Biankha

Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)

En plein Moyen Age, dans un monastère, un jeune copiste tombe amoureux d'une princesse égyptienne qui vécut 2.500 ans plus tôt. Surpris en train de réaliser des dessins de sa bien aimée, il est puni à aller prier la sainte vierge.


Auteurs britanniques Egypte Egypte Ancienne

Mais la princesse Egyptienne lui apparaît en rêve pour raconter son histoire : fille du pharaon Akhenaton, elle doit fuir son pays quand le peuple se révolte contre son père iconoclaste des dieux millénaires du Pays des Deux Terres. Elle commence un long voyage à la recherche d'une terre d'accueil...

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 30 Août 2006
Statut histoire Série abandonnée 1 tome paru

Couverture de la série Biankha © Editions USA 2006
Les notes
Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

22/01/2007 | Chalybs
Modifier


Par Présence
Note: 3/5
L'avatar du posteur Présence

Bon départ, pas d'arrivée - Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute. Il s'agit d'une bande dessinée en couleurs, de 46 pages, dont le tome 2 n'est jamais sorti. Elle a été initialement publiée en 2006, coécrites par Pat Mills & Biljana Ruzicanin, dessinée et mise en couleurs par Cinzia di Felice, et traduite par François Peneaud. Au moyen âge, dans un monastère en Écosse, le jeune frère Eamon est l'un des copistes attelés à la tâche de calligraphier des livres. La salle est surveillée par frère Salomon. L'esprit de frère Eanon divague. Il rêvasse à une ancienne princesse égyptienne, appelée Bi-Ankh-A, fille du pharaon Akhenaton et de la reine Néfertiti, la plus belle femme du monde. Il pense au fait qu'après bien des aventures, elle a amené en Écosse la Pierre de la Destinée. Il se rappelle qu'elle était aussi connue sous le nom de Scota et que les chroniques affirment que l'Écosse fut nommée d'après elle. Mais il se fait surprendre dans sa rêverie par frère Salomon qui l'envoie prendre une douche froide (enfin surtout un seau d'eau glacé) et revêtir une haire, puis aller prier devant une statue de la Vierge. Durant la nuit, Eanon est visité par Biankha qui propose lui de raconter son histoire. En 1338 avant notre ère, Biankha et son amie Téphie doivent se rendre dans la salle d'audience, car Néfertiti s'apprête à recevoir un dignitaire scythe et son armée. Alors que Téphie vient de sortir de la chambre de Biankha, celle-ci est emmené par la déesse Thouéris dans le royaume des dieux, pour voir le coeur de son père pesé dans la balance d'Anubis. Elle revient dans la chambre d'audience, juste à temps pour l'arrivée du barbare scythe qu'elle remet à sa place avec un coup bien placé. Elle peut enfin aller avertir son père du courroux des dieux, parce qu'il continue à vénérer l'Aton (un dieu unique) en lieu et place d'Osiris et des autres. Pat Mills est un scénariste très prolifique en Angleterre, auteur de séries comme La grande guerre de Charlie (10 tomes avec Joe Colquhoun), Sláine, ABC Warriors, Marshal Law (avec Kevin O'Neill), ou encore Savage (avec Charlie Adlard). En 1995, il a commencé à travailler pour le marché français avec la série Sha (avec Olivier Ledroit), puis avec d'autres séries originales comme Requiem, chevalier vampire. En 2005, il lance une autre série spécifique au marché français : Broz (2 tomes avec Ardian Smith). Puis arrive Biankha qui n'aura droit qu'à un seul tome. En ouvrant ce tome, le lecteur a donc conscience qu'il s'agit avant tout d'une curiosité. Il en a la confirmation quand il découvre sur la page de titre (après la couverture) que Pat Mills est associé à un coscénariste (Biljana Ruzicanin) qui n'est même pas mentionné sur la couverture. Cinzia di Felice est un dessinateur qui a réalisé d'autres bandes dessinées, comme par exemple La fontaine dans le ciel. L'ouverture décontenance le lecteur qui ne s'attendait pas à commencer en Écosse. Il est possible d'y voir un clin d'oeil malicieux de Pat Mills, pour accrocher d'éventuels lecteurs anglais à l'occasion d'une possible traduction en anglais. Ce jeune moinillon Eanon ne reviendra que le temps d'une page (page 25), tout le reste du récit étant consacré à la vie de Biankha, sachant qu'elle est présente dans toutes les scènes. Très vite, le lecteur découvre qu'il s'agit d'une aventure durant l'Égypte antique, mettant en scène un trio de jeunes amis : Biankha, son amie Téphie, et Armée (c'est son prénom) le scythe. Pharaon va à la rencontre de son sort, et le trio se retrouve à chercher un mystérieux magicien dénommé Androgyne, devant leur donner des indications sur la route à prendre. Comme attendu dans ce genre de récit, le trio est plus ou moins bien assorti, et se chamaille, en se lançant quelques piques, tout en se défendant les uns les autres quand le danger apparaît. Armée fait preuve d'une grande habileté à l'épée, mais Biankha ne s'en