Les derniers avis (47929 avis)

Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Pluie d'été
Pluie d'été

Pluie d’été est un récit autobiographique, celui de Sergio Algozzino, jeune Sicilien né en 1978 à Palerme et devenu depuis auteur de BD tant dans le domaine du franco-belge que pour Marvel comics. Alors qu'apporte de plus dans ce domaine déjà assez répandu de la BD son autobiographie à lui ? S'il fallait y chercher une thématique précise, un témoignage sur quelque chose de spécial, la réponse serait : rien. Rien car finalement la vie du jeune Sergio est presque strictement identique à celle de la grande majorité des lecteurs de sa BD, une jeunesse composée d'une vie de famille tranquille, de jouets, de jeux vidéos, de dessins-animés et de musique. Seul le fait qu'il soit particulièrement fondu de BD depuis sa petite enfance et qu'il aient continué son parcours jusqu'à en devenir un vrai professionnel démarque légèrement sa vie de celle de tout un chacun. Et pourtant, cette BD n'a rien d'ennuyeuse et d'inintéressante. Bien au contraire, elle est racontée avec humour et une narration réussie. Les souvenirs y sont abordés à la manière de ces émotions qui ressortent de nos mémoires quand une odeur ou une image nous les rappelle avec nostalgie. Le fait qu'elle soit scindée en nombreuses histoires courtes d'environ quatre pages chacune lui permet en outre d'aborder plusieurs sujets les uns après les autres sans jamais s'éterniser dans une chronologie de faits ou d'évènements ennuyeux. Le récit est en effet structuré par thématique et non pas par ordre chronologique ou simplement logique. Elle est d'autant plus plaisante qu'on se retrouve facilement dans le personnage de Sergio. Il est né en 1978, moi en 1977, nos origines géographiques sont complètement différentes et pourtant nous partageons une grande part de souvenirs en commun, comme doivent les partager tous ceux nés dans ce quart de siècle et sans doute au-delà. Découverte des jeux vidéos (et du bouton auto-fire sur les joysticks), génériques de dessins-animés appris par coeur (et cela encore à l'âge adulte), jouets trop chers devant lesquels on bave devant les vitrines (surtout cet inaccessible T-Rex des Dino Riders), lecture et création de ses propres BD qu'on fait lire à ses camarades de classe, montage d'un groupe de rock amateur avec des copains, souvenirs de famille et d'amis, etc... Tout autant de passions de jeunesse qui formeront l'adulte aux yeux d'enfants que beaucoup sont devenus de nos jours (les geeks ou les otakus de l'époque). Et en ce sens, c'est encore une fois exceptionnel à quel point la jeunesse d'un Sicilien de Palerme peut ressembler à celle de n'importe quel Français, Belge ou Canadien. Seules quelques petites références, noms et chansons en Italien créent une légère différence de culture entre lui et nous, et encore... A ces sujets qui toucheront chacun de nous s'ajoutent le fait que Sergio ait une passion pour la BD depuis tout jeune. On suit avec lui l'évolution de son dessin, du type d'histoires qu'il racontait, son parcours initiatique et ses rencontres. Et quand on voit le dessin réaliste et impressionnant dont il est capable dans les planches qu'il nous montre en exemple, on peut affirmer qu'il fait ce qu'il veut de son dessin. C'est donc par choix qu'il a décidé de dessiner Pluie d'été sous la forme d'un dessin simplifié, petits-bonhommes-à-grosses-têtes, rapidement "colorisés" à l'encre grise. Ce dessin ne brille pas par sa beauté esthétique mais il est efficace et tout à fait plaisant à lire. Il colle parfaitement à ce récit et à son ambiance "jeune". Pluie d'été est donc un récit autobiographique sans prétention, qui risque peut-être d'ennuyer un peu ceux que la petite vie de Sergio n'intéresse pas. Mais cette BD ravivera d'agréables souvenirs complices dans l'esprit des très nombreux lecteurs qui partagent des expériences forcément similaires avec celle de l'auteur. Et en ce qui me concerne, je l'ai lue avec intérêt, avec plaisir et avec le sourire.

