Cette histoire est narrée de façon originale, une poursuite effrénée, parsemée des souvenirs du héros, celui qui est poursuivi.
Au delà de cette particularité dans la forme, l'histoire est classique dans le fond.
Pad, est une histoire parlant d'amitié et d'amour. Pad est un héros simple, un personnage bon et légèrement naïf qui va s'apercevoir que tout n'est pas simple, un personnage comme l'on en a vu des milliers de fois. Boxeur de talent rêvant de gloire, Pad apprendra à ses dépends que certains sentiments ne pèsent pas lourds face à la cupidité.
L'intrigue est toute simple, elle traite de la désillusion.
Même si il n'y a rien de neuf ni de transcendant, cette histoire, n'est pas déplaisante à lire, sa construction est plutôt bonne, certaines idées déjà explorées sont amenées de façon assez inédites pour que l'on apprécie l'ensemble.
Les dessins d'Eco sont bons, le cadrage souvent bien choisi correspond bien au déroulement de l'action. Cette BD bouge plutôt bien.
Pad est un album de facture correcte que l'on oubliera cependant assez vite, sa lecture me semble autant gentillette que son achat superflu.
JJJ
"Kaamelott" les mésaventures des chevaliers de la table ronde...
Dernièrement, c’est la mode de passer de la télé à la BD, pour quasiment à chaque fois sortir un truc horrible qui a ni queue ni tête. En gros, ce que les bdphiles appellent de la BD poubelle ou encore la BD commerciale. C’est donc très prudemment que je me suis lancé dans la lecture de ce Tome de Kaamelott et je ne suis franchement pas déçu. La chose est donc possible alors messieurs Caméra café, Les Annonces en BD, Les Aventures de Bigard et compagnie prenez en de la graine. Et sachez qu’on ne s’improvise pas scénariste comme ça du jour au lendemain, la Bd a ses codes et ses règles, mêmes si ceux-ci sont flexibles, les ignorer est complètement suicidaire. Tout cela, Astier, le créateur de l’univers de Kaamelott, l’a bien compris et s’en est très bien sorti.
On retrouve exactement le même esprit que celui de la série télé. Les dialogues sonnent juste et quand on connaît la sitcom, on entend résonner la voix des acteurs dans sa tête lors de la lecture. Astier ne tombe pas dans le piège de nous faire une BD à gag en une page mais nous conte une histoire complète et inédite (je ne dénigre pas les strips mais c’est un exercice compliqué dans lequel il n’est pas toujours évident de se renouveler). La bande dessinée apporte une dimension supplémentaire à l’univers de Kaamelott car même si la série télé est composée d’une bonne dose de fantastique, elle est limitée par son budget, alors que sur le papier une armée de mort vivant ou un monstre géant, ça ne coûte pas plus cher qu’autre chose. C’est pareil pour les décors et donc la mise en scène. Comme je le disais, c’est dans le même esprit qu’à la télé, il ne faut donc pas non plus vous attendre à un truc sérieux, c’est de la déconade qui joue beaucoup sur les anachronismes. Si l’univers vous plaît, laissez-vous tenter par la version papier, je ne pense pas que vous serez déçus.
Côté dessin, Dupré fait du bon boulot et c’est très réussi. On reconnaît bien les acteurs, peut être même un peu trop. Car parfois certains visages mériteraient d’être un peu allégé mais c’était le parti pris de départ de bien coller aux personnages TV. Et puis il arrive quand même à leur faire sortir des expressions et des gueules plutôt pas mal. Il oscille entre un style réaliste et semi-réaliste. En tout cas on voit bien que c’est un vrai auteur de BD pas comme sur les séries -que je ne réciterais pas-.