laisse pas conter et elle arrive très bien à se défendre par elle-même, une véritable héroïne, et pas un faire-valoir déguisé. Dans un premier temps, le lecteur découvre une partie du panthéon des dieux égyptiens (lors de la pesée du coeur d'Akhenaton), et 2 zones du palais de Pharaon. Dans la deuxième moitié de l'aventure, le trio se retrouve en Crète en 1336 avant notre ère, à la recherche de l'Androgyne, à se battre contre des créatures surnaturelles comme les Chutistes ou les Dracos. Il s'agit d'une forme d'aventure plus classique, qui malheureusement se termine sur un moment dont le suspense ne sera jamais résolu. À l'issue de ces 46 pages, le lecteur se dit qu'il a eu droit une aventure assez dense (même si inachevée), avec quelques éléments originaux. Il y a bien sûr l'idée de départ de lier le destin de cette princesse égyptienne à l'histoire de l'Écosse, avec la mention du nom de Scota. Il y a la mention d'Akhenaton, le dixième pharaon de la dix-huitième dynastie, et sa volonté d'imposer Rê-Horakhty comme dieu unique, d'initier un mouvement d'évolution théologique. le lecteur peut être sensible à ce choix historique, mais il peut aussi tiquer quand Aton évoque le pouvoir de ceux aux nombreux angles, semblant indiquer que si elle avait continué, cette série aurait été piocher une partie de son inspiration du côté d'Howard Phillips Lovecraft. Biankha ne se contente pas d'en appeler aux principaux dieux du panthéon égyptien, les auteurs ont pris soin d'aller chercher un peu plus loin que l'évidence avec Atoum, Shou, Tefnout, Geb, ou encore Nephtys. Au détour d'une scène, les auteurs évoquent le sort d'une réfugiée, sans complaisance ni simplisme. Enfin, le lecteur est assez sensible aux efforts déployés pour établir une héroïne forte et intelligente, sans succomber à la tentation d'en faire une victime. L'on voit bien également que l'artiste se retient (de manière assez convaincante) de trop sexualiser Biankha. La couverture donne une bonne idée de la tenue qu'elle porte au long de ce tome : une longue tunique de lin blanc qui lui découvre les épaules, avec un décolleté plongeant. Dans les pages intérieures, ses bracelets sont moins ouvragés et moins nombreux et sa chevelure n'est pas toujours parée d'ornements si complexes. Sa tunique n'est pas transparente et elle descend plus bas sur les hanches qu'elle ne le fait sur la couverture. Sa poitrine est de taille normale pour une jeune femme de cet âge et de cette corpulence. Téphie est majoritairement vêtue d'un bikini, avec un pagne ensuite qui dévoile beaucoup plus de peau que Biankha. Néanmoins la sexualité n'est évoquée qu'une seule fois, quand Armée souhaite lutiner Téphie, mais sans nudité. L'artiste se sert de la mise en couleurs bien évidement pour rendre compte des couleurs de chaque élément, mais aussi pour leur ajouter un peu de volume, avec un effet discret de coup de pinceau, sans pour autant chercher à donner une impression de peinture à grand trait. Les personnages ont une morphologie à peu près normale, à l'exception de la musculature sculptée d'Armée. Les vêtements s'inspirent de ce que l'on sait des 2 époques concernées. Il adopte une mise en page d'une densité variable de 4 à 16 cases, en fonction du rythme qu'il souhaite donner à la lecture, et de la quantité d'informations visuelles que requiert le scénario. L'artiste privilégie les prises de vue majoritairement centrées sur les personnages, mais ce n'est pas pour autant qu'il s'affranchit de dessiner les arrière-plans. Dans la séquence d'ouverture, le lecteur peut contempler le sol en pierre du scriptorium, les pupitres et les chaises ou tabourets des moines copistes, les fenêtres étroites et les rayonnages chargés d'ouvrages. La chambre de la princesse est richement décorée, avec des motifs peints sur les murs, des moulures, des voilages, un coffre en osier finement ouvragé une coupelle de fruit, une coupe de fleurs. le hall des dieux bénéficie d'une architecture spécifique avec d'imposants piliers et bien sûr des hiéroglyphes sur les murs. La taverne en Crète est correctement meublée, même s'il n'y a pas beaucoup de détails. Les navires égyptiens sont superbes. Cinzia di Felice utilise donc une approche descriptive, avec un bon niveau de détails. Les séquences d'action sont pleines de mouvement, entraînant l’œil du lecteur dans un rythme soutenu et plein de rebondissements. Ce premier tome laisse un goût d'inachevé et rétrospectivement n'est susceptible d'intéresser que les lecteurs complétistes admirant l’œuvre de Pat Mills ou de Cinzia di Felice. Cette aventure se laisse lire avec un certain plaisir, mais s'achève sans avoir réalisé son potentiel. Les auteurs introduisent et développent une situation intrigante devant mener à terme jusqu'en Écosse. Malheureusement, le manque d'intérêt pour cet série a conduit à son arrêt prématuré, sans espoir de reprise.