29/03/2007 (modifier)
Par ArzaK
Note: 3/5
Couverture de la série Robinson Crusoë de Daniel Defoe
Robinson Crusoë de Daniel Defoe

En commençant à lire cette adaptation, je réalise que je n’ai jamais lu Robinson Crusoé. J’ai déjà lu la version actualisée de Michel Tournier, et vu quelques adaptations cinématographiques, mais le vrai roman, jamais. Et je suis certain que ce sera le cas de la plupart des lecteurs qui liront cette énième version du plus célèbre des naufragés. En parcourant les pages de ce premier album, on pense obligatoirement à Blain. Les ressemblances graphiques sont d’autant plus évidentes que la proximité du sujet avec la série Isaac le pirate est manifeste. Ce n’est pas à l’honneur de Gaultier, je pense, car bien que bon dessinateur, il n’a pas la virtuosité et le génie du découpage de Blain. Heureusement, cela n’empêche pas l’album d’être une sympathique introduction… mais comme pour toutes les adaptations, on peut toujours se poser LA question… pourquoi ne pas lire plutôt l’œuvre originale ?

29/03/2007 (modifier)
Par ArzaK
Note: 3/5
Couverture de la série Voyageur
Voyageur

Glénat, qui avait lancé la mode des séries-concepts réalisées en équipe avec Le Décalogue et Le Triangle Secret, relance un nouveau projet d’envergure : "Le voyageur"; un univers prévus en 13 albums divisés en trois sections : passé, présent et futur. Ces treize albums paraîtront à un rythme soutenu de trois albums par an. C’est le premier tome du cycle futur qui ouvre le bal, avec un dessinateur, Stalner, qu’on n’attend pas forcément dans le registre de la SF futuriste. Il s’en sort bien, son trait assez consensuel sert bien le récit. Côté scénario, ce premier tome a le défaut de sa particularité : celui de ne pas être le début d’une histoire, mais un morceau d’un ensemble beaucoup plus vaste, une pièce d’un puzzle dont on ne connaît pas encore les bords. Du coup, on se sent un petit peu perdu, on termine l’album appâté, mais un peu frustré de ne pas en avoir appris plus sur ce seul tome. Inutile de vous préciser qu’il est très difficile de juger de la qualité du projet tant qu’à présent. C’est dans la manière dont s’articuleront les différentes époques et les liens qui se tissent entre elles que ressortira tout le sel de la série. Mais ce fut une lecture agréable, à défaut d’être original. On pense aux "Eaux de Mortelune" et à Neige qui avaient déjà bien exploité les grands thèmes classiques de l’anticipation. Ne vous laissez pas abuser par le nom de Guarnido sur la couverture, le dessinateur virtuose ne signe que cette dernière, justement. Il faudra attendre 2011 pour lire l’ultime tome qui sera entièrement dessiné par lui. Avant cela, il continuera de signer toutes les couvertures des albums dessinés par Marc Bourgne, Lucien Rollin, Siro, Eric Lambert et Eric Liberge.

28/03/2007 (modifier)
Par klechko
Note: 3/5
Couverture de la série Carthago
Carthago

Cette série commence sur les chapeaux de roue et éveille vraiment la curiosité. C’est encore heureux car elle est prévue en 8 tomes. Par de nombreux flashes back, ce premier tome ballade le lecteur en différentes époques et présente l’ensemble des protagonistes qui vont intervenir dans cette histoire à priori très dynamique. Les dessins de Henniot sont de bonne facture et devraient lui permettre d’obtenir la reconnaissance qu’il mérite. J’espère que le meilleur est à venir même si pour le moment je reste un peu réservé car l’histoire ne débute que maintenant… 3,5 pour moi.

28/03/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Les Yeux de Pandora
Les Yeux de Pandora

