Maki, c'est l'alter ego lémuridé de Fabrice Tarrin qui se met ainsi en scène pour raconter une enfance et une adolescence qui ressemble probablement beaucoup à la sienne.
Pour bien cerner le personnage, cela peut aider d'avoir lu le blog de Fabrice Tarrin ou l'une de ses adaptations en album chez Delcourt, Journal intime d'un lémurien ou Charlotte Gainsbourg mon amour. Vous y découvrirez ainsi la forte implication de Fred Neidhart dans la vie et les oeuvres de Tarrin, ainsi que la drôle de secte à laquelle appartient ou appartenait sa mère ou encore quelques-uns de ses amis qu'on aperçoit en coup de vent dans ce premier tome de Maki.
Mais Maki forme une série à part qui peut être lue indépendamment.
Car il s'agit de raconter la vie d'un adolescent assez sympathique et notamment un épisode qui rappellera des souvenirs à nombre de personnes : un été en colonie de vacances à l'époque des premiers émois amoureux avec ses bonheurs et ses soucis. Parmi ces soucis, et non des moindres, trois jeunes racailles qui ont décidé de faire la loi dans la colo et un directeur de colo qui a foutu le camp avec tout le budget des vacances des enfants. Parmi ses bonheurs, une très jolie ado qui s'intéresse de près à Maki depuis qu'elle croit que, comme sa mère, il fait partie de la même secte qu'elle.
A bien des passages, on s'y croirait. Le récit rappelle bien des souvenirs et ranime quelques émotions adolescentes un peu oubliées. Douces amères...
Le dessin est de très belle tenue. Des personnages animaliers vivants et dynamiques, des décors restreints mais maîtrisés et joliment colorisés, une narration et une mise en page très fluide et agréable.
Bref, c'est une lecture qui coule de source, plaisante et amusante.
Winsor McCay est mondialement connu pour son chef d'oeuvre Little Nemo in Slumberland, oeuvre plus que centenaire qui est encore de nos jours épatante d'imagination et impressionnante de beauté. Mais il a également été l'auteur d'autres bandes dessinées dont certaines avaient presque autant de succès à l'époque.
Les Cauchemars de l'amateur de fondue au chester sont à la fois très proches et éloignés de Little Nemo.
On y retrouve une thématique et une mise en page similaire. Il s'agit là aussi de raconter des rêves, avec tout ce que cela implique d'imaginaire débridé, d'expressions de sentiments refoulés et parfois d'absurde. Et là aussi, le récit se structure en une histoire en une page ponctuée à la dernière case par le réveil brutal du rêveur coupant net le récit au moment le plus intense le plus souvent.
Mais là où Little Nemo s'adressait à un public aussi bien adulte qu'enfantin et racontait, de manière un peu décousue certes mais linéaire, de longues histoires d'aventure merveilleuse, les Cauchemars de l'amateur de fondue au chester s'adressent plus à des adultes et jouent la carte de l'humour en abandonnant celle de l'aventure.
Le dessin est nettement moins impressionnant que la majorité des planches grandioses de Little Nemo mais on retrouve la patte et la technique excellente de McCay.
Il s'agit de gags en une page, quoique gag ne soit pas le mot approprié puisque le but de chaque récit n'est pas toujours de faire rire. Les rêveurs sont toujours différents et les sujets abordés n'ont bien souvent rien à voir les uns avec les autres. Il s'agit vraiment de mettre en image des rêves, des rêves parfois typiques parfois très originaux.
Certains d'entre eux sont racontés avec un réel humour et m'ont fait rire. D'autres m'ont simplement intéressé par la mécanique du rêve qu'elles expriment et les émotions ambigües qu'elles font parfois ressentir.
Globalement, j'ai trouvé cette BD belle, intéressante et parfois drôle, mais je suis nettement moins tombé sous le charme que pour Little Nemo in Slumberland.
Dernièrement j'ai apprécié des BD des mêmes auteurs : … A la folie pour Sylvain Ricard et Droit du sol pour Charles Masson. Je n'ai donc pas hésité à investir sur cette BD qui est en plus parue chez Futuropolis.
Je suis content de mon investissement, sans exceller, ce one shot regorge de qualités.
Le scénario est bien conçu avec ses cycles concordants aux saisons.
Le postulat de base, mettant en couple deux individus que tout sépare à l'origine, n'est pas nouveau mais il est intelligemment traité. Le scénario est plus consistant qu'il n'y parait. Il faut interpréter et prendre du recul pour bien saisir le contenu. On se doute dès le départ comment évoluera la relation mais l'évolution des rapports est bien développée.
