J'ai découvert "Philémon" en achetant MON premier hebdo Pilote ; c'était le n° 402, un 6 Juillet 1967. J'avais 13 ans. Je n'ai pas accroché, mais alors là pas du tout.
Et il m'a fallu pas mal d'années pour aborder à nouveau ce personnage que je paginais directement à l'époque.
Je l'ai relu, en albums, l'ai "redécouvert" d'une certaine -mais autre- façon.
Fred, c'est vrai, fait preuve d'une imagination fertile, débordante, développe un univers complètement insolite ; rendant une sorte d'hommage à Lewis Carroll.
Il "joue" carrément avec sa mise en page, y fait des collages, des surimpressions... (un peu comme dans Nemo, de Mc Cay).
"Philémon" ?... C'est la rencontre d'un garçon avec des mondes étranges, des personnages qui ne le sont pas moins.
C'est novateur (pour l'époque), imaginatif, créatif, psychédélique avant la lettre ; une sorte de laboratoire d'expériences tant textuelles que graphiques.
Mais, personnellement, c'est quand même un "joyeux" fourre-tout.
Moky et Poupy ?...
Une bien longue série, qui débute dans le n° 25 de Coeurs Vaillants du 22 Juin 1958. Elle ne se terminera que TRENTE ANS PLUS TARD, dans le n° 40 de "Fripounet" du 5 Octobre 1988. Pas mal, non ?...
Une série véritablement "tout public" : humoristique, poétique, au charme maintenant désuet...
Le dessin ?... Au départ semi-réaliste. Mais au fil des parutions, le graphisme va devenir de plus en plus caricatural (à l'inverse -par exemple- de Buddy Longway).
J'aime bien, sans plus. Des histoires simples, à la trame linéaire, qui ne demandent rien à personne sauf le fait d'avoir existé et -surtout- d'avoir procuré un bon plaisir de lecture aux "jeunes" des années 60.
"Jeunes" qui, tout en vieillissant, ont continué à acheter les tomes au fil de leurs parutions (un peu comme les "Martine" ; ça fait plaisir de les avoir).
Les albums ?...
Ben, l'air de rien, il y en a eu un paquet :
38 tomes (!), brochés, chez Fleurus, de 1960 à 1968.
(et 13 rééditions -cartonnées- aux Editions du Triomphe, de 1999 à 2002).
"Moky et Poupy" ?... Une bonne série, au charme désuet, mais -dans un autre style- un peu plus "pétante" que Yakari.
Alors qu'occupés avec "Phylactère", Derib et Job décident de mettre en scène les aventures d'un petit indien. Yakari va ainsi prendre forme ; et ce petit sioux fera ses premiers pas dans un hebdo suisse Le Crapaud à Lunettes, n° 214 du 12 Décembre 1969.
Yakari ?... Il a la faculté de parler aux animaux. De par ce secret, il n'a que peu de contacts avec les adultes et seule la petite indienne Arc-en-Ciel a connaissance du fait.
Et c'est ce qui va vraiment plaire dans cette série : les jeunes lecteurs vont vite s'identifier à ce personnage.
Les scénarios : imaginatifs, poétiques.
Le dessin ?... Un trait clair, précis, bien mis en valeur par une colorisation qui fait la part belle aux tons pastels.
Qui plus est, ces deux auteurs vont entourer leur petit héros d'une bien belle galerie de "bêtes" qui sont même les principaux intervenants : Grand-Aigle le rapace, Petit-Tonnerre le mustang, Nanabozo le grand lapin, les castors, le bison blanc...
"Yakari" ?.. C'est surtout une sorte d'hymne à l'amitié, à la tolérance aussi ; Derib y privilégiant la dimension humaine.
Yakari peut paraître désuet, benêt même pour une certaine frange du lectorat. Mais je suis entré dans cette série comme dans quelque chose de "merveilleux", une magnifique fable sans "effets spéciaux" ; et c'est cela qui fait son charme.
Ma cote réelle : 3,5/5
Un 3/5 pour cette série qui n’est vraiment pas mauvaise et je dirais même agréable à lire si ce n’est l’impression de redondance avec ce que l’auteur à déjà fait par ailleurs car, qu’est ce qui ressemble le plus à du Léo que du Léo ?