Combien de fois les lecteurs des albums de Manara se sont-ils désolés de voir cet excellent dessinateur travailler sans un scénariste à même de lui faire produire une histoire dont les qualités seraient autres que seulement visuelles ? Eh bien, Vincenzo Cerami fait désormais partie (avec Pratt et Jodorowsky) de ces scénaristes et nous permet d'autant mieux de profiter du dessin de Manara. Les Yeux de Pandora est un récit d'aventure en un tome mettant en scène une jolie jeune femme qui va découvrir que son vrai père est un criminel célèbre et violent qui a fui la justice et réside en Turquie. Ses origines qu'on lui avait caché jusqu'à maintenant expliquent sans doute les accès de folie violente que Pandora fait subir à son entourage quand elle est contrariée. Le dessin de Manara y est excellent. Tant pour les décors que pour les personnages, il fait preuve d'une maîtrise technique complète et il apporte un véritable soin à chaque planche. C'est donc un album graphiquement très abouti. Comme à son habitude, Manara représente les femmes avec une très grande sensualité et une beauté manifeste. L'héroïne, Pandora, en ressort presque trop sexy car, autant cela sert plus ou moins le récit, autant le lecteur habitué de Manara ne peut s'empêcher de comparer cette oeuvre d'aventure à ses oeuvres érotiques précédentes. Comment ne pas être troublé lors des scènes où, pour endormir la belle, ses ravisseurs ne trouvent rien de mieux que de piquer une seringue dans ses fesses mises à nu. Un aspect peut-être un peu raccoleur de cette BD qui ne plaira peut-être pas à tout le monde, même si le récit en lui-même n'a rien d'érotique dans son contenu. L'histoire, justement, est relativement simple. Secret de famille, découverte du monde brutal de la pègre par une jeune femme en fleur, ancien amour contrarié, retrouvailles avec le père et légère intrigue policière pour enrober le tout. C'est une lecture plaisante et bien construite mais qui ne marquera sans doute pas le lecteur par son originalité ou sa force. Du grand Manara au dessin pour un scénario de bonne qualité et une lecture plaisante.

28/03/2007 (modifier)
Par fonch001
Note: 3/5
Couverture de la série Au clair de lune
Au clair de lune

Et bien moi j'ai bien aimé cette BD. Certes le principe de base (8 histoires indépendantes avec des styles graphiques différents) est "casse-gueule" mais ces auteurs s'en tirent plutôt bien dans l'ensemble. Bien sûr la qualité graphique et l'intérêt des histoires est très variable mais la plupart m'ont plus (tant graphiquement que scénaristiquement). J'ai même été bluffé par la qualité du dessin de l'histoire 'La Promesse', tout simplement magnifique. Le seul point commun entre ces 8 histoires est leur thème : la fantasmagorie, autrement dit : des petites histoires de Dahut que l'on peut se raconter au coin du feu... L'objectif scénaristique n'est donc pas l'étude de mœurs mais le simple divertissement, ce que cette œuvre parvient à réaliser parfaitement, j'ai passé un bon moment avec cette BD. Objectif atteint. Ce n'est pas la BD du siècle mais ce n'est pas une escroquerie commerciale non plus. Pour amateur d'histoires courtes qui font peur (mais pas trop).

28/03/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Nino & Rebecca
Nino & Rebecca

Ayant découvert cette série sans savoir quoi en attendre, j'ai eu une plutôt bonne surprise. Sous la forme de planches au dessin dans la veine de la collec' Tchô! dont Dab's fait également partie, Nino & Rebecca raconte les petites aventures humoristiques d'un frère, d'une soeur et accessoirement de leurs parents et proches. Dans l'idée, cette série me fait penser à un Titeuf en un peu plus sage et moins grossier, plus à même de plaire aux parents des jeunes lecteurs. Les personnages sont sympathiques. Le frère et la soeur sont vraiment crédibles pour une fois car, contrairement à pas mal de séries du genre, ils ne se détestent pas cordialement et ne s'adorent pas non plus : ce sont sans arrêt petites preuves d'affection et petits conflits entre eux. En outre, ils ont chacun une personnalité bien différente et relativement originale (la soeur est une pro du foot par exemple). Idem pour les parents qui ont aussi leurs personnalités. Bref, c'est une famille crédible et ça me manquait depuis l'époque où je lisais, enfant, les gags de Boule et Bill. Les gags sont inégaux. Parfois trop prévisibles et tombant un peu à plat, ils m'ont cependant souvent fait rire, vraiment rire. Bref, c'est une série que je trouve sympa voire vraiment sympa.

27/03/2007 (modifier)
Par Jugurtha
Note: 3/5
Couverture de la série Sandy Eastern
Sandy Eastern

