Bellagamba, c'est de l'exotisme particulier.
Bellagamba est un héros aventurier, charmant, séducteur et viril, tout droit sorti d'un roman d'espionnage populaire. Le genre de héros qui ne souffre pas du manque de ressources.
Bellagamba vit dans le terroir, un terroir représenté de façon un peu bouseuse ici, pour offrir un cadre qui contraste avec le héros, un homme cultivé, amateur et connaisseur de beaux objets d'arts et de grands crus.
Les aventures de Bellagamba flirtent un peu avec le paranormal, ce qui n'est pas déplaisant.
Bellagamba, lui, flirte avec Véronique, une bombe sexuelle qui profite de la moindre occasion pour exercer ses fantasmes farfelus, à chaque occasion elle présente la chose en prétextant que c'est son rêve de toujours, c'est aussi un élément plaisant, parfois humoristique.
Le but de cette série est clairement affiché, c'est du divertissement pur. Une BD qui n'a pas pour vocation de pousser la réflexion du lecteur dans ses retranchements mais qui fait sourire, ce qui est déjà bien.
Les deux premiers tomes offrent deux histoires complète et indépendante, la première souffre d'un peu de longueur, due à la présentation des personnages et à une intrigue qui s'étiole inutilement dans ses trop nombreux rebondissements. La deuxième est bien meilleure, le thème utilisé est mieux traité et l'histoire contient plus de mystère.
Les dessins sont corrects, même si la mise en couleur du premier tome ne les met pas forcément en valeur. Bellagamba n'est pas une BD extraordinaire, les clichés abondent volontairement mais le traitement au second degré fonctionne plutôt bien dans l'ensemble.
A lire si l'occasion se présente, si vous ne devez en lire qu'un, choisissez le deuxième.
JJJ
Plutôt de bons côtés pour cet album, même si l'aspect moyenâgeux qui s'en dégage n'est pas forcément ce qui m'intéresse d'ordinaire.
D'abord les animaux, riche idée l'utilisation des renards, cela apporte une vrai fraîcheur à la narration, de plus ils sont vraiment bien dessinés.
L'histoire est plutôt bonne, la chute est parfaite, à la fois cruelle et heureuse, comme l'a sous-entendu Ro avant moi, c'est l'un des éléments de l'album que j'ai préféré.
Ce qui m'a déplu en revanche, c'est l'espèce d'ambiance lourde qui plane sur l'histoire, sans doute cette impression est-elle due au dessin, car si j'ai adoré les renards, j'ai bien moins aimé tout le reste, en particulier la représentation des visages, que j'ai trouvé assez laide.
Je suis tenté de conseiller la lecture de cet album si l'occasion se présente, pas son achat... à moins d'être quelqu'un qui apprécie vraiment le délire assez médiéval qui s'en dégage, ce qui est loin d'être mon cas...
JJJ
Cet album m'a plu dés que je l'ai vu, je ne savais rien de son contenu. Sa couverture de forme classique et d'aspect très charmeur m'a tout de suite séduit. Après avoir regardé quelques pages j'étais définitivement convaincu. Je me trouvais dans la librairie depuis à peine trois minutes et je savais déjà que quoi qu'il arrive, j'en sortirai avec ce livre.
J'adore ce genre de premier contact avec une BD, un moment rare et privilégié, un coup de coeur, un vrai.
Quel genre de moment de lecture allait donc m'offrir ce bouquin?
Un bon moment sans conteste, un moment agréable et frustrant car très vite passé.
L'album brasse tellement de genres qu'il est impossible de définir à la lecture de ce seul tome, quel est celui qui prédomine. Un tout petit peu de fantastique, un soupçon de science-fiction passéiste et beaucoup d'aventures trépidantes, fortement imprégnées d'un piquant érotisme des plus plaisants.
L'histoire se met tout juste en place dans ce premier tome, Coraline, malgré ses cinquante cinq pages. L'intrigue dévoile tout de même quelques pistes, cela s'annonce original et ambitieux, la narration se déroule sans heurts ni brusquerie, c'est agréable à lire. L'univers est extraordinaire, son originalité vient de son ambiance à la fois sophistiquée et rococo à souhait. Ce premier tome est bon, surtout dans sa dernière partie, l'histoire transporte et fait voyager, je n'en dirai rien de plus pour n'en rien gâcher.
