Le scénariste aurait il plusieurs bras ? Parce que s’appeler Mills Pat, je dois avouer que je me questionne sur le jeu de mot possible ! (le pauvre il a du souffrir dans les cours d’école…)
Il faut bien avouer que la couverture est attirante… (Hum…)
Belles couleurs, remplie de détails et une profondeur impressionnante.
L’intérieur contrairement aux couleurs de la couverture vive et lumineuse est plus pastel, malgré une beauté incontestable du dessin. Précis, détaillé, chamarré, de toute beauté. Vraiment, je suis admiratif. La mise en page pour sa part n’a rien de surprenant, les cases s’enchaînent simplement, naturellement et nous ne sommes jamais perturbé en ce demandant où doit on continuer la lecture. Cela manque peut être un peu de recherche et d’originalité, mais au moins ne sommes nous à aucun moment dérangé. Et la concentration sur le scénario ne se fait que mieux.
L’aspect visuel réalisant un parcours proche du sans faute, voyons ce que nous réserve le scénario.
Commençons par une recherche historique rapide. Alors, je n’ai pas retrouvé sur internet le nom de Biankha comme fille réelle d’Akhenaton. J’ai juste trouvé qu’il aurait eu 6 ou 8 filles en plus de ces fils dont le célèbre Toutânkhamon.
La BD commence par un passage au fin fond de l’écosse qui tiendrait son nom de la venue de la princesse Biankha sur ces terres…Un jeune moine copiste est amoureux de Biankha avec 2500 ans de décalage…
Dans ces rêves, Biankha lui apparaît alors afin de lui expliquer son histoire. On a donc au long de l’album deux allers retours dans le temps afin de passer de l’Égypte ancienne au moyen âge. Les dessins des moines sont agréables, mais les dessins des princesses Égyptiennes sont très agréables. Les tenues légères de l’époque permettent au dessinateur de laisser libre court à son imagination en laissant vagabonder la notre. Je parie que cela n’est pas innocent et que les auteurs comptent en partie sur ce fait pour attirer un public mâle aimant les belles images.
Les auteurs surfent aussi sur le mystique de l’histoire Égyptienne. Les pouvoirs des Dieux et des pharaons amènent ainsi une pointe de fantastique à l’ensemble. Quelques créatures mythiques apparaissent. Le minotaure, des hommes cochons, un androgyne, des descendants dégénérés des atlantes…Tout un bestiaire qui sort du contexte égyptien initial mais qui s’explique parfaitement par la tournure des évènements et par le contexte historique.
Je vais faire une comparaison osée avec du Crisse. Le dessin n’a certes rien à voir, mais le fait de mettre des jeunes femmes belles, court vêtues, sachant manier les armes et avec un caractère rebelle dans un contexte mythologique n’est pas sans rappeler les nombreux derniers scénarios de Crisse.
Alors, conclusion ?
Le dessin est sans conteste l’une des grandes réussites de cette série. Clair, précis, aux tons parfaitement maîtrisés.
Le scénario n’en est qu’à ses balbutiements et tout comme l’héroïne qui cherche son destin et a du mal à comprendre ce qu’elle doit faire, nous aussi on cherche et on a du mal à tout comprendre. L’ensemble est pour le moment légèrement confus, mais il y a fort à parier que tout s’éclaircira avec les tomes suivants.
En prenant cette BD, je dois avouer que je craignais le pire. Je n’aime pas le foot et suis encore moins passionné par le Zizou national.
Le bilan n’est pas si mauvais que je l’imaginais.
L’histoire prise de manière journalistique fait raconter la vie de Zidane par Zidane. La majorité des passages sont racontées en voix off, par le footballeur. Cela donne une BD surprenante. Malgré une mise en scène de ce fait un peu froide, l’album prend vie au fil des pages et je me suis surpris à la terminer sans jamais me lasser.
En même temps, il faut bien admettre que cette BD a un style purement commerciale et même le mauvais geste de Zidane en coupe du monde 98 est présenté de manière si naturelle qu’on l’excuse sans se poser plus de questions.
