Intéressante idée et contraintes Oubapiennes que de raconter un récit en ne montrant que les mains des protagonistes et leurs actions. Et belle réussite car en si peu de pages, avec uniquement des gros plans sur les mains, l'auteur réussit à vraiment raconter quelque chose et à transmettre une vraie émotion.
Le dessin à la carte à gratter est bon, sans grande surprise mais bon.
Seul défaut, ce petit album se lit en 30 secondes, montre en main. On peut le relire un peu, apprécier à quel point en quelques traits blancs l'émotion réussit à passer, mais cela fait quand même une lecture vraiment trop rapide pour que je puisse en conseiller l'achat.
Difficile de juger cet album, je crois que je ne suis pas le public type ; donc, j’ai été forcément déçu. L’histoire se décompose en deux parties : la première qui évoque les amours adolescentes de deux sœurs : Orage et Désespoir (excusez du peu!). La seconde nous ballade dans une mystérieuse île habitée par des personnages étranges (on notera le clin d’œil appuyé à l’île noire).
Si la première partie n’est pas désagréable à lire (bien que je ne l’ai pas trouvée géniale), la seconde m’a légèrement dérouté.
Les premières situations de l’album jouent sur le côté désinvolte et nostalgique : les amours de vacances, la plage, les premières sorties, des relations parfois compliquées avec le père. Par contre, j’ai trouvé cela horriblement bavard et bien peu crédible. Les adolescents semblent sans réaction rationnelle devant la mort d’un homme sur la plage, laissant un inconnu gérer la situation.
La seconde partie m’a laissé encore plus dubitatif. Je trouve l’univers fantastique bien peu inquiétant, (peut-être cela n’était pas le but recherché ?). Les personnages, que ce soit les jeunes gens, ou les méchants m’ont particulièrement agacé. Ils se retrouvent dans des situations et des dialogues un rien désuets, La cuisinière atteignant à mon avis le summum du ridicule.
Cependant, il y a un côté poétique dans cette histoire qui fait qu’on ne peut pas totalement détester ce livre.
Quel plaisir de revoir Sebastien Vastra dans le milieu de la bd !
Cet auteur n’avait plus sorti d’album depuis janvier 2004 suite à l’arrêt de la série Mâchefer. J’avais entendu parler entre-temps qu’il projetait la réalisation d’une bd de science-fiction et… voilà le résultat ! Pour cette nouvelle série, Vastra s’associe avec le scénariste Antoine Ozanam (Slender Fungus, Volubilis, Hôtel Noir).
La première chose qui m’est apparue à la lecture de ce premier tome d’« Eclipse », c’est l’évolution du trait de Sébastien Vastra depuis « Machefer ». Son dessin semble plus sûr et j’ai éprouvé un peu de mal à me mettre en tête que c’est bien Vastra qui dessine cette série en comparaison à sa façon de réaliser « Machefer » (seuls, les personnages féminins d’« Eclipse » me sont apparus assez similaires à ceux de « Machefer »). Je trouve que son trait ressemble de plus en plus à celui d’Olivier Vatine. Sa mise en page est excellente et les scènes d’action sont très bien menées. Le design des engins respire bien l’univers futuriste dans lequel évolue l’histoire. A mon avis, cette nouvelle série aurait pu se figurer en bonne place dans la collection « Série B » de chez Delcourt aussi bien graphiquement que scénaristiquement, aux côtés de Carmen Mc Callum et de Travis.
Au niveau du scénario, l’histoire est bien construite et m’est apparue assez convaincante. Je ne peux que reprocher la rapidité de certaines démarches de la part du personnage principal même si cela permet aux lecteurs de se plonger assez vite dans des séquences spatiales.
Le scénario, dans sa deuxième partie, semble se rapprocher de Valérian par l’exploration de planètes. Sous peine de vous révéler des « spoilers », je n’en dirai pas plus à part le fait que « Eclipse » semble bien partie pour être une bonne série d’aventure dans le même esprit que les films de George Lucas (« La guerre des étoiles »…).
Dans ce premier tome, la multiplicité des personnages ne m’a pas permis de m’attacher énormément à Mika le héros de cette série, cela ne m’est pas apparu très gênant étant donné le plaisir que j’ai éprouvé à lire ce premier tome.
