Mon avis rejoindra peu ou prou celui de L'Ymagier.
C'est une BD sympathique, qui nous conte les aventures d'un trentenaire qui aimerait encore être un adolescent insouciant. Mais le temps des responsabilités, des factures et des enfants est venu, avec son cortège de désagréments, mais aussi ses petites joies.
Dupuy et Berberian nous livrent une chronique psycho-sociologique gentillette de ces petites choses qui font le sel de la vie. Les enfants inattendus, les retrouvailles inespérées, le jardin secret que l'on cultive avec ses potes... Tout ça, bon nombre d'entre nous l'ont vécu. Peu sauraient le décrire avec l'humour et la délicatesse des deux auteurs. Rendons-leur hommage, mais sans crier au génie, car malgré leur talent, la série s'essouffle nettement à partir du tome 6. En effet, à partir de ce moment, le recours aux rêves et fantasmes de Jean, qui était une pause rigolote auparavant, devient trop systématique pour masquer un manque d'inspiration. Heureusement que le dessin, typiquement ligne claire, rend la lecture agréable de bout en bout.
Après avoir lu Robinsonne du même auteur, je croyais que cet album serait lui aussi un album ouvertement érotique. Or si l'érotisme et les scènes de sexe sont bien présentes et nombreuses, ce sont nettement plus les contes en eux-mêmes qui sont mis en avant à mes yeux. Ces contes des 1001 nuits intègrent en effet d'eux-mêmes une grande dose de sensualité et d'érotisme, ce qui fait que les scènes crues s'intègrent très bien au récit.
Eric Maltaite laisse davantage son art s'exprimer ici que dans Robinsonne. Les planches sont soignées et travaillées. Le style, proche de son père Will, me plait beaucoup et est très plaisant à lire. Et les couleurs, même si leur choix ne me séduit pas toujours totalement, sont de belles aquarelles qui flattent l'oeil.
L'album contient plusieurs contes dont la plupart s'imbriquent en réalité les uns dans les autres, Schéhérazade racontant plusieurs fois l'histoire d'un homme qui raconte une autre histoire. Chacun de ces contes sont bien menés, bien racontés, plaisants à lire et intéressants. Ayant lu plusieurs adaptations des 1001 nuits (dont le très beau Sharaz-De), je ne connaissais pas ces histoires là, je les ai donc lues avec grand interêt.
C'est donc avec plaisir que j'ai lu cet album même si je dois admettre, juste après ma lecture, ne finalement avoir gardé que des bribes de souvenirs de ces histoires qui sont agréables mais manquent un peu d'impact et de vraie originalité.
Amateur du style de la famille Maltaïte, je voulais voir ce que donnaient les oeuvres érotiques d'Eric Maltaïte.
Graphiquement, j'aime bien. On reconnaît bien son style, celui qui s'apparente à celui de son père Will. C'est dynamique, sensuel, frais, j'aime.
Cependant, je ne peux m'empêcher de noter une certaine flemme dans les décors et l'encrage, comme si l'auteur n'avait pas tellement voulu se fatiguer en détails et compositions avec cette BD tant il est vrai qu'une BD érotique a "moins de valeur" qu'une BD "normale". Nous sommes loin de certaines planches très travaillés dont Eric Maltaite est capable.
De même, les couleurs, même si j'apprécie bien ce genre d'aquarelles, ne me plaisent pas plus que ça au niveau de leur choix.
Quant au récit, il se base vraiment sur le récit de Daniel de Foe en y ajoutant diverses anecdotes érotiques un peu gratuites avant le naufrage puis surtout une irrésistible envie sexuelle à la jolie Robinsonne après plusieurs semaines passées seule sur son île.
A cet érotisme parfois pas si soft que ça s'ajoute de véritables scènes d'aventure inspirées du roman qui permettent de lire cet album non pas uniquement comme une banale histoire érotique mais comme une aventure agrémentée d'une bonne dose d'érotisme.
J'ai lu cet album avec un certain intérêt et plaisir mais je n'en garderai pas grand souvenir, je le crains.
