Daredevil - Renaissance (Justice aveugle) (DareDevil: Born Again)

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 15 avis)

Le caïd a demasqué Daredevil et il fait tomber son alter ego, Matt Murdock.


Daredevil Frank Miller Marvel Super-héros Univers des super-héros Marvel

Le caïd a percé à jour la double identité de Daredevil. Brusquement les coups durs se multiplient : son alter ego Matt Murdock est rayé du barreau, son appartement est détruit par une explosion criminelle, et il se retrouve à la rue, sans un sou. Mais le caïd a sous-estimé son ennemi. Pour le super héros aveugle, cette descente aux enfers est l'occasion d'un retour sur lui-même dont il va sortir plus fort et plus juste. Car un homme sans espoir est vraiment un homme sans peur.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Juillet 1989
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Daredevil - Renaissance (Justice aveugle) © Panini 1989
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 15 avis)
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02/02/2004 | JBT900
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Par Bruno :)
Note: 5/5
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Il y a eu, à un moment donné dans la série originelle, un grand écart -assez séduisant à l'occasion- entre les origines tout ce qu'il y a de "rationnelles" (compte tenu des canons créatifs du MCG, hein !) de Daredevil et l'univers irréel dans lequel il évoluait. Créatures géantes, robots destructeurs, ennemis d'inspiration Fantastique... Malgré la modestie de ses capacités surhumaines (il est moitié dauphin -OUARFF !- et moitié heuu... On va dire super-bien "aligné", au niveau des chakras...!), Matt Murdock, en dehors de ses histoires romantiques ou de son amitié de longue date avec son associé "Foggy" Nelson, n'avait que peu de substance et, hormis son costume entièrement rouge -c'est rare, le monochrome, pour l'époque- il faisait un peu pâle figure (... Je l'ai pas fait exprès, celle-là !) si on le comparait aux canons du genres. Mais ce simple acrobate, donc, rivalisait sans problème avec des menaces quasi cosmique ; c'est dire l'astuce des scénaristes... Il a fallu attendre Frank Miller pour donner un peu plus de corps à sa vie civile -juste un peu : c'est surtout les idylles qui se sont multipliées !- et, surtout, à sa vie super-héroïque, en l'opposant à des menaces mieux calibrées. Finis les Hiboux d'inspiration Balkaniques, les Pitres délavés (sauf si on ne connait pas le modèle original !), les inventions gouvernementales qui tournent mal -quoique Nuke dans ce recueil-ci et, plus tard, l'agent Hazzard soient tous les deux de sacrés cafouillages ! Mais je parlais des Dreadnoughts (cauchemar phonétique, à l'époque : ça me perturbait comme c'est pas possible, cet embrouillamini de consonnes !) : il me semble bien que Silvermane les avait chouravé au S.H.I.E.L.D. ?! Mais mon point de vue est un poil biaisé : le Gladiateur ou Mister Hyde étaient bien dans les cornes de tête-à-cordes... Ou inversement (!). Enfin, bref ! Voilà DD aux prises -et en close-combat, encore !- avec des adversaires plus franchement dangereux rien que du fait de leur "normalité" ... Exemple type : le Tireur, sparring-partner un peu faiblard du Tisseur de toiles, qui se voyait propulsé au rang de menace bien réelle face au super-héros aveugle -hou ! Le menteur !- et, surtout, leurs aptitudes réciproques s'opposant miraculeusement bien (l'un ne rate jamais sa cible et l'autre "prévoit" les trajectoires des projectiles ! C'est-y pas une trouvaille, ça ?!), on a eu droit, au fil des pages, à une remise à niveau drastique du justicier ; ce qui allait, et pour assez longtemps, l'insérer concrètement dans un univers beaucoup plus terre-à-terre que précédemment. D'ailleurs même le Caïd, originellement ennemi juré de Spiderman, va définitivement se faire adopter (!) par Miller et trouver sa vraie place et -hou !- sa vraie dimension en face du juriste noctambule (il dors jamais, ce gars-là ?!). Après le cycle Elektra/Tireur/Caïd, cet album prouve à nouveau le bien fondé de ce choix scénaristique : en faisant évoluer Daredevil au sein d'un quotidien plein de difficultés sociales et/ou économiques, et de dangers beaucoup plus facile à craindre -car la criminalité rampante de nos sociétés corrompues est infiniment plus facile à appréhender pour notre cerveau reptilien qu'un shoot de Galactus dans le Baxter Building- , on lui redécouvre une vraie identité, très singulière au milieu de ses pairs costumés (ce qui n'est pas un mince exploit !) et ses aventures y gagnent inévitablement en intérêt et profondeur. ... C'est un polar, cette histoire ! Frank Miller aligne pas mal de clichés -moi j'aime, quand c'est bien aligné...- et David Mazzucchelli, encore une fois, sublime le tout de ses pinceaux inspirés. Bon : les dernières pages sont moins léchées qu'à l'ordinaire, c'est un peu plus "brouillon"... Peut-être une histoire de délais ?! C'est pas grave : c'est une (autre !) parenthèse très agréable chez les super-héros Marvel.

