Les derniers avis (47903 avis)

Par klechko
Note: 3/5
Couverture de la série Les Tuniques Bleues
Les Tuniques Bleues

Il est difficile d’évaluer une telle série qui compte à ce jour 50 tomes tant ceux-ci sont pour moi inégaux, alternant le bon au moins bon (surtout ces 15 dernières années). On a l’impression que les auteurs ont du mal à se renouveler et à retrouver les ingrédients qui ont fait jadis le grand succès de la série. D’ailleurs ils essaient avec le numéro 50 ‘La traque’ et c’est pour ma part plutôt loupé. Ce que je peux dire par contre, c’est que j’ai passé de très bons moments de lecture en suivant certaines aventures de Blutch et Chesterfield et puisque je dois donner une note à l’ensemble de la série, c’est 3/5. Toutefois, il ne faut pas s’arrêter à cela puisque quelques tomes sont bien au dessus et comme j’ai lu la totalité de la série, je vais juste, pour ceux que ça intéresse, donner les quelques titre qui pour moi sortent vraiment du lot. La prison de Robertsonville Les bleus tournent cosaques Les bleus dans la gadoue Rumberley Bronco Beny El Padre Blue Rétro Black Face L’or du Quebec Bull run Captain Nepel L’oreille de Lincoln

07/12/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Secrets - L'écharde
Secrets - L'écharde

Ce diptyque à base de secret familial souffle le chaud et le froid, alternant selon moi qualités et défauts parfois ennuyeux. Au rayon des qualités, notons tout d'abord un décor historique double et intéressant. D'un côté, la France sous l'occupation, de l'autre le Paris de Mai 68, cette dernière époque étant rarement traitée en BD. Situations intéressantes, vivantes, qui permettent de fournir un cadre judicieux à ce drame familial. Notons également un bon premier tome introductif qui captive le lecteur et lui donne une véritable envie d'en savoir plus. Et notons enfin une colorisation que j'apprécie grandement, fine et agréable, embellissant chaque planche. Car au niveau des défauts, je crains de devoir dire que sans ces belles couleurs, les planches me paraîtraient bien moyennes. Je n'apprécie que très peu le dessin de Mariane Duvivier que je découvre. Je lui trouve un trait situé quelque part entre ceux de Béhé et des débuts de Vicomte en ce qui concerne les visages de ses personnages, mais sans le même talent. Il en résulte des anatomies variables des visages et des corps, et des protagonistes qu'on ne reconnaît parfois qu'à leur coupe de cheveux et à leurs habits. De même, autant certains décors sont très sympathiques, autant d'autres manquent singulièrement de perspective et de profondeur. Ces approximations graphiques m'ont véritablement gêné à la lecture. Quant au scénario et à ce mystère qui se dévoile au second tome, il a commencé par me paraître relativement classique en début d'album. Heureusement, un rebondissement nous est offert ensuite, relançant l'intérêt. Mais c'est pour atterrir sur une conclusion qui ne m'a convaincu qu'à moitié, les motivations des protagonistes me paraissant parfois un peu surprenantes même si elles restent crédibles. Les amateurs de drames familiaux seront ravis par cet album bien construit mais je crains devoir dire qu'il ne faut pas s'attendre à une très grande originalité dans sa résolution et ses conséquences. Cela n'en reste pas moins une BD sympathique qui saura plaire à son public.

07/12/2006 (modifier)
Par godzy022
Note: 3/5
Couverture de la série Kaamelott
Kaamelott

En fan absolu de la série, je ne pouvais pas me permettre de passer à coté de cette sortie. D'autant qu'on peut compter sur le talent de A. Astier, réalisateur/acteur, ici au scénario, pour ne pas dénaturer l'ambiance. Au final, la BD est assez réussie. Les personnages sont fidèles à eux-mêmes, on croirait les entendre au fil de la lecture ! L'histoire est courte, forcément, mais cela change du format riquiqui imposé pour la série TV, et ce n'est pas désagréable de suivre une aventure du début à la fin. Mais surtout, le ton particulier, les dialogues percutants, les situations cocasses, bref tout ce qui fait l'humour de Kaamelott est bien présent. En fait, ma seule réserve concerne le dessin, que j'ai trouvé (très) moyen. Pas attirant, problèmes de proportions, et des décors très souvent vides et unis, ça fait vide, manquant de richesse. Dommage ! Après lecture, je me demandais à quel point quelqu'un qui ne connaît pas la série apprécierait. Débat à lancer sur le forum éventuellement... Parce qu'il faut bien avouer que si les caractères des personnages sont inconnus au lecteur, ce dernier va manquer pas mal de ce qui fait le charme de l'oeuvre. Pour résumer, on a ici un produit qui n'a pas grand chose de révolutionnaire, mais qui plaira forcément à un amateur de la série. A posséder, je ne sais pas, mais à lire au moins.