Les couleurs informatisées de Bekaert ne sont pas terribles sans pour autant être moches. Tous ça est un peu trop lisse, ça aurait mérité d’être plus rugueux, plus sale à l’image des costumes et des décors de la sitcom. Pour ceux qui aiment le noir et blanc, il y a aussi un joli album collector où le travail de Dupré est bien mieux mis en évidence. J’ai longtemps hésité avant de finalement prendre l’album couleur, mais chez moi, c’est viscéral, je préfère quand c’est colorisé.
J'adore les dessins de cet album!
Ils sont l'un des éléments importants de la construction de cet univers si étrange. Un trait abrupt en noir et blanc très expressif, très osé. De nombreuses séquences se passent admirablement de textes, tout est clairement dit dans l'image sans que la narration n'en souffre. Rien que pour cet aspect, cet album mérite d'être lu.
Quant à l'histoire, son ton est très décalé, enchaînant des situations aussi rocambolesques qu'improbables n'hésitant pas à flirter avec l'absurde, il faut en apprécier cette particularité pour en profiter. Les personnages sont extravagants, la vision qui nous est donnée d'eux est pour le moins décalée. Cela cadre parfaitement avec l'esprit général qui se dégage des ses étranges aventures fantastico-délirantes.
Je n'ai lu que le premier tome des aventures de Lili et Winker, totalement par hasard, sans aller jusqu'à dire que c'est génial, j'ai beaucoup apprécié, c'est surprenant. Assez pour me donner envie de lire le second si je lui mets la main dessus en tout cas.
Le Rayon est un petit album sympathique, à lire.
JJJ
Tome 1 : 3/5
Un peu bizarre cette série.
Le premier tome nous propose un univers et un graphisme qui font furieusement penser à Bone, en un peu moins pêchus.
Mais très vite, le récit s'oriente dans une direction plus "enfantine" que le succès de Jeff Smith. Dido va se retrouver confronté non seulement aux humains, que les monstres redoutent, mais aussi à d'autres créatures, et qui pour l'instant n'apparaissent pas dans l'image, même si on en parle. Le récit est sympathique, sans prétention, mais sans génie également. Cependant Fahar a la bonne idée de semer des énigmes sur le chemin de Dido et Kip. Qui est l'esprit de la forêt ? Quel est cet oiseau parlant ? Pourquoi Kip ment-il au sujet de Goliath ? Quel est le rôle réel de Marla ?
Une série intrigante, même si relativement peu enthousiasmante pour l'instant.
Tome 2 : 3/5
Le mystère s'épaissit dans ce second épisode.
Et on a peur de ne pas, finalement, voir plus clair dans cette drôle d'histoire. En effet, en plus des mystères déjà introduits dans le tome 1, Fahar en remet une seconde couche dans le second. Et le mode de narration n'aide pas non plus à la bonne compréhension. Les personnages échouent à tel endroit, pensant être investis de telle ou telle tâche. Alors qu'on est censé suivre le parcours de Dido, celui-ci reste quand même un personnage nébuleux. C'est frustrant, car l'univers et le graphisme de Fahar sont quand même très agréables.
Espérons que le tome 3, qui clora le premier cycle, apportera son lot de réponses...
Juste avant la guerre 39-45 deux amis se séparent. L'un est Anglais, l'autre Italien. Deux mondes bientôt ennemis. Une histoire d'amour et d'amitié, de haine et de vengeance...
Tous les ingrédients d'une bonne histoire sont réunis dans ce qui me semble est le dernier ouvrage publié d'Hugo Pratt.
Malheureusement, ce n'est sûrement pas sa meilleure création. Les Corto Maltese restent une bonne cordée devant.
Ceci étant, moi, cette histoire je l'ai trouvée belle.
La violence sous jacente est pire que tout.
Les dessins sont du pur Hugo Pratt. On aime ou on n’aime pas. Un peu taillé à la serpe, secs, brisés, dépouillés dans cet opus.
Les couleurs de Patrizia Zanotti vont bien avec le dessin, sans être transcendant, ils aident à nous plonger dans l'ambiance de ces années périlleuses.