Les dessins... Les dessins de Terry Dodson sont extraordinaires, il y a un petit côté Frank Cho chez Dodson... mais malgré le respect que je porte à Frank Cho, au vu des planches de cet album, je ne peux que dire que les dessins de Dodson sont largement meilleurs à mes yeux.
Le trait est simple et beau, les dessins de Dodson apportent tout simplement énormément de classe à l'ensemble. Quel talent dans la représentation! Les objets, les machines, les décors... En plus d'être original, c'est magnifique.
Mais le point fort de la partie graphique est Coraline! Coraline une femme dessinée de façon absolument extraordinaire, tout bonnement splendide. Dodson nous en fait profiter de Coraline, et c'est tant mieux, belle, n'exprimant aucune vulgarité même dans la plus incongrue des postures, Coraline est le soleil de cette BD. Quelle beauté!
Croyez-moi, l'animal qui sommeille en chaque homme lecteur de cette BD, va faire rudement sentir sa présence en cours de lecture.
J'ai aimé ce premier opus, une bonne petite surprise, il me semble que l'histoire possède potentiellement de quoi être grande. Je reste quand même réservé sur ma note, car beaucoup de points restent à éclaircir. Vivement le tome deux, qui j'espère confirmera tout le bien que je pense de Songes.
JJJ
Pas mal, pour une série parue directement en albums et qui s'est faite d'elle-même.
Une bonne série honnête, bien construite, qui allie l'humour et l'aventure.
Qui plus est, le graphisme est de bonne tenue, élégant même. J'ai cru plonger -en regard des voitures et bolides dessinés- dans les vieux Starter qui paraissaient dans l'hebdo Spirou.
Une série qui -aussi- ne se prend pas au sérieux. Les deux héros sont sympathiques, malfrats et autres "méchants" étant tous bien campés.
Une série pleine de vie, pétante de santé, qui mêle adroitement le sport automobile d'antan à des énigmes de type policier que nos compères se feront bien plaisir de résoudre.
Les albums ?...
Il y en a 6, cartonnés, parus de 1987 à 1993.
Sans oublier deux intégrales aux Humanoïdes Associés, éditées en 2003.
Mauro Caldi ?... Une série bien plaisante, agréable à lire ; même si elle ne marquera pas de son empreinte la BD franco-belge.
Tiens ? Je découvre seulement maintenant que c'est Fred Duval au scénario de cette BD. Etonnant de le trouver dans le domaine de la BD d'humour.
Mais le résultat est assez mitigé à mes yeux.
Je pensais avoir du mal avec le dessin car de voir dès le début que la caricature est poussée jusqu'à caricaturer les avions aussi, ce n'est pas trop mon genre. Je trouve que c'est un manque de finesse graphique que de pousser la tentative d'humour jusqu'aux objets eux-mêmes. Pourtant, très vite je m'y suis fait. On sent que le dessinateur maîtrise bien ses avions, qu'il a fait le tour de la question, allant des vieux coucous de 14-18 jusqu'aux F-22 et autres avions ultra-modernes en les rendant dynamiques et reconnaissables tout en étant assez amusants et ne dérangeant pas le récit par leur côté "rigolo".
Le reste du dessin est assez classique du franco-belge d'humour, sans grande originalité mais pas désagréable. Par contre, je trouve les couleurs relativement moyennes, sans être moches.
Quant à l'humour, il oscille entre le sympathique et l'assez lourd. A ma surprise, je dois dire avoir bien souri à ma lecture, la trouvant plaisante et assez amusante parfois. Mais d'autres fois, les gags sont tombés plutôt à plat pour moi, les trouvant sans finesse ou ne marchant tout simplement pas. J'ai remarqué, notamment, que les chutes des gags étaient souvent moins drôles et moins réussies que le déroulement des histoires en elles-mêmes.
Bref, ce n'est pas de la BD d'humour excellente, mais je l'ai trouvé tout de même assez sympathique même si assez inégale.
