Le Tour de Valse

Note: 3.43/5
(3.43/5 pour 23 avis)

En septembre 1946, Vitor Kolonieitsev est arrêté sur dénonciation anonyme et déporté en Sibérie au camp de Taïchet. Il est condamné à dix ans de rééducation par le travail. Il laisse une femme, Kalia, et deux enfants, Serioja et Voulia.


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Aire Libre Auteurs espagnols Denis Lapière Dictatures et répression Prisons Russie Sibérie

En septembre 1946, Vitor Kolonieitsev est arrêté sur dénonciation anonyme et déporté en Sibérie au camp de Taïchet. Il est condamné à dix ans de rééducation par le travail. Il laisse une femme, Kalia, et deux enfants, Serioja et Voulia. Les années passent. Kalia correspond régulièrement avec son mari. Jusqu'au jour où celui-ci lui demande d'arrêter de lui écrire, ses lettres ravivant toute l'ignominie de la situation. Kalia essaie tant bien que mal de survivre, elle qui est considérée comme la femme d'un Zek, un ennemi du peuple. Avril 1953. Staline meurt et, dans les mois qui suivent, des milliers de prisonniers reviennent des camps. Mais pas Vitor. Sans nouvelles, Kalia décide d'aller en Sibérie, pour le retrouver. Elle doit gagner peu à peu la confiance de la population, peu encline à parler de ce qui se passait dans les camps à quelques kilomètres de chez eux. Au fil des semaines, elle rencontre d'anciens Zeks restés dans la région, n'ayant plus nulle part où aller. Elle va alors apprendre toute l'horreur de leurs conditions de vie, et l'instauration d'une pratique particulièrement perverse : le tour de valse.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 2004
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Tour de Valse © Dupuis 2004
Les notes
Note: 3.43/5
(3.43/5 pour 23 avis)
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10/10/2004 | Kael
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L'avatar du posteur Noirdésir

L’histoire traite, au travers de la lutte d’une femme pour retrouver son mari arrêté par la police politique, des camps du goulag, dans les dernières années du régime stalinien surtout. L’enfer des camps est distillé par petites doses, au fur et à mesure que la femme rencontre des détenus et se rapproche de son mari prisonnier politique. L’album est intéressant, et la narration est fluide, on ne s’ennuie pas, et jamais Lapierre ne surjoue le pathos. Mais il manque selon moi quelque chose, un peu de lyrisme ou je ne sais quoi pour faire sortir ce récit d’une certaine torpeur. Le dessin de Pellejero, avec son trait très gras, est très lisible, et agréable, même si les décors sont un peu réduits à la portion congrue. Un récit intéressant néanmoins.

19/09/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Le sujet austère ne m'attirait absolument pas ; se farcir les joies du communisme stalinien, merci bien, très peu pour moi... d'autant plus que j'avais déjà eu une idée de cette ambiance avec Little Tulip. Et puis, à travers cet univers sombre et épouvantable des goulags, se profile une histoire d'amour poignante qui en fin de compte, a su me séduire en occultant un peu le reste. Je crois que le dessin de Pellejero a renforcé aussi énormément mon intérêt pour cette Bd, comme il l'avait fait pour Un peu de fumée bleue... ; j'aime ce trait épais qui donne une vraie contenance à cette Bd, il a le don de faire passer les sujets douloureux, en tout cas pour moi, ça a marché car je n'aurais jamais eu l'idée d'ouvrir cet album si je n'avais vu le nom de Pellejero, comme quoi, le nom d'un dessinateur qu'on apprécie peut être déterminant dans un choix.. Il faut saluer aussi la narration sensible et bien documentée de D. Lapière qui a su parfaitement décrire cet univers sordide et délétère, reflet d'une des périodes les plus sombres de la Russie moderne.

05/11/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Michelmichel

Un sympathique one shot dont la lecture vaut le détour, mais sans plus. J'ai lu d'une traite cet album, en suivant avec délectation les mésaventures de notre couple déchiré par la déportation dans un goulag. C'est un véritable plongeon dans cet univers de communisme autoritaire sordide qui nous est proposé, et ça marche ! Cet univers est parfaitement restranscrit. Il est vrai toutefois que cette BD est vite lue, parcequ'elle relate des faits courts, simples, sur lesquels on ne s'étend pas. Je pense que c'est pour cela qu'elle ne laisse pas un souvenir impérissable. C'est une belle histoire, bien racontée, j'ai passé un bon moment en la lisant, mais sans plus. Côté dessins, j'ai bien aimé ce style. Tout le monde n'appréciera sans doute pas ce trait gras, et ces couleurs délavées, mais ça ne m'a pas dérangé le moins du monde, les tons pastels correspondant bien à cet univers triste. ( 228 )

14/06/2013 (modifier)
Par jurin
Note: 4/5

L’histoire de cette famille déchirée se déroule dans la période sombre de l’après-guerre en URSS. La plupart des gens de l’époque, après avoir subi le joug Nazi, ont éprouvé l’impitoyable dictature Stalinienne. Cette ambiance d’époque est magistralement décrite par les auteurs de cet ouvrage. Vito, le père de famille, est envoyé au goulag pour idées subversives, l’âpre pouvoir en place est sans pitié pour les perturbateurs de l’ordre établi . Kalioutchka, épouse de Vito, va essayer de retrouver son mari en Sibérie. Beaucoup de sensibilité, de beauté et d’émotions dans cette histoire d’amour. Kalioutchka, être hors norme, fait preuve d’une abnégation bouleversante, les auteurs ont le grand mérite de transmettre pleinement cette émotion tout au long du récit.

