Les derniers avis (47905 avis)

Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Valérian
Valérian

Une des très bonnes séries de la BD de science-fiction française. Elle débute dans l'hebdo Pilote n° 420 du 9 Novembre 1967. Valérian ?... C'est, au début, un agent spatio-temporel qui -au cours d'un voyage dans le Moyen Age- va rencontrer la damoiselle Laureline. Un célèbre couple va ainsi naître... Surtout que Laureline n'est pas ce que l'on pourrait appeler un faire-valoir ; que du contraire : par son esprit, son intelligence, son charme, elle relègue bien souvent son "ami" au simple rang d'exécutant (et c'est vrai, avis perso, que le "héros" m'a parfois l'air d'un grand dadais !). Valérian ?... Ce sont des univers cohérents, des histoires et des intrigues bien développées qui offrent un heureux mélange d'aventures, de pacifisme, d'égalité entre les races et cultures, de féminisme aussi. Et c'est ce que j'aime bien dans cette série. Nos deux "baroudeurs" n'hésitent jamais à combattre dictateurs, tyrans, malfrats de toutes sortes qui peuplent les galaxies. Occasionnellement aussi, ils font un petit arrêt sur la Terre ; une Terre d'ailleurs qui "change" au gré de leurs divers voyages et retours. Les scénarios ?... Riches en rebondissements, bien construits, imaginatifs et -également- non dénués d'humour. Le dessin ?... Mézières y va d'un trait baroque, fort efficace, laissant libre cours à l'imaginatif. Personnellement, les derniers épisodes me semblent un peu "marquer le pas". Mais je ne doute pas que ce couple rebondira bien fort rapidement ; car les univers créés par les auteurs représentent encore un formidable terrain d'investigations. Ma cote réelle : 3,5/5

12/12/2006 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
Couverture de la série Waraba
Waraba

Tiens, voici deux auteurs de chez "Paquet" qui font une petite infidélité à leur éditeur suisse. Pourquoi pas après tout... Les planches sont plaisantes à regarder grâce au trait dynamique de Kalonji et aux couleurs chaudes (tirant sur le bleu et l’ocre) d’Anne-Claire Jouvray. J’avais déjà remarqué l’étendue de la palette graphique de Kalonji en feuilletant Helvethika et O'Malley. Globalement bon, son travail n’est toutefois pas exempt de petits défauts. Ainsi, le passage d’une case à l’autre ne se fait pas toujours sans heurt (la page figurant dans la galerie en est un bon exemple avec les cases 1 et 2 puis 5 et 6). J’ai également noté un noircissement des drapés (et vêtements) un peu anarchique. Du côté de l’histoire, peu de choses à dire car ce premier opus se veut un tome d’introduction qui pose le cadre du récit. S’inspirant de contes et légendes africaines, le récit d’Olivier Jouvray à tout pour me plaire. Si ça se lit effectivement vite, on suit l’histoire sans que l’ennui nous gagne. Bref, je suis en attente de tomes supplémentaires pour un avis mieux fourni.

12/12/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série V pour Vendetta
V pour Vendetta

"V" fait sa première apparition dans le magazine anglais "Warrior" de Mars 1982. "V" ?... un inconnu qui porte un masque étrange ; celui du visage de Guy Fawkes, héros de légende, qui a essayé de faire sauter le Parlement londonien au 17ème siècle. Une bonne série de politique-fiction censée se passer en 1997 ; série qui met en scène une Angleterre qui a laissé s'installer un Etat fasciste. Et cet Etat n'admet aucun avis contraire contre SON ordre établi. Mais, tel un Zorro du 20ème siècle, notre "V" va jouer les vengeurs. Si ce n'était le contexte de l'Angleterre fascisée, on retrouve le même thème dans de nombreuses autres histoires (Astérix contre les Romains ; n'est-ce pas la même chose ?... entre autres...). Bon postulat, oui, mais sans plus. J'aime pourtant assez le graphisme expressionniste de Lloyd, lequel met bien en scène cette sorte de "fable" étrange, attirante même, ce malgré son contexte -avis personnel- de "déjà vu" ailleurs. Fable étrange et attirante, c'est vrai, qui parfois fait penser au film "Brazil" de Terry Gillian ( un membre des ex Monty Pythons) ; une sorte de voyage dans l'absurdie. Dernier attrait : cette sorte de "renouveau" de la BD anglaise -peu connue d'ailleurs- souvent calquée sur les anciens comics "made in USA" dont elle usait et abusait en les fond et forme. "V" ?... une série à part, pour laquelle je cote réellement 3,5/5.