La partie dessin est agréable avec son trait gras et surtout une colorisation superbe et juste dans les tons.
Une BD vraiment pas mal !!!
J'ai acheté cette BD à ma fille de 8 ans et elle a vraiment bien aimé. Moi personnellement je trouve la fin un peu bancale mais le reste est vraiment sympa pour un gamin qui sait déjà bien lire (c'est écrit "en attaché") : minimum CE1 je dirais. Ce que j'ai trouvé vraiment bien, c'est le ton des dialogues qui ne manquent pas d'humour et d'expressions de cour de récré qui raviront les enfants plus habitués en classe à des lectures "propres et calibrées" avec le vocabulaire soigneusement choisi pour leur âge.
Le dessin est adapté à l'histoire et à son public : simple et aux couleurs vives.
J'ai lu ces deux petites histoires d'un œil distrait, car elles s'adressent à un public très jeune et en tant qu'adulte je me suis ennuyée à mourir, j'adapte donc ma note en conséquence en essayant de me mettre à la place d'un petiot.
Les dessins de Morinière sont ravissants et la colorisation parfaite, c'est une de ses meilleures productions à mon goût. Ça ravira les yeux des enfants et leur apportera un moment agréable de lecture. Je ne peux en dire plus car je n'en ai gardé pratiquement pas de souvenirs, si ce n'est son si joli graphisme.
Moi, j'ai plutôt bien accroché avec ce titre. Le dessin bien que correct ne sera pas le point fort de cette bd. C'est plutôt l'intrigue qui est accrocheuse. Nous avons un garçon qui est capable de repérer dans la rue les êtres malfaisants qui se cachent derrière certains individus possédés. Il y en aurait un sur 100 millions dans le monde capable d'une telle prouesse. En l'occurrence, il s'agit de Nathaniel un jeune étudiant de 19 ans. Il se trouve que l'un de ses meilleurs amis s'est transformé en cette chose démoniaque qui habite le corps. Cela tombe bien pour la suite de ce récit que je ne dévoilerai pas.
Bref, cela fait un peu cinéma d'épouvante pour jeunes teenagers. Oui, je l'avoue ! Mais bon, c'est plutôt très sympa à la lecture car on passe un agréable moment de détente. Quand vient la fin, on regrette qu'il n'y ait pas eu de suite. En effet, tous les mystères n'ont pas été résolus sur ce que sont réellement ces espèces de parasites : est-ce démoniaque ou extra-terrestres ? A quand un second tome pour nous l'expliquer ?
Pas mal cette BD parlant de l'amour filial...
Je n'ai pas Lou !, la série principale de son auteur, je n'ai donc pas de points de comparaison, mais je n'ai pas non plus été transcendé par ce one shot. Certes, c'est finement raconté, les rapports père-fils sont bien décrits, et les personnages (surtout le père) ne sont pas forcément montrés avec un maximum de bienveillance, mais je ne sais pas, je n'ai pas totalement accroché.
C'est dû au dessin ? Peut-être, même si dans une histoire de ce style je ne m'y attache pas forcément, du moment que cela ne m'agresse pas les yeux. Ici c'est le cas, le style est un peu "brut", mais cela ne gêne pas trop.
Cela manque d'un petit quelque chose pour être incontournable à mes yeux. Pas mal, sans plus.
Le Fléau est peut-être le meilleur roman de Stephen King. En tous les cas l’un des plus ambitieux. L’industrie des comics américains a mis du temps pour s’y intéresser, peut-être parce que l’Horrorus Rex lui-même souhaitait une adaptation de qualité. Parfois ses choix sont bons, parfois moins. Ici la pioche est assez bonne. Son adaptateur, Roberto Aguirre-Sacasa, a semble-t-il (ma lecture du roman remonte à près de 20 ans tout de même) respecté beaucoup d’éléments-clés de l’histoire originale : le timing impeccable, les personnages à la fois ordinaires et inoubliables, et aussi le côté un peu cradingue de certaines scènes, un élément récurrent dans l’œuvre de King. Et déjà, dans ce premier tome, l’ombre de Randall Flagg qui plane…
Le dessin est assuré par Mike Perkins, qui a travaillé sur Civil War et Captain America, entre autres, et qui n’est pas parmi l’élite de chez Marvel, juste un bon faiseur dont l’art ne se détache pas particulièrement. Ici son boulot est plus que correct, son encrage est de qualité, les personnages sont assez crédibles (c'est-à-dire pas trop difformes, comme parfois dans ce style de comic) et même si les couleurs manquent de variété et de subtilité, l’ensemble fonctionne bien. J’ai hâte de lire la suite, en espérant continuer à retrouver le plaisir de la lecture du bouquin.