03/05/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

De base, j’ai été très attiré par le synopsis ainsi que par le contexte géographique et culturel dans le lequel se déroule les péripéties de Biankha. Le fait que la série fut fort malheureusement abandonnée dès le premier numéro n’a rien avoir avec la (médiocre) notation que je lui attribue, (je critique une série dans son ensemble, qu’il y ait un ou cinquante albums), le gros point faible sur lequel je n’ai pu détourner les yeux provient de la narration, ainsi que de l’histoire en elle-même, que j’ai trouvé laborieuse et décevante. Mais revenons d’abord aux aspects alléchants : Biankha est une princesse d’Égypte, fille fictive du pharaon Akhenaton et de Néfertiti, un des couples royaux les plus célèbres de tous les temps. C’est une époque de grand bouleversements religieux, pharaon s’est détourné des anciens rites pour vénérer le dieu unique Aton, et en allant jusqu’à interdire à son peuple de prier ses dieux ancestraux, il commet un des plus grand sacrilège. Les dieux élisent sa fille Biankha pour l’avertir et le sommer de revenir à l’ancienne voix, la seule à détenir la vérité, sinon son âme ira nourrir Âmmout, le dieu-crocodile dévoreur. Tout de suite quand on voit les caractéristiques de l’héroïne : jeune, athlétique, de sang noble, sexy, forte et indépendante, maniant l’épée mieux que les meilleurs guerriers, dans un contexte d’Heroic Fantasy, on pense tout de suite à Red Sonja, personnage phare de l’écrivain Robert E. Howard. L’hommage appuyé qu’à voulu rendre le scénariste Pat Mills au célèbre écrivain texan paraît d’autant plus évident quand il construit son récit un peu sous la forme d’une rétrospection, car tout commence au Moyen-Âge dans un monastère en Écosse où Aemon un jeune moine copiste tombe follement amoureux de Biankha dont il retranscrit la biographie. Cette dernière lui apparaît alors dans ses rêve, « comme par magie », pour lui raconter sa vie et ses exploits. Les connaisseurs d’Howard se souviendront que celui-ci déclarait qu’à une époque, écrire les aventures de Conan le Cimmérien lui était tellement facile, les idées jaillissaient à son esprit avec une telle aisance, que c’était comme si le fantôme de Conan siégeait à ses côtés pour lui conter sa vie. Les mauvaises langues ont par la suite déformé ces propos en les prenant au pied de la lettre mais… ce n’est pas le sujet, et en bref, la filiation avec le maître et père fondateur de l'Heroic Fantasy ne fait aucun doute. Pour accentuer sur les références, on pourrait même se demander si Pat Mills n’a pas été se fournir chez plus ancien encore que Howard, du côté d’Abraham Merritt et son roman chef-d’œuvre La Nef d’Ishtar où un archéologue contemporain, John Kenton, reçoit une sculpture babylonienne représentant le vaisseau de la déesse Ishtar. Une étrange magie s’en dégage et Kenton plonge à travers un gouffre de six mille années sur le pont de la nef ensorcelée. Il est mis en présence d’une femme d’une divine beauté : Sharane, la prêtresse d’Ishtar. Troublant comme ressemblance, non ? J’ai été aussi, et surtout, très emballé par l’aspect Heroic Fantasy d’inspiration Égypte antique car franchement hormis Papyrus, ça ne cours pas les rues ce genre-ci, en roman comme en bd. Le dessin de Cinzia Di Felice tout pareil, est nickel de chez nickel. Je