Les derniers avis (47936 avis)

Par klod
Note: 3/5
Couverture de la série Jojo
Jojo

Je n'ai lu, pour l'instant, que le 1er et le 10ème album de Jojo mais je peux déjà dire que j'aime bien la fraîcheur et la tendresse qui s'en dégagent. Ce sont des histoires courtes parfois curieusement construites comparées au BD traditionnelles du même genre. Ici pas de gag final systématique. Parfois, le gag principal apparaît en début ou en milieu de page. Parfois même il n'y en a pas du tout !, ce ne sont que des scénettes de la vie d'un enfant de 6 ans qui nous tirent des sourires uniquement par la tendresse et la poésie qui s'en dégagent. Concernant le dessin, je préfère de loin le style du 1er album à celui du 10ème. Dans le 1er, le coup de crayon est plus "léger" et les couleurs sont magnifiques, apparemment faites à la peinture, avec plein de dégradés. Et surtout, j'adore la façon dont Geerts dessinait la nature de l'automne, avec les buissons, les arbres et les herbes hautes pleins de volutes qui donnaient l'impression de voir tout ça s'agiter dans les bourrasques de vent. Par moment ces décors ressemblent à certains tableaux de Van Gogh. Dans le N° 10, les couleurs tombent dans un banal classique (à l'ordinateur ?) et la végétation dans le standard BD à la Titeuf et Cie. Les contours noirs sont plus appuyés aussi. On dirait que Geerts essaye d'abandonner le style qui faisait toute son originalité pour ressembler aux standards du genre et c'est bien dommage. Cela dit, le charme et la poésie sont toujours là et les petits bouts-d'chou sont toujours à croquer. En fait je noterai plus 3,5 que 3.

07/05/2007 (modifier)
Par Jugurtha
Note: 3/5
Couverture de la série Nevada Hill
Nevada Hill

Beau western aux décors enneigés, respectant les règles du genre pour le plus grand plaisir de l'amateur. Jean-Pierre Gourmelen écrit un scénario plein de panache et d'humour qui se révèle très efficace et plaisant. Le seul reproche que l'on puisse lui faire, c'est d'avoir réutilisé des éléments de son scénario pour sa série Mac Coy et d'ainsi tuer quelque peu l'effet de surprise (grosse similitude avec le tome 13 de ladite série, "les collines de la peur"). Pour le reste, c'est du solide, doté d'une touche nullement déplaisante de fantastique. Nevada Hill est un sympathique trappeur solitaire qui ne craint pas la bagarre sans toutefois la chercher, et il est assez amusant lorsqu'on sait que Gourmelen a été militaire de constater que certains des officiers qu'il décrit sont assez bornés voire incapacables, parfois surpassés par des baroudeurs cabochards et indisciplinés. Le dessin de Buzzelli, nerveux dans son trait comme dans sa mise en page aérée capte à merveille les ambiances sauvages et violentes du récit et donne une oeuvre de grande qualité. Une belle réussite rare qui mérite la découverte.

07/05/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Les ames sombres
Les ames sombres

Ca est du belge, et ça est pas trop mal du tout !... Un bon opus signé par Marc Vlieger, un auteur bruxellois qui a un don certain pour faire entrer le lecteur dans son imaginaire fait d'univers forts simples mais profondément humains. Vlieger joue ici sur l'opposition entre la violence et une forme de passéisme involontaire. J'ai été ainsi convié aux mésaventures d'une bande de gugusses, des "sauvages" urbains qui n'ont de cesse de faire les 400 coups. Mais ils vont se faire piéger par une mamy qui, elle, vit dans son monde. Car cette violence qui est leur quotidien ne concerne plus cette dame âgée qui ne sait même pas ce qu'elle est... ni même ce qu'elle a été. Une chronique forte, humaine, servie par un graphisme comme "taillé au couteau". Assez séduisant. Mais il faut aimer ce genre de chronique sociale.