Dans la foulée d’un Victor Lalouz, par exemple, il nous présente Jean-Louis, prof de collège, qui essaie de montrer sa culture avec l’encyclopédie qu’il écrit, son sex-appeal avec les profs femmes. Mais bien sûr tout échoue lamentablement, et Jean-Louis se retrouve peu à peu isolé, même avec ses élèves.
Encore une fois Fabcaro fait mouche. Son personnage est vraiment con, dans la catégorie intersidérale, et l’on est souvent partagé entre le rire et la consternation devant l’étendue d’une telle crétinerie. L’album (un one shot ?) est constitué d’une suite de strips (uniques ou regroupés) avec quelques éléments récurrents, et des personnages –en général des enseignants- qui le sont aussi. Pas mal de situations m’ont fait marrer, Fabcaro répète certains gags en les déclinant, mais sans en faire trop. Il est moins mordant que lorsqu’il se met en scène, mais l’ensemble est assez sympathique, suffisamment pour en recommander l’achat pour peu que vous soyez réceptif/ve à son humour.
Difficile de passer à côté de cet album très médiatisé et pour cause… Comment Zep, la super star de la BD jeunesse avec « Titeuf », passe-t-il du côté « réservés aux adultes » ?…
A l’instar de Gotlib (auquel il a demandé conseil) dans les années 70, Zep franchit donc le cap. Son dessin rigolo fonctionne bien. Cela plaisante, joue (sado-maso, etc.), cela parle entre copines ou entre copains, cela parle de sexe(s), d’un peu tout (trio, fétichisme, etc.), on voit des verges (pas si souvent que cela en érection d‘ailleurs, cela bande un peu mou finalement…), des foufounes, des pénétrations, etc., mais surtout cela nous parle de la relation quotidienne entre hommes et femmes…
Tout cela est assez amusant, même si cela n’est pas si transcendant que cela et ne vaut pas les « Rhaaa Lovely » et autres albums chauds de Gotlib cité plus haut…
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Maki
Maki, c'est l'alter ego lémuridé de Fabrice Tarrin qui se met ainsi en scène pour raconter une enfance et une adolescence qui ressemble probablement beaucoup à la sienne. Pour bien cerner le personnage, cela peut aider d'avoir lu le blog de Fabrice Tarrin ou l'une de ses adaptations en album chez Delcourt, Journal intime d'un lémurien ou Charlotte Gainsbourg mon amour. Vous y découvrirez ainsi la forte implication de Fred Neidhart dans la vie et les oeuvres de Tarrin, ainsi que la drôle de secte à laquelle appartient ou appartenait sa mère ou encore quelques-uns de ses amis qu'on aperçoit en coup de vent dans ce premier tome de Maki. Mais Maki forme une série à part qui peut être lue indépendamment. Car il s'agit de raconter la vie d'un adolescent assez sympathique et notamment un épisode qui rappellera des souvenirs à nombre de personnes : un été en colonie de vacances à l'époque des premiers émois amoureux avec ses bonheurs et ses soucis. Parmi ces soucis, et non des moindres, trois jeunes racailles qui ont décidé de faire la loi dans la colo et un directeur de colo qui a foutu le camp avec tout le budget des vacances des enfants. Parmi ses bonheurs, une très jolie ado qui s'intéresse de près à Maki depuis qu'elle croit que, comme sa mère, il fait partie de la même secte qu'elle. A bien des passages, on s'y croirait. Le récit rappelle bien des souvenirs et ranime quelques émotions adolescentes un peu oubliées. Douces amères... Le dessin est de très belle tenue. Des personnages animaliers vivants et dynamiques, des décors restreints mais maîtrisés et joliment colorisés, une narration et une mise en page très fluide et agréable. Bref, c'est une lecture qui coule de source, plaisante et amusante.