J’aime beaucoup les univers qu’il arrive à imaginer et je trouve le scénario de Kenya plutôt bon, mais les dessins font tellement penser à Aldébaran avec en plus des personnages au faciès identique qu’il est difficile de noter Kenya très objectivement.
Je regrette que pour Kenya, l’auteur ne se soit pas associé à un dessinateur qui aurait peut-être pu insuffler par un style différent une valeur ajoutée à l’univers de Léo.
Ces 4 tomes ont été tout de même agréables à lire.
Jimmy Plant -de matricule 421- débute dans l'hebdo Spirou n° 2177 du 3 Janvier 1980.
Une bonne série, laquelle va évoluer au fil des tomes.
Au départ, ses auteurs la "tirent" vers un certain burlesque de situation. Mais elle va subir une sorte de "mutation" car les histoires vont devenir de plus en plus dramatiques.
Notre agent secret va ainsi devenir plus mature, se retrouver confronté à moult intrigues pas piquées des vers ; lesquelles mêlent tout autant l'espionnage à une certaine forme de science-fiction.
J'ai également apprécié -en cours de lecture- la "vie" de ce personnage assez hors du commun et les faits qui l'ont amené à pratiquer cette dangereuse activité qu'est le fait d'être un espion.
Originale, intéressante à plus d'un titre, une bonne série qui -même si elle ne renouvelle pas le genre- m'a procuré un bon plaisir de lecture.
Pythagore ?... Un curieux et drôle de hibou qui débute dans une revue suisse destinée aux enfants : Le Crapaud à Lunettes n° 96 du 6 Janvier 1967.
Curieux, c'est vrai, car cette série a été créée pour permettre une certaine éducation de la vie aux enfants et le "professeur" en est un hibou quasi alcoolique !...
Mais tout "passe" quand même bien dans une fantaisie parfois fort débridée.
Aux commandes graphiques : Derib, alors débutant. Mais son trait est déjà caractéristique, bien qu'influencé -il me semble- par le style de Greg.
Néanmoins, "Pythagore" est une bonne série "animalière", faussement sentencieuse, qui fait place à un humour qui se veut gentillet mais qui -parfois- "pique là où ça fait mal".
"Pythagore" ?... Bien oublié je pense. Il aura quand même droit à 3 albums dont il existe de nombreuses rééditions.
Nos "bleus" font leur première apparition dans l'hebdo Spirou n° 1585 du 29 Août 1968.
Dès le début, le décor est planté : la pleine Guerre de Sécession. Boum ! Et des "boum", des "badaboum" et autres "pan !"... il va y en avoir...
La trame générale ?... Des plus simples : la "grande" bagarre entre Nordistes et Sudistes, parfois "agrémentée" par le passage de tribus indiennes, trafiquants et malfrats de toutes sortes.
Deux personnages principaux -des Bleus- se détachent : le sergent Chesterfield et le caporal Blutch.
A partir de ce postulat de départ, Cauvin a imaginé des situations vraiment cocasses, jouant principalement sur les caractères différents de ses deux "héros". L'un -bien que pas très futé- ne rêve que de gloire et de médailles ; l'autre ne pense qu'à déserter. Un véritable tandem est ainsi créé ; une sorte de "Laurel et Hardy" parfois délirant.
Cauvin va être aidé par le trait tout en rondeur de Salvé ; un graphisme fort agréable, bien lisible. A sa mort, en 1972, Lambil va reprendre le flambeau ; et de quelle façon !...
Lui et Cauvin vont s'entendre comme larrons en foire. Je me souviens avoir bien rigolé aux péripéties de ces deux hurluberlus que tout oppose mais qui, pourtant, sont en réalité les meilleurs amis du monde.
Autour de ces "gugusses" va graviter une sacrée brochette de personnages : Amélie Appletown -la fille du commandant-, Stark -un fou dangereux qui ne pense qu'à envoyer ses hommes vers une mort certaine-, Nepel -un affreux raciste qui porte un bandeau sur l'oeil-, etc...