A mon avis, « Eclipse » est une bd qui est bien partie pour être une bonne série de science-fiction. Le dessin de Vastra est très plaisant à contempler et la mise en page m’est apparue excellente. Au fil de la lecture, l’histoire se tourne de plus en plus vers de la bonne aventure spatiale. Je pense que mon manque d’attachement aux personnages principaux sera, à coup sûr, effacé au prochain tome. A suivre !
Note finale : 3,5/5
Pour ma part j'ai eu un peu de mal avec cette série.
Certes, j'étais un grand fan de comics de super-héros dans ma prime jeunesse. Comme Ciro Tota, l'auteur, j'attendais impatiemment la sortie du dernier "Strange", et d'autres fascicules émanant de Lug-Marvel (à l'époque). Puis j'ai arrêté, pour en racheter quelques-uns récemment. Et je ne retrouve plus l'enthousiasme de l'époque. Ca me semble théâtral, vain, mal écrit, même si j'apprécie toujours le dessin en général.
"Photonik" procède pour moi de la même dynamique. J'en avais lu un peu il y a... quelques années, et maintenant que je le redécouvre, cela ne m'enthousiasme guère. Tota, en vrai fan-boy, recycle tous les poncifs de ce type d'histoire, avec la naïveté qui va avec. Rebondissements capillotractés, répliques à la limite du risible, métamorphose qui arrive à point nommé, tout y est. Et c'est un peu lassant. Du moins dans le premier tome. Dans le second, "Les enfants de l'apocalypse", le rythme est plus effréné, la narration gagne en fluidité. Par contre certains détails graphiques sont à proscrire : les visages des enfants sont des modèles de laideur. Ils doivent ne refléter aucun sentiment, ok, mais de là à en faire des endives...
Mais bon, le dessin de Tota est très dynamique, c'est un vrai hommage aux auteurs des années 70 et 80 du genre, et on peut se surprendre à admirer quelques belles planches.
Dommage en revanche que Delcourt n'aie pas publié les toutes premières aventures de l'homme-lumière, ç'aurait pu être sympa.
C'est vrai que, dans cet album, tout un chacun peut s'identifier à ce monsieur tout-le-monde ; un gars banalement anonyme et porteur de frustrations contemporaines.
Un album curieux, basé sur le thème de la manipulation...
Un album à l'humour caustique et désabusé aussi...
Ce premier tome ressemble à un one-shot dont le titre s'apparente plutôt à un thème ; un thème sur lequel devraient se décliner les prochains opus... s'il y en a...
Intrigue déconcertante d'une fausse banalité (mais fallait y penser !).
On aime où on n'aime pas le graphisme. Personnellement, ce n'est pas ma tasse de thé mais je mets néanmoins une bonne note pour l'ensemble de l'histoire.
Je ne sais pourquoi, mais il y a un "petit quelque chose" qui me plaît ... et dans ce genre de production (je suis plutôt "vieux machins") c'est assez rare pour que je le note.
Un bon polar.
"Le grec" impose directement une forte personnalité.
Pas gants ni de chichis. C'est directement dans le vif du sujet...
Et l'homme a de qui tenir : Coutelis est également le dessinateur de "A.D. Grand Rivière".
Brièvement d'ailleurs -dans cet opus- on retrouve ce flic black et engagé pour une aventure qui ne l'est pas moins, notamment envers la politique sécuritaire de l'Etat français.
C'est vrai, ça ne renouvelle pas le genre. Mais l'histoire est bien structurée, bien balancée et documentée. On ne s'embarrasse pas de remords éventuels.
Le dessin ?... vif, haché parfois ; personnages et arrière-fonds formant des ambiances qui attirent l'oeil.
Premier tome d'une série qui s'annonce accrocheuse.
Une bonne entrée en matière, très sympa.
Mais à confirmer... Cote moyenne, donc, en attente de la suite...
L'album retrace les itinéraires d'un homme qui se déplace un peu partout dans la banlieue de Tokyo.
Dix-huit chapitres composent ce recueil, dix-huit stations d'un chemin de plaisirs olfactifs et gustatifs.
L'homme bouge beaucoup pour les besoins de son travail. De déplacement en déplacement, l'auteur m'a emmené suivre ce personnage -un gourmet- où il a décidé de se mettre à table.
Chaque halte correspond à un moment de gastronomie dont les parfums et le goût évoqueront -ou non- un visage, une sensation dans son esprit.
Avec lui, je suis passé de la gargote des quartiers populaires à l'établissement de luxe, via le stade où se joue le championnat de base-ball des lycées.
Et ainsi de suite, de plat en plat, pour un livre qui est la biographie d'un homme par le menu.