Cauchemars de l'amateur de fondue au chester
Winsor McCay est mondialement connu pour son chef d'oeuvre Little Nemo in Slumberland, oeuvre plus que centenaire qui est encore de nos jours épatante d'imagination et impressionnante de beauté. Mais il a également été l'auteur d'autres bandes dessinées dont certaines avaient presque autant de succès à l'époque. Les Cauchemars de l'amateur de fondue au chester sont à la fois très proches et éloignés de Little Nemo. On y retrouve une thématique et une mise en page similaire. Il s'agit là aussi de raconter des rêves, avec tout ce que cela implique d'imaginaire débridé, d'expressions de sentiments refoulés et parfois d'absurde. Et là aussi, le récit se structure en une histoire en une page ponctuée à la dernière case par le réveil brutal du rêveur coupant net le récit au moment le plus intense le plus souvent. Mais là où Little Nemo s'adressait à un public aussi bien adulte qu'enfantin et racontait, de manière un peu décousue certes mais linéaire, de longues histoires d'aventure merveilleuse, les Cauchemars de l'amateur de fondue au chester s'adressent plus à des adultes et jouent la carte de l'humour en abandonnant celle de l'aventure. Le dessin est nettement moins impressionnant que la majorité des planches grandioses de Little Nemo mais on retrouve la patte et la technique excellente de McCay. Il s'agit de gags en une page, quoique gag ne soit pas le mot approprié puisque le but de chaque récit n'est pas toujours de faire rire. Les rêveurs sont toujours différents et les sujets abordés n'ont bien souvent rien à voir les uns avec les autres. Il s'agit vraiment de mettre en image des rêves, des rêves parfois typiques parfois très originaux. Certains d'entre eux sont racontés avec un réel humour et m'ont fait rire. D'autres m'ont simplement intéressé par la mécanique du rêve qu'elles expriment et les émotions ambigües qu'elles font parfois ressentir. Globalement, j'ai trouvé cette BD belle, intéressante et parfois drôle, mais je suis nettement moins tombé sous le charme que pour Little Nemo in Slumberland.
Les Boules Vitales
Dernièrement j'ai apprécié des BD des mêmes auteurs : … A la folie pour Sylvain Ricard et Droit du sol pour Charles Masson. Je n'ai donc pas hésité à investir sur cette BD qui est en plus parue chez Futuropolis. Je suis content de mon investissement, sans exceller, ce one shot regorge de qualités. Le scénario est bien conçu avec ses cycles concordants aux saisons. Le postulat de base, mettant en couple deux individus que tout sépare à l'origine, n'est pas nouveau mais il est intelligemment traité. Le scénario est plus consistant qu'il n'y parait. Il faut interpréter et prendre du recul pour bien saisir le contenu. On se doute dès le départ comment évoluera la relation mais l'évolution des rapports est bien développée. La partie dessin est agréable avec son trait gras et surtout une colorisation superbe et juste dans les tons. Une BD vraiment pas mal !!!
Patti et les fourmis
J'ai acheté cette BD à ma fille de 8 ans et elle a vraiment bien aimé. Moi personnellement je trouve la fin un peu bancale mais le reste est vraiment sympa pour un gamin qui sait déjà bien lire (c'est écrit "en attaché") : minimum CE1 je dirais. Ce que j'ai trouvé vraiment bien, c'est le ton des dialogues qui ne manquent pas d'humour et d'expressions de cour de récré qui raviront les enfants plus habitués en classe à des lectures "propres et calibrées" avec le vocabulaire soigneusement choisi pour leur âge. Le dessin est adapté à l'histoire et à son public : simple et aux couleurs vives.
Les Aventures d'Irial
J'ai lu ces deux petites histoires d'un œil distrait, car elles s'adressent à un public très jeune et en tant qu'adulte je me suis ennuyée à mourir, j'adapte donc ma note en conséquence en essayant de me mettre à la place d'un petiot. Les dessins de Morinière sont ravissants et la colorisation parfaite, c'est une de ses meilleures productions à mon goût. Ça ravira les yeux des enfants et leur apportera un moment agréable de lecture. Je ne peux en dire plus car je n'en ai gardé pratiquement pas de souvenirs, si ce n'est son si joli graphisme.
Nathaniel
Moi, j'ai plutôt bien accroché avec ce titre. Le dessin bien que correct ne sera pas le point fort de cette bd. C'est plutôt l'intrigue qui est accrocheuse. Nous avons un garçon qui est capable de repérer dans la rue les êtres malfaisants qui se cachent derrière certains individus possédés. Il y en aurait un sur 100 millions dans le monde capable d'une telle prouesse. En l'occurrence, il s'agit de Nathaniel un jeune étudiant de 19 ans. Il se trouve que l'un de ses meilleurs amis s'est transformé en cette chose démoniaque qui habite le corps. Cela tombe bien pour la suite de ce récit que je ne dévoilerai pas. Bref, cela fait un peu cinéma d'épouvante pour jeunes teenagers. Oui, je l'avoue ! Mais bon, c'est plutôt très sympa à la lecture car on passe un agréable moment de détente. Quand vient la fin, on regrette qu'il n'y ait pas eu de suite. En effet, tous les mystères n'ont pas été résolus sur ce que sont réellement ces espèces de parasites : est-ce démoniaque ou extra-terrestres ? A quand un second tome pour nous l'expliquer ?