13/05/2010 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Je suis 100% avec Ems lorsqu'il dit qu'il y a du pour et du contre dans ce one-shot. Dans mon cas, le pour est l'aspect historique de l'histoire. Le scénariste recrée parfaitement la terreur que devaient vivre les soviétiques à cette époque. Une seule parole suffisait à faire de vous un fasciste et c'est direction le goulag ! J'ai un peu moins aimé l'aspect humain de l'histoire. Je n'ai pas réussi à ressentir les émotions des personnages et c'est en partie parce que je trouve que le scénariste insiste parfois un peu trop pour nous faire pleurer et ça devient énervant. Le dessin moche n'aide pas non plus. Comment aimer des gens qu'on trouve mal dessinés ? Ou plutôt mal coloriés.

08/10/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Il y a du pour et de contre dans ce one shot. Parfois on parle de la même chose comme par exemple avec le scénario qui met en scène une relation amoureuse : celle ci est belle car elle dépasse les diverses difficultés infranchissables. Mais à vouloir trop en faire, l'ensemble devient irréaliste et perd de son intérêt. Le contexte historique et géographique est bien rendu. Je n'accroche pas réellement à ce dessin au trait gras et aux couleurs laides. Pellejero abuse des colorisations de cases entières dans la même couleur ou les mêmes teintes. Je retiens une histoire humaine dramatique et un destin hors norme mais je ne suis pas complètement convaincu par cette BD.

25/09/2009 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Une belle histoire d’amour sur un fond historique intéressant. Le trait de Pellejero, une fois de plus, me séduit. Faussement naïf, excellent dans ses jeux d’ombres et de lumières, il est en plus extrêmement efficace dans l’expression des visages. Le cadre historique, à savoir les camps de travail sibériens après la seconde guerre mondiale, m’a interpellé. J’ai senti chez Lapierre un souci d’authenticité très appréciable. L’auteur s’est, à mon avis, bien documenté avant de se lancer dans ce récit. Et celui-ci y gagne en sincérité. L’histoire d’amour, elle, est très classique. Elle ne déborde pas d’originalité mais reste prenante. Un bel album, au final, qui vaut plus par son cadre et son illustration que par l’intrigue centrale, mais qui m’a laissé une très bonne impression.

20/03/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

Voilà une BD où je n'affectionne pas le dessin mais où je ressens quelque chose de fort. Enfin une histoire d'amour à laquelle on croit! Le contexte politique de la Russie communiste de l’ère Staline qui envoie ses propres enfants au goulag dans la froide Sibérie marque vraiment cette histoire triste. C'est une belle réussite. Une puissance évocatrice qui témoigne de la richesse du genre. Un album émouvant mais dans le bon sens du terme. On suit le combat d’une femme Kalia qui souhaite revoir son mari qui a été arrêté suite à une dénonciation anonyme et qui a été condamné à 10 ans de rééducation par le travail car considéré comme un soi-disant ennemi du peuple. Vous m’autoriserez à dire que le véritable ennemi du peuple c’est cet état totalitaire qui a martyrisé ces honnêtes hommes qui vivaient dans les camps dans des conditions déplorables avec l’instauration d’une pratique particulièrement perverse : le tour de valse. Une Bd qui est absolument à collectionner! :) Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5

30/07/2007 (MAJ le 23/04/2008) (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Denis Lapière et Pellejero m'ont ici plongé dans l'univers inquisiteur de l'URSS de l'après-guerre. J'ai suivi l'exil d'un homme envoyé dans un camp de Sibérie. Il laisse derrière lui sa femme et ses deux enfants. A la mort de Staline, des milliers de prisonniers sont libérés mais il ne fera pas partie du lot. Son épouse, qui n'a cessé de l'aimer et de l'attendre, décide alors de se rendre à l'autre bout du pays pour tenter de le retrouver, sans imaginer le cauchemar qu'il a vécu. L'alchimie des talents -narration et graphisme- des auteurs m'a offert un vrai bon moment de BD, riche en émotions. Un beau style graphique, clair, précis, met en valeur un scénario -à première vue simple- mais vraiment travaillé, imaginatif, prenant même, qui m'a fait voyager dans cette URSS alors inconnue. Une "belle" histoire... Cote perso : 3,5/5

09/11/2007 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

C'est le genre d'album auquel on a envie de donner une bonne note par "bonne conscience" pour le sujet traité. Un peu comme on donne un 5/5 à Maus parce que ça parle de la déportation des juifs. Mais pourtant je n'ai pas réussi à bien rentrer dans l'histoire. La quête de cette jeune femme m'apparaissant d'emblée vaine et plus qu'improbable dans le contexte de l'époque. En effet les faits historiques sont là et l'auteur aurait peut-être pu s'y attacher un peu plus, plutôt que de greffer une "moins bonne" histoire romanesque. De plus le dessin ne m'a pas convaincu, je n'aime pas trop ce type de trait assez gras.

21/06/2006 (modifier)