Très bien que tout cela. Et après ?...
Ma cote réelle : 2,5/5.
Ca n'y paraît pas, mais le postulat de cette intrigue -qui peut paraître simple- est moins paisible qu'une sieste à l'ombre d'un figuier. Chouette histoire d'ailleurs, emmenée par un narrateur finaud.
On doit cette sorte "d'échafaudage textuel" à Laprun et Béhé ; lesquels ont laissé le pinceau à Erwann Surcouf, dont c'est le premier album.
Surcouf ?... je ne connais pas. Mais il fait ici montre d'un choix très personnel. En effet : il se limite aux nuances de gris et noir pour illustrer cette contrée ensoleillée.
Assez surprenant dans le genre...
Surprenant mais accrocheur.
Et... 136 pages... à déguster à l'ombre d'un figuier...
Dans un petit village de la Manche, un vieil amoureux des romans de chevalerie pète les plombs. Il enfourche une vieille carne et s'en va défendre la veuve et l'orphelin.
La suite est connue...
Mais où tout change, c'est qu'ici l'action se passe en ce début du 21ème siècle. Postulat curieux et attirant !...Les plats à barbe ne sont plus légion et c'est d'un casque de mobylette et d'une visière en carton-pâte que notre sujet devra se contenter.
Les moulins ?... Des lignes à haute-tension. Sancho Pança ?... La conjointe, petite, ronde et bonne pâte, d'un fermier de la région.
Leroux et Douay s'attaquent ici avec détermination au récit fondateur de la littérature moderne espagnole. Passé à la moulinette de la BD noir et blanc et reliure luxueuse, dessins anguleux et humeur sèche, le roman de Cervantès n'y perd guère en prédiction et imaginaire incantatoire. La poésie et la symbolique y sont à fleur de terre.
Un beau poème graphique.
Ces "Vengeurs" débutent leur carrière aux Etats-Unis dans leur propre magazine, n° 1 de Septembre 1963.
Ce bloc, soudé au départ, va pourtant -au gré de l'inspiration des divers auteurs qui vont se succéder- connaître des départs et des arrivées ; dont celle de Captain America (en 1964), Quicksilver, Hawkeye et Swordsman (en 1965), Black Panter et Vision (en 1968.), Black Night (en 1969)...
Comme écrit, de nombreux auteurs vont se succéder ; passant des mains de Stan Lee et Jack Kirby à celles de Don Heck, John Buscema, George Tuska et autres encore.
Le magazine durera jusqu'en décembre 1969.
Mais cette super-organisation migrera dès lors dans d'autres éditions de chez Marvel. C'est ainsi que, épisodiquement, je les ai retrouvés dans "Spider-Man", "Captaine America", "X-Men", etc...
Qu'en dire ?... Le postulat de départ est bon : fini le "travail" en solo, des super-héros se regroupent. Ca va "déménager" dans les histoires...
Oui. Sauf que j'ai plutôt assisté à un "joyeux fourre-tout" aux scénarios et à la lecture parfois agréables. J'ai quand même eu difficile d'éprouver un réel attachement à cette série au vu de ses "arrivées et départs".
L'action est omniprésente, des personnages sont attachants, les divers styles graphiques n'ont pas grand chose à se faire reprocher MAIS j'ai parfois ressenti une impression de "n'importe quoi"... opinion personnelle qui n'engage que mon humble personne.
Les albums ...
Vous trouverez ces "névrosés" chez Marvel.
Je conseille -sans obligation bien sûr- une belle "intégrale" qui reprend les années 64 et 65 parue chez Marvel-France (245 pages).
A noter : 2 très beaux albums chez "Maxi-Livres" (2004 et 2006), de 260 et 240 pages, qui forment également une sorte d'intégrale ; mais dont les auteurs me sont inconnus : Busiek et Perez. Très beaux covers !
Egalement : si vous voulez quasi tout connaître de cette saga, il existe une encyclopédie parue chez Semic en 2006 ; 144 pages de vraie découverte. J'aime beaucoup.
In fine :
Les albums parus ci-dessus le sont sous le titre Avengers. Mais ces même héros ont vu leurs histoires paraître sous le titre "Les Vengeurs". J'en ai recensé 37 albums parus chez Marvel, Artima, Aredit.
"Avengers/Vengeurs" ?... Une bonne série que je cote néanmoins 3,5/5.
