Les derniers avis (47936 avis)

Par bedelisse
Note: 3/5
Couverture de la série Algernon Woodcock
Algernon Woodcock

Je n’ai lu que les deux premiers albums. Les couleurs et le dessin donne l’impression d’une peinture très chargée et sombre. J’ai eu beaucoup de mal à m’y habituer. Les contours des personnages sont à mon sens un peu trop flous. Cela étant dit dès les premières pages nous sommes pris dans l’intrigue qui est un mélange de superstitions locales. Est-ce réellement que des superstitions? Le scénario est bien pensé mais parfois un peu trop décousu et il n’est pas facile de recoller tous les morceaux à la première lecture.

05/05/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Aryanne
Aryanne

La maquette des couvertures, le dessin "ligne claire" des premiers tomes et le décor antique rappellent immanquablement les séries historiques de Jacques Martin (Alix, Orion,...) et ses proches chez Casterman. Mais autant cet aspect extérieur semble directement semblable à ces séries, autant à la lecture on se rend compte que Aryanne est indubitablement plus axée vers l'érotisme que vers le réalisme historique. Aryanne est la princesse de Thul, royaume légendaire ayant disparu en même temps que l'Atlantide dont Aryanne est amoureuse du prince. Après un premier tome les mettant aux prises aux intrigues de cour de ces royaumes sur le point de disparaître, ils vont être mis en catalepsie et se retrouver, frais et fringuant, dans le monde antique, à une époque indéterminée tant s'y mélangent les références historiques réelles ou imaginaires. Aryanne n'aura alors de cesse que de retrouver son amour dont elle aura été séparé. Elle vivra alors de nombreuses aventures, l'amenant des côtes méditerranéennes aux déserts arabes puis à l'Afrique profonde, le Grand Nord, etc... Les intrigues aventuresques relativement classiques et simples. Mais elles sont surtout prétexte à les parsemer de nombreuses scènes érotiques, les femmes se retrouvant très rapidement nues ou très sensuelles, et les scènes de sexe étant légions. Autant ces scènes sont un peu faciles et souvent racoleuses, autant elles se fondent relativement bien dans le récit. Même si on se lasse un peu de la façon dont tous sont attirés sans exception par les charmes d'Aryanne. Le dessin évolue au fil des tomes. Très proche de la ligne claire dans les premiers albums, son trait deviendra plus fluide et lâché aux alentours du 5e ou 6e tome. Il a un aspect globalement correct. Les planches rendent bien quand on les regarde dans leur ensemble, les corps humains sont tout à fait réussis (ce qui aide pour les scènes érotiques), les décors assez économes mais plutôt bien dessinés. Mais il ne faut pas trop s'attacher aux détails. Ceux-ci font en effet souvent preuve de défauts manifestes : postures qui manquent de naturel, visages peu harmonieux, mains étranges, animaux ratés (je pense par exemple au guépard dans le tome 2 qui tranche vraiment par sa laideur). Et la narration graphique, même si elle se laisse lire, manque par moment de fluidité et de clarté. Des aventures à l'ancienne dans une antiquité fantasmée avec une bonne dose d'érotisme légèrement racoleur, cela se laisse lire, ne manque pas d'un certain charme, mais reste à mes yeux une série de qualité trop moyenne pour en valoir l'achat.

05/05/2007 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série Sanctuaire
Sanctuaire

Pourquoi j’aurais pu mettre une meilleure note : Le premier tome est très bon. L’intrigue qui se met en place est prometteuse. On nous met l’eau à la bouche avec des évènements mystérieux : La découverte du sanctuaire bien sur, mais aussi la folie qui semble gagner quelques hommes ou la maladie qui en touche d’autres. Tout ça ne manque pas de suspens et j’ai bien accroché. Les vues sous marines sont superbes (!) et sur certains gros plans « éclairé » le dessin réaliste est pas mal. Pourquoi je ne mets que 3 finalement : L’ensemble est beaucoup trop sombre. Sur énormément de plans dans le noir, ou sous l’eau dans leur scaphandre, il est impossible de différencier les personnages. En plus, comme ils sont nombreux, c’est rageant. Et puis l’histoire ne tient malheureusement pas toutes ces promesses. Je n’ai pas été totalement séduit par les révélations de la fin de l’intrigue. Au final : Cette série est pas mal, mais je suis un peu déçu au vu des critiques précédentes.

