Annoncé comme une nouvelle déclinaison du monde des Stryges, les hydres d'Arès n'en demeurent pas moins une série à part, qui est pour l'instant indépendante des spin-off de l'univers créé par Eric Corbeyran.
Même si le héros, Soho, ne vient pas révolutionner le monde de la bande dessinée (un ancien militaire, râleur, frondeur, buveur, méprisant toute autorité, volontiers misogyne), l'équipe qu'il forme avec la stricte et mystérieuse Donna fonctionne plutôt bien. Un univers à la "Blade runner" mais qui se déroulerait sur une planète quasi-désertique.
Le scénario, certes, ne brille pas par son originalité dans ce premier volume mais on sent au fur et à mesure du déroulement de l'intrigue que le rythme de l'histoire s'accélère, tout comme la métamorphose de la chère Miss Mc Spayne.
De l'humour, de l'action, le tout illustré par un dessin d'Alexis Sentenac, un peu trop desservi, à mon goût, par des couleurs trop sombres.
Si vous aimez le monde de Corbeyran (monstres, poursuites, aventures), vous aimerez sa nouvelle série.
note : 3,5/5
De bien belles adaptations, signées par André-Paul Duchâteau, de romans de Sir Conan Doyle.
Ce scénariste n'a pas son pareil pour découper en petites "tranches" les histoires qu'il développe.
Il distille ses scénarios par petites touches, m'emmenant de Bakerstreet à Londres pour ensuite me promener sur les étendues glacées de l'hiver russe en passant par Bruxelles. Et je le suis de bon coeur.
Ces sombres enquêtes m'ont ainsi également mené sur les traces du très dangereux et exécrable Moriarty, ennemi juré de Holmes, un savant toujours prêt aux pires expérimentations ; qu'elles soient humaines ou autres.
Et le graphisme dans tout cela ?...
Ben, je retiens surtout les albums dessinés par Guy Clair, un "mec" que j'ai rencontré lors de divers festivals BD et que j'apprécie beaucoup..
Aussi enfumé dans ses cigarettes "Belga Rouge" que les docks du vieux Londres un soir de brouillard, il vous concocte des ambiances à nulle autre pareilles. Ses cadrages sont audacieux, son style -pour la présente série- est volontairement "rétro". Parfois baroque, son trait est précis, direct, percutant.
Pour l'avoir vu travailler, Clair y va de bon coeur ; tenant bien ses personnages en un style graphique énergique, dur, puissant. Tout "sent" cette fin du 19ème siècle dans les décors, costumes, architectures qu'il se plaît à dessiner.
Au scénario de Duchâteau, au graphisme de Clair, je n'oublie pas de souligner la très belle mise en couleurs de Luce Daniels sur certains opus. Les cases traitant d'ambiances intérieures semblent éclairées à la bougie... comme en ce temps-là...
Conan Doyle aurait approuvé. Moi, je le fais.
In fine :
Ben voilà, c'est mon 1.000ème avis sur le site.
Guy, si tu me lis un jour, je te le dédicace sous forme tapuscrite. Et encore merci pour tes dessins. T'es un mec, mec !...
Cote perso : 3/5 pour la série en général ; 4/5 pour les opus Duchâteau/Clair.
J'ai bien aimé la première époque de cette mafia story mais beaucoup moins la seconde qui tire réellement en longueur sur 5 volumes pour expliquer la montée en puissance de Luciano. J'ai appris récemment qu'un condensé en deux volumes venait de paraître ce qui est une bonne idée en soi.
C'est mieux que La Cuisine du Diable dans le même genre. Le dessin est juste, voire agréable. On apprend beaucoup sur l'origine du crime organisé par les grands noms qui ont fait la mafia aux States. Mais cette chronique mafieuse est cependant trop verbeuse à mon goût.