A lire, mais pas forcément à posséder sauf inconditionnel de Pratt.
Scénario pratiquement inexistant, dessin flamboyant, rires assurés !
C'est vrai que le scénario est d'une faiblesse incalculable. Mais n'est-ce pas volontaire ? Ou du moins, les auteurs n'ont-ils pas simplement pris le parti de nous sortir un objet qui ne vise que deux choses :
Nous caresser les yeux par un dessin d'une élégance rare et nous faire rire, et par le dessin (quelles tronches ils se paient tous !) et par le texte.
C'est drôle, ça détend et ça ne porte aucune autre ambition. Pourquoi pas ?
A l’image du posteur précédent, Cédric, je me suis laissé aller à l’achat impulsif dés la sortie de cet album, et même si je vais être un peu moins sévère, je dois dire que je regrette un peu mon achat.
Au départ, c’est vrai que l’édition est très belle, alors évidemment on la prend pour la feuilleter un peu et on découvre des dessins certes particuliers et une atmosphères un peu déroutante, mais originale. En lisant 2, 3 lignes (et le titre), on découvre une œuvre sur le thème de Pinocchio revisitée et axée sur les déboires d’une créature vouée à exprimer la vérité dans une société où le mensonge est roi.
Et l’on se dit… Allez hop !
Côté scénario, même s’il y a quelques bonnes idées, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce récit construit autour d’un procès entrecoupé de nombreux flash-back. Pour être bref, je n’ai pas été conquis par la manière un peu brouillonne de conter cette histoire.
Une oeuvre qui je pense peut plaire même si l'enthousiasme pour ma part n'est pas débordant.
"Peronnik l’idiot" d’Emile Souvestre a grandement inspiré cet album éponyme de De la Fuente.
Si la première partie reste fidèle au conte original mot pour mot, le deuxième volet (plus court) s’en écarte totalement. La quête de cet "idiot" n’est pas sans rappeler celle des chevaliers de la table ronde pour le Graal où il est aussi question d’une lance et d’un bassin d’or. Il faut noter que Peronnik n’est pas un "idiot" comme on l’entendrait aujourd’hui. Car Peronnik est malin. Plutôt que d’user de la force, il préférera la ruse . . . Ce conte se laisse lire mais je trouve que l’auteur passe trop vite sur les épreuves que doit affronter Peronnik. Elles se succèdent sans vraiment que le lecteur n’éprouve la moindre peur à l’égard du héros. Quant à la deuxième partie, elle s’apparente davantage au conte de la "la belle au bois dormant".
Bref, comme le shampoing, ce conte est du "deux en un". A lire . . .
Si on lit le résumé de l'éditeur, on ne peut s'empêcher de penser aux Gardiens du Maser, à Gunnm, par exemple.
Si on lit "Venezzia", ces influences restent présentes, mais ne deviennent plus prépondérantes. Une découverte comme celle de Edison Fantasy Science (chez le même éditeur, fruit du hasard ?) devient également une évidence. Mais il n'y a pas que cela. Car Laurent Koffel, le scénariste, a su puiser à différentes sources pour composer l'étrange alchimie qui règne dans cet album. Alchimie qui tient en équilibre précaire. C'est vraiment un assemblage hétéroclite, de bric et de broc, mélangeant fantasy (au sens large), science-fiction tendance steampunk, mais aussi histoires de mutants. La narration est un peu confuse, mais au final l'histoire s'éclaire vers la fin du tome 1.
Le dessin de Noë Monin est lui aussi le fruit de plusieurs influences, comme dans L'Anneau des 7 Mondes ; impression renforcée par le traitement des couleurs, tout en pastels, en bleus clairs masquant parfois l'encrage. Ce dessin est assez agréable à l'oeil pour celui qui est habitué aux mangas et aux influences italiennes récentes. Par contre on ne manquera pas de remarquer un manque de précision dans les visages. Mais cela devrait s'estomper avec le temps.