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La bête à cinq doigts
Intéressante idée et contraintes Oubapiennes que de raconter un récit en ne montrant que les mains des protagonistes et leurs actions. Et belle réussite car en si peu de pages, avec uniquement des gros plans sur les mains, l'auteur réussit à vraiment raconter quelque chose et à transmettre une vraie émotion. Le dessin à la carte à gratter est bon, sans grande surprise mais bon. Seul défaut, ce petit album se lit en 30 secondes, montre en main. On peut le relire un peu, apprécier à quel point en quelques traits blancs l'émotion réussit à passer, mais cela fait quand même une lecture vraiment trop rapide pour que je puisse en conseiller l'achat.
Orage et Désespoir
Difficile de juger cet album, je crois que je ne suis pas le public type ; donc, j’ai été forcément déçu. L’histoire se décompose en deux parties : la première qui évoque les amours adolescentes de deux sœurs : Orage et Désespoir (excusez du peu!). La seconde nous ballade dans une mystérieuse île habitée par des personnages étranges (on notera le clin d’œil appuyé à l’île noire). Si la première partie n’est pas désagréable à lire (bien que je ne l’ai pas trouvée géniale), la seconde m’a légèrement dérouté. Les premières situations de l’album jouent sur le côté désinvolte et nostalgique : les amours de vacances, la plage, les premières sorties, des relations parfois compliquées avec le père. Par contre, j’ai trouvé cela horriblement bavard et bien peu crédible. Les adolescents semblent sans réaction rationnelle devant la mort d’un homme sur la plage, laissant un inconnu gérer la situation. La seconde partie m’a laissé encore plus dubitatif. Je trouve l’univers fantastique bien peu inquiétant, (peut-être cela n’était pas le but recherché ?). Les personnages, que ce soit les jeunes gens, ou les méchants m’ont particulièrement agacé. Ils se retrouvent dans des situations et des dialogues un rien désuets, La cuisinière atteignant à mon avis le summum du ridicule. Cependant, il y a un côté poétique dans cette histoire qui fait qu’on ne peut pas totalement détester ce livre.
Eclipse
Quel plaisir de revoir Sebastien Vastra dans le milieu de la bd ! Cet auteur n’avait plus sorti d’album depuis janvier 2004 suite à l’arrêt de la série Mâchefer. J’avais entendu parler entre-temps qu’il projetait la réalisation d’une bd de science-fiction et… voilà le résultat ! Pour cette nouvelle série, Vastra s’associe avec le scénariste Antoine Ozanam (Slender Fungus, Volubilis, Hôtel Noir). La première chose qui m’est apparue à la lecture de ce premier tome d’« Eclipse », c’est l’évolution du trait de Sébastien Vastra depuis « Machefer ». Son dessin semble plus sûr et j’ai éprouvé un peu de mal à me mettre en tête que c’est bien Vastra qui dessine cette série en comparaison à sa façon de réaliser « Machefer » (seuls, les personnages féminins d’« Eclipse » me sont apparus assez similaires à ceux de « Machefer »). Je trouve que son trait ressemble de plus en plus à celui d’Olivier Vatine. Sa mise en page est excellente et les scènes d’action sont très bien menées. Le design des engins respire bien l’univers futuriste dans lequel évolue l’histoire. A mon avis, cette nouvelle série aurait pu se figurer en bonne place dans la collection « Série B » de chez Delcourt aussi bien graphiquement que scénaristiquement, aux côtés de Carmen Mc Callum et de Travis. Au niveau du scénario, l’histoire est bien construite et m’est apparue assez convaincante. Je ne peux que reprocher la rapidité de certaines démarches de la part du personnage principal même si cela permet aux lecteurs de se plonger assez vite dans des séquences spatiales. Le scénario, dans sa deuxième partie, semble se rapprocher de Valérian par l’exploration de planètes. Sous peine de vous révéler des « spoilers », je n’en dirai pas plus à part le fait que « Eclipse » semble bien partie pour être une bonne série d’aventure dans le même esprit que les films de George Lucas (« La guerre des étoiles »…). Dans ce premier tome, la multiplicité des personnages ne m’a pas permis de m’attacher énormément à Mika le héros de cette série, cela ne m’est pas apparu très gênant étant donné le plaisir que j’ai éprouvé à lire ce premier tome. A mon avis, « Eclipse » est une bd qui est bien partie pour être une bonne série de science-fiction. Le dessin de Vastra est très plaisant à contempler et la mise en page m’est apparue excellente. Au fil de la lecture, l’histoire se tourne de plus en plus vers de la bonne aventure spatiale. Je pense que mon manque d’attachement aux personnages principaux sera, à coup sûr, effacé au prochain tome. A suivre ! Note finale : 3,5/5