Ces albums sont une vraie bouffée de souvenirs pour quelqu'un comme moi qui lisait le Journal de Mickey, Picsou Magazine et autres Mickey Parade au début des années 80. Car ce sont des histoires dans la droite veine de toutes celles qui y ont été publiées à l'époque, des histoires réalisées par l'école Disney Italienne dont Claude Marin (Frère Boudin) faisait partie.
Les histoires de Mickey y sont typiques, c'est le Mickey détective qui croise les manigances de Pat Hibulaire ou du Fantôme Noir dans chaque coin du monde, qu'il parte sur une île au trésor ou qu'il participe au tournage d'un film. Avec son acolyte Dingo, Mickey sauve toujours la situation avec son sourire figé sur les lèvres.
Sincèrement, je ne suis pas fan de ces histoires de Mickey. Les scénarios ne me passionnaient guère étant jeune même si je les lisais avec envie et plaisir, et ils ont tendance à très vite m'ennuyer une fois adulte.
Quant au dessin tout en rondeur, il me plait sans me plaire, m'agaçant notamment par les expressions des personnages qui sont trop outrées, et par le sourire crispant de Mickey.
Les histoires de Donald et surtout de Picsou de l'époque me plaisent déjà nettement plus, même si nous sommes loin des excellentes séries de Carl Barks et Don Rosa. Sou fétiche, Miss Tick, Rapetou... Des histoires pas toujours très originales ni profondes mais divertissantes pour un jeune lectorat.
Aujourd'hui, je conseillerais donc l'achat de ces albums pour deux raisons :
- pour les amateurs en quête de nostalgie comme moi
- pour les jeunes parents désireux de faire lire à leurs enfants le type d'histoires qui ont égayé leur jeunesse
Mais dans l'ensemble, si vous cherchez le meilleur de Mickey ou de Picsou, dirigez-vous plutôt vers La Jeunesse de Picsou ou L'Âge d'or de Mickey.
Une BD lue par curiosité et parce que je l'avais sous la main. Sans trop savoir de quoi il s'agissait, j'ai mis quelques pages à comprendre le principe. En fait, il s'agit, après deux ou trois planches muettes mettant en scène des hommes préhistoriques de faire le lien avec humour ou ironie entre leurs actes et pensées et une situation très actuelle du monde moderne, les travers de l'être humain, ses caractéristiques de société.
Hormis la couverture que je trouve moche, le reste du dessin me plait bien. Il est dans la veine de certains comics d'humour. Fin et détaillé, je le trouve réussi et agréable même si sa narration muette n'est pas toujours très claire.
Quant aux gags en eux-mêmes, ils sont souvent assez parlants vis-à-vis de la critique ou de la vision sarcastique de l'homme soit-disant moderne, mais ils ne m'ont rarement fait davantage que sourire.
En outre, l'album se lit bien vite ce qui fait réfléchir à deux fois avant de vouloir l'acheter. Mais comme il doit être depuis longtemps épuisé, le problème ne se pose plus.
Après lecture des 6 premiers tomes :
Une bonne série de divertissement avec laquelle on passe un bon moment de détente.
Ceci dit, ce n’est pas pour moi une grande série car même si la lecture est fluide et les dessins de bonne facture, il se dégage une impression générale de trop grande netteté, d’un produit un peu trop aseptisé, voire un manque de personnalité.
Certains évènements sont un peu trop prévisibles et je regrette ce défaut de surprise.
En bref, c’est pas mal, mais cette première lecture ne me donne pas très envie de la relire avant longtemps.
Une -heureuse- surprise...
Des strips en 9 petites cases muettes, pleine de non-sens, qui m'ont fait découvrir une sorte de "Droopy" du Soleil levant.
J'avoue ne pas avoir tout compris dans ces gags. Il est vrai que j'ai un cerveau occidental configuré depuis ma plus tendre enfance !...
Néanmoins, j'ai apprécié ces aventures (?) quotidiennes de ce héros flegmatique, souvent surprenantes.