Le peu d'originalité de l'album est toutefois compensé par le capital sympathie de l'ensemble, qui fait passer un bon moment de lecture.
Tiens, bizarre que cet album soit passé inaperçu. Et pourtant il est épuisé... Et sorti du catalogue Delcourt. Dommage, car il vaut quand même le détour de la lecture.
En effet, Li-An, dont c'était le premier album, y faisait déjà preuve d'une belle maîtrise graphique. Parmi ses multiples influences, on notera celle, évidente, de Moebius. Décors et personnages dépouillés, qui contrastent avec certains éléments plus détaillés, les amateurs du créateur du "Major Fatal" apprécieront.
Autre influence criée sur les toits, celle de Jack Vance. L'écrivain, créateur du Cycle de Tschaï, est largement présent dans cette histoire. Ce n'est pas du plagiat, mais un hommage très fortement appuyé. Li-An est un fan absolu de cette somme romanesque de science-fiction, qu'il aura d'ailleurs le plaisir d'adapter en 8 tomes quelques années plus tard chez le même éditeur, grâce à l'apport de Jean-David Morvan. Morvan qui d'ailleurs est présent dans "Planète lointaine".
Mais toutes ces influences ne parviennent pourtant pas à cacher le défaut principal de ce one shot de près de 200 pages : sa confusion. En effet on se retrouve dans une intrigue à la "Méta-Barons" mâtinée de l'Incal, dans un joyeux foutoir mélangeant SF traditionnelle et fantasy pourtant inventive. Mais malgré cette petite difficulté, c'est un album qui se laisse lire, rien que pour le plaisir des yeux.
A noter qu'en 2006, Li-An a remis en vente une centaine d'albums, accompagnés d'un supplément graphique comportant des inédits, des hommages, des ex-libris...
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Pad
Cette histoire est narrée de façon originale, une poursuite effrénée, parsemée des souvenirs du héros, celui qui est poursuivi. Au delà de cette particularité dans la forme, l'histoire est classique dans le fond. Pad, est une histoire parlant d'amitié et d'amour. Pad est un héros simple, un personnage bon et légèrement naïf qui va s'apercevoir que tout n'est pas simple, un personnage comme l'on en a vu des milliers de fois. Boxeur de talent rêvant de gloire, Pad apprendra à ses dépends que certains sentiments ne pèsent pas lourds face à la cupidité. L'intrigue est toute simple, elle traite de la désillusion. Même si il n'y a rien de neuf ni de transcendant, cette histoire, n'est pas déplaisante à lire, sa construction est plutôt bonne, certaines idées déjà explorées sont amenées de façon assez inédites pour que l'on apprécie l'ensemble. Les dessins d'Eco sont bons, le cadrage souvent bien choisi correspond bien au déroulement de l'action. Cette BD bouge plutôt bien. Pad est un album de facture correcte que l'on oubliera cependant assez vite, sa lecture me semble autant gentillette que son achat superflu. JJJ
Kaamelott
"Kaamelott" les mésaventures des chevaliers de la table ronde... Dernièrement, c’est la mode de passer de la télé à la BD, pour quasiment à chaque fois sortir un truc horrible qui a ni queue ni tête. En gros, ce que les bdphiles appellent de la BD poubelle ou encore la BD commerciale. C’est donc très prudemment que je me suis lancé dans la lecture de ce Tome de Kaamelott et je ne suis franchement pas déçu. La chose est donc possible alors messieurs Caméra café, Les Annonces en BD, Les Aventures de Bigard et compagnie prenez en de la graine. Et sachez qu’on ne s’improvise pas scénariste comme ça du jour au lendemain, la Bd a ses codes et ses règles, mêmes si ceux-ci sont flexibles, les ignorer est complètement suicidaire. Tout cela, Astier, le créateur de l’univers de Kaamelott, l’a bien compris et s’en est très bien sorti. On retrouve exactement le même esprit que celui de la série télé. Les dialogues sonnent juste et quand on connaît la sitcom, on entend résonner la voix des acteurs dans sa tête lors de la lecture. Astier ne tombe pas dans le piège de nous faire une BD à gag en une page mais nous conte une histoire complète et inédite (je ne dénigre pas les strips mais c’est un exercice compliqué dans lequel il n’est pas toujours évident de se renouveler). La bande dessinée apporte une dimension supplémentaire à l’univers de