Note : 2.5/5
Humpf... Depuis le temps que la couverture de cet album titillait ma curiosité, je suis déçu.
Deux qualités.
La première, c'est un dessin de très bon niveau. Un tout petit peu formaté et froid, mais beau et fluide à la lecture.
La seconde qualité, c'est l'idée de base du récit, celui d'une Wonder Woman contrainte de protéger une fugitive poursuivie par Batman du fait d'une loi antique et quasi-divine. Dilemme pour la princesse amazone qui se retrouve obligée de combattre l'un de ses plus anciens alliés pour abriter une meurtrière.
Mais cette idée est traitée de manière trop superficielle, l'intrigue est trop légère. Concrètement, j'ai lu l'album en moins de dix minutes et il m'est déjà à moitié sorti de l'esprit.
Il faut avouer que je n'aime guère le personnage de Wonder Woman et que tout le scénario tourne autour d'elle et de son background inspiré d'antiquité grecque et de divinités mythologiques. Je trouve son caractère trop artificiel, trop grandiloquent et en même temps trop cliché. Je lui préfère grandement Batman mais ce dernier n'apparait que comme un troisième rôle à peine esquissé.
En outre, l'intrigue de l'album se résume à bien peu de choses. Une seule attisait mon intérêt : découvrir le choix que Wonder Woman allait faire concernant cette meurtrière à la vengeance finalement très juste, comment elle allait se sortir de sa situation sans trahir sa parole. Mais à cette question, les auteurs ont apporté une réponse facile et beaucoup trop bien pensante.
Je suis déçu même si la qualité du dessin, de la narration et l'originalité de l'idée de base m'ont quand même diverti le temps de cette rapide lecture.
Je suis tombé sur cette petite BD dans une librairie d'occasion. Après avoir découvert la collection Comix de l'éditeur Le Cycliste, je ne boude plus ce genre de BD proches de la revue sur la forme mais riches par leurs contenus.
Ce one shot a 24 pages noir et blanc bien utilisées. L'histoire est complète avec un réel développement et une bonne chute. Le dessin est très propre et technique. Il y a des influences de graphiste.
Dawid m'a convaincu de son talent mais j'aimerai le retrouver sur un récit plus conséquent.
En attendant, il serait dommage de bouder cette bonne petite BD si vous la trouvez.
J'ai bien aimé ce one shot. Dommage que la lecture soit si contraignante car cela enlève un peu de plaisir. Le scénario est complexe mais cohérent sur l'ensemble.
Il y a des passages ou des transitions peu évidentes. Il faut toute l'attention pour ne pas perdre pied dans ce récit.
Le dessin est heureusement là. Il régale le lecteur de bout en bout.
La colorisation est particulière, peut être trop travaillée et détaillée, rendant le dessin dense.
On baigne clairement dans le fantastique. Il y a des moments lugubres, cette BD ne prête d’ailleurs pas à sourire.
Je suis sûr qu'au fil des lectures, l'intérêt ne fera que se renforcer. Si c'est le cas, je modifierai la note en conséquence.
Note après une première lecture : 3,5/5
Note 2,5.
J'aime Sandoval et son style graphique, et normalement j'aime aussi ses scénarios mais ici c'est Pierre Paquet qui prend les rennes de ce dernier et j'avoue avoir été parfois un peu larguée. Je pense avoir saisi globalement le rapport entre les événements de cette histoire et sa chute mais je trouve l'ensemble beaucoup trop onirique. C'est l'histoire d'un petit garçon face à ses peurs et ses rêves... de façon un peu étrange quand même.
Ce gamin casse des murs d'un seul coup de poing et se retrouve dans des mondes différents, parfois agréables, parfois effrayants, où il rencontre des personnages très hétéroclites. Mais que représentent certains de ces personnages et quel rapport avec la fin ? J'ai refermé l'album en me posant plus de questions qu'autre chose, mais c'est peut-être la là clé du mystère.
Graphiquement comme toujours avec Sandoval, c'est un régal.