Photonik
Pour ma part j'ai eu un peu de mal avec cette série. Certes, j'étais un grand fan de comics de super-héros dans ma prime jeunesse. Comme Ciro Tota, l'auteur, j'attendais impatiemment la sortie du dernier "Strange", et d'autres fascicules émanant de Lug-Marvel (à l'époque). Puis j'ai arrêté, pour en racheter quelques-uns récemment. Et je ne retrouve plus l'enthousiasme de l'époque. Ca me semble théâtral, vain, mal écrit, même si j'apprécie toujours le dessin en général. "Photonik" procède pour moi de la même dynamique. J'en avais lu un peu il y a... quelques années, et maintenant que je le redécouvre, cela ne m'enthousiasme guère. Tota, en vrai fan-boy, recycle tous les poncifs de ce type d'histoire, avec la naïveté qui va avec. Rebondissements capillotractés, répliques à la limite du risible, métamorphose qui arrive à point nommé, tout y est. Et c'est un peu lassant. Du moins dans le premier tome. Dans le second, "Les enfants de l'apocalypse", le rythme est plus effréné, la narration gagne en fluidité. Par contre certains détails graphiques sont à proscrire : les visages des enfants sont des modèles de laideur. Ils doivent ne refléter aucun sentiment, ok, mais de là à en faire des endives... Mais bon, le dessin de Tota est très dynamique, c'est un vrai hommage aux auteurs des années 70 et 80 du genre, et on peut se surprendre à admirer quelques belles planches. Dommage en revanche que Delcourt n'aie pas publié les toutes premières aventures de l'homme-lumière, ç'aurait pu être sympa.
Incognito
C'est vrai que, dans cet album, tout un chacun peut s'identifier à ce monsieur tout-le-monde ; un gars banalement anonyme et porteur de frustrations contemporaines. Un album curieux, basé sur le thème de la manipulation... Un album à l'humour caustique et désabusé aussi... Ce premier tome ressemble à un one-shot dont le titre s'apparente plutôt à un thème ; un thème sur lequel devraient se décliner les prochains opus... s'il y en a... Intrigue déconcertante d'une fausse banalité (mais fallait y penser !). On aime où on n'aime pas le graphisme. Personnellement, ce n'est pas ma tasse de thé mais je mets néanmoins une bonne note pour l'ensemble de l'histoire. Je ne sais pourquoi, mais il y a un "petit quelque chose" qui me plaît ... et dans ce genre de production (je suis plutôt "vieux machins") c'est assez rare pour que je le note.
Le Grec
Un bon polar. "Le grec" impose directement une forte personnalité. Pas gants ni de chichis. C'est directement dans le vif du sujet... Et l'homme a de qui tenir : Coutelis est également le dessinateur de "A.D. Grand Rivière". Brièvement d'ailleurs -dans cet opus- on retrouve ce flic black et engagé pour une aventure qui ne l'est pas moins, notamment envers la politique sécuritaire de l'Etat français. C'est vrai, ça ne renouvelle pas le genre. Mais l'histoire est bien structurée, bien balancée et documentée. On ne s'embarrasse pas de remords éventuels. Le dessin ?... vif, haché parfois ; personnages et arrière-fonds formant des ambiances qui attirent l'oeil. Premier tome d'une série qui s'annonce accrocheuse. Une bonne entrée en matière, très sympa. Mais à confirmer... Cote moyenne, donc, en attente de la suite...
Le Gourmet solitaire
L'album retrace les itinéraires d'un homme qui se déplace un peu partout dans la banlieue de Tokyo. Dix-huit chapitres composent ce recueil, dix-huit stations d'un chemin de plaisirs olfactifs et gustatifs. L'homme bouge beaucoup pour les besoins de son travail. De déplacement en déplacement, l'auteur m'a emmené suivre ce personnage -un gourmet- où il a décidé de se mettre à table. Chaque halte correspond à un moment de gastronomie dont les parfums et le goût évoqueront -ou non- un visage, une sensation dans son esprit. Avec lui, je suis passé de la gargote des quartiers populaires à l'établissement de luxe, via le stade où se joue le championnat de base-ball des lycées. Et ainsi de suite, de plat en plat, pour un livre qui est la biographie d'un homme par le menu. Très bien que tout cela. Et après ?... Ma cote réelle : 2,5/5.