31/10/2023 (modifier)
Par Jetjet
Note: 2/5
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Avocat le jour, justicier la nuit, Matt Murdock constitue un héros Marvel atypique dans le sens où il s'agit d'un aveugle ayant développé de façon exponentielle ses 4 autres sens. Évoluant dans le quartier défavorisé de Hell's Kitchen à New York, Daredevil est un vigilante partagé entre ses doutes, sa foi et ses convictions. Délibérément moins fun que Spider-Man, il n'en est pas moins intéressant avec quelques zones d'ombre que les scénaristes vont parfaitement savoir exploiter. Miller et Mazzucchelli sont reconnus pour avoir redonné un coup de fouet aux comics dans les années 80 par leur contribution respective et notamment avec deux arcs célèbre : Batman Year One et Daredevil Born Again. Cet arc Daredevil Born Again est considéré encore aujourd'hui comme étant l'un des meilleurs du Diable de Hell's Kitchen. Pourtant si le travail de Mazzucchelli est incontestable avec un dessin sobre et stylé, l'histoire prend des airs de rédemption interminable en racontant la descente aux enfers d'un Matt Murdock anéanti par son ennemi Wilson Fisk alias le Caïd (Ou Kingpin en VO) qui a eu vent de sa véritable identité et compte bien le lui faire payer. Frank Miller malmène son héros comme peu ont du le faire auparavant ce qui a du surprendre nombre de lecteurs décontenancés par tant de noirceur. Si le dessin n'a guère vieilli, il est difficile d'en dire autant de la narration pesante d'un Frank Miller en quète de renouveau et qui sera plus en verve sur d'autres oeuvres de cette époque. Il ne s'agit presque pour ainsi dire plus d'une aventure de Daredevil que l'on aperçoit finalement très peu mais bien plus de Matt Murdock qui va subir les coups durs. D'une lecture déstabilisante et assez maladroite sur la longueur, cet arc n'est finalement pas à conseiller pour les néophytes. Par chance la maîtrise de Matzzucchelli accouplée à un découpage souvent astucieux rythme quelque peu un récit de plomb. La résolution un peu trop rapide et pas assez crédible achève d'en faire une oeuvre dispensable au profit d'autres arcs bien plus intéressants. Le diable de Hell's Kitchen le mérite bien.

01/02/2019 (modifier)
Par Ned C.
Note: 4/5

Si je ne devais conseiller qu'un seul Daredevil à un néophyte, ce serait celui-ci. Déjà car la période Mazzuchelli est celle qui m'a le plus marqué, où le suspense était intense (identité de l'homme sans peur découverte par son pire ennemi et mise au grand jour, super vilains machiavéliques et puissants) sublimé par le trait viril mais élégant de celui-ci. Cet épisode est particulièrement noir, précédant la période John Romita Junior qui lui aussi fait tomber bien bas mon super-héros Marvel préféré. "Justice aveugle" fait donc morfler Matt Murdock comme jamais et c'est un vrai parcours du combattant qui l'attend. Karen Page, sa petite amie a révélé son identité secrète à Wilson Fisk, alias le Caïd, et son appartement est détruit, il perd son boulot, se retrouve à la rue et son ex petite copine replonge dans l'univers de la drogue. le Caïd met tout en œuvre pour détruire Matt Murdock et il réussit en partie, Daredevil est devenu comme fou, dangereux, impulsif et violent. Il devra affronter lors d'un combat final dantesque un vétéran psychopathe engagé par Fisk. Les vengeurs font également une apparition à la fin de l'album. Indispensable pour tous fan de DD. Note précise: 4,45/5