11/12/2006 (modifier)
Par klechko
Note: 3/5
Couverture de la série Chaque chose
Chaque chose

C’est le premier ouvrage créé par cet auteur que je découvre et cela a été avec plaisir. Un joli petit bouquin qui fait souvent sourire, mais surtout un bel et émouvant hommage. Je dois dire qu’au départ, j’ai eu un peu peur en constatant que le scénario était construit autour de va-et-vient entre les périodes passées et présentes qui souvent embrouillent un peu le lecteur. Finalement, la lecture a été très fluide et l’enchaînement de ces périodes est réalisé de manière remarquable. Une Bd qui se lit peut-être un peu vite mais qui m’a laissé une très belle impression. Plutôt un 3,5/5 pour moi.

11/12/2006 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
Couverture de la série L'Ours et le petit garçon
L'Ours et le petit garçon

Un bel ouvrage que voici ! Cet album tient beaucoup du livre de contes pour enfants. Tout y est : des dessins proches de l’illustration, une mise en couleur de type aquarelle, un papier épais et luxueux, un grand format. Pourtant, il s’agit bien d’une bd, et muette qui plus est ! Bien que destiné pour les enfants, leurs parents ne devraient pas bouder ce livre qui se lit sans déplaisir. L’histoire de ce petit garçon, projeté quelques siècles en arrière après avoir pénétré dans un théâtre à l’abandon, est sympathique (quoique gentillette). Mais la narration bénéficie d’un rythme soutenu avec les péripéties qui se succèdent sans temps morts. Enfin, la composition des planches flatte l’œil grâce au dessin "enfantin" et ces jolies couleurs. Bref, voici une belle petite fable qui nous fait faire un bond dans le temps.

10/12/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Memory
Memory

Cette guilde des "gentlemen vraiment pas ordinaires du tout" fait son apparition dans le magazine "Circus" n° 88 d'Août 1985. Elle y termine son combat dans le n° 114 d'Octobre 1988. "Bof"... ai-je pensé, en débutant le premier album... C'est vrai que le postulat de départ est assez limpide : la Terre ravagée par d'affreux insectes développés par une multinationale industrielle, un lama (assez à la mode ces derniers temps) va préparer une contre-offensive et gnagnagna et gnagnagna.... Oui... sauf qu'ici, et le scénario devient alors franchement original, le combat mené ne sera pas le fait de Terriens directs, mais de descendants d'elfes, nains, fées... Et là, ça devient vraiment bien ! Cothias a écrit ici un excellent scénario "à suivre", bâti sur un rythme élevé, prenant, attachant, aux multiples rebondissements. Qui plus est, Sternis y va d'un graphisme dont le trait -réaliste- n'est pas sans rappeler celui de la "ligne claire" ; trait d'ailleurs bien mis en évidence par la colorisation en ombres portées. Il y a de tout dans ces histoires : de l'aventure, du fantastique, de vieilles légendes dont l'ensemble forme une trame solide qui se passe à notre époque. Solide. Imaginatif. Vraiment distrayant. Une "petite" série par trop méconnue. Et c'est dommage. Ma cote réelle : 3,5/5. Les albums : 3 opus cartonnés parus chez Glénat en 1986 et 1987.

10/12/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Jules Barigoule
Jules Barigoule

J'espère que vous ne m'en voudrez pas, vous qui me lisez, mais je me fais un petit plaisir. Jules Barigoule ?... C'est un peu monsieur-tout-le-monde à qui il arrive des aventures aussi invraisemblables que simples. Le titre originel en est : "Les mémoires de Jules Brigoule détective amateur". C'est vieux... très vieux même... Ca date en effet de 1935. C'est ce que les grands-parents de la plupart d'entre-vous lisaient à l'époque. Lisaient... en cachette ; car, "en ce temps-là", quasi seule la BD bien pensante, d'esprit catholique, galvanisant famille, patriotisme et fierté avait -un peu- droit de cité. Malheureusement, Jules Barigoule va "sortir" en même temps que de très grandes séries "comics made in USA", avec leurs contingents de grands scénaristes, dessinateurs et -surtout- héros. Cette explosion de la BD d'aventure, souvent à l'exotisme de pacotille, va faire que "notre" Barigoule n'aura pas grand "pignon sur rue". HEUREUSEMENT : ce personnage est une création de Marijac, un des plus talentueux auteurs français "d'alors". Ce qui a permis à ce "citoyen détective" d'être encore connu... de collectionneurs. Personnellement, je ressens une certaine tendrese à l'égard de Jules Barigoule. Les scénarios ?... Simples et limpides... Le graphisme ?... certains diront que c'est très laid (avis perso : en effet !) ; mais l'ensemble a ce goût inimitable des bonnes choses du passé. Les albums : de biens solides opus agrafés, bicolores (en bleu et blanc), aux pages de format quasi carré, et chacune d'une épaisseur qui fait penser à du semi-cartonné. Jules Barigoule ?... C'est une sorte de vieille marmite... Mais n'est pas dans elles que l'on fait la meilleure soupe ?... C'est quasi introuvable sur le marché et, de plus, ne cote presque rien. Ca ne vaut que le prix d'avoir existé. Et c'est dommage. C'est un peu la mémoire de la BD qui s'en va -doucement- en s'effilochant. Les albums : Deux titres, édités chez Godinne, en 1935 et 1936. Je n'ai jamais trouvé le second. Vous allez peut-être me prendre pour un gugusse, mais cette "absence" me fait râler...