suis de prime abord plus branché par les ouvrages avec un encrage fourni mais le style réaliste, et sa presque parfaite maîtrise dont fait preuve l’artiste, est sincèrement bluffant. Je dis « presque » car il y a bien quelques petits accrocs comme le personnage Armée qui a l’air de prendre un peu trop la pause, ses mouvements paraissent moins naturels que ceux des autres, et je n’ai pas trouvé que son design faisait guerrier scythe. Il ressemble plus à un proto-Conan version dreadlocks. Et puis il y a ces couleurs façon pastel ! Mama mia que c’est beau ! Ah ouais là on tape dans du lourd, niveau Cécil sur le tome 1 du Réseau Bombyce. Si seulement le scénar’ avait été au niveau… Venons-en aux points qui fâchent : le côté « chronique » n’est pas un problème en soi, les histoires n’ont cependant ni queue ni tête puisqu’on commence par une histoire de sombre présage avec Biankha qui doit ramener son père sur la voie de la raison dans une période que tout amateur d’Histoire sait combien elle est périlleuse pour l’Égypte et la dynastie régnante. Biankha découvre que son père est manipulé par de sombre force maléfique puis, patatras ! On se mange dans la poire une grosse ellipse puis on passe à complètement autre chose avec Biankha quelque part en Grèce avec ses compagnons de fortune, à la recherche d’un prophète androgyne qui va lui révéler sa destiné. « WTF » j’ai envie de dire. J’ai eu le sentiment que dans ce premier (et donc unique) volet les scénaristes (Biljana Ruzicanin est à créditée également) ont cherché à caser de l’action et des références sans trop savoir de quoi ils allaient parler ni comment ils allaient l’amener. Car on ne comprend pas trop pourquoi on se retrouve dans les dernières pages à se farcir les dialogues d’une… femme médecin (qui est-elle?) et d’un… officier de pont (?) qui sont attaqués par des créatures dégénérées descendants des atlantes, avant d’être sauvés par Biankha et ses acolytes au charisme de chaussette sale. Un moment de flibusterie qui bien évidemment rappellera Conan (La Reine de la côte noire et cie) ou même La Nef d’Ishtar. Vraiment j’ai trouvé cela très mal rythmé, très mal construit, alors qu’à la base il y avait le matos. Les dieux apparaissent à Biankha en songe : ok, elle ne se pose pas de question, tranquille normal, elle se tape un barbecue avec eux tous les week-end. Akhenaton est sous l’emprise d’un faux-dieu qui petit à petit le transforme en créature reptilienne : bof, passons à autre chose, zappons quelques années plus tard quand Biankha partait à la recherche d’un prophète LGBT. D’ailleurs Biankha est apparemment capable de télépathie, comme ça ouech, ça lui prend de temps en temps. Néfertiti commande aux Hittites une armée de mercenaire avec armes de sièges pour très cher : les Hittites lui envoi un type nommé… « Armée » (haha, hohoho, trop drôle la blague). Entre parenthèse, le bouffon hittite se fait laminer au combat par Biankha qui passait par là au hasard et s’est permise de rabattre son caquet à Armée parce que ce dernier lui plottait le cul (devant sa mère la reine et toute la cours royale, cela va de soi, comme c’est un cliché de gros neu-neu barbare à la Conan… soupir). En conclusion : la montagne a accouché d’une souris. Dommage, gros potentiel. Je la garderai pour les dessins mais j’éviterai de lire les phylactères.