30/11/2015 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
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3.5 J'aime bien Daredevil et je trouve Miller est à son meilleur lorsqu'il raconte des histoires sur ce héros. Il fallait donc que je lises ce que plusieurs considère comme la meilleur histoire de Daredevil. Cela m'a prit des années, mais j'ai finalement pu lire ce récit ! Mon impression est que c'est effectivement une bonne histoire quoique je ne suis pas convaincu que cela soit la meilleur histoire de Daredevil de tous les temps. Juste pour Frank Miller, j'ai préféré celle où Daredevil va à l’hôpital parler à Bullseye. L'histoire est bonne, il y a d'excellentes scènes et la psychologie des personnages ait bien exploité. Le dessin créé une bonne ambiance et la tension est excellente. Il y a toutefois deux choses qui m'ont ennuyé durant ma lecture. Premièrement, je pensais que le Caid allait prendre deux ou trois numéros pour briser et ben non après une vingtaine de pages le pauvre Daredevil est déjà au fond du gouffre. C'est un peu trop vite à mon goût. Deuxièmement, j'ai l'impression que le Caid aurait pu faire plus pour trouver Daredevil. Il semble plus s'occuper de l'entourage de Daredevil durant plusieurs numéros alors que Matt devrait être sa priorité. Malgré ses défauts, cela reste une bonne lecture.

07/02/2015 (modifier)
Par Gaendoul
Note: 4/5
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Ne connaissant quasiment rien de Daredevil avant cette lecture, j'ai été agréablement surpris. Je ne m'attendais pas à une telle descente aux enfers très bien mise en page et au dessin plus que correct. Le style vivant adopté pour raconter cette histoire est un plus et on sent évidemment l'expérience que Frank Miller et David Mazzucchelli ont pu acquérir en travaillant sur Batman - Année Un ainsi que la patte de Miller au niveau du scénario. Bref, une très bonne surprise dont je conseille vivement la lecture, même à ceux qui ne connaissent pas Daredevil (bien que j'imagine que lire Daredevil - L'homme sans peur d'abord soit une meilleure idée...c'est d'ailleurs ma prochaine lecture!).

24/08/2012 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Il aura fallu que j'attende la publication de ce récit dans la collection "Marvel - Les Grandes Sagas" de Panini pour enfin pouvoir le lire. Je cherchais à me le procurer depuis longtemps sans succès mais en même temps j'étais assez méfiant car je n'ai jamais trop aimé les récits de Daredevil scénarisés par Frank Miller : je les trouve trop bavards, un peu trop lourds à lire, trop dans l'emphase psychologique. C'est malheureusement ce que j'ai retrouvé dans ce récit dans une moindre mesure. Beaucoup de blabla et une chute aux enfers un peu trop rapide de Matt Murdock que j'aurais sans hésitation imaginé beaucoup plus solide mentalement parlant. Dans des circonstances un peu similaires, j'ai préféré de loin le cycle de Bendis et Maleev, voire aussi le début du cycle de Brubaker où Murdoch se retrouve carrément en prison sans jamais perdre son self-control. L'un et l'autre étaient nettement plus pêchus, plus fluides à la lecture et plus prenants à mon goût. J'ai aussi été un peu circonspect sur la facilité avec laquelle Miller semble convenir que seul le Caïd a lu le message révélant l'identité de Daredevil et qu'aucun des intermédiaires n'en a pris connaissance avant de le lui vendre. De même la réaction du Caïd m'a laissé un peu perplexe. OK, son plan initial pour couler et briser Murdock n'est pas mauvais et assez crédible, mais à partir du moment où il se rend compte qu'il a échoué dans sa première tentative et comme il connait son identité, il a de quoi définitivement l'achever avant qu'il puisse se venger et cela de manière nettement plus subtile qu'avec le gros bourrin qu'il envoie pour le débusquer. Dans l'ensemble, quelques facilités décevantes et un certain excès de grandiloquence (la figure christique) et de dialogues apitoyés ont donc un peu gâché ma lecture. Par contre, il faut admettre que, surtout pour l'époque de sa parution, ce récit était quand même fort, original et particulièrement adulte. Comme il est soutenu par un bon dessin et une narration correcte même si un peu laborieuse, c'est une bonne histoire de Daredevil dont je peux conseiller la lecture sans problème. Mais je préfère d'autres récits sur ce personnage qui, de toute manière, n'est pas mon préféré de l'univers Marvel.