J’aime bien les histoires racontées sous différents points de vue, c’est un concept que je trouve intéressant, en particulier dans les histoires policières, où ce procédé narratif permet de faire avancer l’intrigue et dévoiler au compte goutte les intentions des différents protagonistes. Dans le genre on peut citer le superbe Berceuse assassine, et donc « Braquages et Bras Cassés », tout juste paru chez la boîte à bulles.
L’histoire est agréable, réglée au micro-poil, facile à suivre… mais pas foncièrement originale ou marquante. Disons que la seule originalité du récit réside dans sa construction. Les assidus de polars risquent de trouver l’intrigue un peu prévisible.
J’ai trouvé le dessin superbe, et le cadre (les zones industrialisées de Liège) parfaitement adapté au récit. Un petit dossier en fin de BD nous explique d’ailleurs un peu les raisons qui ont poussé les auteurs à choisir ce cadre, photos à l’appui.
Un polar sympa, à découvrir…
"Maât" fut un petit bol d'air frais. J'ai apprécié cette histoire en forme de conte où les dieux égyptiens s'opposent. La BD est facile d'accès, le rythme est constant et le scénario est réussi.
Je tiens à faire remarquer la qualité de la BD qui est très agréable à tenir en main.
Le dessin est très beau mais il y a quelques pages trop chargées dans la première partie du récit. Ce ressenti est également du à une voix off à la typographie peu vivante.
Le dessinateur a un style très Disney, dynamique et sûr.
Ce one shot mérite une lecture et même un achat. L'ensemble tient la route et offre une lecture plaisante et divertissante.
Note affinée : 3.5/5
Après avoir lu tout Promethea, soit les 6 tomes actuellement sortis, je pense être en mesure de me prononcer sur cette série très originale.
Tout comme Ro, je n'ai pas directement accroché à cette série. Il m'aura fallu bien entamer le second tome pour y trouver de l'intérêt. Promethea symbolise alors un concept, plusieurs concepts même. J'ai ai à ce propos une impression de too much. A vouloir trop mélanger les symboliques, Moore perd le lecteur. Du coup, Promethea devient une entité abstraite, difficile à définir clairement. Bref, la personnification est un peu loupée selon moi. J'espère mieux cerner Promethea lors d'une éventuelle relecture.
Puis, à partir du troisième tome, Moore se charge de nous expliquer les symboles occultes, que la véritable magie réside non pas dans de stupides artifices mais dans les symboles qui nous entourent. Cette partie m'a fait penser à la ballade dans Londres de From Hell, bien qu'ici le message soit plus abscons et surtout plus développé. On y retrouve en vrac signification des cartes de Tarot, astrologie, Kabbale, etc. C'est certes intéressant mais très fastidieux à suivre: Moore aborde énormément de concepts différents sans accorder de répit au lecteur.
Mais s'il y a quelque chose que l'on ne peut nier à propos de Promethea c'est sa mise en page. Williams accumule les expérimentations, adapte son style au lieu visité (vu qu'on voyage beaucoup, ce comics regorge de passages très dissemblables visuellement parlant). La narration de Moore est une fois de plus excellente. En clair, le dessin et le découpage contribuent pour beaucoup au dépaysement que l'on peut ressentir à la lecture. Promethea semble être un champ d'expérimentations pour les deux auteurs.
Somme toute, Promethea est un comics intéressant qui tente de dévoiler les symboles de l'occultisme. Chacun se fera son opinion, mais en ce qui me concerne j'ai trouvé ça intéressant mais mal amené. Trop concentré, le message ressemble plus à un exposé qu'à un récit à double niveau de lecture. Cet aspect le rend très dur à lire et donc peu distrayant. Si j'en conseille l'achat, c'est surtout pour pouvoir profiter d'une relecture qui permettra d'assimiler les nombreux concepts que tente de dévoiler Moore. Mais faites-vous d'abord une idée sur les trois premiers tomes avant de vous lancer dans l'achat de la série.
HP est peut-être le bouquin le plus "personnel" de Lisa Mandel, dans la mesure où elle puise directement dans le réel. Un réel plutôt glauque.