Le premier point qu'on remarque est ce dessin dans le style "carte à gratter" habituel de l'auteur. J'avoue trouver cela assez beau.
Ensuite l'histoire, comme son nom l'indique, évoque le serial killer qu'on a surnommé l'étouffeur de la RN 115. Celui-ci étouffe en effet ses victimes avec différents objets tous plus incongrus les uns que les autres, et il est en cavale !! On suit donc deux personnes sur sa piste. Chaque meurtre va constituer un chapitre, dans un jeu de pistes justement où les "détectives" rencontrent différentes personnes qui ont connus le tueur et qui pourraient les aiguiller. C'est finalement un peu répétitif.
Et on sent quelque peu venir la fin, même si ce scénario est plutôt bien maîtrisé. Un album agréable à suivre, pas indispensable et plutôt cher en soi malgré un conséquent nombre de pages.
Voilà une histoire à laquelle il est assez difficile de s'identifier pour ma part. Le petit macaron "prix René Goscinny" m'avait interpellé pourtant. On commence dans un collège classique avec les boums etc. Thomas est un jeune ado de 14 ans qui va se mettre à lire du Boris Vian et consorts. On sent qu'il veut bénéficier lui aussi d'un peu de l'aura d'un nouvel élève qui va l'initier sur ces auteurs libertaires.
Le ton oscille entre humour dans ses relations avec ses parents et des points un peu jetés là comme l'alcoolisme ou le divorce d'une famille. Les rêves du jeune garçon sont plutôt marrants dans leur déroulement. On ressent un peu le message "à toi de choisir ta vie", la fin est un peu légère aussi.
J'aurais au moins appris que Tabou était le nom d'un club de jazz de l'époque :)
C'est une note coup de pouce parce que au final il y a tout de même du talent derrière cette BD.
L'ensemble est cohérent. On suit le drame familial du manque d'amour paternel envers les enfants. C'est bien raconté, le ton est toujours juste et ne penche pas vers la sensiblerie ou la facilité.
Mes principaux reproches concernent tout d'abord l'intrigue qui se dévoile beaucoup trop vite. Puis l'histoire qui reste tout de même très courte. Et enfin, je trouve qu'oublier les traits ratés des croquis originaux dans les planches finales de la BD est vraiment un manque de respect du lecteur final. Un artiste qui tient à son oeuvre doit veiller à sa présentation finale, non? Ou alors il publie ces croquis ;).
Des grands romans de la littérature adaptés en BD. Delcourt a osé. Et c'est quand même réussi jusqu'à présent.
"Oliver Twist" fait ici l'objet d'un bien bon opus qui conte l'histoire de ce garçon marqué par le malheur.
J'avais l'impression de connaître cette histoire de par les adaptations cinématographiques qui en ont été tirées. Et pourtant, avec ce tome, on en est quand même loin.
Ce premier album -d'un triptyque annoncé- puise sa narration aux sources de l'histoire imaginée et écrite par Dickens.
Dauvillier ne change quasi rien au texte d'origine et scénarise d'une façon vraiment fidèle. Deloye, lui, apporte -par son trait- une certaine émotion et un réalisme qui conviennent bien au récit.
Après Robinson Crusoë et Les trois mousquetaires, une troisième et bonne incursion dans le monde des grands auteurs ; ce pour une série qui apporte un regard neuf sur ces "héros" d'antan.
Ce premier tome sert, comme souvent, de mise en place. On fait la connaissance des différents personnages et on découvre le contexte dans lequel se déroule l’histoire. On découvre surtout un monde un peu étrange. Un endroit où la mer est en train de disparaître peu à peu, et où les autorités interdisent la pêche pour favoriser l’agriculture. Une milice assez terrifiante est chargée de faire respecter cela.
Le dessin d’Alfred donne évidement beaucoup de charme à l’ensemble. La lecture est agréable car il n’y a pas de temps mort. L’histoire est sympathique. Et ce même si les histoires de cœur de Joseph (pourtant fiancé, il va avoir un coup de foudre pour une autre fille) ne sont en rien exceptionnelles. On a par contre envie d’en découvrir davantage sur cet étrange monde, et sur ce point-là, ce premier tome permet d’espérer de très belles choses.