Kaamelott car même si la série télé est composée d’une bonne dose de fantastique, elle est limitée par son budget, alors que sur le papier une armée de mort vivant ou un monstre géant, ça ne coûte pas plus cher qu’autre chose. C’est pareil pour les décors et donc la mise en scène. Comme je le disais, c’est dans le même esprit qu’à la télé, il ne faut donc pas non plus vous attendre à un truc sérieux, c’est de la déconade qui joue beaucoup sur les anachronismes. Si l’univers vous plaît, laissez-vous tenter par la version papier, je ne pense pas que vous serez déçus. Côté dessin, Dupré fait du bon boulot et c’est très réussi. On reconnaît bien les acteurs, peut être même un peu trop. Car parfois certains visages mériteraient d’être un peu allégé mais c’était le parti pris de départ de bien coller aux personnages TV. Et puis il arrive quand même à leur faire sortir des expressions et des gueules plutôt pas mal. Il oscille entre un style réaliste et semi-réaliste. En tout cas on voit bien que c’est un vrai auteur de BD pas comme sur les séries -que je ne réciterais pas-. Les couleurs informatisées de Bekaert ne sont pas terribles sans pour autant être moches. Tous ça est un peu trop lisse, ça aurait mérité d’être plus rugueux, plus sale à l’image des costumes et des décors de la sitcom. Pour ceux qui aiment le noir et blanc, il y a aussi un joli album collector où le travail de Dupré est bien mieux mis en évidence. J’ai longtemps hésité avant de finalement prendre l’album couleur, mais chez moi, c’est viscéral, je préfère quand c’est colorisé.
Pretty Little Nightmares (Lili & Winker)
J'adore les dessins de cet album! Ils sont l'un des éléments importants de la construction de cet univers si étrange. Un trait abrupt en noir et blanc très expressif, très osé. De nombreuses séquences se passent admirablement de textes, tout est clairement dit dans l'image sans que la narration n'en souffre. Rien que pour cet aspect, cet album mérite d'être lu. Quant à l'histoire, son ton est très décalé, enchaînant des situations aussi rocambolesques qu'improbables n'hésitant pas à flirter avec l'absurde, il faut en apprécier cette particularité pour en profiter. Les personnages sont extravagants, la vision qui nous est donnée d'eux est pour le moins décalée. Cela cadre parfaitement avec l'esprit général qui se dégage des ses étranges aventures fantastico-délirantes. Je n'ai lu que le premier tome des aventures de Lili et Winker, totalement par hasard, sans aller jusqu'à dire que c'est génial, j'ai beaucoup apprécié, c'est surprenant. Assez pour me donner envie de lire le second si je lui mets la main dessus en tout cas. Le Rayon est un petit album sympathique, à lire. JJJ
Dido
Tome 1 : 3/5 Un peu bizarre cette série. Le premier tome nous propose un univers et un graphisme qui font furieusement penser à Bone, en un peu moins pêchus. Mais très vite, le récit s'oriente dans une direction plus "enfantine" que le succès de Jeff Smith. Dido va se retrouver confronté non seulement aux humains, que les monstres redoutent, mais aussi à d'autres créatures, et qui pour l'instant n'apparaissent pas dans l'image, même si on en parle. Le récit est sympathique, sans prétention, mais sans génie également. Cependant Fahar a la bonne idée de semer des énigmes sur le chemin de Dido et Kip. Qui est l'esprit de la forêt ? Quel est cet oiseau parlant ? Pourquoi Kip ment-il au sujet de Goliath ? Quel est le rôle réel de Marla ? Une série intrigante, même si relativement peu enthousiasmante pour l'instant. Tome 2 : 3/5 Le mystère s'épaissit dans ce second épisode. Et on a peur de ne pas, finalement, voir plus clair dans cette drôle d'histoire. En effet, en plus des mystères déjà introduits dans le tome 1, Fahar en remet une seconde couche dans le second. Et le mode de narration n'aide pas non plus à la bonne compréhension. Les personnages échouent à tel endroit, pensant être investis de telle ou telle tâche. Alors qu'on est censé suivre le parcours de Dido, celui-ci reste quand même un personnage nébuleux. C'est frustrant, car l'univers et le graphisme de Fahar sont quand même très agréables. Espérons que le tome 3, qui clora le premier cycle, apportera son lot de réponses...