07/12/2006 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
Couverture de la série Le Procès
Le Procès

L’absurde en bd, j’apprécie. Les bds de Dumontheuil en sont un bon exemple. En toute logique, cet album devrait me plaire. Et ce fut le cas ! Ce n’est pas la première adaptation de Kafka en bd mais c’est la première que je lis. Kafka joue avec l’absurde comme d’autres le feraient avec des mots. Ce genre d’adaptation ne doit pas être aisée mais Céka s’en est sorti plus qu’honorablement. Son récit puise dans l’absurde kafkaïen pour fournir une interprétation toute personnelle : un homme est coupable et doit se rendre à son procès (un peu quand il veut d'ailleurs). Coupable de quoi exactement ? c’est pas ça l’important. L’important, c’est qu’il soit reconnu coupable ! Bref, le récit baigne dans une sauce kafkaïenne du début jusqu’à la fin. Pour apprécier cet album, il faut évidemment avoir quelques affinités avec le non-sens et accepter de mettre de côté notre part de rationnel. Quant aux dessins, Clod s’en sort bien (lui aussi). Le traitement graphique me plait, sans doute parce qu’il se rapproche de celui d’auteurs "indépendants" auxquels je suis sensible. Bref, une bd plutôt underground que mainstream à découvrir !

07/12/2006 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
Couverture de la série Go West
Go West

Avant Buddy Longway et Yakari, il y a eu "Go West". Derib venait alors de quitter Spirou pour Tintin. Greg, le rédac' chef de Tintin, proposa à Derib un western : "Go West" était né. Toutefois, ce fut un travail de très longue haleine : les publications dans le journal de Tintin ont commencé en 1971 pour une sortie en album seulement en 1979 ! "Go West" retrace le parcours de ces pionniers qui traversaient par caravanes entières les Etats-Unis d’Est en Ouest. Je l’avais lu à l’âge de 12 ans et j’en avais gardé un bon souvenir. Mon appréciation a quelque peu évolué depuis. Qui dit Greg au scénario, dit bulles à gogo et dialogues à foison. En deux mots : trop verbeux ! Cet album ne déroge pas à cette règle. Pourtant, un western doit, à mon sens, laisser de la place aux grands espaces explorés sans nécessairement rajouter une couche de dialogues souvent superflue. Le ton adopté est aussi plutôt gentillet. Cette histoire croule sous les bons sentiments, ce qui tranche avec l’idée de ce qu’on se fait d’un Western. Mais il y a une bonne raison : cet album se veut avant tout didactique. En 110 pages, cette histoire aborde bon nombre de thèmes associés au Far West : les chercheurs d’or, les villes fantômes, les outlaws, les marshals, les indiens, la traite des noirs, les caravanes, les dangers divers (traversée de guets, les sables mouvants du désert), la pacification de l’ouest... C’est sans doute ce côté didactique qui m’a intéressé étant plus jeune. Avec mon regard d’adulte, je trouve que les nombreuses explications fournies (aussi utiles qu’elles puissent être) plombent le côté aventureux du récit. Malgré tout, ça reste un bon album. Graphiquement, ce one shot se rapproche davantage d’un Yakari ou d’un Buddy Longway des débuts avec un trait semi-réaliste. Bref, un album éducatif avant tout !

07/12/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Sam Billie Bill
Sam Billie Bill