07/05/2007 (modifier)
Par Katz
Note: 3/5
Couverture de la série High School Girls
High School Girls

Mais quelles étonnantes gens que ces Japonais, Dieux du Ciel ! Et quelle étonnante face de leur culture nous proposent donc leurs bandes dessinées, ici conspuées ou adorées sous le nom de 'manga'. D'un côté, en effet, nous trouvons, par exemple, de rougissantes jeunes filles en fleurs qui rosissent à la moindre évocation du début du commencement de leurs sentiments intimes, ou au frôlement du bout des doigts de l'être aimé. Et, de l'autre... De l'autre, donc... High School Girls. Pour être franc, ce manga fut un choc, et ce pour la partie la plus fleur bleue, et la plus réservée de ma personnalité. Disons-le tout net : c'est par moment assez 'crade', et j'ai bien failli abandonner la lecture de ce manga dès ses premières pages. Avouons-le encore : entendre parler de poils pubiens mal coupés ou de règles, n'est pas précisément ce que je recherche dans une bd ou un manga, encore moins lorsqu'il s'agit d'en user juste pour de l'humour. Néanmoins, l'étonnement fut tel que je persistai à lire ce manga, pour voir jusqu'où cela pouvait aller. De fait, cela se calme beaucoup une fois passées les premières pages, ce qui ne fut pas pour me déplaire, et justifia l'achat du second tome, le premier se concluant sur un aspect humoristique beaucoup plus soft. Quant au second, s'il est franchement assez cru, il est par contre beaucoup moins 'crade', et j'avoue avoir ri presque à chaque page, dans la première partie de ce manga, ce qui m'était rarement arrivé. La seconde partie, elle, est beaucoup moins drôle, et beaucoup moins originale, avec une opposition assez classique (je vous laisse la découvrir si vous souhaitez lire ce manga). De fait, l'humour en disparaît presque complètement, pour laisser place au côté obscur de la farce... Bon, dit comme cela, c'est drôle, alors qu'en fait voilà qui est soudain bien sombre, et inattendu dans un manga qui jouait tant l'aspect potache. Je me demande d'ailleurs si je me laisserai tenter par le troisième tome. Le développement plutôt sombre de l'histoire me déplaît, et l'humour potache bien cru... cela va un peu, mais point trop ne faut porter la cruche à l'eau (qu'à la fin elle ne casse). Du dessin, je n'ai à dire que quelques mots : il est honnête, sans plus. Un beau dessin, certes, assez rond, qui ne correspond en rien aux traits assez classiques du shojo, et c'est tant mieux. Mais, de fait, au vu des thématiques abordées par ce manga, je me suis longuement demandé si j'avais affaire à un shonen ou à un shojo. Filles ou garçons ? Quel est donc le public que vise ce manga aux thèmes crus, et aux héroïnes aux formes pulpeuses ? Peut-être le public féminin, plutôt, car si les héroïnes sont assez girondes, vous repasserez, messieurs, pour mater autre chose que des pulls informes. Ah, si, tout de même... De la petite culotte vous verrez, surtout dans le premier tome, et des gymnastes et nageuses bien développées là où il faut... Voilà qui m'avait fait songer à un shonen, avant de conclure que nous avons probablement affaire à un shojo, développant un humour cru de filles à destination de filles. Néanmoins, nous avons donc là un titre qui pourrait rafler les suffrages des deux bords, pour autant que l'on adhère à son humour parfois très particulier. Un dernier mot, enfin, pour exprimer un satisfecit à l'égard de Soleil Manga, qui fait un remarquable boulot d'éditeur. À l'exemple d'un Gothic Sport, High School Girls bénéficie d'une magnifique édition, assez rare en manga, avec une superbe jaquette, et un grand format. Bref, que du bonheur, même si le prix s'en ressent. Mais, franchement, comparée aux éditions bon marché d'une taille ridicule, à l'impression hésitante, et aux textes trop petits pour être lisibles, la différence de prix vaut franchement le coup.

07/05/2007 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
Couverture de la série Une vie de chien
Une vie de chien

Voici une série de strips venant d’outre atlantique mettant en scène le chien Gus (pour Gustave) et son maître Tom. On y retrouve un peu l’humour américain à la Calvin et Hobbes. Ce n’est pas un humour pour rire aux éclats mais un humour fin sur le quotidien agrémenté de réflexions amusantes. C’est surtout la tendresse qui unit Tom et Gus qui rend le couple attachant. A côté, on retrouve Chaminou (le chat de la voisine) et son copain Bruno (un clébard castard genre brute épaisse). Les dessins de Mark O’Hare sont simples mais efficaces, surtout pour retranscrire l’expression de nos chers petits animaux de compagnie... Evidemment, les strips s’essoufflent au fil des tomes, ce qui n’incite pas à conseiller l’achat de la série entière. Dommage qu’il n’existe pas un best of...