On lit le livre comme un livre d’histoire qui serait joliment racontée.
Au final, je n’en sais pas plus sur lui sauf qu’il est gentil, humble, dévouer aux nobles causes et patati et patata.
La vie de Zidane devient trop fleur bleue et le fait qu’il a fallut se battre tout au long de sa carrière passe presque inaperçu. Cette BD m’a plus donné l’impression que pour réussir, seule la chance comptait. Ce qui est un peu dommage.
La vie de Cécile Barjon aurait sûrement méritée une BD pour elle toute seule. Dans les personnes extraordinaires, il y a celles qui sont déjà connues et celles qui méritent d’être connues. Dommage que son nom ne figure même pas sur la couverture !
Finalement, on retiendra peu de chose de cette femme incroyable, cette BD est mal faite.
Coté graphique, pfuuuuuuu, c’est un peu galère. Impossible de reconnaître qui que ce soit. Au moins, l’anonymat des personnes est sauvegardée…Passant outre les piètre qualité du dessinateur afin de reproduire des visages connus, au moins ceux dessinés sont ils identifiables de pages en pages. Mais tout cela manque de précision, de détails et les couleurs informatiques ne sont pas mauvaises, mais pas bonnes non plus. Une BD quelconque.
Ah ! dernier détail, mais pas des moindres, cette BD est parrainée par sœur Emmanuelle et une partie des revenus servira à financer son association ASMAE.
Alors, en dépit de la qualité moyenne de l’album, un bon geste mesdames et messieurs, des enfants en ont besoin.
Un modèle de couverture assez souvent utilisé, le portrait en gros plan du visage d'un personnage. Ici une femme, Rosangella, représentée de face, une belle femme au regard lointain. Une image forte et idéale pour un premier contact avec cette héroïne ordinaire, Rosangella, mère courage.
Les beaux dessins d'Olivier Berlion, aux traits fins, à la couleur directe, font la part belle à la couleur justement, une couleur qui varie selon les circonstances. Ces dessins nous plongent immédiatement dans l'ambiance, il n'y a qu'à ouvrir le livre, parcourir les deux pages muettes faisant office de prologue, pour s'en trouver convaincu. Du point de vue purement pictural, Rosangella est une franche réussite.
Le scénario est simple, sans artifice, sans vrai rebondissement il se déroule tranquillement mais sans temps mort, on est évidemment en droit de lui reprocher sa forme trop classique, en même temps cela semble idéal pour conter cette histoire, une histoire dramatique, mettant en scène une famille face aux bouleversements occasionnés par un personnage issu du passé.
Mais ce récit, plutôt que de s'étendre sur une histoire, s'attarde sur les personnages, et particulièrement sur Rosangella. Rosangella, une femme comme il en existe beaucoup, comme je l'ai écrit un peu plus haut, une héroïne ordinaire. Rosangella, un personnage raconté avec assez de retenue et de justesse pour que l'on s'y attache.
La narration utilise la "voix", issue du journal intime de la fille de Rosangella pour conter cette histoire, et c'est sur une lettre de Rosangella à sa fille que se clôt le récit, bouclant ainsi la boucle pourrait-on dire...
Il y a quelques longueurs, des bavardages parfois un peu inutiles et un manque certain d'originalité... pourtant cette histoire est touchante, en fermant le livre c'est cet aspect que j'en ai retenu. Cet album mérite d'être lu.
JJJ
C'est un joli album que signent là Gabella et Audibert.
L'histoire est originale, et repose sur une question qu'on s'est tous posé au moins une fois : "Que ferais-je si je pouvais arrêter le temps ?". On n'assiste pas à une énième guerre entre le bien et le mal, chaque personnage est beaucoup plus complexe qu'il n'y parait...
Quant à la fin, elle est splendide !!
Quel plaisir de voir une couverture aussi belle, qui donne vraiment envie de découvrir l'intérieur de l'album... Et on n'est pas déçu ni par le dessin, ni par les couleurs.