10/12/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Félix (Tillieux)
Félix (Tillieux)

Une bien bonne série orchestrée par un Tillieux qui exploite déjà un graphisme très lisible ; dessin accompagné de scénarios qui font preuve d'originalité ; et qui plus est aux intrigues nerveuses bourrées d'humour. J'ai appris à connaître Félix dans des "Suppléments de Spirou" ; des sortes de cahiers agrafés à l'intérieur de l'hebdo. Je dévorais littéralement ces histoires policières rondement menées jusqu'à la dernière page où -MALHEUREUSEMENT- Félix expliquait EN QUASI UNE PAGE DE TEXTE (et un petit dessin en-dessous) comment il avait résolu l'énigme. Vraiment plus que longuet. Rébarbatif même !... Par la suite, d'album en album j'ai "redécouvert" ce personnage, l'appréciant au travers de ses histoires ; personnage qui -d'ailleurs- m'est personnellement plus sympathique que Gil Jourdan (c'est vrai, qu'est-ce qu'il peut être sérieux, "le Gil"). Félix ?... Vraiment bien réalisé. Un style de BD d'une époque révolue, c'est vrai, dans ses premiers albums ; mais qui est encore dans la mémoire de beaucoup de lecteurs. A noter : prolifique dans ses histoires, certains scénarios imaginés par Tillieux pour son héros ont été utilisés pour Gil Jourdan, Tif et Tondu, Natacha, Jess Long même. Ma cote réelle : 3,5/5. Les albums : (pas facile de s'y retrouver !). Ed. des Bogards : 1 broché en 1968 Ed. RTP : 1 broché en 1973 Ed. Deligne : 6 brochés (n° 1 à 6) de 1977 à 1979 + 4 cartonnés (n° 1 à 4) de 81 à 83. Ed. Dupuis : 5 cartonnés, de 1981 à 1987 Ed. Nifle : 3 "intégrales" brochées, de 2002 à 2004.

10/12/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Calvin et Hobbes
Calvin et Hobbes

Une bien bonne série au postulat plus que simple : un petit garçon qui s'invente des histoires et les vit réellement dans son esprit ; histoires qu'il vit avec Hobbes, son tigre en peluche qui -de "réel"- redevient jouet en présence de tiers. Pas mal, c'est vrai, mais je crois que l'auteur a vraisemblement lu plusieurs fois Little Nemo de Winsor McCay avant de "créer" cette série. Vous enlevez Hobbes, et vous avez le même style d'histoires que Nemo ; sauf que ce dernier a été créé en 1905 ! Nonobstant cette "inspiration", Calvin et Hobbes est vraiment tout bon : d'excellentes péripéties pleines de rebondissements, avec aussi une certaine poésie. J'ai bien aimé le dessin : un trait qui est parfois d'une extrême simplicité, changeant ensuite du tout au tout pour faire place à des audaces graphiques. Il est vrai aussi que cette série peut paraître un peu "intellectuelle" pour une certaine frange du lectorat -américain surtout- mais je la considère personnellement comme une des très bonnes réalisations de ces dernières années : c'est plein d'humour, de tendresse, de poésie. Un très bon brelan d'as.

10/12/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Barbarella
Barbarella

Un véritable symbole : Barbarella est la première héroïne francophone qui a lancé ce qu'on peut appeler la "BD pour adultes". Elle débute sa carrière dans "V Magazine" n° 556 d' Avril 1962 et la termine dans "L'Echo des Savanes" n° 74 de Mars 1981. Il est vrai que ce personnage se démarque de ceux que l'on trouvait dans les hebdos Spirou ou Tintin de l'époque : Barbarella fréquente des androïdes, leur fait des "câlins"... ainsi qu'aux habitants de la planète Lythion ; et tout en se dévêtant avec le plus grand naturel à l'occasion. Le destin de Barbarella va être ainsi lié à l'amour et la sensualité. Et c'est ce qui va lui valoir des problèmes avec la censure : certaines cases devront ainsi être retouchées. Et pourtant... avec le recul, tout cela n'est vraiment pas bien méchant. Mais il est vrai que pour l'époque voir l'esquisse d'un sein ou une épaule dénudée vous attirait les foudres des ligues catholiques dites bien pensantes... ou de l'éditeur lui-même. Barbarella ?... J'en ai bien aimé la lecture, mais sans plus. Une coquine héroïne parcourant des récits de science-fiction au ton nouveau. Mais c'est tout ; je n'en n'ai jamais été amoureux... Elle a eu du succès, oui ; mais beaucoup moins que ce que l'on pourrait croire. Est-elle retournée vers Lythion ?... Grand bien lui fasse.

10/12/2006 (modifier)