07/05/2007 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
Couverture de la série Les Enfants d'ailleurs
Les Enfants d'ailleurs

Dupuis a eu une chouette idée en lançant la collection Punaise à destination de son jeune lectorat. Nouveaux auteurs, nouvelles maquettes, nouveau format d’édition : ça ne passe pas inaperçu ! Il m’est difficile de noter ce premier tome car est-ce au pierig presque trentenaire (j’insiste sur le presque) ou au pierig d’il y a vingt ans de le faire ? Il est évident que, pour un adulte, la trame scénaristique manque cruellement d’originalité. On y décèle aussi des facilités (aberrations ?) scénaristiques. Pourtant, on se surprend à vouloir en savoir plus sur ce que pourra donner ce mélange de science-fiction et de fantasy. De plus, cette bd compense par une narration rythmée, bien servie par le dessin de Nykko. Le dessin est frais et très actuel dans son traitement (trait crayonné presque effacé par la couleur aux tons mats). Bref, un tome d’introduction qui remplit son office mais usant d’artifices éculés. Toutefois, les plus jeunes qui ont un esprit vierge de toute référence devraient apprécier cette série par son côté fantastique et rythmé.

07/05/2007 (modifier)
Par Jugurtha
Note: 3/5
Couverture de la série XIII
XIII

Voici un nouveau classique de la bande dessinée dans le style thriller d'espionnage qui manquait sans doute au genre. L'histoire d'un amnésique recherchant sa mémoire, ce qui va l'amener dans les plus hauts rouages de l'Etat Américain, est habile d'autant qu'elle permet de s'inspirer de l'histoire réelle des Etats-Unis pour finalement construire une intrigue crédible et passionnante. Les huit premiers tomes qui bouclent un premier cycle sont des modèles de suspense et d'équilibre où l'on suit XIII dans des aventures mouvementées qui lui permettront de trouver de nombreuses pistes pour découvrir sa véritable identité et éliminer les tueurs qui le poursuivent. Van Hamme choisit ensuite de rendre son héros "international" et de l'amener en Amérique du Sud où il aurait pu être là un héros d'une révolution. Les ficelles commencent à être énormes, les coïncidences nombreuses, les seconds rôles très pittoresques, l'action toujours plus spectaculaire, les héros moralisateurs... Bref, la crédibilité n'est plus là. Les rebondissements sur l'identité de XIII sont incessants si bien que l'on finit par ne plus y croire et même le scénariste semble s'assoupir lorsqu'il tente de relancer la machine sur l'un des derniers tomes en éliminant un des proches du héros, mais il le fait d'un façon si terne et théâtral que cette mort n'est pas touchante, comme si ce personnage n'était pas celui des débuts tonitruants et mystérieux. Donc, à trop tirer sur la corde... Vance est très à l'aise tout en documentant son dessin nerveux et réaliste qu'il perfectionne ici en reconstituant aussi bien des villes que des décors exotiques. Dargaud promet pour la fin de l'année un double épilogue toujours signé Van Hamme mais comprenant un titre dessiné par Vance et l'autre par Jean Giraud. Le scénariste bouclera-t-il en beauté sa série dont les premiers titres méritent d'être considérés comme incontournables mais dont la suite déçoit? Wait and see...

06/05/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Ultimate Spider-Man
Ultimate Spider-Man