03/09/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Attiré par la couverture en bibliothèque, j'ai jeté un oeil puis lu cette histoire. Ce qu'on voit en premier, c'est le très beau dessin presque hyperréaliste qui sert bien l'aspect fantastique et la splendeur de l'Egypte avec ses créatures étranges et ses coutumes funéraires, mais surtout ses belles princesses aux tenues diaphanes. La mise en page est aérée par de grandes cases, on voit tout de suite que c'est une Bd qui vise le côté esthétique. Mais en l'état actuel, la direction établie par les auteurs a un peu de mal à trouver une certaine cohérence, et demande confirmation ; seulement, comme depuis 2006, il n'y a toujours pas de suite, j'ai du mal à croire que la série soit encore en cours. Je sens qu'on va rester frustré par ce début plutôt prometteur mais avorté...l'achat pourra se faire uniquement s'il y a une suite, sinon c'est pas la peine.

27/04/2014 (modifier)
Par Chalybs
Note: 3/5

Le scénariste aurait il plusieurs bras ? Parce que s’appeler Mills Pat, je dois avouer que je me questionne sur le jeu de mot possible ! (le pauvre il a du souffrir dans les cours d’école…) Il faut bien avouer que la couverture est attirante… (Hum…) Belles couleurs, remplie de détails et une profondeur impressionnante. L’intérieur contrairement aux couleurs de la couverture vive et lumineuse est plus pastel, malgré une beauté incontestable du dessin. Précis, détaillé, chamarré, de toute beauté. Vraiment, je suis admiratif. La mise en page pour sa part n’a rien de surprenant, les cases s’enchaînent simplement, naturellement et nous ne sommes jamais perturbé en ce demandant où doit on continuer la lecture. Cela manque peut être un peu de recherche et d’originalité, mais au moins ne sommes nous à aucun moment dérangé. Et la concentration sur le scénario ne se fait que mieux. L’aspect visuel réalisant un parcours proche du sans faute, voyons ce que nous réserve le scénario. Commençons par une recherche historique rapide. Alors, je n’ai pas retrouvé sur internet le nom de Biankha comme fille réelle d’Akhenaton. J’ai juste trouvé qu’il aurait eu 6 ou 8 filles en plus de ces fils dont le célèbre Toutânkhamon. La BD commence par un passage au fin fond de l’écosse qui tiendrait son nom de la venue de la princesse Biankha sur ces terres…Un jeune moine copiste est amoureux de Biankha avec 2500 ans de décalage… Dans ces rêves, Biankha lui apparaît alors afin de lui expliquer son histoire. On a donc au long de l’album deux allers retours dans le temps afin de passer de l’Égypte ancienne au moyen âge. Les dessins des moines sont agréables, mais les dessins des princesses Égyptiennes sont très agréables. Les tenues légères de l’époque permettent au dessinateur de laisser libre court à son imagination en laissant vagabonder la notre. Je parie que cela n’est pas innocent et que les auteurs comptent en partie sur ce fait pour attirer un public mâle aimant les belles images. Les auteurs surfent aussi sur le mystique de l’histoire Égyptienne. Les pouvoirs des Dieux et des pharaons amènent ainsi une pointe de fantastique à l’ensemble. Quelques créatures mythiques apparaissent. Le minotaure, des hommes cochons, un androgyne, des descendants dégénérés des atlantes…Tout un bestiaire qui sort du contexte égyptien initial mais qui s’explique parfaitement par la tournure des évènements et par le contexte historique. Je vais faire une comparaison osée avec du Crisse. Le dessin n’a certes rien à voir, mais le fait de mettre des jeunes femmes belles, court vêtues, sachant manier les armes et avec un caractère rebelle dans un contexte mythologique n’est pas sans rappeler les nombreux derniers scénarios de Crisse. Alors, conclusion ? Le dessin est sans conteste l’une des grandes réussites de cette série. Clair, précis, aux tons parfaitement maîtrisés. Le scénario n’en est qu’à ses balbutiements et tout comme l’héroïne qui cherche son destin et a du mal à comprendre ce qu’elle doit faire, nous aussi on cherche et on a du mal à tout comprendre. L’ensemble est pour le moment légèrement confus, mais il y a fort à parier que tout s’éclaircira avec les tomes suivants.

22/01/2007 (modifier)