Cette curieuse série fait ses débuts dans "L'Echo des Savanes" n° 26 de Mars 1985. Elle s'y termine dans le n° 73 de Mai 1989.
Curieuse en effet car elle met en scène -au départ- un trentenaire a l'esprit torturé par un accident qu'il n'a pas commis ; accident où est morte la fille de ses amis envers qui il éprouvait un tendre sentiment.
Un scénario qui, présenté à Alfred Hitchcock, n'aurait pas démérité. Un véritable thriller introspectif dans son deuxième "chapitre". Julius va revenir sur les lieux de son enfance, va partir en voyage sur le continent africain à la recherche de son père disparu.
Tordu comme scénario ! Un peu que je te crois ! Le Tendre et Rossi m'ont emmené -à la lecture- là où ils le voulaient : dans un jeu qui au départ est faussé ; tirant les ficelles d'un scénario diabolique dans lequel le lecteur ne sait se dépêtrer.
J'ai senti cette grande complicité entre auteurs ; lesquels ont travaillé de concert le graphisme -au trait réaliste et bien clair- et un scénario fait de rigueur, découpé au scalpel, fort audacieux.
Ces "errances" sont à classer -je pense- parmi les meilleurs "psycho-thrillers" des années 80 ; et même plus tard. Un excellent hommage -dessiné et écrit- à Hitchcock, et même Patricia Highsmith.
Surprenant. Déroutant. Attachant.
Ma cote réelle : 3,5/5
Nous sommes au début des années 50...
Freddy ?... Un jeune type un peu fonceur... mais pas très futé. Il compose un trio avec Dina, une intellectuelle, et Sweep, un gars plutôt rusé.
Ce petit groupe a l'habitude d'arpenter les rues, à la recherche de quoi se sustenter.
Curieux point de départ pour une série qui débute dans l'éphémère périodique "Bananas", n°1, du 1er Novembre 1981.
Trio sympathique, pourtant, créé par Chaland fort inspiré par le style de ses aînés : Tillieux, Franquin, Jijé... et Hergé.
On pourrait croire cette série comme une sorte d'ersatz de ces auteurs ; mais Chaland y introduit une sorte de second degré.
Qui plus est, il construit son propre univers ; bien qu'en y mêlant des références, des séquences oniriques qui démontrent sa grande imagination.
De Bouillon, Freddy m'a entraîné "in fine" à Budapest -en pleine guerre froide- ; me faisant aussi découvrir un avion supersonique -le F.52- qui me semble diablement inspiré du Stratonef H22 de Jo, Zette et Jocko de Hergé.
Chaland a-t-il volontairement créé une sorte d'hommage -principalement à Hergé- par une sorte de parallélisme graphique et textuel ?... Je n'en sais rien.
J'avoue avoir été bien dérouté par cette série, rondement menée au demeurant, mais qui a comme "un goût étrange venu d'ailleurs".
Déroué je suis, dérouté je reste.
Et bien honnêtement, je dois dire que je m'attendais à mieux.
Certes les dessins sont très beaux, très colorés, etc. Les personnages sont attachants mais le scénario n'est pas vraiment passionnant. C'est une bd très poétique, qui détend, mais qui se lit très (trop) rapidement et sans qu'il ne s'y passe grand chose. Selon moi c'est plus une bd pour enfants.
Je conseille néanmoins l'achat car les dessins sont magnifiques.
Avis sur les 2 premiers tomes, 3,5/5 à ce stade :
J’ai trouvé l’idée de départ originale avec un scénario à la hauteur de ce que l’on peut attendre d’un auteur comme Morvan.
Les dessins et les couleurs sont agréables et contribuent largement à l’originalité et à la qualité de ces albums.
Le tome 1 est très bon et je trouve le 2 un peu en dessous, même si l’on en apprend plus par rapport aux interrogations laissées à la fin du premier volume.
L’histoire est donc pour l’instant plaisante et je pense continuer à suivre en espérant que le fin mot de celle-ci ne tarde pas trop à venir…
Une longue, très longue série même, qui débute dans l'hebdomadaire catholique Le Pélerin, au n° 3180 du 6 Mars 1938 et s'y termine dans le n° 5617 du 27 Juillet 1990.