Il faudra attendre la suite de la série pour s’en faire un avis définitif, mais en tout cas il me semble clairement qu’il est prématuré de la classer parmi les séries cultes - comme certain ci-dessous n’ont pas hésité à le faire ;-) – alors que seul le premier quart de l’histoire est publié !
C'est dans l'espoir de retrouver l'excellence de Ultimates que j'ai acheté le premier album de cette nouvelle série de la belle collection Marvel Deluxe. Après lecture, mon avis est mitigé. Mitigé car ce premier album contient l'équivalent de deux histoires complètes, et la première m'a vraiment déçu tandis que la seconde laisse présager quelque chose de nettement mieux.
Au dessin, David Finch, l'un des nombreux jeunes dessinateurs de comics de super-héros actuels. Trait fin, colorisation informatique lisse, un léger manque d'âme. Mais j'aime plutôt bien son trait et certaines planches sont vraiment réussies et finalement pleines d'une certaine personnalité, même si je doute réussir à différencier le style de ce dessinateur de celui d'autres de la même génération que lui. Bon point justement : son trait est similaire dans mon esprit à celui de Bryan Hitch qui a dessiné Ultimates.
La narration est bonne, le trait réaliste et dynamique, bref c'est un bon dessin même s'il n'a rien de vraiment original.
Comme je le dis plus haut, ce premier album se scinde en deux parties.
La première est la "fin" des anciens Vengeurs. Confronté à un danger "plus terrible que jamais", ces Vengeurs composés de beaucoup de personnages que je ne connaissais qu'à peine vont subir des pertes lourdes et choisir brusquement de se séparer en fin d'épisode. Pas très crédible, j'ai eu vraiment du mal à entrer dans cette histoire qui fait la part belle aux réminiscences et au retour d'anciens ennemis dont j'ignorais même l'existence. Et puis l'explication de toute cette intrigue me parait vraiment bidon, me décevant d'autant plus. Bref, c'est une "fin" des Vengeurs qui n'arrive pas à me convaincre car elle fait plus "grand spectacle et émotions artificielles" que "fin d'un mythe".
D'autant plus qu'on sent vite le concept marketing avec cette "fin" des Vengeurs puisqu'elle n'est qu'un prétexte à récréer dans la seconde partie de nouveaux Vengeurs avec toujours les mêmes à leur tête : Cap America et Iron-Man.
Mais cette introduction des New Avengers m'a par contre nettement plus plu.
Déjà parce qu'elle inclut dans son équipe des personnages que j'aime bien et dont l'association a de quoi rendre envieux tout amateur des personnages Marvel. Eh oui, car ces nouveaux Vengeurs vont comprendre Spider-man, Luke Cage, Wolverine, et sans doute à l'avenir Daredevil et un super-héros tout puissant que je ne connaissais pas : Sentry. A eux s'ajoutent une inconnue pour moi, une certaine Spider-woman (rien à voir avec Spider-man) qui est également membre du S.H.I.E.L.D et très probable traîtresse. Super association qui me donne vraiment envie de les voir travailler plus longtemps ensemble.
En outre, l'intrigue de leur première enquête, sa narration, les implications et la finesse du scénario m'ont vraiment accroché. Et je peste de voir leur enquête non terminée à la fin de ce premier album des New Avengers car l'envie de savoir la suite est vraiment grand.
Je lirais donc la suite avec certitude et impatience.
En résumé, malgré une fin des anciens Vengeurs un peu trop bidon pour moi, les aventures des New Avengers qui composent la moitié de ce premier album s'entament plutôt bien, voire très bien. A suivre donc et ma note pourrait augmenter...