Dans un ciel lointain
Juste avant la guerre 39-45 deux amis se séparent. L'un est Anglais, l'autre Italien. Deux mondes bientôt ennemis. Une histoire d'amour et d'amitié, de haine et de vengeance... Tous les ingrédients d'une bonne histoire sont réunis dans ce qui me semble est le dernier ouvrage publié d'Hugo Pratt. Malheureusement, ce n'est sûrement pas sa meilleure création. Les Corto Maltese restent une bonne cordée devant. Ceci étant, moi, cette histoire je l'ai trouvée belle. La violence sous jacente est pire que tout. Les dessins sont du pur Hugo Pratt. On aime ou on n’aime pas. Un peu taillé à la serpe, secs, brisés, dépouillés dans cet opus. Les couleurs de Patrizia Zanotti vont bien avec le dessin, sans être transcendant, ils aident à nous plonger dans l'ambiance de ces années périlleuses. A lire, mais pas forcément à posséder sauf inconditionnel de Pratt.
Shaolin Moussaka
Scénario pratiquement inexistant, dessin flamboyant, rires assurés ! C'est vrai que le scénario est d'une faiblesse incalculable. Mais n'est-ce pas volontaire ? Ou du moins, les auteurs n'ont-ils pas simplement pris le parti de nous sortir un objet qui ne vise que deux choses : Nous caresser les yeux par un dessin d'une élégance rare et nous faire rire, et par le dessin (quelles tronches ils se paient tous !) et par le texte. C'est drôle, ça détend et ça ne porte aucune autre ambition. Pourquoi pas ?
Pinocchio - Histoire d'un enfant
A l’image du posteur précédent, Cédric, je me suis laissé aller à l’achat impulsif dés la sortie de cet album, et même si je vais être un peu moins sévère, je dois dire que je regrette un peu mon achat. Au départ, c’est vrai que l’édition est très belle, alors évidemment on la prend pour la feuilleter un peu et on découvre des dessins certes particuliers et une atmosphères un peu déroutante, mais originale. En lisant 2, 3 lignes (et le titre), on découvre une œuvre sur le thème de Pinocchio revisitée et axée sur les déboires d’une créature vouée à exprimer la vérité dans une société où le mensonge est roi. Et l’on se dit… Allez hop ! Côté scénario, même s’il y a quelques bonnes idées, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce récit construit autour d’un procès entrecoupé de nombreux flash-back. Pour être bref, je n’ai pas été conquis par la manière un peu brouillonne de conter cette histoire. Une oeuvre qui je pense peut plaire même si l'enthousiasme pour ma part n'est pas débordant.