Les électrochocs à tout bout de champ, l'hygiène déplorable, les infirmiers qui ponctionnent les affaires des malades, les moqueries au sujet de certaines maladies, les patients dangereux, les syndicats... Lisa Mandel ne nous épargne rien ou presque, mais cette diversité a son revers : il n'y a pas de structure, on passe presque du coq à l'âne entre les témoignages sur un patient très atteint et l'évocation du parcours de formation d'une infirmière, c'est un peu déroutant. C'est dommage parce que l'ensemble est tout de même assez intéressant, quoique globalement sans réelle surprise, contrairement à ce qu'en disait l'auteure en prologue. Ou alors la surprise est dans la suite...
Il y a dans ce polar de quoi faire quelque chose de très bon.
Le dessin est vraiment sympa et la colorisation en lavis de gris lui convient parfaitement bien. Les décors des environs urbains de Liège sont beaux, pleins d'une véritable âme sombre à souhait et collent à l'ambiance du récit.
J'ai été un peu surpris et déçu à la fin du premier chapitre. J'ai craint me trouver face à un recueil d'histoires courtes dont la première se serait arrêtée en queue de poisson. Mais arrivé à la fin du second chapitre, j'ai compris que le tout formait une vraie histoire structurée et que les chapitres offraient à chaque fois un point de vue différent, revenant parfois sur des évènements déjà relatés avec d'autres personnages ou avançant un peu plus loin dans l'intrigue. Ce type de narration fait immédiatement penser à Berceuse assassine, probablement la série la plus connue usant de cet artifice narratif, mais il est utilisé ici d'une manière sensiblement différente et un peu plus vivante. En tout cas, ce style m'a vraiment plu et je trouve qu'il donne une belle profondeur au récit.
Malheureusement, mon enthousiasme grandissant a un peu été déçu par les deux derniers chapitres, les plus longs, qui n'étaient pas à la hauteur de mes espérances. Le scénario se révélait finalement un peu plat et banal. Je m'imaginais, par le biais d'une telle structure narrative, quelque chose de nettement plus marquant et original. J'ai commencé à décrocher au fil des pages, trouvant certains passages un peu longs et pas très passionnants.
Au final, je suis ressorti de cette lecture avec le sentiment d'avoir lu un bon polar raconté assez brillamment par moment mais dont le scénario n'est pas aussi marquant qu'il l'aurait mérité pour rester immanquable.
Ah quel plaisir de retrouver Alef-Thau. Je l'avoue, avec L'Incal, c'est la seule série de Jodorowsky que j'aie pu supporter.
Mais le décès prématuré d'Arno, talentueux créateur graphique de la série, avait obligé Jodo à mettre la suite dans un tiroir, même si Covial et Beltran avaient achevé l'oeuvre originale. Et puis l'éclosion de Marco Nizzoli a changé la donne.
Je dois dire que c'est un bon choix, car je trouve son style très beau, proche du style d'Arno (auquel il est rendu hommage dans cette nouvelle série), mais en même temps plus réaliste, un peu moins "fantasy". Ce qui le rend crédible dans les deux mondes où se débat le héros. Je suis par contre un peu déçu par l'histoire. Bien sûr, il y a toujours une portée symbolique, voire métaphysique, dans les aventures de l'homme-tronc aveugle, mais le versant "contemporain" de ses aventures est truffé de facilités un peu gênantes. Il y a aussi des raccourcis dans le versant "fantasy", mais c'est l'univers qui veut ça. Par contre les dialogues sont un tantinet théâtraux, et je trouve que ça alourdit un peu l'ensemble. La raccroc à l'univers des Méta-Barons (voire L'Incal avec l'oiseau) me semble un peu superficiel quant à lui, dans le second tome. Et Jodorowsky, en bouclant ce premier cycle (à savoir s'il y en aura un autre ?), retombe un peu dans ses travers mystiques...
C'est donc avec un plaisir non dissimulé que je retrouve un vieil ami, même si ses nouvelles aventures me semblent un peu moins intéressantes que les anciennes.