Il ne reste qu’un seul tome pour clore la série, j’espère que le scénariste nous donnera une fin grandiose car je trouve que les derniers tomes ont perdu de l’intensité et certains passages ridicules « voyage sur la lune »
Pontet sait mettre en scène les batailles mais graphiquement je ne trouve pas son dessin magnifique.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Monsieur Jean
Mon avis rejoindra peu ou prou celui de L'Ymagier. C'est une BD sympathique, qui nous conte les aventures d'un trentenaire qui aimerait encore être un adolescent insouciant. Mais le temps des responsabilités, des factures et des enfants est venu, avec son cortège de désagréments, mais aussi ses petites joies. Dupuy et Berberian nous livrent une chronique psycho-sociologique gentillette de ces petites choses qui font le sel de la vie. Les enfants inattendus, les retrouvailles inespérées, le jardin secret que l'on cultive avec ses potes... Tout ça, bon nombre d'entre nous l'ont vécu. Peu sauraient le décrire avec l'humour et la délicatesse des deux auteurs. Rendons-leur hommage, mais sans crier au génie, car malgré leur talent, la série s'essouffle nettement à partir du tome 6. En effet, à partir de ce moment, le recours aux rêves et fantasmes de Jean, qui était une pause rigolote auparavant, devient trop systématique pour masquer un manque d'inspiration. Heureusement que le dessin, typiquement ligne claire, rend la lecture agréable de bout en bout.
Les 1001 Nuits de Schéhérazade
Après avoir lu Robinsonne du même auteur, je croyais que cet album serait lui aussi un album ouvertement érotique. Or si l'érotisme et les scènes de sexe sont bien présentes et nombreuses, ce sont nettement plus les contes en eux-mêmes qui sont mis en avant à mes yeux. Ces contes des 1001 nuits intègrent en effet d'eux-mêmes une grande dose de sensualité et d'érotisme, ce qui fait que les scènes crues s'intègrent très bien au récit. Eric Maltaite laisse davantage son art s'exprimer ici que dans Robinsonne. Les planches sont soignées et travaillées. Le style, proche de son père Will, me plait beaucoup et est très plaisant à lire. Et les couleurs, même si leur choix ne me séduit pas toujours totalement, sont de belles aquarelles qui flattent l'oeil. L'album contient plusieurs contes dont la plupart s'imbriquent en réalité les uns dans les autres, Schéhérazade racontant plusieurs fois l'histoire d'un homme qui raconte une autre histoire. Chacun de ces contes sont bien menés, bien racontés, plaisants à lire et intéressants. Ayant lu plusieurs adaptations des 1001 nuits (dont le très beau Sharaz-De), je ne connaissais pas ces histoires là, je les ai donc lues avec grand interêt. C'est donc avec plaisir que j'ai lu cet album même si je dois admettre, juste après ma lecture, ne finalement avoir gardé que des bribes de souvenirs de ces histoires qui sont agréables mais manquent un peu d'impact et de vraie originalité.
Robinsonne - La Naufragée
Amateur du style de la famille Maltaïte, je voulais voir ce que donnaient les oeuvres érotiques d'Eric Maltaïte. Graphiquement, j'aime bien. On reconnaît bien son style, celui qui s'apparente à celui de son père Will. C'est dynamique, sensuel, frais, j'aime. Cependant, je ne peux m'empêcher de noter une certaine flemme dans les décors et l'encrage, comme si l'auteur n'avait pas tellement voulu se fatiguer en détails et compositions avec cette BD tant il est vrai qu'une BD érotique a "moins de valeur" qu'une BD "normale". Nous sommes loin de certaines planches très travaillés dont Eric Maltaite est capable. De même, les couleurs, même si j'apprécie bien ce genre d'aquarelles, ne me plaisent pas plus que ça au niveau de leur choix. Quant au récit, il se base vraiment sur le récit de Daniel de Foe en y ajoutant diverses anecdotes érotiques un peu gratuites avant le naufrage puis surtout une irrésistible envie sexuelle à la jolie Robinsonne après plusieurs semaines passées seule sur son île. A cet érotisme parfois pas si soft que ça s'ajoute de véritables scènes d'aventure inspirées du roman qui permettent de lire cet album non pas uniquement comme une banale histoire érotique mais comme une aventure agrémentée d'une bonne dose d'érotisme. J'ai lu cet album avec un certain intérêt et plaisir mais je n'en garderai pas grand souvenir, je le crains.