Intermezzo ?... c'est une "écriture" pince-sans-rire parfois loufoque... ou carrément inquiétante. J'ai plongé dans des univers parallèles, des images détournées... ou, parfois, le doute s'est intillé dans mon esprit.
Humour au second degré : oui. Vraie compréhension de l'ensemble : non. C'est peut-être cela qui en fait sa force...
One day est plus un art-book de l'auteur chinois Benjamin qu'une vraie BD. Ce recueil contient bien quatre histoires courtes, mais ce sont des histoires des débuts de l'auteur, et le reste des pages est composé de nombreuses illustrations, d'explications de l'auteur sur ces illustrations, de quelques essais et d'un peu de travaux photos.
Quoiqu'on pense de ses scénarios, on ne peut pas nier le fait que Benjamin a un sacré coup de crayon ! Ses dessins sont vraiment excellents et les planches de ce recueil sont un régal pour les yeux. Trait dynamique, personnages très vivants, décors tout à fait réussis, grande maîtrise de l'infographie, noir et blanc stylisés et couleurs flashys. Benjamin a un vrai talent pour un style que je qualifierais de graphisme electro-rock.
Bref, One day vaut l'achat pour tout amateur de dessin et de dessin numérique.
Quant au scénario, Benjamin lui-même explique dans ses textes qu'il ne se reconnaît plus vraiment dans les récits de ces quatre histoires courtes. Elles bénéficient toutes d'une ambiance rock-rebelle, mettant en scène des adolescents ou jeunes hommes qui cherchent un peu leur place dans la vie, qui refusent la banalité du quotidien et cherchent l'amour et à vivre de leur art. Leur narration est rythmée malgré quelques moments confus. Mais l'esprit de ces histoires est un peu trop adolescent, un peu trop puéril pour un lecteur adulte. On y sent le jeune ado mélancolique et rebelle, un peu trop égoïste pour être attachant. Et chaque intrigue s'en révèle ainsi assez vaine, ne se suffisant pas à elle-même.
C'est donc surtout le graphisme de Benjamin qui motive l'intérêt manifeste de cet album car ce recueil offre quelques vraies oeuvres d'art moderne que sauront, je pense, admirer à leur vraie valeur les amateurs du genre.
J'ai d'abord été intéressé par la période historique incriminée : la guerre de Crimée (milieu du 19ème siècle) ; laquelle période a plus que rarement été traitée en BD.
Le postulat ensuite : un prisonnier -déserteur et ex-professeur à Moscou-, fait prisonnier par les Anglais, qui voit ce personnage, isolé, se lier d'amitié avec l'officier qui l'a capturé puis le conseiller dans ses amours...
Assez jubilatoire, c'est vrai, et traité "façon british".
Via Bertenev, son "héros", l'auteur fait ici sien certains préceptes de Toslstoï développés dans son oeuvre "Guerre et Paix" : même au coeur de la boucherie qu'est la guerre, l'homme est libre... d'une certaine façon.
Bon postulat, bon dessin, bon thème pour un ensemble qui "tient la route", même si un peu flottant dans le milieu de l'histoire.
Cote perso : 3,5/5.
Ce thriller est basé sur la schizophrénie de l'inspecteur Kobayashi. Cet homme, selon le personnage qui a pris le dessus dans sa tête, est capable du meilleur comme du pire.
Je suis friand de ce genre de thriller très noir, mais ici, mis à part des scènes très "dures" (non censurées une fois n'est pas coutume), j'ai trouvé que les recherches manquaient de profondeurs.
Le dessin est beau, mais pas de fioritures: blanc et noir strict !
Pas de dégradé en gris comme c'est souvent le cas dans d'autres mangas.
Une bonne série, mais au niveau suspens, mieux vaut lire par exemple un 20th Century Boys.
