certains dédicacés de très belle manière ! Ma cote réelle : 3,5/5
Une aventure rocambolesque de...
Mon avis ne porte que sur « Attila le Hun, le fléau de Dieu ». Faites le complément avec d’autres avis qui ne portent que sur «Le temps de chien» ou «La ligne de front» et vous aurez un avis complet.:) Bon, d’abord, je dois dire que je n’ai acheté cette bd que pour Manu Larcenet et qu’au vu de ses autres albums, j’ai été assez déçu par celui-ci. D’abord ce n’est pas lui qui est aux dessins, mais Casanave, et j’aime moins. Les traits sont plus directs, un peu plus classiques et au contraire de Larcenet, les décors sont plus réussis que les personnages, qui deviennent moins expressifs. L’histoire n’est pas mal en elle-même, mais je trouve l’humour trop parsemé. On sourit à une page, mais il faut attendre encore 2 ou 3 pages pour trouver un autre bon gag, ce qui fait que l’on perd notre enthousiasme (hormis la scène finale de confrontation avec Dieu qui est très réussie). Vraiment loin des meilleurs Larcenet, et pas indispensable.
La Bête
Une reprise assez sympathique du thème de la Bête du Gévaudan. L'ambiance de village coupé des grandes villes par un col enneigé est assez classique, l'inspecteur de police qui vient y enquêter est plutôt attachant par contre. Du blasé solitaire de départ, il prend une touche sympathique au moment de son dîner d'anniversaire. Autour de lui, l'ambiance de film à suspens avec les villageois qui se font tuer les uns après les autres est plutôt bien rendue même si je n'ai pas vraiment été pris dans l'ambiance, me contenant de lire la BD avec intérêt. La révélation finale m'a un peu laissé de marbre par contre, ne voyant pas l'intérêt de deux des choses qu'on y apprend sur la nature véritable de la "Bête". Et puis comment, malgré ce qu'on apprend, la "Bête" a-t-elle pu faire ce qu'elle a fait aux villageois même les plus armés ? Je reste donc sur une assez bonne impression mais je n'ai pas été véritablement satisfait par l'ensemble de ma lecture du fait de cette conclusion que j'aime moyennement.