Frank Miller est un sacré bonhomme ! J’ai apprécié, parfois à des degrés divers, ses autres ouvrages et il me tardait de lire les quelques histoires de Dardevil qu’il a scénarisé. Dans ce cas, ce fut pour moi une lecture agréable, sans être complètement impérissable.
Sans doute suis-je déjà influencé par mes lectures précédentes, qui par comparaison me donnent ici l’impression d’un comics ayant relativement mal vieilli.
Mal vieilli, sans doute d’abord au niveau de sa colorisation, qui s’apparente à celle de Watchmen, pourtant de 10 ans son aîné. Peut-être aussi au niveau du trait, que je n’estime pas à la hauteur de l’ambition du récit.
Parce que justement, c’est le récit qui fait toute la force de cette histoire. Le super-héros est relégué au second plan, et c’est l’humanité du (super-)héros qui est mise en avant. Dans toute sa faiblesse, son désarroi, son impuissance, le lecteur assiste lentement à la chute de l’homme en rouge. Le récit est prenant et intelligent, parce que tristement humain.
Bref, j’aurais préféré une autre approche graphique pour cette histoire, mais j’ai encore pu constater tout le génie de Frank Miller dans les récits singuliers et intelligents qu’il crée…
Dans un monde peuplé de super héros (il y en a plus que dans tous les univers marvel réunis, il me semble), une chaine de télévision fait passer des interviews afin de créer un groupe de super héros pour la télé-réalité. Voici le pitch de base de cette histoire.
A partir de là, tous les délires sont permis...
Et, dans la première partie de l'histoire, les auteurs ne s'en privent pas. On découvre en effet, via les auditions, toute une panoplie de pouvoirs plus ou moins loufoques. On y découvre également les copies des superman, batman, torche humaine et autres. J'ai trouvé le tout assez amusant.
La deuxième partie, par contre, est plus banale et fait plus super-héros avec moins de rigolade. Dommage, dommage....
La fin (formation du groupe) laisse présager d'une suite où on suivrait nos super héros sélectionnés Au travail. Cette suite est parue aux USA, mais pas chez nous.
Au niveau des dessins et couleur, on est dans la pure tradition comics : des couleurs informatiques, un manque de décors assez fréquent et des dessins assez sympas.
Bref, à lire à l'occasion (on passe un bon moment) et à acheter en occasion...
Je ne retrouve pas l'enthousiasme de la BD De mal en pis mais cette lecture fut quand même plaisante. Robinson est doué pour romancer ses histoires. La narration est toujours efficace et les personnages prompts à un minimum d'empathie.
C'est peut-être le petit format qui permet de moins développer l'histoire. Quoique celle ci soit complète et suffisamment détaillée.
En fait, je n'ai pas grand chose à reprocher au scénario bien maitrisé, ni au dessin noir et blanc efficace.
Il n'y a pas eu la petite étincelle du roman graphique qui fait la différence. Heureusement, je n'ai pas subit non plus ce petit one shot.
Le ressenti est correct voir bon mais décevant au regard des autres productions de l'auteur.
Hey, c’est pas mal, ce truc, pourtant, je n’en attendais rien.
Le dessin est très classique mais plutôt bon. Pas de problèmes de proportions, les scènes d’action sont bien mises en scène. C’est pas l’extase mais c’est juste bon.
Pour l’histoire, le début est un peu confus, surtout à cause des jumeaux qui passent leurs temps à déblatérer des mots incompréhensibles pour expliquer l’évolution de l’humanité. Mais la solitude et les sentiments de l'héroïne sont plutôt bien rendus. On y croit...
En fait, c’est juste un bon premier tome qui intrigue le lecteur et introduit bien l’univers. Malheureusement, la suite se fait attendre depuis un bon moment.
Du pur Ségur, il est encore meilleur qu’avant, même si j’ai une petite nostalgie pour ses couleurs pastel d’antan.