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Les Hydres d'Arès
Annoncé comme une nouvelle déclinaison du monde des Stryges, les hydres d'Arès n'en demeurent pas moins une série à part, qui est pour l'instant indépendante des spin-off de l'univers créé par Eric Corbeyran. Même si le héros, Soho, ne vient pas révolutionner le monde de la bande dessinée (un ancien militaire, râleur, frondeur, buveur, méprisant toute autorité, volontiers misogyne), l'équipe qu'il forme avec la stricte et mystérieuse Donna fonctionne plutôt bien. Un univers à la "Blade runner" mais qui se déroulerait sur une planète quasi-désertique. Le scénario, certes, ne brille pas par son originalité dans ce premier volume mais on sent au fur et à mesure du déroulement de l'intrigue que le rythme de l'histoire s'accélère, tout comme la métamorphose de la chère Miss Mc Spayne. De l'humour, de l'action, le tout illustré par un dessin d'Alexis Sentenac, un peu trop desservi, à mon goût, par des couleurs trop sombres. Si vous aimez le monde de Corbeyran (monstres, poursuites, aventures), vous aimerez sa nouvelle série. note : 3,5/5
Sherlock Holmes
De bien belles adaptations, signées par André-Paul Duchâteau, de romans de Sir Conan Doyle. Ce scénariste n'a pas son pareil pour découper en petites "tranches" les histoires qu'il développe. Il distille ses scénarios par petites touches, m'emmenant de Bakerstreet à Londres pour ensuite me promener sur les étendues glacées de l'hiver russe en passant par Bruxelles. Et je le suis de bon coeur. Ces sombres enquêtes m'ont ainsi également mené sur les traces du très dangereux et exécrable Moriarty, ennemi juré de Holmes, un savant toujours prêt aux pires expérimentations ; qu'elles soient humaines ou autres. Et le graphisme dans tout cela ?... Ben, je retiens surtout les albums dessinés par Guy Clair, un "mec" que j'ai rencontré lors de divers festivals BD et que j'apprécie beaucoup.. Aussi enfumé dans ses cigarettes "Belga Rouge" que les docks du vieux Londres un soir de brouillard, il vous concocte des ambiances à nulle autre pareilles. Ses cadrages sont audacieux, son style -pour la présente série- est volontairement "rétro". Parfois baroque, son trait est précis, direct, percutant. Pour l'avoir vu travailler, Clair y va de bon coeur ; tenant bien ses personnages en un style graphique énergique, dur, puissant. Tout "sent" cette fin du 19ème siècle dans les décors, costumes, architectures qu'il se plaît à dessiner. Au scénario de Duchâteau, au graphisme de Clair, je n'oublie pas de souligner la très belle mise en couleurs de Luce Daniels sur certains opus. Les cases traitant d'ambiances intérieures semblent éclairées à la bougie... comme en ce temps-là... Conan Doyle aurait approuvé. Moi, je le fais. In fine : Ben voilà, c'est mon 1.000ème avis sur le site. Guy, si tu me lis un jour, je te le dédicace sous forme tapuscrite. Et encore merci pour tes dessins. T'es un mec, mec !... Cote perso : 3/5 pour la série en général ; 4/5 pour les opus Duchâteau/Clair.
Les Parrains - Il était une fois à New York (Ce qui est à nous)
J'ai bien aimé la première époque de cette mafia story mais beaucoup moins la seconde qui tire réellement en longueur sur 5 volumes pour expliquer la montée en puissance de Luciano. J'ai appris récemment qu'un condensé en deux volumes venait de paraître ce qui est une bonne idée en soi. C'est mieux que La Cuisine du Diable dans le même genre. Le dessin est juste, voire agréable. On apprend beaucoup sur l'origine du crime organisé par les grands noms qui ont fait la mafia aux States. Mais cette chronique mafieuse est cependant trop verbeuse à mon goût.