26/09/2011 (modifier)

Avant de lire ‘Renaissance’, je ne connaissais à vrai dire pas grand-chose de Daredevil. Je savais que c’était un personnage de Marvel avec un costume rouge et que Ben Affleck avait tenu son rôle dans un film que je n’ai jamais jugé utile de regarder. Comme il l’a déjà été relevé par d’autres, le héros de ‘Renaissance’ n’est pas Daredevil, mais son alter ego : Matt Murdock. Ce dernier a perdu la vue suite à un accident radioactif. En contrepartie, il a vu ses autres sens décuplés. Et depuis lors, il joue les justiciers dans Hell’s Kitchen. L’histoire débute sur une trahison. Celle de Karen Page, ex-petite amie de Murdock qui a sombré dans la drogue, qui révèle l’identité secrète de Daredevil à son dealer. Dès lors, il ne faudra pas attendre très longtemps pour que l’information parvienne aux oreilles du Caïd, l’ennemi juré du super-héros. Celui-ci mettra alors tout en œuvre pour détruire la vie de Matt Murdock. Il fera tout d’abord bloquer tous ses comptes bancaires. Il le privera ensuite de son droit d’exercer sa profession d’avocat. Il réduira enfin son appartement en cendres. Matt Murdock, entraîné dans une effroyable descente aux enfers, se retrouvera à errer dans les rues comme le misérable S.D.F. qu’il est devenu. Mais ainsi que le titre du comic le laisse présager, l’homme sans peur ressuscitera. Le scénario de cet album m’a paru très intéressant. L’histoire d’un super-héros habituellement flamboyant qui finit par toucher le fond permet à Miller de fouiller au maximum la psychologie de son personnage central. Je regrette par contre que le rythme de la narration ait à souffrir de la trop grande fréquence de voix off. En outre, la fin du récit est bien moins convaincante que son départ. Visuellement, l’on ne pourrait raisonnablement nier que ‘Renaissance’ a pris un sacré coup de vieux. Ce sont tout particulièrement les couleurs agressives qui choquent de prime abord. Par ailleurs, le trait de Mazzucchelli ne m’a pas non plus semblé particulièrement inspiré ni original. Bref, à lire par curiosité si l’aspect vieilli de l’album ne vous répugne pas outre mesure.

30/01/2011 (modifier)
Par Tomeke
Note: 3/5

Frank Miller est un sacré bonhomme ! J’ai apprécié, parfois à des degrés divers, ses autres ouvrages et il me tardait de lire les quelques histoires de Dardevil qu’il a scénarisé. Dans ce cas, ce fut pour moi une lecture agréable, sans être complètement impérissable. Sans doute suis-je déjà influencé par mes lectures précédentes, qui par comparaison me donnent ici l’impression d’un comics ayant relativement mal vieilli. Mal vieilli, sans doute d’abord au niveau de sa colorisation, qui s’apparente à celle de Watchmen, pourtant de 10 ans son aîné. Peut-être aussi au niveau du trait, que je n’estime pas à la hauteur de l’ambition du récit. Parce que justement, c’est le récit qui fait toute la force de cette histoire. Le super-héros est relégué au second plan, et c’est l’humanité du (super-)héros qui est mise en avant. Dans toute sa faiblesse, son désarroi, son impuissance, le lecteur assiste lentement à la chute de l’homme en rouge. Le récit est prenant et intelligent, parce que tristement humain. Bref, j’aurais préféré une autre approche graphique pour cette histoire, mais j’ai encore pu constater tout le génie de Frank Miller dans les récits singuliers et intelligents qu’il crée…