Encore une fois, il m’a complètement mystifié les pupilles. J'ai adoré découvrir ses doubles pages fourmillant de détails devant lesquelles on peut rester des heures. Seul petit bémol, c’en est parfois même un peu assommant, surtout du fait du sujet très onirique. Mieux vaut ne pas être trop fatigué pour s’attaquer à ce 1er tome.
Surtout aussi parce que les textes confus et la narration sont, eux, pour le coup, très assommants. Et je dois dire que je ne suis pas vraiment confiant pour la suite même si j’ai été relativement transporté.
Ca va être du quitte ou double, soit l’histoire décolle et ça méritera sa place à côté des Légendes des Contrées Oubliées, soit ça restera un bel objet graphique comme Le Roi des Méduses.
Autant, je n’aime pas du tout Bec dessinateur, autant Bec scénariste sait intriguer le lecteur.
Le problème c’est que, de toutes ses séries, aucune n’est terminée (à part Carême mais c’est pas vraiment le même style). Donc pour l’instant, je ne sais pas si je peux lui faire confiance pour étancher ma soif de réponses.
Toujours est-il que ce Carthago est captivant et j’en redemande tant qu’il sait où il va. Et en tant qu’amoureux des fonds marins, je ne peux que être client de ce genre de récit même s’il y a quelques invraisemblances (Cf. l’avis de Jolly Roger).
Donc en espérant que ça continue et que ça continue bien… les 4 étoiles sont très proches.
Moi aussi au début j'ai cru être en train de lire un recueil d'histoires courtes. Et les deux premières ne m'ont pas emballé car elles m'ont semblé banales et pas vraiment palpitantes. Et dans le 3e chapitre les premiers éléments communs commencent à se recouper et j'ai peu à peu compris le moteur du récit. A savoir qu'il s'agit en fait de la même histoire vue par différents personnages. C'est un principe que généralement j'apprécie grandement.
Ici en plus d'être vues par des personnages différents, les histoires se déroulent avec un léger décalage dans le temps, ce qui permet de reconstruire peu à peu la chronologie des évènements. Une sorte de puzzle narratif.
Cela dit, tout ne m'est pas apparu limpide du premier coup et j'ai du revenir en arrière pour m'assurer d'avoir bien compris l'enchainement de certaine scènes.
Au final, une BD sympa partagée entre un polar construit de manière originale, et une histoire qui mise bout à bout reste classique et qui met en scène des personnages assez peu originaux (pourquoi le flic véreux est-il toujours à 3 mois de la retraite ?)
Je suis le parcours de Philippe Renaut et David Barou depuis que je suis tombé sur leurs premières réalisations signées "Enfin Libre".
"Sous les pavés, la plage" est un strip non édité (mais visible sur leur site) qui m’a marqué. Ils font fi des codes usuellement empruntés par la bd. Le Fluink, première bd publiée par cette énigmatique entité bicéphale, mise sur l’interactivité graphique entre les protagonistes et avec le lecteur. La Rumeur joue également la carte de l’interactivité, mais de manière moins créative. Avec Siwel, les auteurs proposent une bd visuellement moins décalée et à l’audace graphique plus contenue.
L’originalité, heureusement bien présente, est plus à chercher du côté du scénario. Toutefois, mon impression rejoint en bien des points celle de Pasukare. La lecture de certains chapitres est parfois laborieuse, surtout au niveau des dialogues -avec un phrasé particulier- qui fusent de tous côtés. Mais cette bd regorge de bonnes trouvailles (Monsieur Virgule par exemple) et l’onirisme ambiant (pas toujours joyeux, rarement même) a su me captiver. Les auteurs ont choisi de ne pas tout dévoiler. Ainsi, ils laissent certaines séquences à la libre interprétation du lecteur, tout en délivrant quelques indices. C’est un choix heureux. Concernant le dessin, il est minimaliste mais pas réducteur . . . un peu dans la veine d’un Sempé (belle référence s’il en est). L’ajout de couleurs est important car il permet de donner des ambiances distinctes entre les chapitres. C’est bien vu !
