Les derniers avis (47912 avis)

Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série RAJ
RAJ

Didier Conrad change de style graphique avec cette nouvelle BD. On retrouve un peu ici les traits de celui qui a dessiné Les Innommables mais dans un graphisme nettement plus proche de la ligne claire des grands classiques du genre (Hergé, Bob de Moor, Jacobs) mâtiné de personnages proches de ceux de Morris. Bref, un univers visuel assez inattendu qui permet d'introduire ce nouveau scénariste BD qu'est Wilbur. Ce dernier nous offre un récit d'aventure, une enquête policière au goût d'exotisme et de mystère dans l'Inde des Colonies Britanniques. Un décor réaliste et réussi, des personnages crédibles et diversifiés. Cependant, le récit de ce premier tome est assez décousu, son rythme est difficile à appréhender, de même que les motivations des protagonistes. Le héros lui-même, par exemple, n'est pas très attachant. Il passe presque au second plan en réalité. Et l'enquête part un peu dans tous les sens. Une vision intéressante de l'époque codifiée et ambiguë de l'Inde sous la colonisation Britannique. Une intrigue réaliste qui manque peut-être un peu de fluidité et par laquelle il est hélas difficile d'être vraiment porté.

23/01/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Dans un cruchon
Dans un cruchon

Note approximative : 2.5/5 Dans un cruchon est une chronique du quotidien qui apporte assez peu de nouveauté au genre à la mode depuis quelques ans. Son protagoniste, un jeune homme célibataire qui commence à ressentir sérieusement le manque de femme dans sa vie. Il tente de prendre les choses en main, aguiché par toutes les belles filles qu'il croise dans la rue, honteux d'oser aller chercher un jour un film porno, secrètement amoureux d'une femme qui a un jour osé lui montrer ses seins... Un peu de frustration, un peu de colère, d'envie, de honte, d'incompréhension, bref les affres d'un célibataire qui n'est pas sûr de comprendre les femmes et le monde qui l'entoure. Un dessin simple et aéré, pas désagréable du tout à lire. Quelques expressions québécoises qui donnent une ambiance au récit. Mais au final, une intrigue tout de même assez vaine pour qui n'aime pas les chroniques du quotidien où il ne se passe pas grand chose.

23/01/2007 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série L'Espace d'un soir
L'Espace d'un soir

J’avais un peu d’appréhension avant de commencer la lecture de cette BD. Une petite crainte que son seul intérêt réside dans l’originalité de la lecture et que le contenu soit un peu creux. Et j’ai donc eu la bonne surprise de tomber sur une BD originale et plutôt intéressante. Le nombre de personnages n’a finalement pas été un problème et le coté multi-sens de lecture ne m’a pas gêné, bien au contraire c’est très amusant. Les gens et les histoires se croisent d’un étage à l’autre. C’était un pari difficile que de remplir les 4 étages tout au long de l’album. Dommage qu’il ait fallu combler certains vides avec la vie des souris, ou les rêves des enfants. L’amourette entre l’architecte et la fille du premier est assez superficielle et ne comporte pas trop d’intérêt, par contre j’ai particulièrement aimé ce qui se passe au dernier étage et au rez-de-chaussée. J’ai passé un bon moment, et cette BD est une nouveauté originale et amusante.

23/01/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Victor Lalouz
Victor Lalouz

Victor Lalouz est petit, myope, velu, puceau, fils à maman et psychanalysé. Tout un programme !... Il a aussi un rêve, Victor : faire de la télé ou, au pire, de la radio. Il s'y retrouve par hasard et anime, avec moult malentendus, une émission sur les choses de la vie... choses dont il ne connaît évidemment goutte. Est-ce drôle ?... Oui. L'étendue de l'ignorance et de la naïveté de Victor offre une palette de gags qui pourrait être quasi sans fin. Petit bémol toutefois : ces gags sont à absorber à petites doses. Il y a des albums, des séries que l'on achète les yeux fermés. Ouvrez-les -un tout petit peu- avant de passer à la caisse. Sur la longueur du tome (48 pages), ça pourrait devenir peu attachant. Néanmoins, j'ai plongé sans retenue dans ce recueil de strips de l'Hispano-Croate Diego Aranega. Un "sang nouveau", un jeune talent à suivre...