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Wonder Woman - Terre à terre (Hiketeia)
Note : 2.5/5 Humpf... Depuis le temps que la couverture de cet album titillait ma curiosité, je suis déçu. Deux qualités. La première, c'est un dessin de très bon niveau. Un tout petit peu formaté et froid, mais beau et fluide à la lecture. La seconde qualité, c'est l'idée de base du récit, celui d'une Wonder Woman contrainte de protéger une fugitive poursuivie par Batman du fait d'une loi antique et quasi-divine. Dilemme pour la princesse amazone qui se retrouve obligée de combattre l'un de ses plus anciens alliés pour abriter une meurtrière. Mais cette idée est traitée de manière trop superficielle, l'intrigue est trop légère. Concrètement, j'ai lu l'album en moins de dix minutes et il m'est déjà à moitié sorti de l'esprit. Il faut avouer que je n'aime guère le personnage de Wonder Woman et que tout le scénario tourne autour d'elle et de son background inspiré d'antiquité grecque et de divinités mythologiques. Je trouve son caractère trop artificiel, trop grandiloquent et en même temps trop cliché. Je lui préfère grandement Batman mais ce dernier n'apparait que comme un troisième rôle à peine esquissé. En outre, l'intrigue de l'album se résume à bien peu de choses. Une seule attisait mon intérêt : découvrir le choix que Wonder Woman allait faire concernant cette meurtrière à la vengeance finalement très juste, comment elle allait se sortir de sa situation sans trahir sa parole. Mais à cette question, les auteurs ont apporté une réponse facile et beaucoup trop bien pensante. Je suis déçu même si la qualité du dessin, de la narration et l'originalité de l'idée de base m'ont quand même diverti le temps de cette rapide lecture.
Mythoman - Un temps de réflexion
Je suis tombé sur cette petite BD dans une librairie d'occasion. Après avoir découvert la collection Comix de l'éditeur Le Cycliste, je ne boude plus ce genre de BD proches de la revue sur la forme mais riches par leurs contenus. Ce one shot a 24 pages noir et blanc bien utilisées. L'histoire est complète avec un réel développement et une bonne chute. Le dessin est très propre et technique. Il y a des influences de graphiste. Dawid m'a convaincu de son talent mais j'aimerai le retrouver sur un récit plus conséquent. En attendant, il serait dommage de bouder cette bonne petite BD si vous la trouvez.
La Femme du magicien
J'ai bien aimé ce one shot. Dommage que la lecture soit si contraignante car cela enlève un peu de plaisir. Le scénario est complexe mais cohérent sur l'ensemble. Il y a des passages ou des transitions peu évidentes. Il faut toute l'attention pour ne pas perdre pied dans ce récit. Le dessin est heureusement là. Il régale le lecteur de bout en bout. La colorisation est particulière, peut être trop travaillée et détaillée, rendant le dessin dense. On baigne clairement dans le fantastique. Il y a des moments lugubres, cette BD ne prête d’ailleurs pas à sourire. Je suis sûr qu'au fil des lectures, l'intérêt ne fera que se renforcer. Si c'est le cas, je modifierai la note en conséquence. Note après une première lecture : 3,5/5
Un Regard par-dessus l'épaule
Note 2,5. J'aime Sandoval et son style graphique, et normalement j'aime aussi ses scénarios mais ici c'est Pierre Paquet qui prend les rennes de ce dernier et j'avoue avoir été parfois un peu larguée. Je pense avoir saisi globalement le rapport entre les événements de cette histoire et sa chute mais je trouve l'ensemble beaucoup trop onirique. C'est l'histoire d'un petit garçon face à ses peurs et ses rêves... de façon un peu étrange quand même. Ce gamin casse des murs d'un seul coup de poing et se retrouve dans des mondes différents, parfois agréables, parfois effrayants, où il rencontre des personnages très hétéroclites. Mais que représentent certains de ces personnages et quel rapport avec la fin ? J'ai refermé l'album en me posant plus de questions qu'autre chose, mais c'est peut-être la là clé du mystère. Graphiquement comme toujours avec Sandoval, c'est un régal.