29/01/2010 (modifier)
L'avatar du posteur Guillaume.M

« Daredevil - Renaissance » offre un bon moment de lecture avec une histoire dense, riche et fouillée. Qui est au scénario ? Frank Miller ! Ce qui explique sûrement la qualité objective de ce beau one shot. Graphiquement, on se situe dans la plus pure tradition comics. Le dessin est de bonne facture. Quant à la colorisation... et bien c’est un peu - comme d’habitude - une déception même si ça ne gène pas le moins du monde à la lecture. Le découpage est souvent excellent et donne un rythme tout à fait spécial à l’album. Si ce one shot vaut la peine d’être lu, c’est avant tout pour son scénario et la psychologie des personnages. Karen, l’ex petite amie de Matt Murdock alias Daredevil est une junkie. En manque, elle révèle la véritable identité de Daredevil pour une dose. Cette information remonte jusqu’aux oreilles du Caïd. Ce dernier, seigneur du crime à New York, fait ainsi perdre à Matt Murdock tout ce qui lui est cher : son métier, son appartement, absolument tout. La descente au enfer prend fin par une renaissance : celle de Matt Murdock, celle de l’homme sans peur qui va aller au-delà de ce qu’il perdu pour renaître de ses cendres. Il est intéressant de voir que sans son costume, le super héros n’est rien. Pas par perte de pouvoir ou d’effet, mais simplement parce que si le super héros est indestructible, son alter ego, son alias, lui n’est qu’un homme normal : il a besoin d’un toit, de manger, de travailler, de dormir, de payer ses factures... il est vulnérable et accessible. C’est d’ailleurs à Matt Murdock et non à Daredevil que le Caïd s’attaque pour faire chuter l’homme sans peur. Je regrette seulement que parfois le ton soit si dramatique. Matt Murdock est accablé, triste, seul trahi et parfois je trouve que Miller se complait un peu trop dans le registre du drame. Note réelle : 3,75/5

15/11/2009 (modifier)
Par montane
Note: 5/5
L'avatar du posteur montane

Bien avant le choc qu'a constitué la publication d'un Batman vieillissant et rongé par le doute dans « Dark Knight », Frank Miller avait déjà fait parlé de lui en faisant passer l'univers des comics dans l'âge adulte, et ce grâce à sa reprise du personnage de Daredevil. Autant le dire tout de suite, la série publiée en France dans le mensuel Strange a été plusieurs fois censurée et même arrêtée. Trop violent au niveau de l'histoire et du dessin, trop déroutant au niveau de la narration pour le public adolescent de l'époque lecteur de ce type de comics et pour leurs parents qui ont obtenus la fin soudaine de la série. Le découpage est en effet un découpage cinématographique : Parfois un gros plan avec un seul dessin sur une page, ou une succession de dessins qui semble suggérer le mouvement. Une narration faite essentiellement par des off, ce qui était révolutionnaire pour l'époque. Le tout servi par les superbes dessins de David Mazzucheli. On y voit ainsi la descente aux enfers d'un Matt Murdock alias Daredevil à la suite d'un complot conduit par son ennemi de toujours le Caid. Un Matt Murdock tourmenté, dont les contours psychologiques sont plus fouillés que jamais. Après la chute intervient la Renaissance. Cette histoire de Daredevil, c'est un peu celle du Christ qui connait la gloire, puis la mise à mort avant de renaitre de ses cendres. Une BD essentielles pour tous les amateurs de Comics, sans doute une des plus grandes du siècle écoulé. Bref, un must.

27/06/2009 (modifier)