Une bien bonne série que je cote d'emblée 3,5/5. Elle débute dans l'hebdo "Vaillant" n° 199 du 13 Mars 1949 et s'y termine dans le n° 888 du 20 Mai 1962. Pas mal du tout. C'est en classant une partie de mes vieux hebdos que je l'ai redécouverte. J'ai ainsi retrouvé cette "bonne" vieille histoire du Far-West, avec sa conquête de l'Ouest, la construction du chemin de fer, la ruée vers l'or, les Indiens, les cow-boys, les bons et les -nombreux- "méchants". Sam Billie Bill?... (quel affreux nom pour une série quand même !)... c'est la vie et l'ascension d'un orphelin, épris de justice, dans son combat contre le "mal". Les scénarios solides, concoctés par Lécureux, sont vraiment bien mis en images par Nortier qui -dans un style graphique réaliste- fait montre d'un grand dynamisme dans sa mise en pages. J'ai ressenti une sorte de forte attirance pour les grands espaces dont il restitue vraiment bien les ambiances. Son traitement du noir et blanc, dans les premières histoires, me fait penser à des compositions de très bons comics US d'avant-guerre. Héros bien oublié, Sam Billie Bill a néanmoins enchanté le lectorat de Vaillant des années 50. Il aura droit à 5 albums, brochés, édités de 1960 à 1962 et qui -même s'ils ne valent pas grand chose- sont d'une grande rareté (du moins en bon état). Sam Billie Bill ?... La conquête de l'Ouest... comme si vous y étiez !...

07/12/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Ray Banana
Ray Banana

Ce macho dans l'âme débute sa carrière dans "L'Echo des Savanes" n° 35 de Novembre 1977. Ray Banana ?... La fine moustache, les "ray-ban" en avant, pilotant une vieille Oldsmobile, il résout -comme il le peut- des intrigues un peu tordues où se rencontrent des escrocs, des sectes plus qu'étranges... J'ai été surpris par ses débuts : un graphisme qui "tire" un peu sur celui dit de "l'underground". Mais le trait de Benoît va évoluer -petit à petit- vers une ligne qui se rapproche de celle d'Hergé. Ray ?... Une série où l'auteur a construit une sorte d'univers complètement artificiel où les intervenants -les décors même- ne sont que prétexte à y faire "jouer" des références. Bien entendu, il faudrait toutes les connaître pour réellement apprécier la série à 100%. Et là, j'avoue que c'est quand même un peu difficile, parfois tordu d'ailleurs. N'empêche : ce cousin de Clark Gable, sorte d'archétype référencié de l'univers américain m'a quand même bien fait marrer... à l'époque. Bonne série ; bien construite, au "héros" attachant, mais qui ne marquera pas les gènes de ma mémoire.

07/12/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Poupée d'Ivoire
Poupée d'Ivoire

La série débute dans le mensuel "Vécu" n° 30 de fin 1987. Le postulat ?... Une orpheline -de bonne famille- vendue dans un bordel, sauvée par le fils d'un chef barbare, et qui tombent directement amoureux l'un de l'autre. Amour qui, bien entendu, ne plaira pas à tout le monde... Série "sentimentale" -avec néanmoins beaucoup d'action- elle se veut surtout une ode à la différence. Sincèrement, elle ne m'a pas apporté grand chose. Le contexte est bon (la Chine au temps de la dynastie T'ang), les scénarios sont à rebondissements, l'intensité dramatique présente à quasi chaque page et -surtout- le dessin est de Franz. Un dessin qui -d'ailleurs- n'est pas sans rappeler celui de Jugurtha ; immédiatement reconnaissable. Tout ça pour... une histoire d'amour, aux personnages bien campés, dans un contexte historique intéressant ; une histoire -sorte de fuite en avant- qui, bien qu'elle se laisse lire sans ennui, est déjà quasi oubliée dès que j'en ai fermé un album. Pas mal. Sans plus.

07/12/2006 (modifier)
Par JJJ
Note: 3/5
Couverture de la série Les Contes du 7ème Souffle
Les Contes du 7ème Souffle

A l'occasion de la sortie d'une intégrale à prix modique de cette série, je me la suis procurée. Le graphisme de cette série est très particulier, très atypique, un genre de dessin qui à mon avis ne plaira pas à tout le monde. En ce qui me concerne, sans trouver ça génial, je reconnais que le style ne manque pas d'audace ni de personnalité, certaines scènes de combat ou d'action sont carrément belles. Au niveau du faciès des personnages en revanche, c'est peu plus gênant, si certains sont travaillés et bénéficient favorablement de ce trait original, d'autres paraissent un peu bâclés en comparaison, un détail difficilement pardonnable. L'ensemble est tout de même correct. En ce qui concerne les histoires, je suis déçu, l'aspect de l'histoire que je préfère, la quête de Daisuke est souvent reléguée au second plan un bon moment... et ressurgi subitement, au gré du hasard ou d'une rencontre opportune, c'est un peu trop gros, le charme est vite brisé. Quant à la transposition des contes, ce n'est que moyennement réussi à mon avis. Le premier tome, reprend l'histoire de Barbe Bleue, l'histoire est plutôt correcte, assez agréable à lire, Daisuke réussit son entrée. Ensuite d'autres contes sont repris avec plus ou moins de justesse mais la qualité globale reste inférieure à la première histoire. Cette oeuvre est assez spéciale, j'aurai largement pu m'en passer, la lecture n'est pas terriblement marquante, pourtant le japon féodal est une période que je sent fascinante. Sans pour autant jeter cette BD aux orties, on doit pouvoir trouver largement mieux à lire dans le genre. JJJ