L'Étouffeur de la RN 115
Le premier point qu'on remarque est ce dessin dans le style "carte à gratter" habituel de l'auteur. J'avoue trouver cela assez beau. Ensuite l'histoire, comme son nom l'indique, évoque le serial killer qu'on a surnommé l'étouffeur de la RN 115. Celui-ci étouffe en effet ses victimes avec différents objets tous plus incongrus les uns que les autres, et il est en cavale !! On suit donc deux personnes sur sa piste. Chaque meurtre va constituer un chapitre, dans un jeu de pistes justement où les "détectives" rencontrent différentes personnes qui ont connus le tueur et qui pourraient les aiguiller. C'est finalement un peu répétitif. Et on sent quelque peu venir la fin, même si ce scénario est plutôt bien maîtrisé. Un album agréable à suivre, pas indispensable et plutôt cher en soi malgré un conséquent nombre de pages.
Thomas ou le Retour du Tabou
Voilà une histoire à laquelle il est assez difficile de s'identifier pour ma part. Le petit macaron "prix René Goscinny" m'avait interpellé pourtant. On commence dans un collège classique avec les boums etc. Thomas est un jeune ado de 14 ans qui va se mettre à lire du Boris Vian et consorts. On sent qu'il veut bénéficier lui aussi d'un peu de l'aura d'un nouvel élève qui va l'initier sur ces auteurs libertaires. Le ton oscille entre humour dans ses relations avec ses parents et des points un peu jetés là comme l'alcoolisme ou le divorce d'une famille. Les rêves du jeune garçon sont plutôt marrants dans leur déroulement. On ressent un peu le message "à toi de choisir ta vie", la fin est un peu légère aussi. J'aurais au moins appris que Tabou était le nom d'un club de jazz de l'époque :)
Edlyn
C'est une note coup de pouce parce que au final il y a tout de même du talent derrière cette BD. L'ensemble est cohérent. On suit le drame familial du manque d'amour paternel envers les enfants. C'est bien raconté, le ton est toujours juste et ne penche pas vers la sensiblerie ou la facilité. Mes principaux reproches concernent tout d'abord l'intrigue qui se dévoile beaucoup trop vite. Puis l'histoire qui reste tout de même très courte. Et enfin, je trouve qu'oublier les traits ratés des croquis originaux dans les planches finales de la BD est vraiment un manque de respect du lecteur final. Un artiste qui tient à son oeuvre doit veiller à sa présentation finale, non? Ou alors il publie ces croquis ;).
Oliver Twist de Charles Dickens
Des grands romans de la littérature adaptés en BD. Delcourt a osé. Et c'est quand même réussi jusqu'à présent. "Oliver Twist" fait ici l'objet d'un bien bon opus qui conte l'histoire de ce garçon marqué par le malheur. J'avais l'impression de connaître cette histoire de par les adaptations cinématographiques qui en ont été tirées. Et pourtant, avec ce tome, on en est quand même loin. Ce premier album -d'un triptyque annoncé- puise sa narration aux sources de l'histoire imaginée et écrite par Dickens. Dauvillier ne change quasi rien au texte d'origine et scénarise d'une façon vraiment fidèle. Deloye, lui, apporte -par son trait- une certaine émotion et un réalisme qui conviennent bien au récit. Après Robinson Crusoë et Les trois mousquetaires, une troisième et bonne incursion dans le monde des grands auteurs ; ce pour une série qui apporte un regard neuf sur ces "héros" d'antan.
Le Désespoir du Singe
Ce premier tome sert, comme souvent, de mise en place. On fait la connaissance des différents personnages et on découvre le contexte dans lequel se déroule l’histoire. On découvre surtout un monde un peu étrange. Un endroit où la mer est en train de disparaître peu à peu, et où les autorités interdisent la pêche pour favoriser l’agriculture. Une milice assez terrifiante est chargée de faire respecter cela. Le dessin d’Alfred donne évidement beaucoup de charme à l’ensemble. La lecture est agréable car il n’y a pas de temps mort. L’histoire est sympathique. Et ce même si les histoires de cœur de Joseph (pourtant fiancé, il va avoir un coup de foudre pour une autre fille) ne sont en rien exceptionnelles. On a par contre envie d’en découvrir davantage sur cet étrange monde, et sur ce point-là, ce premier tome permet d’espérer de très belles choses. Il faudra attendre la suite de la série pour s’en faire un avis définitif, mais en tout cas il me semble clairement qu’il est prématuré de la classer parmi les séries cultes - comme certain ci-dessous n’ont pas hésité à le faire ;-) – alors que seul le premier quart de l’histoire est publié !