Mais je tenais vraiment à souligner la beauté de la couverture.
Alors pourquoi 3/5 et pas 4/5 me direz-vous ?
J'ai souvent été obligée de revenir quelques pages en arrière pour savoir quel était ce personnage que j'avais devant moi... Et ça gâche un peu le plaisir de lecture.
Un bon ensemble tant au plan du graphisme que du scénario.
Une Bande dessinée publiée pour la première en 1976 et rééditée en 1990, l’âge se fait sentir. Le dessin et surtout les couleurs font vieillottes, et sont plutôt ternes. Bref, des couleurs de 1976…
Coté scénario, c’est du délire du début à la fin. Une comédie, une vraie où Dracula est tournée en dérision dans son incapacité à comprendre pourquoi sa fille (si sexy) ne parvient à s’accommoder de son statut de futur reine de la nuit (pas des discos hein ?!, ne confondons pas tout !!!). Et où cette jeune fille innocente découvre les plaisirs quotidiens d’une vie presque classique.
C’est agréable à lire, mais le style est souvent décousu, et le scénario au final est plus une succession de scénettes qu’une histoire à part entière. Il ne faut pas s’attendre à grand-chose en entamant la lecture. Ca part dans tous les sens, ça fait sourire, mais la BD a 30 ans, et ça se voit.
Le concept de cette BD est rigolo : les planches sont découpées en 4 bandes qui correspondent à 4 étages d'un immeuble.
On suit donc les péripéties des occupants de l'immeuble et de leurs invités de manière synchrone. C'est là tout l'intérêt de cette BD, car il faut bien le dire l'histoire est amusante à suivre mais ne m'a pas apparu transcendante.
Ce concept m'a apporté un nouveau plaisir de lecture : au lieu de lire linéairement, je me suis amusé à avoir une vue d'ensemble des 2 planches visibles, de détecter les relations entre les cases avant de me lancer dans leur lecture... j'ai trouvé ça très ludique et rafraîchissant.
De plus, la scénariste a poussé le bouchon jusqu'à faire tenir des propos similaires (du moins en relation) à ses personnages alors qu'ils se trouvent à des étages différents.
Bref, une BD fun à lire par curiosité.
A voir la couverture, le titre, j'ai pensé : "Aie, qu'est-ce qui m'attend ?..."
Et pourtant : le présent album n'est pas une simple resucée sur papier des aventures interprétées sur grand écran. C'est plutôt leur préambule.
Le commissaire Valentin et son équipe vont être confrontés aux premiers délits de ceux qui allaient former la redoutable "Bande à Bonnot". Une association de malfrats qui, sous le couvert de l'anarchie, allait commettre de nombreux braquages sanglants dans le Paris du début du 20ème siècle.
Dorison et Nury ont également signé l'adaptation cinéma des "Brigades".
Un soin particulier est ici apporté aux décors et à la dimension socio-historique du récit.
Un bel album qui m'a offert un bon travail : bien solide, bien documenté, au graphisme réaliste.
De la belle ouvrage mais qui -malheureusement, et les auteurs n'y peuvent rien- manque un rien d'originalité. Bien fait quand même.
Cette série est un vrai et réel hommage à l'univers de Maurice Tillieux, ce maître du polar des années 50-60 ; créateur -entre autres- de Félix et de Gil Jourdan.
Corteggiani, qui s'est déjà essayé à tous les styles, n'a pas éprouvé trop de peine -j'en suis certain- à se couler dans le "moule scénaristique" du maître pour imaginer ce héros avocat et bédéphile.
Et c'est vrai qu'en tant que scénariste il peut passer du western le plus dur à la comédie débridée. (il me bluffe parfois !..)
Rodier, lui, illustre -très bien d'ailleurs- le tout à la manière de Tillieux.
Et cela donne un véritable charme, un chouette côté rétro à cette série pourtant bien actuelle. Une série qui devrait séduire "l'ancien" (dont je suis) et le nouveau lectorat.