Chaque chose
Pas mal cette BD parlant de l'amour filial... Je n'ai pas Lou !, la série principale de son auteur, je n'ai donc pas de points de comparaison, mais je n'ai pas non plus été transcendé par ce one shot. Certes, c'est finement raconté, les rapports père-fils sont bien décrits, et les personnages (surtout le père) ne sont pas forcément montrés avec un maximum de bienveillance, mais je ne sais pas, je n'ai pas totalement accroché. C'est dû au dessin ? Peut-être, même si dans une histoire de ce style je ne m'y attache pas forcément, du moment que cela ne m'agresse pas les yeux. Ici c'est le cas, le style est un peu "brut", mais cela ne gêne pas trop. Cela manque d'un petit quelque chose pour être incontournable à mes yeux. Pas mal, sans plus.
Le Fléau
Le Fléau est peut-être le meilleur roman de Stephen King. En tous les cas l’un des plus ambitieux. L’industrie des comics américains a mis du temps pour s’y intéresser, peut-être parce que l’Horrorus Rex lui-même souhaitait une adaptation de qualité. Parfois ses choix sont bons, parfois moins. Ici la pioche est assez bonne. Son adaptateur, Roberto Aguirre-Sacasa, a semble-t-il (ma lecture du roman remonte à près de 20 ans tout de même) respecté beaucoup d’éléments-clés de l’histoire originale : le timing impeccable, les personnages à la fois ordinaires et inoubliables, et aussi le côté un peu cradingue de certaines scènes, un élément récurrent dans l’œuvre de King. Et déjà, dans ce premier tome, l’ombre de Randall Flagg qui plane… Le dessin est assuré par Mike Perkins, qui a travaillé sur Civil War et Captain America, entre autres, et qui n’est pas parmi l’élite de chez Marvel, juste un bon faiseur dont l’art ne se détache pas particulièrement. Ici son boulot est plus que correct, son encrage est de qualité, les personnages sont assez crédibles (c'est-à-dire pas trop difformes, comme parfois dans ce style de comic) et même si les couleurs manquent de variété et de subtilité, l’ensemble fonctionne bien. J’ai hâte de lire la suite, en espérant continuer à retrouver le plaisir de la lecture du bouquin.
Jean-Louis (et son encyclopédie)
Dans la foulée d’un Victor Lalouz, par exemple, il nous présente Jean-Louis, prof de collège, qui essaie de montrer sa culture avec l’encyclopédie qu’il écrit, son sex-appeal avec les profs femmes. Mais bien sûr tout échoue lamentablement, et Jean-Louis se retrouve peu à peu isolé, même avec ses élèves. Encore une fois Fabcaro fait mouche. Son personnage est vraiment con, dans la catégorie intersidérale, et l’on est souvent partagé entre le rire et la consternation devant l’étendue d’une telle crétinerie. L’album (un one shot ?) est constitué d’une suite de strips (uniques ou regroupés) avec quelques éléments récurrents, et des personnages –en général des enseignants- qui le sont aussi. Pas mal de situations m’ont fait marrer, Fabcaro répète certains gags en les déclinant, mais sans en faire trop. Il est moins mordant que lorsqu’il se met en scène, mais l’ensemble est assez sympathique, suffisamment pour en recommander l’achat pour peu que vous soyez réceptif/ve à son humour.
Happy Sex
Difficile de passer à côté de cet album très médiatisé et pour cause… Comment Zep, la super star de la BD jeunesse avec « Titeuf », passe-t-il du côté « réservés aux adultes » ?… A l’instar de Gotlib (auquel il a demandé conseil) dans les années 70, Zep franchit donc le cap. Son dessin rigolo fonctionne bien. Cela plaisante, joue (sado-maso, etc.), cela parle entre copines ou entre copains, cela parle de sexe(s), d’un peu tout (trio, fétichisme, etc.), on voit des verges (pas si souvent que cela en érection d‘ailleurs, cela bande un peu mou finalement…), des foufounes, des pénétrations, etc., mais surtout cela nous parle de la relation quotidienne entre hommes et femmes… Tout cela est assez amusant, même si cela n’est pas si transcendant que cela et ne vaut pas les « Rhaaa Lovely » et autres albums chauds de Gotlib cité plus haut…