Légèrement antimilitariste quand même, ce 'western' m'a plu durant nombre d'albums MAIS (ben oui, il y a comme un "mais") : petit à petit, les personnages se sont "affinés", sont devenus plus "sérieux", plus réalistes. Je regrette ainsi les rondeurs dont avait usé Salvérius dans ses premiers albums.
N'empêche, "Les Tuniques Bleues" est une sacrée bonne série, bien marrante parfois, délassante souvent, qui mêle faits historiques et humour.
Ma cote réelle : 3,5/5.
Avez-vous remarqué ?...
Le Captain Nepel, cet affreux borgne, blond et raciste... ne vous rappelle-t-il pas un leader politique français d'un parti extrémiste ?... (lisez le nom à l'envers, vous comprendrez...)
Après être resté sur ma faim avec Mon Amie la Poof, je ne voulais pas rester sur un échec et j’avais bien envie de lire une autre BD d’Efix car son style graphique est très sympa. Dans "Lieutenant Kate", on retrouve encore une fois ses dessins type cartoons, très dynamiques, et en plus ici c’est en couleur, ce qui ne gâche rien.
On a affaire à une fine équipe de policiers, Kate dans le rôle titre et ses 2 amis Rob et Pop. Chacun à son caractère, mais le trait d’Efix les rend sympathique et joviaux. On est immergé dans leur quotidien, leurs petites habitudes et on suit avec plaisir l’enquête qu’ils vont mener.
C’est à la fois le côté positif de la BD, mais c’est également ce que je reprocherais : Ce côté un peu trop gentillet qui décrédibilise un peu le côté sombre de cette histoire de serial killer.
Ca se lit tout de même avec entrain, il n’y a pas de temps mort. Le fait que cette BD soit un one shot m’a bien plu. Exit les détours inutiles et tout le bla-bla qui m’avaient lassé avec Mon Amie la Poof. L’histoire reste centrée sur l’intrigue principale tout en distillant quelques interrogations sur le passé des personnages, ce qui permet d’espérer un tome 2.
J’ai fait l’acquisition de la petite intégrale en couleur de la première saison sortie lors de l’anniversaire des 20 ans de l’éditeur Delcourt. C’était l’occasion de découvrir une série qui ne m’avait jamais énormément attiré malgré le succès que l’on connaît car à l’époque, la lecture du premier album ne m’avait pas convaincu.
Les dessins sont assez plaisants et l’histoire se lit relativement bien. Toutefois, cette série serait je pense vraiment bonne si l’intrigue n’était pas si lente. Les albums s’enchaînent avec cette impression de vouloir à tout prix faire durer,… durer,… durer….
Alors bien sûr, on a quand même envie de connaître le fin mot….Je me suis fait prêter les 4 tomes suivants et malheureusement c’est le même topo et la même impression qui se dégage.
Etant donné que cette série est prévue en 3 saisons, soit 18 tomes et que l’éditeur ne prévoit pas pour la suite de la série de renouveler l’impression de ces chouettes petites intégrales à bas prix, je ne voie vraiment pas l’intérêt d’investir dans l’achat d’autant que pour en savoir encore plus sur cet univers il faudra encore acheter les séries annexes telles Le Maître de Jeu et Le Clan des chimères…
C’est sans doute à lire, mais je n’en conseille pas l’achat sauf si un bon prix se présente chez un bouquiniste en occasion.
Comme dans tout recueil, il y a du bon et du moins bon. Je rejoins en ce sens les précédents avis.
La brièveté des récits empêche de s’y imprégner complètement. Toutefois, certaines histoires semblent tirer leur épingle du jeu : la première de Reno et Appollo qui caricature humoristiquement la piraterie et celle de Manu assez amusante elle aussi mais dans un autre registre. L’histoire de Li-An laisse quant à elle un goût d’inachevé et celle de Faure une amorce d’intérêt un peu vaine comme le souligne le Spooky. Enfin, celle de Mandico est difficilement déchiffrable, la faute à un graphisme tortueux, et celle de Cromwell et Ruffner bien trop courte pour être appréciée malgré des dessins toujours aussi splendides. A noter que le récit conté en guise de prologue met directement le lecteur dans l’ambiance.
Malgré tout, je ne regrette pas mon achat. D’ailleurs, on peut trouver cet album a bon compte en occase.