05/05/2007 (modifier)
Par Jugurtha
Note: 3/5
Couverture de la série Djinn
Djinn

Une série qui ne laisse pas indifférent, manifestement, mais sans doute une série très personnelle de la part de Dufaux. L'histoire de chasse au trésor est moins le sujet de la série que l'érotisme ou bien la sensualité à laquelle s'éveille une jeune femme. Souvent dans les séries du scénariste, deux sortes de femmes s'affrontent : la femme affranchie au charme sûr et vénéneux, et la femme discrète, belle mais qui ne sait pas ou qui refuse de se mettre en valeur (Rapaces, Niklos Koda...). En général, la première finit par influencer la seconde qui s'épanouit en partageant les faveurs d'un homme avec sa consoeur, si elle ne se laisse pas aller au lesbianisme. Sinon, la femme discrète ne se laisse pas corrompre, elle connaît souvent une fin brutale, car elle est incapable de survivre dans des intrigues violentes. Bref, pour Dufaux, le corps est une arme dont la femme doit se servir si elle tente de s'infiltrer dans des situations où la manipulation domine. Ici, le propos est la double recherche pour une jeune femme d'un trésor turc et de ce qu'est devenu sa grand-mère. C'est cette dernière, favorite d'un harem, qui va l'entraîner dans un jeu sensuel au travers de son destin car c'est en suivant ses traces de favorite qu'elle pourra trouver des pistes et se mesurer à ceux qui convoitent également le trésor. Le propos entraîne des situations réservées à un public averti, mais Dufaux sait maintenir l'intérêt en faisant de son héroïne un chien dans un jeu de quilles, où de nombreux intervenants semblent bien sûr de maîtriser à l'avance la situation... Certes, cette jeune fille n'a pas toujours froid aux yeux, et l'exercice des trente clochettes (où notre héroïne doit s'offrir à trente amants pas forcément toujours séduisants(!)) manque peut-être de crédibilité car si elle est choquée au départ, elle change bien vite en "allez hop au boulot"(j'exagère un peu) qui fait un peu tache, n'a-t-on pas le droit de croire en un peu d'innocence, en ce bas monde? Ambiances exotiques recherchées, surnaturel et ésotérisme, une réalité peut-être pas toujours respectée mais qui fait illusion, tout concourt à des aventures réussies tout à fait fréquentables. Le dessin de Miralès est évidemment pour beaucoup dans la réussite, il traduit toutes les nuances que le scénariste souhaite aborder avec beaucoup d'assurance. Sa ligne claire est complétée d'une mise en couleur chaude et plaisante qui ne gâche rien. Ses personnages ne sont pas des caricatures, y compris dans les morphologies et épaississent par conséquent le texte. Bref, très bon, mais il est vrai que les théories développées par Dufaux peuvent choquer, car changeons nos héroïnes par des héros. Certes, cela ne respecterait plus du tout le cadre historique, mais les petits jeux entre personnes du même sexe seraient sans doute moins nombreux, et choquerait probablement beaucoup plus de monde. Bon ne boudons pas notre plaisir, car tout cela n'est jamais gratuit(?).

04/05/2007 (modifier)
Par biglolo
Note: 3/5
Couverture de la série Le Sommeil de Léo
Le Sommeil de Léo

Le Sommeil de Léo est le type même de bandes dessinées qui sont super intéressantes au début et qui n'arrive malheureusement pas à captiver jusqu'à la fin. Melvin Méricourt est certes un businessman talentueux, mais il est prétentieux, macho, égoïste, chasseur de jupons, bref un bon personnage odieux à souhait. Il va retrouver sur son chemin Léo, un ancien copain de lycée que Melvin considère comme un parfait loser. Ce Léo va devenir le grain de sable qui va enrailler la mécanique parfaite qu'était la vie de Melvin jusque-là. Cette histoire fort sympathique est servie par un dessin simple et efficace avec une petite touche surannée qui m'a bien plu. Je ne lui reproche que quelques postures de personnages un peu trop statiques. Mais hélas, il y a de nombreux passages lents où l'histoire piétine. Par exemple, on comprend assez vite que Melvin est odieux, il est alors superflu de répéter sans cesse des situations qui le démontrent. D'une lecture intéressée, je suis passé à une lecture un peu fastidieuse et impatiente qu'il me tardait de finir. Et justement, la fin est bizarrement assez rapide et brutale ce qui tranche avec le rythme du reste de l'histoire. Bref, curiosité à lire comme ça si vous n'avez rien d'autre à lire.