L'histoire du jeune Sandy Eastern, s'établissant aux Etats-Unis avec la famille qu'il a construite après avoir fuit la Hongrie, est vécue à travers ses souvenirs, le point de départ étant son monologue alors qu'il erre dans les décors glacés de son pays d'adoption. Ecrit par Franz, ce scénario est très bien construit, il est un retour en arrière très structuré qui égrène beaucoup des troubles du dix-neuvième siècle rencontrés par les émigrants voulant s'installer au nouveau monde. L'étude de caractères donne beaucoup d'épaisseur aux péripéties de ce récit qui dès le début, on le comprend en voyant les premières images d'un Sandy hirsute parlant seul, sera sombre. Au schéma classique des indiens inhospitaliers, Franz répond en axant la vengeance que poursuit le jeune homme sur la tribu shoshone, mais il devra découvrir que les ennemis sont parfois beaucoup plus proches qu'on ne pourrait le soupçonner. Et au scénariste d'éviter trop de pessimisme en donnant à la fin de l'album une quête pleine d'espérance à son héros... Le dessin de Jarbinet (qui l'a signé Jarby) est un peu hésitant mais il se révèle très ambitieux, très recherché et documenté, et l'on oublie ses éventuelles maladresses pour se laisser prendre par cette série, ou plutôt cet album, l'éditeur ayant visiblement entraîné dans son naufrage le malheureux Sandy Eastern. Il semblerait pourtant qu'un second album jamais publié existe, alors souhaitons de pouvoir le lire un jour, ce serait un bel hommage à rendre à cette création oubliée qui est d'une qualité exemplaire.

27/03/2007 (modifier)
Par Jugurtha
Note: 3/5
Couverture de la série Colby
Colby

Voici une série très recommandable étant donnée la personnalité de ses auteurs, même s'il faut reconnaître que ce n'est pas un chef-d'oeuvre. L'histoire de ces vétérans de la guerre du Pacifique reconvertis en détectives privés aurait pu donner lieu à d'excellentes intrigues policières, or la résolution des enquêtes ne semble pas avoir intéressé outre mesure Greg. Les suspenses ne sont pas très bien entretenus et la personnalité des coupables est souvent connue bien avant la fin. Nous sommes souvent plus proches d'un série d'aventure que d'un policier, car cette équipe de choc d'anciens militaires s'y entend pour se mesurer à des organisations criminelles avec les moyens les plus expéditifs possibles. De ce point de vue-là, la série respecte son quota de rebondissements et d'action, ce qui explique l'indulgence que l'on peut avoir envers ses aspects les plus décevants. En effet, au point de vue personnages, ils sont tous plutôt neutres, Colby et son acolyte Delaney sont quasiment interchangeables, et finalement la grosse brute du groupe, Warsow, avec ses relents racistes, en paraît presque le plus sympathique car le plus complexe voire le plus humain (il manifeste son antipathie envers les Japonais en se souvenant de la guerre dans le Pacifique). Et quelques méchants voleraient aussi la vedette tant ils sont bien croqués. Mais à cela, il faut ajouter une bonne reconstitution, très bien documentée, qui ne néglige pas de rappeler quelques événements méconnus (l'internement dans des camps des civils japonais aux Etats-Unis) et qui nous vaut de belles ambiances... Blanc-Dumont évolue parfaitement avec cette série où il se montre à l'aise. Toutefois, il faut dire que le tome 2 paraît plus froid que les autres, tous les décors étant quasiment urbains. Ce qui n'est pas le cas des deux autres, se déroulant dans l'ouest américain et le Mexique, et qu'il faut lire absolument pour savoir ce qu'est un dessinateur dans son élément. Bref, pas de l'extra, mais du bon.

27/03/2007 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série Légendes des Contrées Oubliées
Légendes des Contrées Oubliées

S'il y a bien un genre que je n’aime absolument pas, c’est bien l’héroic fantasy… Et en plus au premier feuilletage de l’intégrale, je ne peux pas dire que j’ai été séduit par les dessins. Trop chargé et dans des tons trop pastel. Donc ce n’était pas gagné pour que j’apprécie "La Légende des contrées oubliées". Et pourtant je dois dire que j’ai trouvé ça pas si mal. J’ai bien accroché au premier tome et à ses différents personnages. Et surtout, au fil de ma lecture et contrairement à ma première impression, j’ai beaucoup apprécié les dessins. Les mystères et autres légendes qui nous sont dévoilés m’ont suffisamment intrigué pour me donner envie de connaître le fin mot de l’histoire qui heureusement ne s’étale pas en un nombre interminable de tomes... Certes j’ai quand même eu droit à la panoplie complète de ce que je n’aime pas dans l’héroic fantasy : la longue marche vers un but imprécis et les combats contre les vilaines plantes et autres gros molosses écervelés. Mais dans l’ensemble c’était pas mal. Donc si moi je dis ça, c’est que le nombre d’avis ultra positifs sur cette série est visiblement mérité !

27/03/2007 (modifier)