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Philémon
J'ai découvert "Philémon" en achetant MON premier hebdo Pilote ; c'était le n° 402, un 6 Juillet 1967. J'avais 13 ans. Je n'ai pas accroché, mais alors là pas du tout. Et il m'a fallu pas mal d'années pour aborder à nouveau ce personnage que je paginais directement à l'époque. Je l'ai relu, en albums, l'ai "redécouvert" d'une certaine -mais autre- façon. Fred, c'est vrai, fait preuve d'une imagination fertile, débordante, développe un univers complètement insolite ; rendant une sorte d'hommage à Lewis Carroll. Il "joue" carrément avec sa mise en page, y fait des collages, des surimpressions... (un peu comme dans Nemo, de Mc Cay). "Philémon" ?... C'est la rencontre d'un garçon avec des mondes étranges, des personnages qui ne le sont pas moins. C'est novateur (pour l'époque), imaginatif, créatif, psychédélique avant la lettre ; une sorte de laboratoire d'expériences tant textuelles que graphiques. Mais, personnellement, c'est quand même un "joyeux" fourre-tout.
Moky et Poupy
Moky et Poupy ?... Une bien longue série, qui débute dans le n° 25 de Coeurs Vaillants du 22 Juin 1958. Elle ne se terminera que TRENTE ANS PLUS TARD, dans le n° 40 de "Fripounet" du 5 Octobre 1988. Pas mal, non ?... Une série véritablement "tout public" : humoristique, poétique, au charme maintenant désuet... Le dessin ?... Au départ semi-réaliste. Mais au fil des parutions, le graphisme va devenir de plus en plus caricatural (à l'inverse -par exemple- de Buddy Longway). J'aime bien, sans plus. Des histoires simples, à la trame linéaire, qui ne demandent rien à personne sauf le fait d'avoir existé et -surtout- d'avoir procuré un bon plaisir de lecture aux "jeunes" des années 60. "Jeunes" qui, tout en vieillissant, ont continué à acheter les tomes au fil de leurs parutions (un peu comme les "Martine" ; ça fait plaisir de les avoir). Les albums ?... Ben, l'air de rien, il y en a eu un paquet : 38 tomes (!), brochés, chez Fleurus, de 1960 à 1968. (et 13 rééditions -cartonnées- aux Editions du Triomphe, de 1999 à 2002). "Moky et Poupy" ?... Une bonne série, au charme désuet, mais -dans un autre style- un peu plus "pétante" que Yakari.
Yakari
Alors qu'occupés avec "Phylactère", Derib et Job décident de mettre en scène les aventures d'un petit indien. Yakari va ainsi prendre forme ; et ce petit sioux fera ses premiers pas dans un hebdo suisse Le Crapaud à Lunettes, n° 214 du 12 Décembre 1969. Yakari ?... Il a la faculté de parler aux animaux. De par ce secret, il n'a que peu de contacts avec les adultes et seule la petite indienne Arc-en-Ciel a connaissance du fait. Et c'est ce qui va vraiment plaire dans cette série : les jeunes lecteurs vont vite s'identifier à ce personnage. Les scénarios : imaginatifs, poétiques. Le dessin ?... Un trait clair, précis, bien mis en valeur par une colorisation qui fait la part belle aux tons pastels. Qui plus est, ces deux auteurs vont entourer leur petit héros d'une bien belle galerie de "bêtes" qui sont même les principaux intervenants : Grand-Aigle le rapace, Petit-Tonnerre le mustang, Nanabozo le grand lapin, les castors, le bison blanc... "Yakari" ?.. C'est surtout une sorte d'hymne à l'amitié, à la tolérance aussi ; Derib y privilégiant la dimension humaine. Yakari peut paraître désuet, benêt même pour une certaine frange du lectorat. Mais je suis entré dans cette série comme dans quelque chose de "merveilleux", une magnifique fable sans "effets spéciaux" ; et c'est cela qui fait son charme. Ma cote réelle : 3,5/5
Kenya
Un 3/5 pour cette série qui n’est vraiment pas mauvaise et je dirais même agréable à lire si ce n’est l’impression de redondance avec ce que l’auteur à déjà fait par ailleurs car, qu’est ce qui ressemble le plus à du Léo que du Léo ? J’aime beaucoup les univers qu’il arrive à imaginer et je trouve le scénario de Kenya plutôt bon, mais les dessins font tellement penser à Aldébaran avec en plus des personnages au faciès identique qu’il est difficile de noter Kenya très objectivement. Je regrette que pour Kenya, l’auteur ne se soit pas associé à un dessinateur qui aurait peut-être pu insuffler par un style différent une valeur ajoutée à l’univers de Léo. Ces 4 tomes ont été tout de même agréables à lire.