22/01/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Mozart qu'on assassine
Mozart qu'on assassine

Un album -joyeusement iconoclaste- qui s'attaque au mythique musicien en le brocardant allègrement. Voici donc Wolfgang Amadeus tel que vous ne l'avez jamais vu ou imaginé : racontant sa vie délirante (où il croise Titeuf et Freud) allongé sur le divan d'une psy, traqué par un paparazzi de l'époque, harcelé par ses fans après le triomphe de l'opéra "La flûte enchantée", contraint de faire un remix de ses tubes suite au succès de son best of ! Au cas ou vous le sauriez pas, l'on a fêté en 2006 le 250ème anniversaire de la naissance de Mozart. Voici donc un opus qui, dans le souci de participer à toutes les célébrations qui se sont tenues, n'a qu'un seul but : vous dérider. Et il y réussit !La trame, conçue par un collectif de 6 dessinateurs (Catherine, Charb, Jul, Luz, Riss et Tignous) -qui forment le groupe Bonobo VI-, présente des approches personnelles du phénomène et du marketing qui lui est ou a été associé. L'expression qui donne son titre à l'album résume bien le programme, mais c'est également un assassinat jubilatoire pour le lecteur... Qu'on aime ou pas Mozart, cet "hommage" graphique complètement délirant est un véritable petit bijou d'humour réalisé par quelques piliers de "Charlie Hebdo", "L'écho des savanes" et autre "Fluide Glacial". Un vrai rafraîchissement pour zygomatiques parfois en panne d'expression. Déridant.

22/01/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Le Miracle de la Vie
Le Miracle de la Vie

Clarke aborde ici les affres de la vie parentale. Et c'est vrai que ce n'est pas facile tous les jours... Depuis le désir de la maternité jusqu'à la consternation face à l'adolescent végétatif, en passant par les contraintes du premier âge et de l'enfance, l'auteur -tel un iconoclaste- bouscule toutes les vertus familiales. La grossesse est pénible, l'accouchement est douloureux, le bébé hurle la nuit, l'enfant est idiot et agaçant -(avant de régresser à la puberté)- tout en se couvrant de boutons. Le ton est souvent féroce et l'auteur n'hésite pas à imaginer quelques accidents qui ont certainement traversé l'esprit de parents excédés et épuisés. La trouvaille des lunettes portées par chaque protagoniste, quel que soit son âge, accentue le côté hagard de ceux qui sont manifestement dépassés par les événements, sans compter l'air abruti des bambins. Un opus réjouissant, à quand même prendre au second degré ; et où certains parents pourront reconnaître des situations vécues. Pas vrai ?...

22/01/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Mémoires d'une vermine
Mémoires d'une vermine

J'ai eu affaire à un polar vraiment décalé qui m'a emmené en Amérique latine. Le postulat ?... C'est Luchito : un flic ripou, que l'on surnomme "la gale" -tout un programme, n'est-ce pas ?- et qui passe son temps à multiplier les coups bas. C'est une véritable ordure, qui ne se complaît que dans les milieux glauques et qui profite de son insigne (mais comment l'a-t-il obtenu ?) pour perpétrer les pires crimes. Problème : c'est tellement caricatural que j'ai presque fini par éprouver un peu de sympathie pour lui. Un album déjanté, jubilatoire par moments. Mais ça ne renouvelle pas le genre.

