L'Ombre qui marche à mes côtés

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Un voyage au Brésil, sur les traces d'un frère disparu.


Brésil La Mort Le deuil

Allongé sans bouger, Mon corps fuit de toute part Et la sueur imbibe le drap. Sous la moustiquaire, je n'arrive pas A fermer l'oeil. Tu prends toute la place. Mon esprit tourne en boucle. Demain, je pars sur tes traces. Pour beaucoup, voyager est bien souvent synonyme d'évasion. C'est une quête de dépaysement et surtout d'enrichissement personnel, une occasion unique de repousser ses limites, de s'autoriser de nouvelles expériences. Pour notre héros, il s'agit de tout ça, et de bien plus encore. Ce voyage sur les côtes brésiliennes est surtout une manière de marcher sur les traces de son frère aîné, disparu un an auparavant dans la petite ville portuaire de Belém, au Nord du pays. Un road trip riche de rencontres inattendues, de nombreux imprévus mais d'émotions fortes.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 11 Février 2022
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série L'Ombre qui marche à mes côtés © Urban Comics 2022
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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09/03/2022 | Mac Arthur
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Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Un récit sincère et juste sur le deuil mais qui aura eu bien du mal à me captiver. C'est l'histoire d'un jeune homme, sans doute l'auteur, qui refait le dernier voyage de son frère décédé au Brésil un an plus tôt. Il marche sur ses pas, se basant uniquement sur le nom des villes que ce dernier lui a envoyé sur une carte postale anodine, ne cherchant rien en particulier, rien d'autre que d'essayer d'exorciser le vide dans son âme créé par la disparition de son frère. L'album est composé de quatre grosses cases par planche en moyenne, avec un dessin très simple, assez lâché et épuré, et une narration en voix off la plupart du temps. Cela ressemble à un carnet de voyage, ponctué de quelques rencontres et discussions. Les enchainements sont abrupts et il ne se rée pas d'intrigue en particulier, juste une suite de trajets en bateau, en voiture ou en bus, avec des escales assez brèves dans des villes qu'on nous décrit vaguement et que le dessin ne suffit pas à nous représenter pour de bon. Ca n'a rien d'une invitation au voyage car le Brésil ainsi mis en scène n'est pas des plus reluisants, notamment en terme de violence puisque les deux frères y ont visiblement côtoyé la mort sans aucune raison logique. La narration n'est pas toujours passionnante et j'ai décroché de ma lecture de nombreuses fois. Le sujet est sincère et forcément touchant, mais la mise en scène est assez plate et ne réussira pas à me transmettre d'émotion particulière. Pas une mauvaise BD en soi, mais pas une lecture vraiment marquante non plus. Note : 2,5/5

07/11/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Ce récit, écrit à la première personne sans qu’il ne semble s’agir d’une autobiographie, traite d’un sujet douloureux : le deuil. Et celui d’un frère décédé dans des circonstances aussi absurdes que violentes dans le cas présent. L’auteur nous plonge dans les pensées du personnage principal, parti en « pèlerinage » au Brésil, dans les pas de son frère. La narration est bien entendu introspective et mélancolique, avec également une part de poésie. Je l’ai trouvé agréable à lire sans toutefois totalement tomber sur le charme. Sans doute en partie du fait que le texte est très morcelé (une phrase par case, la plupart du temps), de sorte qu'une pensée complète s’étale sur quatre ou cinq cases. Cette technique, je trouve, casse la fluidité de lecture (je fais partie de ces vieux cons qui regardent un coup le dessin puis lisent le texte puis reviennent au dessin avant de changer de case et de recommencer le jeu. Si le texte se limite à un bout de phrase, au terme de trois ou quatre cases, je ne sais plus ce qui était dit au début de la phrase et ça me pèle sévèrement de devoir revenir au début de la planche pour retrouver le fil des idées de l’auteur ou de son personnage). Peut-être aussi à cause de l'extrême lenteur du récit, car il faut bien l'avouer, c'est lent de chez lent ! Du Brésil on ne verra pas grand-chose. Quelques rencontres de passages rythment le récit alors que nous restons la plupart du temps dans les pensées du personnage central. Le dessin est des plus épuré. A titre personnel, je l’aime bien et je trouve que son dépouillement convient bien, autant au ton de la bande dessinée qu’à son sujet. Le choix limité des couleurs apporte lui aussi une esthétique tout en épure au dessin, et recentre l'attention du lecteur sur l'un ou l'autre détail. Au final, je ne parlerai certainement pas de chef-d’œuvre mais c’est un récit agréable à lire sur un sujet douloureux, un long chemin vers l’acceptation d’une mort absurde. Pas mal, quoi… L'édition dans un format assez grand pour le genre comics (l'album est édité par Urban Comics) ne me semble pas des plus judicieux. Il accentue l'impression de vide que le caractère déjà très épuré du dessin et de la mise en page avait déjà tendance à créer. Je pense qu'un format plus petit aurait permis de concentrer et donc de densifier le récit, ce qui lui aurait été bénéficiable.

09/03/2022 (modifier)