Sélection BD Walt Disney
Ces albums sont une vraie bouffée de souvenirs pour quelqu'un comme moi qui lisait le Journal de Mickey, Picsou Magazine et autres Mickey Parade au début des années 80. Car ce sont des histoires dans la droite veine de toutes celles qui y ont été publiées à l'époque, des histoires réalisées par l'école Disney Italienne dont Claude Marin (Frère Boudin) faisait partie. Les histoires de Mickey y sont typiques, c'est le Mickey détective qui croise les manigances de Pat Hibulaire ou du Fantôme Noir dans chaque coin du monde, qu'il parte sur une île au trésor ou qu'il participe au tournage d'un film. Avec son acolyte Dingo, Mickey sauve toujours la situation avec son sourire figé sur les lèvres. Sincèrement, je ne suis pas fan de ces histoires de Mickey. Les scénarios ne me passionnaient guère étant jeune même si je les lisais avec envie et plaisir, et ils ont tendance à très vite m'ennuyer une fois adulte. Quant au dessin tout en rondeur, il me plait sans me plaire, m'agaçant notamment par les expressions des personnages qui sont trop outrées, et par le sourire crispant de Mickey. Les histoires de Donald et surtout de Picsou de l'époque me plaisent déjà nettement plus, même si nous sommes loin des excellentes séries de Carl Barks et Don Rosa. Sou fétiche, Miss Tick, Rapetou... Des histoires pas toujours très originales ni profondes mais divertissantes pour un jeune lectorat. Aujourd'hui, je conseillerais donc l'achat de ces albums pour deux raisons : - pour les amateurs en quête de nostalgie comme moi - pour les jeunes parents désireux de faire lire à leurs enfants le type d'histoires qui ont égayé leur jeunesse Mais dans l'ensemble, si vous cherchez le meilleur de Mickey ou de Picsou, dirigez-vous plutôt vers La Jeunesse de Picsou ou L'Âge d'or de Mickey.
Caveman
Une BD lue par curiosité et parce que je l'avais sous la main. Sans trop savoir de quoi il s'agissait, j'ai mis quelques pages à comprendre le principe. En fait, il s'agit, après deux ou trois planches muettes mettant en scène des hommes préhistoriques de faire le lien avec humour ou ironie entre leurs actes et pensées et une situation très actuelle du monde moderne, les travers de l'être humain, ses caractéristiques de société. Hormis la couverture que je trouve moche, le reste du dessin me plait bien. Il est dans la veine de certains comics d'humour. Fin et détaillé, je le trouve réussi et agréable même si sa narration muette n'est pas toujours très claire. Quant aux gags en eux-mêmes, ils sont souvent assez parlants vis-à-vis de la critique ou de la vision sarcastique de l'homme soit-disant moderne, mais ils ne m'ont rarement fait davantage que sourire. En outre, l'album se lit bien vite ce qui fait réfléchir à deux fois avant de vouloir l'acheter. Mais comme il doit être depuis longtemps épuisé, le problème ne se pose plus.
Golden City
Après lecture des 6 premiers tomes : Une bonne série de divertissement avec laquelle on passe un bon moment de détente. Ceci dit, ce n’est pas pour moi une grande série car même si la lecture est fluide et les dessins de bonne facture, il se dégage une impression générale de trop grande netteté, d’un produit un peu trop aseptisé, voire un manque de personnalité. Certains évènements sont un peu trop prévisibles et je regrette ce défaut de surprise. En bref, c’est pas mal, mais cette première lecture ne me donne pas très envie de la relire avant longtemps.
Intermezzo (Miki)
Une -heureuse- surprise... Des strips en 9 petites cases muettes, pleine de non-sens, qui m'ont fait découvrir une sorte de "Droopy" du Soleil levant. J'avoue ne pas avoir tout compris dans ces gags. Il est vrai que j'ai un cerveau occidental configuré depuis ma plus tendre enfance !... Néanmoins, j'ai apprécié ces aventures (?) quotidiennes de ce héros flegmatique, souvent surprenantes. Intermezzo ?... c'est une "écriture" pince-sans-rire parfois loufoque... ou carrément inquiétante. J'ai plongé dans des univers parallèles, des images détournées... ou, parfois, le doute s'est intillé dans mon esprit. Humour au second degré : oui. Vraie compréhension de l'ensemble : non. C'est peut-être cela qui en fait sa force...