52 ans de parutions continues !.. un record de longévité pour une série -mon dieu- un peu (si pas plus) oubliée...
De la vraie et bonne série d'aventures humoristiques.
Une série qui mêle des scénarios parfois palpitants, qui m'ont fait voyager et visiter les quatre coins du monde ; le tout agrémenté d'un graphisme épuré, bien lisible, attrayant magré le côté "vieux machin" qu'il dégage.
Ce que j'aime en Pat-Apouf ?.. C'est un peu un "monsieur-tout-le-monde", un peu détective, qui ne demande pas grand chose sauf son plaisir de vivre. Et ce personnage va se trouver entraîné dans une multitude d'intrigues dont il ne saura se dépêtrer qu'à force de volonté, courage, adresse... et humour.
"Pat'Apouf" ?... C'est l'occasion de lire des histoires qui ne se prennent pas la tête, ni au sérieux et qui sont simplement ce qu'elles sont : de la bonne aventure bien rythmée.
Par'Apouf "vivra" différents styles graphiques de par les auteurs qui se sont succédés. D'un trait simple et expressif, il passera -de bonne manière- à une sorte de semi-réalisme.
"Pat-Apouf" recèle de grandes qualités, a drainé un énorme lectorat. Et pourtant... mystères de l'édition (ou plutôt de l'éditeur) ce dernier n'a jamais réellement soutenu l'édition d'albums.
Il en existe 16, édités de 1946 à 1959.
Curieusement, un 17ème opus est "sorti" aux Editions du Triomphe en... 2005 ! Il reprend une histoire originale de l'auteur initial.
A collectionner ?... Difficile, voire très, au vu du peu d'albums encore trouvables sur le marché ; et qui plus est en bon état.
A lire ?.. Ca oui ; une bonne pinte de rire, même si tout cela a quand même pris un sacré coup de vieux.
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Bellagamba
Bellagamba, c'est de l'exotisme particulier. Bellagamba est un héros aventurier, charmant, séducteur et viril, tout droit sorti d'un roman d'espionnage populaire. Le genre de héros qui ne souffre pas du manque de ressources. Bellagamba vit dans le terroir, un terroir représenté de façon un peu bouseuse ici, pour offrir un cadre qui contraste avec le héros, un homme cultivé, amateur et connaisseur de beaux objets d'arts et de grands crus. Les aventures de Bellagamba flirtent un peu avec le paranormal, ce qui n'est pas déplaisant. Bellagamba, lui, flirte avec Véronique, une bombe sexuelle qui profite de la moindre occasion pour exercer ses fantasmes farfelus, à chaque occasion elle présente la chose en prétextant que c'est son rêve de toujours, c'est aussi un élément plaisant, parfois humoristique. Le but de cette série est clairement affiché, c'est du divertissement pur. Une BD qui n'a pas pour vocation de pousser la réflexion du lecteur dans ses retranchements mais qui fait sourire, ce qui est déjà bien. Les deux premiers tomes offrent deux histoires complète et indépendante, la première souffre d'un peu de longueur, due à la présentation des personnages et à une intrigue qui s'étiole inutilement dans ses trop nombreux rebondissements. La deuxième est bien meilleure, le thème utilisé est mieux traité et l'histoire contient plus de mystère. Les dessins sont corrects, même si la mise en couleur du premier tome ne les met pas forcément en valeur. Bellagamba n'est pas une BD extraordinaire, les clichés abondent volontairement mais le traitement au second degré fonctionne plutôt bien dans l'ensemble. A lire si l'occasion se présente, si vous ne devez en lire qu'un, choisissez le deuxième. JJJ
Les trois cheveux blancs
Plutôt de bons côtés pour cet album, même si l'aspect moyenâgeux qui s'en dégage n'est pas forcément ce qui m'intéresse d'ordinaire. D'abord les animaux, riche idée l'utilisation des renards, cela apporte une vrai fraîcheur à la narration, de plus ils sont vraiment bien dessinés. L'histoire est plutôt bonne, la chute est parfaite, à la fois cruelle et heureuse, comme l'a sous-entendu Ro avant moi, c'est l'un des éléments de l'album que j'ai préféré. Ce qui m'a déplu en revanche, c'est l'espèce d'ambiance lourde qui plane sur l'histoire, sans doute cette impression est-elle due au dessin, car si j'ai adoré les renards, j'ai bien moins aimé tout le reste, en particulier la représentation des visages, que j'ai trouvé assez laide. Je suis tenté de conseiller la lecture de cet album si l'occasion se présente, pas son achat... à moins d'être quelqu'un qui apprécie vraiment le délire assez médiéval qui s'en dégage, ce qui est loin d'être mon cas... JJJ