Au final, je reste sur une bonne impression mais la référence de ces auteurs reste pour moi Le Fluink.
Que c'est beau mais cette BD me fait trop penser à une production Soleil.
On retient les femmes dénudées mais l'on oublie l'histoire qui semble un prétexte pour dévêtir les belles créatures...
J'ai quand même apprécié le second récit plus consistant. (Les deux autres étant inintéressants selon mes goûts).
Dommage de rester à mi-chemin entre le western et la BD érotique, à moins d'aimer les deux, la coupe ne sera jamais qu'à moitié pleine.
Je ne pouvais pas mettre moins de 3/5 à cause du dessin qui est une pure merveille.
Voici un très bel objet entièrement toilé et infiniment agréable à tenir en main. L'intérieur est à la hauteur de son apparence extérieure, un très beau dessin au trait fin et fourmillant de détails, les couleurs sont douces souvent dans les tons verts et marrons, un visuel vraiment réussi.
Ce qui m'a un peu déçue c'est le scénario ou plutôt non, sa narration qui n'est pas poétique comme dans un Billy Brouillard car ces deux œuvres ont un style très similaire. Mais où le second est enchanteur le premier est juste sympathique. Je ferai un autre reproche aussi, c'est que ces enfants ont une diction trop adulte ce qui par moments choque un peu… à moins que cela n'ait une explication dans la suite de l'histoire. Celle-ci globalement est plutôt agréable à lire, on ne s'ennuie pas, mais manque de cette petite étincelle propre aux contes. En fin d'ouvrage on trouve l'histoire d'un des personnages sous forme narrative, mais là aussi elle souffre d'un manque de poésie.
Il faut dire que j'attendais certainement trop de cette bd, mais l'univers à la Tim Burton qu'elle offre est tout de même bien plaisant, j'accorde donc l'option d'achat car ce serait dommage de ne pas l'avoir sur mes étagères.
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Daredevil - Renaissance (Justice aveugle)
Frank Miller est un sacré bonhomme ! J’ai apprécié, parfois à des degrés divers, ses autres ouvrages et il me tardait de lire les quelques histoires de Dardevil qu’il a scénarisé. Dans ce cas, ce fut pour moi une lecture agréable, sans être complètement impérissable. Sans doute suis-je déjà influencé par mes lectures précédentes, qui par comparaison me donnent ici l’impression d’un comics ayant relativement mal vieilli. Mal vieilli, sans doute d’abord au niveau de sa colorisation, qui s’apparente à celle de Watchmen, pourtant de 10 ans son aîné. Peut-être aussi au niveau du trait, que je n’estime pas à la hauteur de l’ambition du récit. Parce que justement, c’est le récit qui fait toute la force de cette histoire. Le super-héros est relégué au second plan, et c’est l’humanité du (super-)héros qui est mise en avant. Dans toute sa faiblesse, son désarroi, son impuissance, le lecteur assiste lentement à la chute de l’homme en rouge. Le récit est prenant et intelligent, parce que tristement humain. Bref, j’aurais préféré une autre approche graphique pour cette histoire, mais j’ai encore pu constater tout le génie de Frank Miller dans les récits singuliers et intelligents qu’il crée…
Wildguard - Téléréalité
Dans un monde peuplé de super héros (il y en a plus que dans tous les univers marvel réunis, il me semble), une chaine de télévision fait passer des interviews afin de créer un groupe de super héros pour la télé-réalité. Voici le pitch de base de cette histoire. A partir de là, tous les délires sont permis... Et, dans la première partie de l'histoire, les auteurs ne s'en privent pas. On découvre en effet, via les auditions, toute une panoplie de pouvoirs plus ou moins loufoques. On y découvre également les copies des superman, batman, torche humaine et autres. J'ai trouvé le tout assez amusant. La deuxième partie, par contre, est plus banale et fait plus super-héros avec moins de rigolade. Dommage, dommage.... La fin (formation du groupe) laisse présager d'une suite où on suivrait nos super héros sélectionnés Au travail. Cette suite est parue aux USA, mais pas chez nous. Au niveau des dessins et couleur, on est dans la pure tradition comics : des couleurs informatiques, un manque de décors assez fréquent et des dessins assez sympas. Bref, à lire à l'occasion (on passe un bon moment) et à acheter en occasion...