C'est un gars de grande taille, plutôt costaud. Mais il a le visage poupin et inquiétant des demi-demeurés ; une sorte de mec dont on craint à tout moment qu'il vous empoigne et vous colle au mur. Attiré, comme un insecte, par les lumières de la ville, il a fait sa petite valise et a quitté sa campagne pour la métropole la plus proche.
Petit souci : depuis qu'il est arrivé dans la cité, tous ceux qui l'ont fréquenté sont morts, atrocement massacrés.
C'est un modeste commissaire, Mornières, détesté par sa femme et sa fille, qui va mener l'enquête...
Gloups !... Un postulat a priori simpliste mais qui va diablement "gonfler"...
Un dessin tonique, du clair-obscur, de la fumée, des espaces confinés et des relents d'Etat policier... "méchante" ambiance !..
J'ai cru, au départ, à une sorte de fable ; mais celle-ci a rapidement viré au thriller horrifique.
Un découpage (de planche!..) alerte et des interrogations m'ont rendu cet opus attractif.
Un rien "lourd à lire" quand même.
Voici une petite BD rigolote, loufoque et qui m'a fait passer un agréable moment.
Ainsi donc, voici la suite des aventures du chat botté, cet animal malin comme un singe, qui comme le conta si bien Perrault, avait fait la réussite de son maître le marquis de Carabas.
Dans ces nouvelles aventures, le chat botté doit se tirer d'un mauvais pas : la montagne veut le manger pour venger l'ogre qu'il a précédemment tué.
J'ai bien aimé l'omniprésence de l'auteure, qui devient un personnage à part entière ; ainsi que d'autres rencontres du chat telle la souris Patience. J'ai beaucoup aimé l'humour de Nancy Pena, frais et novateur, qui joue avec les mots, mais quelques fois l'histoire était trop loufoque pour moi.
J'ai eu du mal à me familiariser avec le dessin, mais la mise en page est superbe.
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Biankha
Le scénariste aurait il plusieurs bras ? Parce que s’appeler Mills Pat, je dois avouer que je me questionne sur le jeu de mot possible ! (le pauvre il a du souffrir dans les cours d’école…) Il faut bien avouer que la couverture est attirante… (Hum…) Belles couleurs, remplie de détails et une profondeur impressionnante. L’intérieur contrairement aux couleurs de la couverture vive et lumineuse est plus pastel, malgré une beauté incontestable du dessin. Précis, détaillé, chamarré, de toute beauté. Vraiment, je suis admiratif. La mise en page pour sa part n’a rien de surprenant, les cases s’enchaînent simplement, naturellement et nous ne sommes jamais perturbé en ce demandant où doit on continuer la lecture. Cela manque peut être un peu de recherche et d’originalité, mais au moins ne sommes nous à aucun moment dérangé. Et la concentration sur le scénario ne se fait que mieux. L’aspect visuel réalisant un parcours proche du sans faute, voyons ce que nous réserve le scénario. Commençons par une recherche historique rapide. Alors, je n’ai pas retrouvé sur internet le nom de Biankha comme fille réelle d’Akhenaton. J’ai juste trouvé qu’il aurait eu 6 ou 8 filles en plus de ces fils dont le célèbre Toutânkhamon. La BD commence par un passage au fin fond de l’écosse qui tiendrait son nom de la venue de la princesse Biankha sur ces terres…Un jeune moine copiste est amoureux de Biankha avec 2500 ans de décalage… Dans ces rêves, Biankha lui apparaît alors afin de lui expliquer son histoire. On a donc au long de l’album deux allers retours dans le temps afin de passer de l’Égypte ancienne au moyen âge. Les dessins des moines sont agréables, mais les dessins des princesses Égyptiennes sont très agréables. Les tenues légères de l’époque permettent au dessinateur de laisser