Songes
Cet album m'a plu dés que je l'ai vu, je ne savais rien de son contenu. Sa couverture de forme classique et d'aspect très charmeur m'a tout de suite séduit. Après avoir regardé quelques pages j'étais définitivement convaincu. Je me trouvais dans la librairie depuis à peine trois minutes et je savais déjà que quoi qu'il arrive, j'en sortirai avec ce livre. J'adore ce genre de premier contact avec une BD, un moment rare et privilégié, un coup de coeur, un vrai. Quel genre de moment de lecture allait donc m'offrir ce bouquin? Un bon moment sans conteste, un moment agréable et frustrant car très vite passé. L'album brasse tellement de genres qu'il est impossible de définir à la lecture de ce seul tome, quel est celui qui prédomine. Un tout petit peu de fantastique, un soupçon de science-fiction passéiste et beaucoup d'aventures trépidantes, fortement imprégnées d'un piquant érotisme des plus plaisants. L'histoire se met tout juste en place dans ce premier tome, Coraline, malgré ses cinquante cinq pages. L'intrigue dévoile tout de même quelques pistes, cela s'annonce original et ambitieux, la narration se déroule sans heurts ni brusquerie, c'est agréable à lire. L'univers est extraordinaire, son originalité vient de son ambiance à la fois sophistiquée et rococo à souhait. Ce premier tome est bon, surtout dans sa dernière partie, l'histoire transporte et fait voyager, je n'en dirai rien de plus pour n'en rien gâcher. Les dessins... Les dessins de Terry Dodson sont extraordinaires, il y a un petit côté Frank Cho chez Dodson... mais malgré le respect que je porte à Frank Cho, au vu des planches de cet album, je ne peux que dire que les dessins de Dodson sont largement meilleurs à mes yeux. Le trait est simple et beau, les dessins de Dodson apportent tout simplement énormément de classe à l'ensemble. Quel talent dans la représentation! Les objets, les machines, les décors... En plus d'être original, c'est magnifique. Mais le point fort de la partie graphique est Coraline! Coraline une femme dessinée de façon absolument extraordinaire, tout bonnement splendide. Dodson nous en fait profiter de Coraline, et c'est tant mieux, belle, n'exprimant aucune vulgarité même dans la plus incongrue des postures, Coraline est le soleil de cette BD. Quelle beauté! Croyez-moi, l'animal qui sommeille en chaque homme lecteur de cette BD, va faire rudement sentir sa présence en cours de lecture. J'ai aimé ce premier opus, une bonne petite surprise, il me semble que l'histoire possède potentiellement de quoi être grande. Je reste quand même réservé sur ma note, car beaucoup de points restent à éclaircir. Vivement le tome deux, qui j'espère confirmera tout le bien que je pense de Songes. JJJ
Mauro Caldi
Pas mal, pour une série parue directement en albums et qui s'est faite d'elle-même. Une bonne série honnête, bien construite, qui allie l'humour et l'aventure. Qui plus est, le graphisme est de bonne tenue, élégant même. J'ai cru plonger -en regard des voitures et bolides dessinés- dans les vieux Starter qui paraissaient dans l'hebdo Spirou. Une série qui -aussi- ne se prend pas au sérieux. Les deux héros sont sympathiques, malfrats et autres "méchants" étant tous bien campés. Une série pleine de vie, pétante de santé, qui mêle adroitement le sport automobile d'antan à des énigmes de type policier que nos compères se feront bien plaisir de résoudre. Les albums ?... Il y en a 6, cartonnés, parus de 1987 à 1993. Sans oublier deux intégrales aux Humanoïdes Associés, éditées en 2003. Mauro Caldi ?... Une série bien plaisante, agréable à lire ; même si elle ne marquera pas de son empreinte la BD franco-belge.