04/05/2007 (modifier)
Par Chalybs
Note: 3/5
Couverture de la série Klas Katt
Klas Katt

Klas Katt est l’anti héros parfait, un être d’un ordinaire tellement ordinaire que cela en devient extraordinaire. D’accord, déjà, cet être, et bien, c’est un chat. Cette série possède tous les atouts pour rebuter le lectorat potentiel. Mais cette série possède aussi un deuxième niveau de lecture à qui saura entrer dans ce monde dans connu perturbant. Pour commencer, et ce n’est pas des moindres, un dessin brut, vite fait, caricatural façon journal critique manquant de moyens pour se payer un grand dessinateur, maniant le vitriol avec jubilation. Le dessin est presque grossier, les décors sont minimalistes et les grandes hachures qui comblent les vides ou remplissent les murs mettent mal à l’aise et rebutent l’œil. Ensuite, le sujet traité et surtout la manière dont il est traité, demande au lecteur une bonne dose de bonne humeur et de lucidité avant d’être abordé faute de quoi au final nous aurons plus d’un suicidé… Pour finir, c’est un véritable pavé de 200 pages que l’on prend alors en main. Et se dire que les deux premières impressions vont se répéter sur une telle ampleur que le moral avant même de débuter la lecture chute au plus bas. Ensuite, le ton des premières pages est ardu et l’accès au style de Gunnar demande là encore de la volonté afin de découvrir son œuvre. Bref, déjà vous l’aurez compris, si vous n’avez pas envi de réfléchir et de faire travailler votre cerveau, passez votre chemin. Voici pour le niveau 1 de la BD. Après avoir terrassé le Boss de fin de niveau, nous accédons alors au niveau 2 de la lecture. Et là, s’ouvre alors à nous un univers terriblement familier. Le quotidien ridiculement ennuyeux d’un chat ordinaire, au travail ordinaire et aux amis non moins ordinaires. On pourrait trop rapidement résumer ceci à metro boulot dodo, mais ce serait passer à coté de bien des choses. Cette bande dessinée est beaucoup plus sensible, subtile même, et empreinte d’émotion qu’on ne pourrait le croire. Tous les protagonistes vivent étouffé par leur univers constitué de l’usine et des tours dans lesquelles ils habitent. Les protagonistes s'interrogent sur leur condition, oscillant continuellement entre angoisse, mélancolie, petits bonheurs et dépression. Gunnar dresse progressivement la simple peinture cynique d’un monde sans espoir ou le seul moyen d’évasion semble se trouver dans le rêve ou la mort. Le dessin, est toujours minimaliste, les décors réduits à leur plus simple expression contribuent au malaise qui s’instaure rapidement. Les êtres que Klas Katt peut croiser sur sa route semblent tous lobotomisés, bêtes et désespéramment résignés à leur condition d’automate de la société. La noirceur du propos rejoint ainsi la noirceur du trait et du dessin. Toute cette résignation, cette mélancolie vient presque en harmonie avec le calme qui règne qui l’œuvre. Les gens jamais ne courent, jamais ne se rebiffent, jamais n’hausse la voix. Accablés, étouffés, écrasés, Klas Katt tente de trouver refuge auprès de ses amis Olle Blatte et Ulla Mitt. Pour autant, la présence de ces amis n’est guère rassurante tellement il semble que seul Klas Katt réussisse à remonter le moral à tout le monde et à trouver un intérêt quelconque à sa vie monotone. Vivre comme tout le monde, pousse souvent à l’inaction. Et sortir du lot n’est pas vraiment rassurant. Enfin, le but ultime de toutes ces réflexions est simplement de trouver un sens à la vie. Je ne sais pas si c’est réussit, mais au moins, à l’aide d’un humour froid, acerbe, corrosif, précis et décapant, sont ici jetées les bases d’une réflexion sortant de l’ordinaire, sans concession. Difficile d’accès, le mieux est vraiment d’essayer afin de se faire sa propre opinion.

04/05/2007 (modifier)
Par ArzaK
Note: 3/5
Couverture de la série Frère Joyeux
Frère Joyeux

Changement de registre pour Renaud Dillies. Pas de jazz, ni d'animaux... un conte tout simple (avec sa part de complexité dans l'interprétation qu'on pourra en donner). C'est l'histoire de Frère Joyeux, un bon gars toujours de bonne humeur, généreux avec les inconnus, mais un brin menteur... L'histoire est sympathique et plutôt bien traitée, pour autant que je puisse en juger. Mais côté dessin, je ne trouve plus le Dillies que j'aimais bien, dans les trois albums qu'il a fait pour la collection Blandice. Ici, son style évoque plutôt Turf ou Jean-Luc Loyer. Ce n'est pas forcément pour me déplaire, mais cela s'avère moins personnel qu'à l'accoutumée. L'album est court, 32 pages et peu cher (5€), il inaugure une nouvelle collection "Tekap" dont le seul principe semble être de proposer des albums de 32 pages à 5€. Loin de moi l'envie de fustiger Paquet qui a une fâcheuse tendance à multiplier les collections pour les abandonner aussitôt, mais ce genre de formule (pagination plus petite - petit prix) a complètement échoué chez d'autres (Futuropolis, Soleil), pourtant plus prospères.