libre court à son imagination en laissant vagabonder la notre. Je parie que cela n’est pas innocent et que les auteurs comptent en partie sur ce fait pour attirer un public mâle aimant les belles images. Les auteurs surfent aussi sur le mystique de l’histoire Égyptienne. Les pouvoirs des Dieux et des pharaons amènent ainsi une pointe de fantastique à l’ensemble. Quelques créatures mythiques apparaissent. Le minotaure, des hommes cochons, un androgyne, des descendants dégénérés des atlantes…Tout un bestiaire qui sort du contexte égyptien initial mais qui s’explique parfaitement par la tournure des évènements et par le contexte historique. Je vais faire une comparaison osée avec du Crisse. Le dessin n’a certes rien à voir, mais le fait de mettre des jeunes femmes belles, court vêtues, sachant manier les armes et avec un caractère rebelle dans un contexte mythologique n’est pas sans rappeler les nombreux derniers scénarios de Crisse. Alors, conclusion ? Le dessin est sans conteste l’une des grandes réussites de cette série. Clair, précis, aux tons parfaitement maîtrisés. Le scénario n’en est qu’à ses balbutiements et tout comme l’héroïne qui cherche son destin et a du mal à comprendre ce qu’elle doit faire, nous aussi on cherche et on a du mal à tout comprendre. L’ensemble est pour le moment légèrement confus, mais il y a fort à parier que tout s’éclaircira avec les tomes suivants.
Zidane
En prenant cette BD, je dois avouer que je craignais le pire. Je n’aime pas le foot et suis encore moins passionné par le Zizou national. Le bilan n’est pas si mauvais que je l’imaginais. L’histoire prise de manière journalistique fait raconter la vie de Zidane par Zidane. La majorité des passages sont racontées en voix off, par le footballeur. Cela donne une BD surprenante. Malgré une mise en scène de ce fait un peu froide, l’album prend vie au fil des pages et je me suis surpris à la terminer sans jamais me lasser. En même temps, il faut bien admettre que cette BD a un style purement commerciale et même le mauvais geste de Zidane en coupe du monde 98 est présenté de manière si naturelle qu’on l’excuse sans se poser plus de questions. On lit le livre comme un livre d’histoire qui serait joliment racontée. Au final, je n’en sais pas plus sur lui sauf qu’il est gentil, humble, dévouer aux nobles causes et patati et patata. La vie de Zidane devient trop fleur bleue et le fait qu’il a fallut se battre tout au long de sa carrière passe presque inaperçu. Cette BD m’a plus donné l’impression que pour réussir, seule la chance comptait. Ce qui est un peu dommage. La vie de Cécile Barjon aurait sûrement méritée une BD pour elle toute seule. Dans les personnes extraordinaires, il y a celles qui sont déjà connues et celles qui méritent d’être connues. Dommage que son nom ne figure même pas sur la couverture ! Finalement, on retiendra peu de chose de cette femme incroyable, cette BD est mal faite. Coté graphique, pfuuuuuuu, c’est un peu galère. Impossible de reconnaître qui que ce soit. Au moins, l’anonymat des personnes est sauvegardée…Passant outre les piètre qualité du dessinateur afin de reproduire des visages connus, au moins ceux dessinés sont ils identifiables de pages en pages. Mais tout cela manque de précision, de détails et les couleurs informatiques ne sont pas mauvaises, mais pas bonnes non plus. Une BD quelconque. Ah ! dernier détail, mais pas des moindres, cette BD est parrainée par sœur Emmanuelle et une partie des revenus servira à financer son association ASMAE. Alors, en dépit de la qualité moyenne de l’album, un bon geste mesdames et messieurs, des enfants en ont besoin.