07/12/2006 (modifier)
Par JJJ
Note: 3/5
Couverture de la série 303
303

Un diptyque qui sans être un chef-d’œuvre, mérite d'être connu pour quelques uns de ses bons points. Le héros de l'histoire est un vieux briscard russe pour qui l'art de la guerre n'a que très peu de secrets. L'histoire commence dans les déserts d'Afghanistan, l'intrigue assez basique est répartie sur tout le premier tome, dans laquelle plusieurs factions armées "alliées" s'affrontent, car elles visent un objectif commun. La finesse n'est pas de mise, le message d'Ennis est clairement visible et un poil trop lourd à mon humble avis: les dirigeants sont pourris et n'hésitent pas à sacrifier les soldats et les peuples pauvres. Air connu. Ce tome offre une histoire complète. Le deuxième tome se déroule en Amérique, il est meilleur que le premier, son traitement en est un peu plus subtil et met aussi en exergue un des maux dont souffrent les États-Unis, l'immigration clandestine et la dureté de vie qu'ont ces pauvres gens. Le héros n'a pas changé, embarqué dans une sombre histoire de meurtre crapuleux, Il est confronté à un homme juste et désabusé, un reflet de ce qu'il est lui-même en somme. Cette partie est intéressante, peut-être la meilleure de la série. Quant à la dernière partie s'étalant sur les dernières pages de ce tome, cela devient carrément fou, le héros décide de soigner le monde de ses maux. Pour y parvenir, il s'attaque aux plus hautes instances dirigeantes. Ennis va très loin, le final est assez osé. Finalement la quête du vieux soldat russe s'avère absurde et vaine, une croisade aussi malsaine que celle de son ennemi. L'une des choses qui m'a frappé dans cette histoire, c'est cette fascination qu'exprime Garth Ennis pour les armes, une arme en particulier, le fusil Lee-Einfield, calibre 303, capacité de dix coups... Ennis y consacre une partie de sa préface, il considère que c'est l'une des armes les plus meurtrières, parfaitement fiable technologiquement parlant, surtout compte tenu de son grand age. Dans l'histoire, le héros parlera souvent avec admiration de cette arme, elle en devient carrément une entité à part entière dans l'aventure. Ce point de vue est intéressant, une forme de dénonciation par la fascination excessive qu'exerce cette arme. Ce n'est pas la première fois que Garth Ennis met cette arme en scène. Pour la petite histoire elle a déjà été utilisée dans la série Preacher, par Frankie Toscani l'eunuque, un mafieux émasculé, qui se sert déjà d'un Lee-Einfield pour torturer sauvagement Cassidy, la séquence en question est d'ailleurs assez mémorable. La boucle est ainsi bouclée, que cette arme soit entre les mains de ce pourri de Frankie, d'un vaillant Mujahidin ou d'un vieux soldat russe à l'esprit formé par le devoir, elle reste autant massivement destructrice en toute situation. Peut importe qui la porte en fait, l'arme en elle-même est une menace qui survivra à son propriétaire. Par ce biais Garth Ennis exprime sa réflexion sur le sujet au travers de son oeuvre, il créé un climat obsessionnel, qui peut effectivement fasciner ou effrayer. Burrows est aux pinceaux, il a l'air d'être particulièrement à l'aise avec les scènes gores. Je n'aime pas son style de dessin, il ne me touche pas. Ses dessins ne me paraissent pas insupportables mais m'indiffèrent totalement. A lire si vous êtes fascinés par la guerre, ou si vous voulez découvrir Garth Ennis en gardant à l'esprit que cette BD est loin d'être sa meilleure réalisation. Pour ceux qui connaissent l'auteur en revanche, inutile de s'attarder sur cette histoire qui n'offre finalement rien de bien nouveau. JJJ

07/12/2006 (modifier)