04/05/2007 (modifier)
Par ArzaK
Note: 3/5
Couverture de la série la Forêt
la Forêt

Vincent Perez… ça me disait quelque chose. Je connaissais ce nom, mais, sans doute à cause de la banalité du patronyme, et parce qu'il était sorti de son contexte premier, il m'était impossible dans un premier temps de le raccrocher à la bonne tête, je tourne l’album… et hop, les photos des auteurs m’indiquent que c’est l’acteur Vincent Perez qui a scénarisé l’album. Celui-là même que l’on a pu voir dans de nombreux films en costume à la française, de bon goût (Cyrano de Bergerac, La reine Margot) comme d’inspiration potagère (tendance navet : Le libertin, The crow 3). Un nouveau venu dans la bd, donc, et comme tous les nouveaux venus d’ailleurs, il inspire un peu la méfiance, on ne peut pas dire que les bds des médiatiques Van Cauwelart, Beigbeder ou autre J.J. Beinex ont été de franches réussites artistiques. Pourtant, on aurait tort de préjuger cet album, car il est plus qu’honorable. Tout d’abord, Tiburce Oger n’est pas le premier dessinateur venu, son style caractéristique, très chargé (un peu trop, par moment) et son trait tout en ondulation et en mouvement donne une personnalité visuelle forte à cet album. Ses fans seront, je pense, comblés. D’autre part, le scénario se révèle d’un bon niveau pour un premier album. L’ensemble n’est pas extrêmement original, on y retrouve toute la smala celtiquo-fantasiesque habituelle : Merlin, les fées, les ogres et les nains pas de jardin… mais sa longueur (86 planches), sa densité narrative sont appréciables. Je serais un peu plus réservé sur certains raccourcis scénaristiques qui sentent un peu l’improvisation, ainsi que sur le caractère « infernal » (pour ne pas en dire trop) de la fin. Pour ma part, je ne conseille pas forcément l’achat, dans la mesure où je ne pense pas avoir spécialement envie de relire cette bd un jour. Mais elle devrait faire des émules.

04/05/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Néféritès
Néféritès

Néféritès est une histoire policière au temps de l'Egypte Ancienne. Ce décor égyptien n'est cependant pas vraiment réaliste. Entre des temples faramineux et des pyramides en-veux-tu-en-voilà, Néféritès vit dans une métropole antique idéalisée qui ne s'embarrasse pas de détails historiques trop crédibles. Ici vivent une reine d'Egypte dans son palais intouchable, un vizir et une grande dame qui mènent les grandes enquêtes à son service, et Néféritès, le meilleur embaumeur du pays, bel homme musclé et droit, au passé mystérieux, qui se transforme en médecin légiste de génie quand les circonstances l'y obligent. Je ne sais qui est ce Chris Cross qui signe le dessin mais à voir son trait, il semble avoir travaillé dans les comics américain. Ses personnages ont en effet des allures de super-héros : bien dessinés, muscles saillants, postures un peu artificielles, expressions outrées sur leurs visages. Le résultat est un peu étrange, techniquement bon mais ces allures un peu anachroniques et théâtrales m'ont par moment fait sortir du récit. J'ajouterais que je n'aime guère le dessin des décors par contre. Les perspectives sont étranges, souvent ratées et sans profondeur. Les visions aériennes notamment sont vraiment moches à mes yeux. Dommage car pour le reste, c'est relativement bien dessiné. Quant au récit, il est simple mais prenant. C'est une trame de polar classique, avec un meurtre que les puissants tentent de masquer et qu'un enquêteur dans la tourmente des rivalités de pouvoir va essayer d'expliquer. Ce dernier, Néféritès, est plutôt original dans sa personnalité et son background qui cachent encore de nombreux mystères. On suit donc l'intrigue avec un double intérêt, celui de découvrir la solution de l'enquête mais aussi celui d'en apprendre plus sur le héros. Sympathique, assez dépaysant, divertissant.

03/05/2007 (modifier)
Par Chéreau
Note: 3/5
Couverture de la série La Nef des fous
La Nef des fous

Beaucoup d'originalité, je le reconnais. Un univers étonnant et plein de surprises mystérieuses, qu'on découvre peu à peu. J'en suis à la fin du troisième tome et je n'ai pas encore tout découvert. Le dessin est -en apparence seulement- naïf comme celui d'un débutant. Il est en fait très maîtrisé, y compris dans la construction des pages, et le décor est plein de trouvailles. Mais ce sont les personnages qui me gênent : des pantins sans profondeur, sans épaisseur, trop prévisibles, trop mécaniques face à leur destin. Comme disait un précédent post sur cette série, on a du mal à s'attacher à ce roi stupide et borné, ce méchant machiavélique et obstiné, cette chieuse de princesse... Cela étant dit, oui, on prend du plaisir, le scénario distille les mystères et rebondit sur de nouvelles intrigues pour se renouveler. La série se dévore sans problème.

02/05/2007 (modifier)