One day
One day est plus un art-book de l'auteur chinois Benjamin qu'une vraie BD. Ce recueil contient bien quatre histoires courtes, mais ce sont des histoires des débuts de l'auteur, et le reste des pages est composé de nombreuses illustrations, d'explications de l'auteur sur ces illustrations, de quelques essais et d'un peu de travaux photos. Quoiqu'on pense de ses scénarios, on ne peut pas nier le fait que Benjamin a un sacré coup de crayon ! Ses dessins sont vraiment excellents et les planches de ce recueil sont un régal pour les yeux. Trait dynamique, personnages très vivants, décors tout à fait réussis, grande maîtrise de l'infographie, noir et blanc stylisés et couleurs flashys. Benjamin a un vrai talent pour un style que je qualifierais de graphisme electro-rock. Bref, One day vaut l'achat pour tout amateur de dessin et de dessin numérique. Quant au scénario, Benjamin lui-même explique dans ses textes qu'il ne se reconnaît plus vraiment dans les récits de ces quatre histoires courtes. Elles bénéficient toutes d'une ambiance rock-rebelle, mettant en scène des adolescents ou jeunes hommes qui cherchent un peu leur place dans la vie, qui refusent la banalité du quotidien et cherchent l'amour et à vivre de leur art. Leur narration est rythmée malgré quelques moments confus. Mais l'esprit de ces histoires est un peu trop adolescent, un peu trop puéril pour un lecteur adulte. On y sent le jeune ado mélancolique et rebelle, un peu trop égoïste pour être attachant. Et chaque intrigue s'en révèle ainsi assez vaine, ne se suffisant pas à elle-même. C'est donc surtout le graphisme de Benjamin qui motive l'intérêt manifeste de cet album car ce recueil offre quelques vraies oeuvres d'art moderne que sauront, je pense, admirer à leur vraie valeur les amateurs du genre.
La Guerre du Professeur Bertenev
J'ai d'abord été intéressé par la période historique incriminée : la guerre de Crimée (milieu du 19ème siècle) ; laquelle période a plus que rarement été traitée en BD. Le postulat ensuite : un prisonnier -déserteur et ex-professeur à Moscou-, fait prisonnier par les Anglais, qui voit ce personnage, isolé, se lier d'amitié avec l'officier qui l'a capturé puis le conseiller dans ses amours... Assez jubilatoire, c'est vrai, et traité "façon british". Via Bertenev, son "héros", l'auteur fait ici sien certains préceptes de Toslstoï développés dans son oeuvre "Guerre et Paix" : même au coeur de la boucherie qu'est la guerre, l'homme est libre... d'une certaine façon. Bon postulat, bon dessin, bon thème pour un ensemble qui "tient la route", même si un peu flottant dans le milieu de l'histoire. Cote perso : 3,5/5.
MPD-Psycho, le détective schizophrène
Ce thriller est basé sur la schizophrénie de l'inspecteur Kobayashi. Cet homme, selon le personnage qui a pris le dessus dans sa tête, est capable du meilleur comme du pire. Je suis friand de ce genre de thriller très noir, mais ici, mis à part des scènes très "dures" (non censurées une fois n'est pas coutume), j'ai trouvé que les recherches manquaient de profondeurs. Le dessin est beau, mais pas de fioritures: blanc et noir strict ! Pas de dégradé en gris comme c'est souvent le cas dans d'autres mangas. Une bonne série, mais au niveau suspens, mieux vaut lire par exemple un 20th Century Boys.