Plus cool tu meurs
Je ne retrouve pas l'enthousiasme de la BD De mal en pis mais cette lecture fut quand même plaisante. Robinson est doué pour romancer ses histoires. La narration est toujours efficace et les personnages prompts à un minimum d'empathie. C'est peut-être le petit format qui permet de moins développer l'histoire. Quoique celle ci soit complète et suffisamment détaillée. En fait, je n'ai pas grand chose à reprocher au scénario bien maitrisé, ni au dessin noir et blanc efficace. Il n'y a pas eu la petite étincelle du roman graphique qui fait la différence. Heureusement, je n'ai pas subit non plus ce petit one shot. Le ressenti est correct voir bon mais décevant au regard des autres productions de l'auteur.
Hel
Hey, c’est pas mal, ce truc, pourtant, je n’en attendais rien. Le dessin est très classique mais plutôt bon. Pas de problèmes de proportions, les scènes d’action sont bien mises en scène. C’est pas l’extase mais c’est juste bon. Pour l’histoire, le début est un peu confus, surtout à cause des jumeaux qui passent leurs temps à déblatérer des mots incompréhensibles pour expliquer l’évolution de l’humanité. Mais la solitude et les sentiments de l'héroïne sont plutôt bien rendus. On y croit... En fait, c’est juste un bon premier tome qui intrigue le lecteur et introduit bien l’univers. Malheureusement, la suite se fait attendre depuis un bon moment.
Encyclomerveille d'un tueur
Du pur Ségur, il est encore meilleur qu’avant, même si j’ai une petite nostalgie pour ses couleurs pastel d’antan. Encore une fois, il m’a complètement mystifié les pupilles. J'ai adoré découvrir ses doubles pages fourmillant de détails devant lesquelles on peut rester des heures. Seul petit bémol, c’en est parfois même un peu assommant, surtout du fait du sujet très onirique. Mieux vaut ne pas être trop fatigué pour s’attaquer à ce 1er tome. Surtout aussi parce que les textes confus et la narration sont, eux, pour le coup, très assommants. Et je dois dire que je ne suis pas vraiment confiant pour la suite même si j’ai été relativement transporté. Ca va être du quitte ou double, soit l’histoire décolle et ça méritera sa place à côté des Légendes des Contrées Oubliées, soit ça restera un bel objet graphique comme Le Roi des Méduses.
Carthago
Autant, je n’aime pas du tout Bec dessinateur, autant Bec scénariste sait intriguer le lecteur. Le problème c’est que, de toutes ses séries, aucune n’est terminée (à part Carême mais c’est pas vraiment le même style). Donc pour l’instant, je ne sais pas si je peux lui faire confiance pour étancher ma soif de réponses. Toujours est-il que ce Carthago est captivant et j’en redemande tant qu’il sait où il va. Et en tant qu’amoureux des fonds marins, je ne peux que être client de ce genre de récit même s’il y a quelques invraisemblances (Cf. l’avis de Jolly Roger). Donc en espérant que ça continue et que ça continue bien… les 4 étoiles sont très proches.
Braquages et Bras Cassés
Moi aussi au début j'ai cru être en train de lire un recueil d'histoires courtes. Et les deux premières ne m'ont pas emballé car elles m'ont semblé banales et pas vraiment palpitantes. Et dans le 3e chapitre les premiers éléments communs commencent à se recouper et j'ai peu à peu compris le moteur du récit. A savoir qu'il s'agit en fait de la même histoire vue par différents personnages. C'est un principe que généralement j'apprécie grandement. Ici en plus d'être vues par des personnages différents, les histoires se déroulent avec un léger décalage dans le temps, ce qui permet de reconstruire peu à peu la chronologie des évènements. Une sorte de puzzle narratif. Cela dit, tout ne m'est pas apparu limpide du premier coup et j'ai du revenir en arrière pour m'assurer d'avoir bien compris l'enchainement de certaine scènes. Au final, une BD sympa partagée entre un polar construit de manière originale, et une histoire qui mise bout à bout reste classique et qui met en scène des personnages assez peu originaux (pourquoi le flic véreux est-il toujours à 3 mois de la retraite ?)