Braquages et Bras Cassés
J’aime bien les histoires racontées sous différents points de vue, c’est un concept que je trouve intéressant, en particulier dans les histoires policières, où ce procédé narratif permet de faire avancer l’intrigue et dévoiler au compte goutte les intentions des différents protagonistes. Dans le genre on peut citer le superbe Berceuse assassine, et donc « Braquages et Bras Cassés », tout juste paru chez la boîte à bulles. L’histoire est agréable, réglée au micro-poil, facile à suivre… mais pas foncièrement originale ou marquante. Disons que la seule originalité du récit réside dans sa construction. Les assidus de polars risquent de trouver l’intrigue un peu prévisible. J’ai trouvé le dessin superbe, et le cadre (les zones industrialisées de Liège) parfaitement adapté au récit. Un petit dossier en fin de BD nous explique d’ailleurs un peu les raisons qui ont poussé les auteurs à choisir ce cadre, photos à l’appui. Un polar sympa, à découvrir…
Maât
"Maât" fut un petit bol d'air frais. J'ai apprécié cette histoire en forme de conte où les dieux égyptiens s'opposent. La BD est facile d'accès, le rythme est constant et le scénario est réussi. Je tiens à faire remarquer la qualité de la BD qui est très agréable à tenir en main. Le dessin est très beau mais il y a quelques pages trop chargées dans la première partie du récit. Ce ressenti est également du à une voix off à la typographie peu vivante. Le dessinateur a un style très Disney, dynamique et sûr. Ce one shot mérite une lecture et même un achat. L'ensemble tient la route et offre une lecture plaisante et divertissante. Note affinée : 3.5/5
Promethea
Après avoir lu tout Promethea, soit les 6 tomes actuellement sortis, je pense être en mesure de me prononcer sur cette série très originale. Tout comme Ro, je n'ai pas directement accroché à cette série. Il m'aura fallu bien entamer le second tome pour y trouver de l'intérêt. Promethea symbolise alors un concept, plusieurs concepts même. J'ai ai à ce propos une impression de too much. A vouloir trop mélanger les symboliques, Moore perd le lecteur. Du coup, Promethea devient une entité abstraite, difficile à définir clairement. Bref, la personnification est un peu loupée selon moi. J'espère mieux cerner Promethea lors d'une éventuelle relecture. Puis, à partir du troisième tome, Moore se charge de nous expliquer les symboles occultes, que la véritable magie réside non pas dans de stupides artifices mais dans les symboles qui nous entourent. Cette partie m'a fait penser à la ballade dans Londres de From Hell, bien qu'ici le message soit plus abscons et surtout plus développé. On y retrouve en vrac signification des cartes de Tarot, astrologie, Kabbale, etc. C'est certes intéressant mais très fastidieux à suivre: Moore aborde énormément de concepts différents sans accorder de répit au lecteur. Mais s'il y a quelque chose que l'on ne peut nier à propos de Promethea c'est sa mise en page. Williams accumule les expérimentations, adapte son style au lieu visité (vu qu'on voyage beaucoup, ce comics regorge de passages très dissemblables visuellement parlant). La narration de Moore est une fois de plus excellente. En clair, le dessin et le découpage contribuent pour beaucoup au dépaysement que l'on peut ressentir à la lecture. Promethea semble être un champ d'expérimentations pour les deux auteurs. Somme toute, Promethea est un comics intéressant qui tente de dévoiler les symboles de l'occultisme. Chacun se fera son opinion, mais en ce qui me concerne j'ai trouvé ça intéressant mais mal amené. Trop concentré, le message ressemble plus à un exposé qu'à un récit à double niveau de lecture. Cet aspect le rend très dur à lire et donc peu distrayant. Si j'en conseille l'achat, c'est surtout pour pouvoir profiter d'une relecture qui permettra d'assimiler les nombreux concepts que tente de dévoiler Moore. Mais faites-vous d'abord une idée sur les trois premiers tomes avant de vous lancer dans l'achat de la série.