The New Avengers
C'est dans l'espoir de retrouver l'excellence de Ultimates que j'ai acheté le premier album de cette nouvelle série de la belle collection Marvel Deluxe. Après lecture, mon avis est mitigé. Mitigé car ce premier album contient l'équivalent de deux histoires complètes, et la première m'a vraiment déçu tandis que la seconde laisse présager quelque chose de nettement mieux. Au dessin, David Finch, l'un des nombreux jeunes dessinateurs de comics de super-héros actuels. Trait fin, colorisation informatique lisse, un léger manque d'âme. Mais j'aime plutôt bien son trait et certaines planches sont vraiment réussies et finalement pleines d'une certaine personnalité, même si je doute réussir à différencier le style de ce dessinateur de celui d'autres de la même génération que lui. Bon point justement : son trait est similaire dans mon esprit à celui de Bryan Hitch qui a dessiné Ultimates. La narration est bonne, le trait réaliste et dynamique, bref c'est un bon dessin même s'il n'a rien de vraiment original. Comme je le dis plus haut, ce premier album se scinde en deux parties. La première est la "fin" des anciens Vengeurs. Confronté à un danger "plus terrible que jamais", ces Vengeurs composés de beaucoup de personnages que je ne connaissais qu'à peine vont subir des pertes lourdes et choisir brusquement de se séparer en fin d'épisode. Pas très crédible, j'ai eu vraiment du mal à entrer dans cette histoire qui fait la part belle aux réminiscences et au retour d'anciens ennemis dont j'ignorais même l'existence. Et puis l'explication de toute cette intrigue me parait vraiment bidon, me décevant d'autant plus. Bref, c'est une "fin" des Vengeurs qui n'arrive pas à me convaincre car elle fait plus "grand spectacle et émotions artificielles" que "fin d'un mythe". D'autant plus qu'on sent vite le concept marketing avec cette "fin" des Vengeurs puisqu'elle n'est qu'un prétexte à récréer dans la seconde partie de nouveaux Vengeurs avec toujours les mêmes à leur tête : Cap America et Iron-Man. Mais cette introduction des New Avengers m'a par contre nettement plus plu. Déjà parce qu'elle inclut dans son équipe des personnages que j'aime bien et dont l'association a de quoi rendre envieux tout amateur des personnages Marvel. Eh oui, car ces nouveaux Vengeurs vont comprendre Spider-man, Luke Cage, Wolverine, et sans doute à l'avenir Daredevil et un super-héros tout puissant que je ne connaissais pas : Sentry. A eux s'ajoutent une inconnue pour moi, une certaine Spider-woman (rien à voir avec Spider-man) qui est également membre du S.H.I.E.L.D et très probable traîtresse. Super association qui me donne vraiment envie de les voir travailler plus longtemps ensemble. En outre, l'intrigue de leur première enquête, sa narration, les implications et la finesse du scénario m'ont vraiment accroché. Et je peste de voir leur enquête non terminée à la fin de ce premier album des New Avengers car l'envie de savoir la suite est vraiment grand. Je lirais donc la suite avec certitude et impatience. En résumé, malgré une fin des anciens Vengeurs un peu trop bidon pour moi, les aventures des New Avengers qui composent la moitié de ce premier album s'entament plutôt bien, voire très bien. A suivre donc et ma note pourrait augmenter...
Chroniques de la lune noire
Il ne reste qu’un seul tome pour clore la série, j’espère que le scénariste nous donnera une fin grandiose car je trouve que les derniers tomes ont perdu de l’intensité et certains passages ridicules « voyage sur la lune » Pontet sait mettre en scène les batailles mais graphiquement je ne trouve pas son dessin magnifique.