Le Songe de Siwel
Je suis le parcours de Philippe Renaut et David Barou depuis que je suis tombé sur leurs premières réalisations signées "Enfin Libre". "Sous les pavés, la plage" est un strip non édité (mais visible sur leur site) qui m’a marqué. Ils font fi des codes usuellement empruntés par la bd. Le Fluink, première bd publiée par cette énigmatique entité bicéphale, mise sur l’interactivité graphique entre les protagonistes et avec le lecteur. La Rumeur joue également la carte de l’interactivité, mais de manière moins créative. Avec Siwel, les auteurs proposent une bd visuellement moins décalée et à l’audace graphique plus contenue. L’originalité, heureusement bien présente, est plus à chercher du côté du scénario. Toutefois, mon impression rejoint en bien des points celle de Pasukare. La lecture de certains chapitres est parfois laborieuse, surtout au niveau des dialogues -avec un phrasé particulier- qui fusent de tous côtés. Mais cette bd regorge de bonnes trouvailles (Monsieur Virgule par exemple) et l’onirisme ambiant (pas toujours joyeux, rarement même) a su me captiver. Les auteurs ont choisi de ne pas tout dévoiler. Ainsi, ils laissent certaines séquences à la libre interprétation du lecteur, tout en délivrant quelques indices. C’est un choix heureux. Concernant le dessin, il est minimaliste mais pas réducteur . . . un peu dans la veine d’un Sempé (belle référence s’il en est). L’ajout de couleurs est important car il permet de donner des ambiances distinctes entre les chapitres. C’est bien vu ! Au final, je reste sur une bonne impression mais la référence de ces auteurs reste pour moi Le Fluink.
Femmes de l'ouest
Que c'est beau mais cette BD me fait trop penser à une production Soleil. On retient les femmes dénudées mais l'on oublie l'histoire qui semble un prétexte pour dévêtir les belles créatures... J'ai quand même apprécié le second récit plus consistant. (Les deux autres étant inintéressants selon mes goûts). Dommage de rester à mi-chemin entre le western et la BD érotique, à moins d'aimer les deux, la coupe ne sera jamais qu'à moitié pleine. Je ne pouvais pas mettre moins de 3/5 à cause du dessin qui est une pure merveille.
Coeur de Papier
Voici un très bel objet entièrement toilé et infiniment agréable à tenir en main. L'intérieur est à la hauteur de son apparence extérieure, un très beau dessin au trait fin et fourmillant de détails, les couleurs sont douces souvent dans les tons verts et marrons, un visuel vraiment réussi. Ce qui m'a un peu déçue c'est le scénario ou plutôt non, sa narration qui n'est pas poétique comme dans un Billy Brouillard car ces deux œuvres ont un style très similaire. Mais où le second est enchanteur le premier est juste sympathique. Je ferai un autre reproche aussi, c'est que ces enfants ont une diction trop adulte ce qui par moments choque un peu… à moins que cela n'ait une explication dans la suite de l'histoire. Celle-ci globalement est plutôt agréable à lire, on ne s'ennuie pas, mais manque de cette petite étincelle propre aux contes. En fin d'ouvrage on trouve l'histoire d'un des personnages sous forme narrative, mais là aussi elle souffre d'un manque de poésie. Il faut dire que j'attendais certainement trop de cette bd, mais l'univers à la Tim Burton qu'elle offre est tout de même bien plaisant, j'accorde donc l'option d'achat car ce serait dommage de ne pas l'avoir sur mes étagères.