Rosangella
Un modèle de couverture assez souvent utilisé, le portrait en gros plan du visage d'un personnage. Ici une femme, Rosangella, représentée de face, une belle femme au regard lointain. Une image forte et idéale pour un premier contact avec cette héroïne ordinaire, Rosangella, mère courage. Les beaux dessins d'Olivier Berlion, aux traits fins, à la couleur directe, font la part belle à la couleur justement, une couleur qui varie selon les circonstances. Ces dessins nous plongent immédiatement dans l'ambiance, il n'y a qu'à ouvrir le livre, parcourir les deux pages muettes faisant office de prologue, pour s'en trouver convaincu. Du point de vue purement pictural, Rosangella est une franche réussite. Le scénario est simple, sans artifice, sans vrai rebondissement il se déroule tranquillement mais sans temps mort, on est évidemment en droit de lui reprocher sa forme trop classique, en même temps cela semble idéal pour conter cette histoire, une histoire dramatique, mettant en scène une famille face aux bouleversements occasionnés par un personnage issu du passé. Mais ce récit, plutôt que de s'étendre sur une histoire, s'attarde sur les personnages, et particulièrement sur Rosangella. Rosangella, une femme comme il en existe beaucoup, comme je l'ai écrit un peu plus haut, une héroïne ordinaire. Rosangella, un personnage raconté avec assez de retenue et de justesse pour que l'on s'y attache. La narration utilise la "voix", issue du journal intime de la fille de Rosangella pour conter cette histoire, et c'est sur une lettre de Rosangella à sa fille que se clôt le récit, bouclant ainsi la boucle pourrait-on dire... Il y a quelques longueurs, des bavardages parfois un peu inutiles et un manque certain d'originalité... pourtant cette histoire est touchante, en fermant le livre c'est cet aspect que j'en ai retenu. Cet album mérite d'être lu. JJJ
Les mesures du temps
C'est un joli album que signent là Gabella et Audibert. L'histoire est originale, et repose sur une question qu'on s'est tous posé au moins une fois : "Que ferais-je si je pouvais arrêter le temps ?". On n'assiste pas à une énième guerre entre le bien et le mal, chaque personnage est beaucoup plus complexe qu'il n'y parait... Quant à la fin, elle est splendide !! Quel plaisir de voir une couverture aussi belle, qui donne vraiment envie de découvrir l'intérieur de l'album... Et on n'est pas déçu ni par le dessin, ni par les couleurs. Mais je tenais vraiment à souligner la beauté de la couverture. Alors pourquoi 3/5 et pas 4/5 me direz-vous ? J'ai souvent été obligée de revenir quelques pages en arrière pour savoir quel était ce personnage que j'avais devant moi... Et ça gâche un peu le plaisir de lecture. Un bon ensemble tant au plan du graphisme que du scénario.
Dracurella
Une Bande dessinée publiée pour la première en 1976 et rééditée en 1990, l’âge se fait sentir. Le dessin et surtout les couleurs font vieillottes, et sont plutôt ternes. Bref, des couleurs de 1976… Coté scénario, c’est du délire du début à la fin. Une comédie, une vraie où Dracula est tournée en dérision dans son incapacité à comprendre pourquoi sa fille (si sexy) ne parvient à s’accommoder de son statut de futur reine de la nuit (pas des discos hein ?!, ne confondons pas tout !!!). Et où cette jeune fille innocente découvre les plaisirs quotidiens d’une vie presque classique. C’est agréable à lire, mais le style est souvent décousu, et le scénario au final est plus une succession de scénettes qu’une histoire à part entière. Il ne faut pas s’attendre à grand-chose en entamant la lecture. Ca part dans tous les sens, ça fait sourire, mais la BD a 30 ans, et ça se voit.
L'Espace d'un soir
Le concept de cette BD est rigolo : les planches sont découpées en 4 bandes qui correspondent à 4 étages d'un immeuble. On suit donc les péripéties des occupants de l'immeuble et de leurs invités de manière synchrone. C'est là tout l'intérêt de cette BD, car il faut bien le dire l'histoire est amusante à suivre mais ne m'a pas apparu transcendante. Ce concept m'a apporté un nouveau plaisir de lecture : au lieu de lire linéairement, je me suis amusé à avoir une vue d'ensemble des 2 planches visibles, de détecter les relations entre les cases avant de me lancer dans leur lecture... j'ai trouvé ça très ludique et rafraîchissant. De plus, la scénariste a poussé le bouchon jusqu'à faire tenir des propos similaires (du moins en relation) à ses personnages alors qu'ils se trouvent à des étages différents. Bref, une BD fun à lire par curiosité.