22/01/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Polly
Polly

Polly fait son apparition -sous forme de strip- dans le "New York Evening Journal" du 4 Décembre 1912. Elle termine sa longue carrière le 15 Juin 1958, date de départ à la retraite de son créateur. Polly ?... Au départ, elle se prénomme Molly. Mais rapidement, dès 1913 le prénom définitif de la série qui la met en scène lui est donné. Et cette même année, "Polly" fera l'objet d'une planche dominicale. Le 9 Mars 1935, Sterrett arrête sa "production" quotidienne. Il cède le suivi de son héroïne à ses assistants : Paul Fung et Vernon Green qui continuent la "saga" jusqu'au 23 Mai 42. Exit donc les strips dès cette date. Mais Sterrett, lui, continuera la planche dominicale jusqu'à sa retraite. Polly ?... je l'ai découverte dans mes bons vieux hebdos "Le journal deToto" (Spirou "petit mousse" avant qu'il ne devienne "groom") dès 1937, et ce sous le nom de "Poupette et sa famille" (j'aurais aimé connaître le gugusse qui en a fait ce pseudo !..). C'est une bonne et -ma foi- importante série humoristique, mais peu connue en francophonie. J'ai eu mon attention attirée par son style graphique des débuts : assez "géométrique" en cause des personnages. La suite ?... c'est une sorte de long roman-photos mis en BD. Intéressant : si l'un ou l'une d'entre-vous fait des études de stylisme ou de coiffure, cette série vous offre un véritable panel de styles d'époque -de 1910 à 1940-...

22/01/2007 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série 300
300

Sacrée oeuvre que celle-là. Raconter une bataille célèbre de l'Antiquité grecque a dû être un sacré défi pour un auteur de comics. Même lorsqu'il s'appelle Frank Miller et qu'il n'a peur de rien. Le résultat est quand même très fort. On saisit bien la dimension dramatique des évènements, même si aucun rappel historique, ou presque, n'est là pour nous resituer dans le contexte. Oh, bien sûr, l'auteur a dû faire des raccourcis, s'arranger avec certains détails... Mais le résultat est là : graphiquement, c'est hors normes ! Cadrages éclatés, personnages surexposés, narration baroque... Mais c'est dans l'expression de la violence que meilleur est le Miller. En effet, ces combats sont exceptionnels, avec des arrêts sur images hallucinants. Un style qui convient tout à fait au cinéma, cinéma qui va rendre justice à cette belle oeuvre, que je trouve toutefois un peu prétentieuse. Mais comment vont-ils faire avec toutes ces quéquettes à Hollywood ? Un 3,5/5 amplement mérité.

22/01/2007 (modifier)
Par JJJ
Note: 3/5
Couverture de la série Big Foot
Big Foot

J'aime le Western... Quand je vois un Western écrit et dessiné par Nicolas Dumontheuil, je suis donc plutôt emballé. Pourtant Big Foot m'a un peu déçu, cet univers est peut-être un peu trop codifié pour que Nicolas Dumontheuil laisse libre cours à ses délires habituels. L'auteur m'avait surpris avec sa fable rurale autant décalée que débridée qu'est Qui a tué l'idiot ?, là son Big Foot me séduit beaucoup moins, comme si Nicolas Dumontheuil avait tempéré ses ardeurs. Attention, cette BD n'est pas mauvaise pour autant, l'univers est magnifiquement retranscrit, le trait si particulier de l'auteur fait honneur aux dessins, les situations sont loufoques... Mais l'histoire peine à décoller, les personnages principaux sont peu attachants, les dialogues -habituellement hilarant de la part de Nicolas Dumontheuil- me semblent moins bien fonctionner... Par exemple son utilisation, certes excessivement typique dans le genre, du mot "négro", fait sourire au début puis ne surprend plus du tout au bout de quelques pages. Sur l'ensemble de la lecture j'ai eu l'impression que l'excès de facilité avait remplacé l'originalité. Mon premier sentiment est donc mitigé, j'attendrai donc de lire la suite avant de conseiller cette BD. JJJ

22/01/2007 (modifier)