421
Jimmy Plant -de matricule 421- débute dans l'hebdo Spirou n° 2177 du 3 Janvier 1980. Une bonne série, laquelle va évoluer au fil des tomes. Au départ, ses auteurs la "tirent" vers un certain burlesque de situation. Mais elle va subir une sorte de "mutation" car les histoires vont devenir de plus en plus dramatiques. Notre agent secret va ainsi devenir plus mature, se retrouver confronté à moult intrigues pas piquées des vers ; lesquelles mêlent tout autant l'espionnage à une certaine forme de science-fiction. J'ai également apprécié -en cours de lecture- la "vie" de ce personnage assez hors du commun et les faits qui l'ont amené à pratiquer cette dangereuse activité qu'est le fait d'être un espion. Originale, intéressante à plus d'un titre, une bonne série qui -même si elle ne renouvelle pas le genre- m'a procuré un bon plaisir de lecture.
Pythagore et Cie
Pythagore ?... Un curieux et drôle de hibou qui débute dans une revue suisse destinée aux enfants : Le Crapaud à Lunettes n° 96 du 6 Janvier 1967. Curieux, c'est vrai, car cette série a été créée pour permettre une certaine éducation de la vie aux enfants et le "professeur" en est un hibou quasi alcoolique !... Mais tout "passe" quand même bien dans une fantaisie parfois fort débridée. Aux commandes graphiques : Derib, alors débutant. Mais son trait est déjà caractéristique, bien qu'influencé -il me semble- par le style de Greg. Néanmoins, "Pythagore" est une bonne série "animalière", faussement sentencieuse, qui fait place à un humour qui se veut gentillet mais qui -parfois- "pique là où ça fait mal". "Pythagore" ?... Bien oublié je pense. Il aura quand même droit à 3 albums dont il existe de nombreuses rééditions.
Les Tuniques Bleues
Nos "bleus" font leur première apparition dans l'hebdo Spirou n° 1585 du 29 Août 1968. Dès le début, le décor est planté : la pleine Guerre de Sécession. Boum ! Et des "boum", des "badaboum" et autres "pan !"... il va y en avoir... La trame générale ?... Des plus simples : la "grande" bagarre entre Nordistes et Sudistes, parfois "agrémentée" par le passage de tribus indiennes, trafiquants et malfrats de toutes sortes. Deux personnages principaux -des Bleus- se détachent : le sergent Chesterfield et le caporal Blutch. A partir de ce postulat de départ, Cauvin a imaginé des situations vraiment cocasses, jouant principalement sur les caractères différents de ses deux "héros". L'un -bien que pas très futé- ne rêve que de gloire et de médailles ; l'autre ne pense qu'à déserter. Un véritable tandem est ainsi créé ; une sorte de "Laurel et Hardy" parfois délirant. Cauvin va être aidé par le trait tout en rondeur de Salvé ; un graphisme fort agréable, bien lisible. A sa mort, en 1972, Lambil va reprendre le flambeau ; et de quelle façon !... Lui et Cauvin vont s'entendre comme larrons en foire. Je me souviens avoir bien rigolé aux péripéties de ces deux hurluberlus que tout oppose mais qui, pourtant, sont en réalité les meilleurs amis du monde. Autour de ces "gugusses" va graviter une sacrée brochette de personnages : Amélie Appletown -la fille du commandant-, Stark -un fou dangereux qui ne pense qu'à envoyer ses hommes vers une mort certaine-, Nepel -un affreux raciste qui porte un bandeau sur l'oeil-, etc... Légèrement antimilitariste quand même, ce 'western' m'a plu durant nombre d'albums MAIS (ben oui, il y a comme un "mais") : petit à petit, les personnages se sont "affinés", sont devenus plus "sérieux", plus réalistes. Je regrette ainsi les rondeurs dont avait usé Salvérius dans ses premiers albums. N'empêche, "Les Tuniques Bleues" est une sacrée bonne série, bien marrante parfois, délassante souvent, qui mêle faits historiques et humour. Ma cote réelle : 3,5/5. Avez-vous remarqué ?... Le Captain Nepel, cet affreux borgne, blond et raciste... ne vous rappelle-t-il pas un leader politique français d'un parti extrémiste ?... (lisez le nom à l'envers, vous comprendrez...)