Une Aventure des Brigades du Tigre
A voir la couverture, le titre, j'ai pensé : "Aie, qu'est-ce qui m'attend ?..." Et pourtant : le présent album n'est pas une simple resucée sur papier des aventures interprétées sur grand écran. C'est plutôt leur préambule. Le commissaire Valentin et son équipe vont être confrontés aux premiers délits de ceux qui allaient former la redoutable "Bande à Bonnot". Une association de malfrats qui, sous le couvert de l'anarchie, allait commettre de nombreux braquages sanglants dans le Paris du début du 20ème siècle. Dorison et Nury ont également signé l'adaptation cinéma des "Brigades". Un soin particulier est ici apporté aux décors et à la dimension socio-historique du récit. Un bel album qui m'a offert un bon travail : bien solide, bien documenté, au graphisme réaliste. De la belle ouvrage mais qui -malheureusement, et les auteurs n'y peuvent rien- manque un rien d'originalité. Bien fait quand même.
Les Aventures de Simon Nian
Cette série est un vrai et réel hommage à l'univers de Maurice Tillieux, ce maître du polar des années 50-60 ; créateur -entre autres- de Félix et de Gil Jourdan. Corteggiani, qui s'est déjà essayé à tous les styles, n'a pas éprouvé trop de peine -j'en suis certain- à se couler dans le "moule scénaristique" du maître pour imaginer ce héros avocat et bédéphile. Et c'est vrai qu'en tant que scénariste il peut passer du western le plus dur à la comédie débridée. (il me bluffe parfois !..) Rodier, lui, illustre -très bien d'ailleurs- le tout à la manière de Tillieux. Et cela donne un véritable charme, un chouette côté rétro à cette série pourtant bien actuelle. Une série qui devrait séduire "l'ancien" (dont je suis) et le nouveau lectorat.
Ronces
C'est un gars de grande taille, plutôt costaud. Mais il a le visage poupin et inquiétant des demi-demeurés ; une sorte de mec dont on craint à tout moment qu'il vous empoigne et vous colle au mur. Attiré, comme un insecte, par les lumières de la ville, il a fait sa petite valise et a quitté sa campagne pour la métropole la plus proche. Petit souci : depuis qu'il est arrivé dans la cité, tous ceux qui l'ont fréquenté sont morts, atrocement massacrés. C'est un modeste commissaire, Mornières, détesté par sa femme et sa fille, qui va mener l'enquête... Gloups !... Un postulat a priori simpliste mais qui va diablement "gonfler"... Un dessin tonique, du clair-obscur, de la fumée, des espaces confinés et des relents d'Etat policier... "méchante" ambiance !.. J'ai cru, au départ, à une sorte de fable ; mais celle-ci a rapidement viré au thriller horrifique. Un découpage (de planche!..) alerte et des interrogations m'ont rendu cet opus attractif. Un rien "lourd à lire" quand même.
Les Nouvelles aventures du Chat Botté
Voici une petite BD rigolote, loufoque et qui m'a fait passer un agréable moment. Ainsi donc, voici la suite des aventures du chat botté, cet animal malin comme un singe, qui comme le conta si bien Perrault, avait fait la réussite de son maître le marquis de Carabas. Dans ces nouvelles aventures, le chat botté doit se tirer d'un mauvais pas : la montagne veut le manger pour venger l'ogre qu'il a précédemment tué. J'ai bien aimé l'omniprésence de l'auteure, qui devient un personnage à part entière ; ainsi que d'autres rencontres du chat telle la souris Patience. J'ai beaucoup aimé l'humour de Nancy Pena, frais et novateur, qui joue avec les mots, mais quelques fois l'histoire était trop loufoque pour moi. J'ai eu du mal à me familiariser avec le dessin, mais la mise en page est superbe. En conclusion, n'hésitez pas à acheter et lire cette BD mi-format mini-prix !