Nevada Hill

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

L'aventure d'un trappeur qui doit aider l'armée dans l'ouest américain à se débarasser d'un groupe d'indiens rebelles menés par un mystérieux fantôme...


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Auteurs italiens Indiens d'amérique du nord Phénix [USA] - Rocky Mountains States - Les Rocheuses

Nevada Hill traque le gibier dans des monts enneigés. Il secourt un soldat blessé à mort par les Shoshones. L'homme lui apprend que les indiens se sont emparés de canons... Nevada Hill parvient à grand peine à rejoindre un fort où on lui signifie qu'il est réquisitionné pour mener une patrouille qui devra reprendre ou détruire les fameux canons... Le trappeur obéit, mais il se révèle bientôt que les Shoshones seraient guidés par le fantôme de Noupalom, un fou assassin...

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 1974
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Nevada Hill © Dargaud 1974
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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07/05/2007 | Jugurtha
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L'avatar du posteur Noirdésir

Gourmelen nous livre ici un western sans fioriture, mais aussi un peu désabusé. L’action prend le pas sur le développement de la personnalité des personnages (une suite aurait peut-être permis de pallier ce manque de consistance ?). L’histoire se laisse lire, même si j’ai trouvé certaines actions un peu simplistes. J’ai aussi eu du mal à accrocher au côté fou furieux un peu fantastique de l’officier sudiste. Le dessin de Buzzelli est plutôt bon, même si je l’ai trouvé un peu figé parfois. La colorisation ne m’a pas toujours convaincu non plus. Je trouve par contre que Gourmelen développera un univers western plus intéressant dans Mac Coy. Et que le dessin de Palacios dans cette dernière série, coloré et surchargé, très baroque, lui conviendra bien mieux que celui de Buzzelli. Un album à découvrir toutefois. On peut le trouver relativement facilement en occase, mais rarement en bon état hélas.

04/04/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Ce récit unique est une oeuvre de commande alors que Buzzelli travaillait pour la France en 1973, qui sera publiée par la revue Phénix, puis fera l'objet de cet album. C'est un western crépusculaire tout à fait dans la mouvance de l'époque où Hollywood expérimentait ce domaine ; en effet, c'en était fini des westerns triomphants où tout finit bien et qui embellissent le Far West, aussi, certains réalisateurs n'hésitaient pas à montrer l'aspect parfois répugnant de l'Ouest ou certaines attitudes contestables, notamment de la part d'officiers butés décrits ici par le scénariste Gourmelein, qui réitérera ce concept dans la série Mac Coy. On avait déjà entrevu cet aspect chez Blueberry lorsque Charlier dépeint de beaux spécimens d'officiers racistes, haineux ou incompétents. A cette noirceur s'ajoute une connotation fantastique encore rare dans le western en BD, et quelques personnages singuliers. Le dessin de Buzzelli, même si c'est une commande, est sans reproche, appliqué, dans une sorte de combiné entre les styles de Palacios (dessinateur de Mac Coy) et De La Fuente, avec des couleurs typiques des années 70, et quelques fonds blancs. Dans l'ensemble, c'est un western intéressant dont je regrette qu'il n'ait pas donné suite à une série, vu son potentiel ; cet unique album se trouve assez facilement en solderie, ce serait donc dommage de s'en priver.

15/11/2013 (modifier)
Par Jugurtha
Note: 3/5

Beau western aux décors enneigés, respectant les règles du genre pour le plus grand plaisir de l'amateur. Jean-Pierre Gourmelen écrit un scénario plein de panache et d'humour qui se révèle très efficace et plaisant. Le seul reproche que l'on puisse lui faire, c'est d'avoir réutilisé des éléments de son scénario pour sa série Mac Coy et d'ainsi tuer quelque peu l'effet de surprise (grosse similitude avec le tome 13 de ladite série, "les collines de la peur"). Pour le reste, c'est du solide, doté d'une touche nullement déplaisante de fantastique. Nevada Hill est un sympathique trappeur solitaire qui ne craint pas la bagarre sans toutefois la chercher, et il est assez amusant lorsqu'on sait que Gourmelen a été militaire de constater que certains des officiers qu'il décrit sont assez bornés voire incapacables, parfois surpassés par des baroudeurs cabochards et indisciplinés. Le dessin de Buzzelli, nerveux dans son trait comme dans sa mise en page aérée capte à merveille les ambiances sauvages et violentes du récit et donne une oeuvre de grande qualité. Une belle réussite rare qui mérite la découverte.

07/05/2007 (modifier)