HP
HP est peut-être le bouquin le plus "personnel" de Lisa Mandel, dans la mesure où elle puise directement dans le réel. Un réel plutôt glauque. Les électrochocs à tout bout de champ, l'hygiène déplorable, les infirmiers qui ponctionnent les affaires des malades, les moqueries au sujet de certaines maladies, les patients dangereux, les syndicats... Lisa Mandel ne nous épargne rien ou presque, mais cette diversité a son revers : il n'y a pas de structure, on passe presque du coq à l'âne entre les témoignages sur un patient très atteint et l'évocation du parcours de formation d'une infirmière, c'est un peu déroutant. C'est dommage parce que l'ensemble est tout de même assez intéressant, quoique globalement sans réelle surprise, contrairement à ce qu'en disait l'auteure en prologue. Ou alors la surprise est dans la suite...
Braquages et Bras Cassés
Il y a dans ce polar de quoi faire quelque chose de très bon. Le dessin est vraiment sympa et la colorisation en lavis de gris lui convient parfaitement bien. Les décors des environs urbains de Liège sont beaux, pleins d'une véritable âme sombre à souhait et collent à l'ambiance du récit. J'ai été un peu surpris et déçu à la fin du premier chapitre. J'ai craint me trouver face à un recueil d'histoires courtes dont la première se serait arrêtée en queue de poisson. Mais arrivé à la fin du second chapitre, j'ai compris que le tout formait une vraie histoire structurée et que les chapitres offraient à chaque fois un point de vue différent, revenant parfois sur des évènements déjà relatés avec d'autres personnages ou avançant un peu plus loin dans l'intrigue. Ce type de narration fait immédiatement penser à Berceuse assassine, probablement la série la plus connue usant de cet artifice narratif, mais il est utilisé ici d'une manière sensiblement différente et un peu plus vivante. En tout cas, ce style m'a vraiment plu et je trouve qu'il donne une belle profondeur au récit. Malheureusement, mon enthousiasme grandissant a un peu été déçu par les deux derniers chapitres, les plus longs, qui n'étaient pas à la hauteur de mes espérances. Le scénario se révélait finalement un peu plat et banal. Je m'imaginais, par le biais d'une telle structure narrative, quelque chose de nettement plus marquant et original. J'ai commencé à décrocher au fil des pages, trouvant certains passages un peu longs et pas très passionnants. Au final, je suis ressorti de cette lecture avec le sentiment d'avoir lu un bon polar raconté assez brillamment par moment mais dont le scénario n'est pas aussi marquant qu'il l'aurait mérité pour rester immanquable.
Le Monde d'Alef-Thau
Ah quel plaisir de retrouver Alef-Thau. Je l'avoue, avec L'Incal, c'est la seule série de Jodorowsky que j'aie pu supporter. Mais le décès prématuré d'Arno, talentueux créateur graphique de la série, avait obligé Jodo à mettre la suite dans un tiroir, même si Covial et Beltran avaient achevé l'oeuvre originale. Et puis l'éclosion de Marco Nizzoli a changé la donne. Je dois dire que c'est un bon choix, car je trouve son style très beau, proche du style d'Arno (auquel il est rendu hommage dans cette nouvelle série), mais en même temps plus réaliste, un peu moins "fantasy". Ce qui le rend crédible dans les deux mondes où se débat le héros. Je suis par contre un peu déçu par l'histoire. Bien sûr, il y a toujours une portée symbolique, voire métaphysique, dans les aventures de l'homme-tronc aveugle, mais le versant "contemporain" de ses aventures est truffé de facilités un peu gênantes. Il y a aussi des raccourcis dans le versant "fantasy", mais c'est l'univers qui veut ça. Par contre les dialogues sont un tantinet théâtraux, et je trouve que ça alourdit un peu l'ensemble. La raccroc à l'univers des Méta-Barons (voire L'Incal avec l'oiseau) me semble un peu superficiel quant à lui, dans le second tome. Et Jodorowsky, en bouclant ce premier cycle (à savoir s'il y en aura un autre ?), retombe un peu dans ses travers mystiques... C'est donc avec un plaisir non dissimulé que je retrouve un vieil ami, même si ses nouvelles aventures me semblent un peu moins intéressantes que les anciennes.