Lieutenant Mac Fly
Tiens ? Je découvre seulement maintenant que c'est Fred Duval au scénario de cette BD. Etonnant de le trouver dans le domaine de la BD d'humour. Mais le résultat est assez mitigé à mes yeux. Je pensais avoir du mal avec le dessin car de voir dès le début que la caricature est poussée jusqu'à caricaturer les avions aussi, ce n'est pas trop mon genre. Je trouve que c'est un manque de finesse graphique que de pousser la tentative d'humour jusqu'aux objets eux-mêmes. Pourtant, très vite je m'y suis fait. On sent que le dessinateur maîtrise bien ses avions, qu'il a fait le tour de la question, allant des vieux coucous de 14-18 jusqu'aux F-22 et autres avions ultra-modernes en les rendant dynamiques et reconnaissables tout en étant assez amusants et ne dérangeant pas le récit par leur côté "rigolo". Le reste du dessin est assez classique du franco-belge d'humour, sans grande originalité mais pas désagréable. Par contre, je trouve les couleurs relativement moyennes, sans être moches. Quant à l'humour, il oscille entre le sympathique et l'assez lourd. A ma surprise, je dois dire avoir bien souri à ma lecture, la trouvant plaisante et assez amusante parfois. Mais d'autres fois, les gags sont tombés plutôt à plat pour moi, les trouvant sans finesse ou ne marchant tout simplement pas. J'ai remarqué, notamment, que les chutes des gags étaient souvent moins drôles et moins réussies que le déroulement des histoires en elles-mêmes. Bref, ce n'est pas de la BD d'humour excellente, mais je l'ai trouvé tout de même assez sympathique même si assez inégale.
Les errances de Julius Antoine
Cette curieuse série fait ses débuts dans "L'Echo des Savanes" n° 26 de Mars 1985. Elle s'y termine dans le n° 73 de Mai 1989. Curieuse en effet car elle met en scène -au départ- un trentenaire a l'esprit torturé par un accident qu'il n'a pas commis ; accident où est morte la fille de ses amis envers qui il éprouvait un tendre sentiment. Un scénario qui, présenté à Alfred Hitchcock, n'aurait pas démérité. Un véritable thriller introspectif dans son deuxième "chapitre". Julius va revenir sur les lieux de son enfance, va partir en voyage sur le continent africain à la recherche de son père disparu. Tordu comme scénario ! Un peu que je te crois ! Le Tendre et Rossi m'ont emmené -à la lecture- là où ils le voulaient : dans un jeu qui au départ est faussé ; tirant les ficelles d'un scénario diabolique dans lequel le lecteur ne sait se dépêtrer. J'ai senti cette grande complicité entre auteurs ; lesquels ont travaillé de concert le graphisme -au trait réaliste et bien clair- et un scénario fait de rigueur, découpé au scalpel, fort audacieux. Ces "errances" sont à classer -je pense- parmi les meilleurs "psycho-thrillers" des années 80 ; et même plus tard. Un excellent hommage -dessiné et écrit- à Hitchcock, et même Patricia Highsmith. Surprenant. Déroutant. Attachant. Ma cote réelle : 3,5/5
Les Aventures de Freddy Lombard
Nous sommes au début des années 50... Freddy ?... Un jeune type un peu fonceur... mais pas très futé. Il compose un trio avec Dina, une intellectuelle, et Sweep, un gars plutôt rusé. Ce petit groupe a l'habitude d'arpenter les rues, à la recherche de quoi se sustenter. Curieux point de départ pour une série qui débute dans l'éphémère périodique "Bananas", n°1, du 1er Novembre 1981. Trio sympathique, pourtant, créé par Chaland fort inspiré par le style de ses aînés : Tillieux, Franquin, Jijé... et Hergé. On pourrait croire cette série comme une sorte d'ersatz de ces auteurs ; mais Chaland y introduit une sorte de second degré. Qui plus est, il construit son propre univers ; bien qu'en y mêlant des références, des séquences oniriques qui démontrent sa grande imagination. De Bouillon, Freddy m'a entraîné "in fine" à Budapest -en pleine guerre froide- ; me faisant aussi découvrir un avion supersonique -le F.52- qui me semble diablement inspiré du Stratonef H22 de Jo, Zette et Jocko de Hergé. Chaland a-t-il volontairement créé une sorte d'hommage -principalement à Hergé- par une sorte de parallélisme graphique et textuel ?... Je n'en sais rien. J'avoue avoir été bien dérouté par cette série, rondement menée au demeurant, mais qui a comme "un goût étrange venu d'ailleurs". Déroué je suis, dérouté je reste.