Ayant adoré Ultimates et ayant plutôt bien apprécié Ultimate Fantastic Four, j'étais désireux de connaître le premier des super-héros Marvel à être passé par la case "Ultimate" (pour ceux qui ne savent pas de quoi il s'agit, lisez ici). Mais je ne l'ai finalement fait qu'avec la sortie récente de l'album Marvel Deluxe regroupant l'intégrale des 13 premiers chapitres de la série. Résultat... Je suis un peu déçu... Le dessin de Mark Bagley me plait très moyennement pour commencer. Dans la lignée des comics modernes, il offre des images lisses et informatisées, des personnages au physique de mannequins mais avec de gros pieds un peu étranges en prime... pour plus de dynamisme ? Les décors sont en outre un peu trop économisés, trop souvent tracés à la règle et simplifiés. Aucune âme ou originalité, quoi. En outre, je n'aime pas du tout le design du costume ultimate de Spider-man : de lui avoir agrandi à ce point les yeux rend bien le fait que Peter Parker n'est encore qu'un ado, mais ça le rend aussi assez ridicule. Et puis le fait d'avoir régulièrement des bandes de cases étalées sur des doubles pages au lieu d'être sur la première puis la seconde seulement ensuite, cela m'a plusieurs fois induit en erreur et brisé mon rythme de lecture tandis que je prenais garde à bien lire la bonne case au bon moment. Ca reste très fluide, très dynamique, très lisible, mais ça ne me plait pas plus que ça. Quant au récit, ce que je lui reproche, c'est de finalement s'adresser plus aux adolescents qu'aux lecteurs adultes, à l'inverse d'Ultimates par exemple. La trame est très simple, les dialogues assez immatures, les personnages trop superficiels. La première histoire, par exemple, correspond quasiment au scénario du premier film. Eh bien, j'ai trouvé les relations entre personnages nettement plus réussies et passionnantes dans le film que dans la BD. Pour parler du scénario, justement, la première histoire est sans surprise : vous avez vu le film, vous connaissez l'intrigue. Une différence apparaît cependant dans le traitement du Bouffon Vert qui, justement, ne m'a pas plu du tout : ce n'est plus qu'un gros bourrin mutant, sans cervelle, sans planeur, sans bombes-citrouilles, et sans intérêt. Spider-man se bat contre lui, boum le méchant tombe, voilà la première histoire est finie. La deuxième histoire m'a un peu plus intéressé puisqu'elle met en scène le Caïd, ennemi commun de Spider-man et Daredevil. L'intrigue reste cependant assez simpliste et le scénario pas très passionnant. Spiderman s'infiltre, tombe sur des méchants, se fait un peu battre au début, reprend le dessus, et finit par retrouver ensuite les joies et petits malheurs de sa vie de collégien. Nettement moins mature et original qu'Ultimates, cette vision de Spider-man n'apporte pas grand chose de neuf à mes yeux, ceux de quelqu'un qui connaît assez peu le personnage initial hormis via les films récents.

06/05/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Elektra - Le Retour
Elektra - Le Retour

Cette BD de Miller vaut surtout par son dessin à mes yeux : couleurs excellentes, dessins typés et pleins de personnalité, mises en page originales et réussies. Beaucoup de planches de cet album sont véritablement esthétiques, certaines sont superbes. L'ennui, à côté de ça, c'est que le scénario n'est pas terrible. Pas terrible pour moi qui, pour le moment, n'ait pas lu la moindre histoire de Daredevil et encore moins d'Elektra qui me plaise, donc je partais sur un à-priori assez médiocre. Mais pas terrible objectivement non plus car cette histoire, à la narration difficile, manque vraiment de clarté et de consistance. Elektra est-elle vraiment ressuscitée ? Qu'est-ce qui est réel, qu'est-ce qui ne l'est pas ? Où tout cela nous mène-t-il ? Eh bien cette histoire à elle seule ne suffit pas à y répondre et on reste complètement sur sa fin, avec l'impression d'avoir été baladé sans but affirmé, ou que le message nous est passé à côté. Dommage...

05/05/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Jo Kirby - Le Goujon voyageur
Jo Kirby - Le Goujon voyageur

Note approximative : 2.5/5 C'est dans une bibliothèque pour enfants que j'ai découvert cette BD, éditée par une petite maison d'édition Alsacienne plutôt intime créée en 2000 et qui n'a plus guère donné signe de vie depuis 2002. D'aspect extérieur, au niveau du physique de l'album et des couleurs, cette BD avait "tout d'une grande", mais à la lecture, elle affiche quelques côtés un peu amateurs qui ne sont pas sans un certain charme. Le dessin est rondouillard, pas formidable mais plutôt sympathique à lire. Les couleurs abusent un peu du dégradé photoshop mais sont tout à fait honnêtes. Les histoires ensuite sont des gags en une ou deux pages mettant en scène deux copains poissons, le petit rouge Jo Kirby et le vert, plus grand, qui lui fait découvrir les merveilles des profondeurs de la mer. Force m'est d'avouer que même si ces gags sont relativement variés, ils ont eu du mal à m'arracher davantage qu'un petit sourire par-ci par-là. Les chutes sont assez prévisibles, l'humour relativement classique et sans surprise. Assez sympa dans le genre BD à mi-chemin entre l'amateur et le professionnel, mais à réserver à un public pas trop exigeant.

05/05/2007 (modifier)