Lieutenant Kate
Après être resté sur ma faim avec Mon Amie la Poof, je ne voulais pas rester sur un échec et j’avais bien envie de lire une autre BD d’Efix car son style graphique est très sympa. Dans "Lieutenant Kate", on retrouve encore une fois ses dessins type cartoons, très dynamiques, et en plus ici c’est en couleur, ce qui ne gâche rien. On a affaire à une fine équipe de policiers, Kate dans le rôle titre et ses 2 amis Rob et Pop. Chacun à son caractère, mais le trait d’Efix les rend sympathique et joviaux. On est immergé dans leur quotidien, leurs petites habitudes et on suit avec plaisir l’enquête qu’ils vont mener. C’est à la fois le côté positif de la BD, mais c’est également ce que je reprocherais : Ce côté un peu trop gentillet qui décrédibilise un peu le côté sombre de cette histoire de serial killer. Ca se lit tout de même avec entrain, il n’y a pas de temps mort. Le fait que cette BD soit un one shot m’a bien plu. Exit les détours inutiles et tout le bla-bla qui m’avaient lassé avec Mon Amie la Poof. L’histoire reste centrée sur l’intrigue principale tout en distillant quelques interrogations sur le passé des personnages, ce qui permet d’espérer un tome 2.
Le Chant des Stryges
J’ai fait l’acquisition de la petite intégrale en couleur de la première saison sortie lors de l’anniversaire des 20 ans de l’éditeur Delcourt. C’était l’occasion de découvrir une série qui ne m’avait jamais énormément attiré malgré le succès que l’on connaît car à l’époque, la lecture du premier album ne m’avait pas convaincu. Les dessins sont assez plaisants et l’histoire se lit relativement bien. Toutefois, cette série serait je pense vraiment bonne si l’intrigue n’était pas si lente. Les albums s’enchaînent avec cette impression de vouloir à tout prix faire durer,… durer,… durer…. Alors bien sûr, on a quand même envie de connaître le fin mot….Je me suis fait prêter les 4 tomes suivants et malheureusement c’est le même topo et la même impression qui se dégage. Etant donné que cette série est prévue en 3 saisons, soit 18 tomes et que l’éditeur ne prévoit pas pour la suite de la série de renouveler l’impression de ces chouettes petites intégrales à bas prix, je ne voie vraiment pas l’intérêt d’investir dans l’achat d’autant que pour en savoir encore plus sur cet univers il faudra encore acheter les séries annexes telles Le Maître de Jeu et Le Clan des chimères… C’est sans doute à lire, mais je n’en conseille pas l’achat sauf si un bon prix se présente chez un bouquiniste en occasion.
7 histoires de pirates
Comme dans tout recueil, il y a du bon et du moins bon. Je rejoins en ce sens les précédents avis. La brièveté des récits empêche de s’y imprégner complètement. Toutefois, certaines histoires semblent tirer leur épingle du jeu : la première de Reno et Appollo qui caricature humoristiquement la piraterie et celle de Manu assez amusante elle aussi mais dans un autre registre. L’histoire de Li-An laisse quant à elle un goût d’inachevé et celle de Faure une amorce d’intérêt un peu vaine comme le souligne le Spooky. Enfin, celle de Mandico est difficilement déchiffrable, la faute à un graphisme tortueux, et celle de Cromwell et Ruffner bien trop courte pour être appréciée malgré des dessins toujours aussi splendides. A noter que le récit conté en guise de prologue met directement le lecteur dans l’ambiance. Malgré tout, je ne regrette pas mon achat. D’ailleurs, on peut trouver cet album a bon compte en occase.