Le Vent dans les Saules
Et bien honnêtement, je dois dire que je m'attendais à mieux. Certes les dessins sont très beaux, très colorés, etc. Les personnages sont attachants mais le scénario n'est pas vraiment passionnant. C'est une bd très poétique, qui détend, mais qui se lit très (trop) rapidement et sans qu'il ne s'y passe grand chose. Selon moi c'est plus une bd pour enfants. Je conseille néanmoins l'achat car les dessins sont magnifiques.
Trois... et l'ange
Avis sur les 2 premiers tomes, 3,5/5 à ce stade : J’ai trouvé l’idée de départ originale avec un scénario à la hauteur de ce que l’on peut attendre d’un auteur comme Morvan. Les dessins et les couleurs sont agréables et contribuent largement à l’originalité et à la qualité de ces albums. Le tome 1 est très bon et je trouve le 2 un peu en dessous, même si l’on en apprend plus par rapport aux interrogations laissées à la fin du premier volume. L’histoire est donc pour l’instant plaisante et je pense continuer à suivre en espérant que le fin mot de celle-ci ne tarde pas trop à venir…
Pat'Apouf
Une longue, très longue série même, qui débute dans l'hebdomadaire catholique Le Pélerin, au n° 3180 du 6 Mars 1938 et s'y termine dans le n° 5617 du 27 Juillet 1990. 52 ans de parutions continues !.. un record de longévité pour une série -mon dieu- un peu (si pas plus) oubliée... De la vraie et bonne série d'aventures humoristiques. Une série qui mêle des scénarios parfois palpitants, qui m'ont fait voyager et visiter les quatre coins du monde ; le tout agrémenté d'un graphisme épuré, bien lisible, attrayant magré le côté "vieux machin" qu'il dégage. Ce que j'aime en Pat-Apouf ?.. C'est un peu un "monsieur-tout-le-monde", un peu détective, qui ne demande pas grand chose sauf son plaisir de vivre. Et ce personnage va se trouver entraîné dans une multitude d'intrigues dont il ne saura se dépêtrer qu'à force de volonté, courage, adresse... et humour. "Pat'Apouf" ?... C'est l'occasion de lire des histoires qui ne se prennent pas la tête, ni au sérieux et qui sont simplement ce qu'elles sont : de la bonne aventure bien rythmée. Par'Apouf "vivra" différents styles graphiques de par les auteurs qui se sont succédés. D'un trait simple et expressif, il passera -de bonne manière- à une sorte de semi-réalisme. "Pat-Apouf" recèle de grandes qualités, a drainé un énorme lectorat. Et pourtant... mystères de l'édition (ou plutôt de l'éditeur) ce dernier n'a jamais réellement soutenu l'édition d'albums. Il en existe 16, édités de 1946 à 1959. Curieusement, un 17ème opus est "sorti" aux Editions du Triomphe en... 2005 ! Il reprend une histoire originale de l'auteur initial. A collectionner ?... Difficile, voire très, au vu du peu d'albums encore trouvables sur le marché ; et qui plus est en bon état. A lire ?.. Ca oui ; une bonne pinte de rire, même si tout cela a quand même pris un sacré coup de vieux.