Peronnik l'idiot
"Peronnik l’idiot" d’Emile Souvestre a grandement inspiré cet album éponyme de De la Fuente. Si la première partie reste fidèle au conte original mot pour mot, le deuxième volet (plus court) s’en écarte totalement. La quête de cet "idiot" n’est pas sans rappeler celle des chevaliers de la table ronde pour le Graal où il est aussi question d’une lance et d’un bassin d’or. Il faut noter que Peronnik n’est pas un "idiot" comme on l’entendrait aujourd’hui. Car Peronnik est malin. Plutôt que d’user de la force, il préférera la ruse . . . Ce conte se laisse lire mais je trouve que l’auteur passe trop vite sur les épreuves que doit affronter Peronnik. Elles se succèdent sans vraiment que le lecteur n’éprouve la moindre peur à l’égard du héros. Quant à la deuxième partie, elle s’apparente davantage au conte de la "la belle au bois dormant". Bref, comme le shampoing, ce conte est du "deux en un". A lire . . .
Venezzia
Si on lit le résumé de l'éditeur, on ne peut s'empêcher de penser aux Gardiens du Maser, à Gunnm, par exemple. Si on lit "Venezzia", ces influences restent présentes, mais ne deviennent plus prépondérantes. Une découverte comme celle de Edison Fantasy Science (chez le même éditeur, fruit du hasard ?) devient également une évidence. Mais il n'y a pas que cela. Car Laurent Koffel, le scénariste, a su puiser à différentes sources pour composer l'étrange alchimie qui règne dans cet album. Alchimie qui tient en équilibre précaire. C'est vraiment un assemblage hétéroclite, de bric et de broc, mélangeant fantasy (au sens large), science-fiction tendance steampunk, mais aussi histoires de mutants. La narration est un peu confuse, mais au final l'histoire s'éclaire vers la fin du tome 1. Le dessin de Noë Monin est lui aussi le fruit de plusieurs influences, comme dans L'Anneau des 7 Mondes ; impression renforcée par le traitement des couleurs, tout en pastels, en bleus clairs masquant parfois l'encrage. Ce dessin est assez agréable à l'oeil pour celui qui est habitué aux mangas et aux influences italiennes récentes. Par contre on ne manquera pas de remarquer un manque de précision dans les visages. Mais cela devrait s'estomper avec le temps. Le peu d'originalité de l'album est toutefois compensé par le capital sympathie de l'ensemble, qui fait passer un bon moment de lecture.
Planète lointaine
Tiens, bizarre que cet album soit passé inaperçu. Et pourtant il est épuisé... Et sorti du catalogue Delcourt. Dommage, car il vaut quand même le détour de la lecture. En effet, Li-An, dont c'était le premier album, y faisait déjà preuve d'une belle maîtrise graphique. Parmi ses multiples influences, on notera celle, évidente, de Moebius. Décors et personnages dépouillés, qui contrastent avec certains éléments plus détaillés, les amateurs du créateur du "Major Fatal" apprécieront. Autre influence criée sur les toits, celle de Jack Vance. L'écrivain, créateur du Cycle de Tschaï, est largement présent dans cette histoire. Ce n'est pas du plagiat, mais un hommage très fortement appuyé. Li-An est un fan absolu de cette somme romanesque de science-fiction, qu'il aura d'ailleurs le plaisir d'adapter en 8 tomes quelques années plus tard chez le même éditeur, grâce à l'apport de Jean-David Morvan. Morvan qui d'ailleurs est présent dans "Planète lointaine". Mais toutes ces influences ne parviennent pourtant pas à cacher le défaut principal de ce one shot de près de 200 pages : sa confusion. En effet on se retrouve dans une intrigue à la "Méta-Barons" mâtinée de l'Incal, dans un joyeux foutoir mélangeant SF traditionnelle et fantasy pourtant inventive. Mais malgré cette petite difficulté, c'est un album qui se laisse lire, rien que pour le plaisir des yeux. A noter qu'en 2006, Li-An a remis en vente une centaine d'albums, accompagnés d'un supplément graphique comportant des inédits, des hommages, des ex-libris...