Erminio le Milanais
Ca n'y paraît pas, mais le postulat de cette intrigue -qui peut paraître simple- est moins paisible qu'une sieste à l'ombre d'un figuier. Chouette histoire d'ailleurs, emmenée par un narrateur finaud. On doit cette sorte "d'échafaudage textuel" à Laprun et Béhé ; lesquels ont laissé le pinceau à Erwann Surcouf, dont c'est le premier album. Surcouf ?... je ne connais pas. Mais il fait ici montre d'un choix très personnel. En effet : il se limite aux nuances de gris et noir pour illustrer cette contrée ensoleillée. Assez surprenant dans le genre... Surprenant mais accrocheur. Et... 136 pages... à déguster à l'ombre d'un figuier...
Don Quichotte dans la Manche
Dans un petit village de la Manche, un vieil amoureux des romans de chevalerie pète les plombs. Il enfourche une vieille carne et s'en va défendre la veuve et l'orphelin. La suite est connue... Mais où tout change, c'est qu'ici l'action se passe en ce début du 21ème siècle. Postulat curieux et attirant !...Les plats à barbe ne sont plus légion et c'est d'un casque de mobylette et d'une visière en carton-pâte que notre sujet devra se contenter. Les moulins ?... Des lignes à haute-tension. Sancho Pança ?... La conjointe, petite, ronde et bonne pâte, d'un fermier de la région. Leroux et Douay s'attaquent ici avec détermination au récit fondateur de la littérature moderne espagnole. Passé à la moulinette de la BD noir et blanc et reliure luxueuse, dessins anguleux et humeur sèche, le roman de Cervantès n'y perd guère en prédiction et imaginaire incantatoire. La poésie et la symbolique y sont à fleur de terre. Un beau poème graphique.
The Avengers (Les Vengeurs) - L'intégrale
Ces "Vengeurs" débutent leur carrière aux Etats-Unis dans leur propre magazine, n° 1 de Septembre 1963. Ce bloc, soudé au départ, va pourtant -au gré de l'inspiration des divers auteurs qui vont se succéder- connaître des départs et des arrivées ; dont celle de Captain America (en 1964), Quicksilver, Hawkeye et Swordsman (en 1965), Black Panter et Vision (en 1968.), Black Night (en 1969)... Comme écrit, de nombreux auteurs vont se succéder ; passant des mains de Stan Lee et Jack Kirby à celles de Don Heck, John Buscema, George Tuska et autres encore. Le magazine durera jusqu'en décembre 1969. Mais cette super-organisation migrera dès lors dans d'autres éditions de chez Marvel. C'est ainsi que, épisodiquement, je les ai retrouvés dans "Spider-Man", "Captaine America", "X-Men", etc... Qu'en dire ?... Le postulat de départ est bon : fini le "travail" en solo, des super-héros se regroupent. Ca va "déménager" dans les histoires... Oui. Sauf que j'ai plutôt assisté à un "joyeux fourre-tout" aux scénarios et à la lecture parfois agréables. J'ai quand même eu difficile d'éprouver un réel attachement à cette série au vu de ses "arrivées et départs". L'action est omniprésente, des personnages sont attachants, les divers styles graphiques n'ont pas grand chose à se faire reprocher MAIS j'ai parfois ressenti une impression de "n'importe quoi"... opinion personnelle qui n'engage que mon humble personne. Les albums ... Vous trouverez ces "névrosés" chez Marvel. Je conseille -sans obligation bien sûr- une belle "intégrale" qui reprend les années 64 et 65 parue chez Marvel-France (245 pages). A noter : 2 très beaux albums chez "Maxi-Livres" (2004 et 2006), de 260 et 240 pages, qui forment également une sorte d'intégrale ; mais dont les auteurs me sont inconnus : Busiek et Perez. Très beaux covers ! Egalement : si vous voulez quasi tout connaître de cette saga, il existe une encyclopédie parue chez Semic en 2006 ; 144 pages de vraie découverte. J'aime beaucoup. In fine : Les albums parus ci-dessus le sont sous le titre Avengers. Mais ces même héros ont vu leurs histoires paraître sous le titre "Les Vengeurs". J'en ai recensé 37 albums parus chez Marvel, Artima, Aredit. "Avengers/Vengeurs" ?... Une bonne série que je cote néanmoins 3,5/5.